Sherin Khankan reçue par Emmanuel Macron : un progrès ?

 

Comme Tariq Ramadan, Sherin Khankan fonde sa popularité sur une supercherie. Elle a ainsi fondé à Copenhague “la première mosquée réservée aux femmes”, et elle s’est autoproclamée “femme imam”. Macron l’a crue et l’a reçue dans son bureau. Il s’en est déclaré fier, et l’a fait asseoir dans son fauteuil, cependant que lui, le président de la République française, était debout derrière elle comme un serviteur. Détrompez-vous, monsieur Macron. Cette fonction existe spécifiquement parce qu’il y a une ségrégation des femmes.

En effet, les femmes sont de plus en plus souvent séparées des hommes et parquées dans des salles de prières exigües (voyez les photos dans mon livre L’Islamisme et les Femmes).

J’ai assisté dans deux pays différents à ce genre de prières de femmes dirigées par une femme. Une telle femme est généralement appelée waiiza (prêcheuse) ou mourchida (conseillère spirituelle). Et pourquoi pas imam ? Chez les sunnites, le mot “imam” signifie en effet “celui qui dirige la prière”. Et n’importe qui est imam. Comme il faut absolument quelqu’un pour diriger la prière, vous voyez parfois dans les mosquées un homme servir d’imam à un autre… ou inversement.

Dans une salle de prières pour femmes, c’est nécessairement une femme qui va diriger la prière des autres femmes. Sherin Khankan n’a pas inventé la poudre. Elle ne vous l’a pas dit, mais elle sait qu’en aucun cas elle n’aurait le droit de diriger la prière des hommes. C’est pourquoi cette dame est imam dans une mosquée 100% féminine : pour la simple raison qu’une femme ne peut pas diriger la prière d’un homme ! Il y a même un hadith authentique qui dit que la prière d’un homme est annulée s’il y a une femme devant lui ! Donc à la maison, à la mosquée, partout, l’homme peut diriger la prière de l’homme et de la femme, mais la femme ne peut diriger que la prière des femmes, et ce, dans le seul cas où il n’y a pas un homme imam.

La femme ne peut même pas diriger la prière de son fils de dix ans ! C’est lui qui doit diriger !

Finissons-en avec la désinformation ! Vous voulez justifier votre politique, faites-le, mais pas avec des contre-vérités au sujet de l’islam, que vous suggèrent des conseillers choisis parce qu’ils diront ce que vous voulez, alors que tout musulman peut démasquer leurs bobards ! Avant d’exhiber la dame dans votre palais de l’Elysée, et de lui dire que vous appréciez son idée de rassembler des femmes imams et des femmes prêtres catholiques et orthodoxes, demandez si c’est vrai ! Et vous qui êtes catholique, vous savez bien que l’homme qui dirige une simple prière en récitant les formules et en faisant les gestes que les autres doivent répéter, ne peut pas se comparer au prêtre catholique qui a reçu l’onction et administre des sacrements ! Cette femme qui se prétend équivalente aux imams-hommes, et prétend faire équivaloir sa simple direction de la prière d’autres femmes, au sacerdoce du prêtre catholique ou orthodoxes, vous a raconté un bobard !

Mentir est tout un art ! Emmanuel Macron, par ignorance, vous êtes tombé dans un panneau qui se révèle être une trappe.

Informez-vous avant de croire les conseillers que vous avez choisis pour qu’ils vous disent ce que vous avez envie de dire. On ne choisit pas ses conseillers comme on choisit un produit au supermarché : parce qu’il plaît et flatte les sens. On choisit un conseiller pour sa science et pour le courage qu’il a de vous dire: “Vous vous trompez, monsieur le Président”.

Lina Murr Nehmé, 27 mars 2018

 

Post publié sur le compte Facebook de Sherin Khankan le 26 mars 2018

Cette photo est censée prouver que cette femme est aussi imam pour des hommes. Faux : les hommes ne sont pas derrière elle; seulement des femmes, car d’après le Hadith, la prière est annulée par la présence d’une femme devant l’homme

Qui sont les “rebelles syriens” de Ghouta ?

 

Le Jaych el-Islam est le principal groupe qui combat l’armée syrienne à partir de Ghouta. Fondé par un Frère Musulman, il a à son actif le viol, l’enlèvement ou le meurtre de milliers de Damascènes. Même si les médias officiels n’en parlent pas, il est facile de l’imaginer quand on écoute le discours (voir ci-dessous la vidéo de propagande avec traduction anglaise) du chef, s’adressant à une nouvelle promotion de “soldats de l’islam”. 

Le nom “Jaych al-Islam” signifie en effet “l’Armée de l’islam”. C’est un groupe djihadiste qui affirme avoir pour but de reprendre le travail de conquête de Mahomet et des premiers califes.
Les médias, trompés par des sources d’information biaisées, prétendent que le Jaych el-Islam et les autres formations qui combattent à Ghouta sont des “rebelles syriens” représentatifs de la population. Ce n’est pas le cas. Le Jaych al-Islam a plusieurs fois annoncé la venue de groupes venant de diverses régions du pays. À ces groupes peuvent s’ajouter les djihadistes venus des pays arabes et de l’Occident, voire même du Pakistan, de l’Inde et de la Chine.

Enfin, on ignore en Occident que nombre de miliciens en Orient ne sont que des mercenaires, souvent poussés par la faim. Sur ce plan, le versement d’argent par l’Arabie Saoudite et d’autres puissances pour l’extension de l’islam en Syrie, est la seule raison de l’existence d’une grande partie de ces milices, qui se débanderaient si cet argent cessait d’arriver. Quant aux effectifs du Jaych el-Islam, ils sont monstrueux, compte tenu de la petite taille de Ghouta face à une métropole comme Damas. Voici ce qu’on lit dans le journal “Le Monde” au sujet des trois armées — toutes djihadistes — dont le sort se joue en ce moment à Ghouta :

“L’enclave de la Ghouta est tenue par plusieurs groupes rebelles et djihadistes. Le plus puissant est Jaych Al-Islam (l’Armée de l’islam). Il s’agit d’un groupe salafiste soutenu par l’Arabie saoudite, dont le siège dans la Ghouta se trouve à Douma, la localité la plus importante de l’enclave. On estime ses effectifs à 10 000 hommes, disposant de blindés, de pièces d’artillerie et de mortiers.

“Le deuxième groupe en termes de taille et d’influence est Faylaq Al-Rahman, soutenu par la Turquie et le Qatar. Il compterait 8 000 hommes dans la Ghouta orientale. Les zones placées sous son contrôle, au centre de l’enclave, sont les plus touchées par les bombardements du régime.

“Ahrar Al-Cham, un groupe originellement d’inspiration djihadiste, a également un ancrage dans la Ghouta orientale. Hayat Tahrir Al-Cham, un groupe lié à la nébuleuse Al-Qaida, maintient par ailleurs une présence dans le territoire rebelle. Jaych Al-Islam et Faylaq Al-Rahman ont échoué à obtenir du régime l’arrêt des combats et la reconnaissance d’une forme d’autonomie locale en échange de l’expulsion de Hayat Tharir Al-Cham de la Ghouta orientale.”

Façon pudique de dire que le Hayat Tahrir Cham est spécifiquement l’alliance de Nosra (al-Qaïda-Syrie) et d’autres groupes moins importants et que Nosra domine.

Vidéo de propagande diffusée par le Jaych el-Islam, principal groupe qui combat l’armée syrienne à partir de Ghouta.

Lina Murr Nehmé, 22 mars 2018

Pillage d’Afrin par l’ASL et la Turquie

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Le pillage d’Afrin par les alliés d’al-Qaïda et de la Turquie: l’ASL (Armée Syrienne Libre). L’ASL, ce sont les déserteurs sunnites et islamistes qui refusaient le gouvernement alaouite. Ce sont eux qui, les premiers, ont diffusé des vidéos d’égorgements (de policiers syriens en l’occurrence) , et même, une vidéo dans laquelle un de leurs chefs pratiquait le cannibalisme, mangeant le cœur d’un soldat syrien en faisant crier “Allahou Akbar!” par ses hommes. Ce sont eux que l’Occident appelle “opposition modérée” et a financés et armés contre l’armée nationale qu’ils avaient désertée.

 

Quelques mois plus tard, ils obtenaient une fatwa leur ordonnant de faire le djihad, fatwa qu’ils exhibent toujours. Leur sincérité quand ils prétendaient avoir déserté par patriotisme, a été vite prouvée par le fait que la plupart d’entre eux ont déserté l’ASL parce qu’al-Qaïda, venue d’Irak fonder la branche syrienne al-Nosra, leur offrait davantage d’argent.

Les reporters occidentaux et orientaux ayant rapporté l’existence de ce pillage généralisé de la malheureuse ville syrienne tombée aux mains des Turcs, la direction de l’ASL s’est dépêchée de publier un communiqué interdisant le pillage……… mais le djihad n’implique-t-il pas le pillage des vaincus ? C’est la charia qui le stipule, ajoutant que les femmes et les enfants font partie du butin.

En l’occurrence, l’armée turque, qui donne tout de même les ordres, n’en est pas revenue au stade de barbarie de l’ancienne Turquie ottomane d’avant les Tanzimat, où le butin était la loi officielle, qu’on faisait sans se cacher — et qui est la loi de l’ASL, puisqu’elle a reçu une fatwa de faire le djihad, dans lequel le djihadiste sait que sa récompense sera soit le paradis, soit le butin.

Afrin, comme je l’ai expliqué précédemment, est une ville syrienne frontalière. En l’occupant, la Turquie en fait le clou qui empêche le raccordement des Kurdes de Turquie et de Syrie, la réalisation du Kurdistan, et qui auraient pu se réfugier en Syrie.

Contrairement à une légende répandue, les Kurdes, traditionnellement dans l’opposition, combattent avec le gouvernement syrien parce qu’ils ont, dès le début de la guerre de 2011, demandé et obtenu un nombre substantiel d’avantages, dont des promesses d’autonomie partielle. Les Kurdes d’Irak soutiennent leurs frères kurdes de Syrie, et le risque de voir les Kurdes raccorder le Kurdistan turc au Kurdistan syrien, était pour Erdogan un danger qui a justifié, à ses yeux, des massacres de Kurdes, non seulement près de la Syrie, mais dans d’autres régions de Turquie également. Et, plutôt que de perdre la partie kurde de Turquie, il a préféré envahir une ville syrienne.

(Photo publiée sur Twitter par la journaliste Jenan Moussa, célèbre pour ses reportages du côté des rebelles libyens et syriens.)

Lina Murr Nehmé, 21 mars 2018

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Afrin : Erdogan massacre les Kurdes, silence mondial

La guerre d’Erdogan contre les Kurdes, qu’il massacre dans son pays dans le silence mondial, semble se terminer avec la chute de l’enclave d’Afrin aux mains d’Erdogan. Cette chute empêche la jonction entre le Kurdistan turc et le Kurdistan syrien et permet à Erdogan d’isoler les Kurdes turcs et de les empêcher de fuir en Syrie, ou d’en recevoir de l’assistance.

Les médias parlent pudiquement des “alliés syriens d’Erdogan” pour minimiser l’impact de cette perte, par l’Etat syrien, d’une partie de son territoire. Comme nous sommes beaucoup moins diplomates qu’eux, nous allons nommer ces alliés: les plus forts d’entre eux ne sont pas du tout les milices financées par Erdogan, mais bien al-Qaïda, et dérivés, Daech et surtout, en l’occurrence, Nosra.

Les islamistes n’aiment aucun régime sunnite, et surtout pas celui d’Erdogan, qui se réclame officiellement d’Atatürk, tout en détruisant son héritage en ramenant celui du sultan ottoman. Mais face à une même victime, les bêtes de proie s’allient. Après, elles se disputeront. Nous devons donc nous attendre à ce qu’al-Qaïda provoque une seconde bataille pour arracher Afrin à Erdogan. Le choix, en somme, entre la peste et le choléra.

 

Lina Murr Nehmé, 18 mars 2018

Georges Bensoussan attaqué injustement par Mohamed Sifaoui

Mohamed Sifaoui a traîné en justice l’historien Georges Bensoussan, parce qu’il ne lui permet pas, en tant que juif, de dire une chose que lui, musulman, écrit sous une autre forme.

Georges Bensoussan a dit en effet que les enfants maghrébins tétaient l’antisémitisme avec le lait de leur mère. On peut trouver la formule excessive, mais on ne peut pas dire qu’elle est mensongère. Rachid, chrétien né musulman maghrébin comme Sifaoui, dit la même chose, sous une forme particulièrement dure, comme le montre le passage ci-dessous, extrait de son livre Daech et l’Islam (Ministries Network, 2017).

Et si l’on veut savoir les raisons pour lesquelles la situation des minorités chrétiennes et juives est si terrible dans les quartiers en France, je recommande la lecture de mon livre L’islamisme et les Femmes : Meurtre de Sarah Halimi, Princesses Saoudiennes séquestrées, et autres scandales passés sous silence (Salvator, 2017).

 

Lina Murr Nehmé, 17 mars 2018

L’armée turque encercle Afrin (13 mars 2018)

L’armée turque annonce qu’elle a totalement encerclé Afrin, c’est-à-dire qu’elle a opéré la jonction avec le Hayat Tahrir Cham (al-Qaïda) pour couper cette localité syrienne du nord d’Alep, de son gouvernement.

Afrin est une petite ville de moins de 40 000 habitants, mais le district d’Afrin, qui est concerné, en compte 172 095. Il est surtout peuplé de Kurdes (alliés, comme toutes les minorités en Syrie, avec l’actuel gouvernement syrien). J’ai été frappée de voir que dans la littérature de Daech (al-Qaïda), les PKK, Peshmergas et autres, sont autant salis que le gouvernement syrien, et les statistiques où Daesh se vante de ses massacres, citent le PKK, les Peshmergas et Assad ensemble. Ce n’est pas du tout cela qu’on voit en Occident, où les PKK et Peshmergas sont montrés comme les “bons”, et Assad, comme le “mauvais”. Ils se battent pourtant côte à côte et pour la même cause. Mais il est vrai que les Kurdes, n’étant pas au pouvoir, ne sont pas responsable du fait qu’en matière de pétrole, Assad n’a pas accepté de privilégier l’Arabie Saoudite à l’Iran. L’alliance des minorités. Ainsi, la tragédie des Kurdes est bel et bien racontée, mais non des autres Syriens, alors qu’elle est strictement identique.
Or pour les sociétés pétrolières d’Occident, qui influent sur les gouvernements et sur les médias d’Occident, c’est essentiel, car la différence de prix que peut représenter le transport, peut se chiffrer par millions de dollars. Or la guerre contre Assad a pour but d’obtenir pour le gaz du Golfe, par la force, le passage à travers la Syrie qui lui a été refusé par la diplomatie. Le chaos en Syrie, ne l’oublions pas, est financé surtout par ces pays dont le pétrole et le gaz est concerné.

 

Lina Murr Nehmé, 13 mars 2018

Yassine Bellatar rachète des parts du bar de Sevran

On apprend que l’humoriste Yassine Bellatar a acheté plus du tiers des parts dans le bar de Sevran dont un reportage de France 2 avait dit qu’il interdisait l’entrée aux femmes. Pour jeter de la poudre aux yeux, Yassine Belattar l’inaugure le 8 mars, à l’occasion de la journée de la femme. Mon expérience et l’expérience des Sevranais prouvent pourtant le contraire. Probablement dans le futur ce café deviendra mixte à cause de toute la publicité qu’il a eue. Il n’empêche que ses clients chassaient les femmes ou les poursuivaient pour les bloquer sur la route afin de leur voler les photos qui prouvaient que ce café n’avait que des hommes pour clients.

Les journaux prétendent que ce bar n’était pas interdit aux femmes. J’y suis allée et j’ai vu le contraire et j’ai pris des photos pour le prouver. Mais des hommes nous ont poursuivis et séquestrés sur la route, nous menaçant de nous garder à Sevran si nous ne leur livrions pas les photos. Ils ne nous ont laissé sortir qu’après avoir détruit toutes les photos, sauf celle ci-dessous. Quand je suis allée porter plainte au commissariat de police et que j’ai raconté l’histoire que je partage ci-dessous, la policière a refusé, disant que dans ce bar il n’y avait que des hommes et que je devais demander la permission de la préfecture pour aller à Sevran (Chic! nous sommes en France). Et un policier m’a dit que j’avais dû tomber sur une affaire de dealers qui, bien entendu, n’avaient pas envie de voir leurs visages publiés.

Et avec ça on continue à dire que le bar de Sevran est un bar mixte!!!! Cela permet à Yassine Bellatar de racheter 36% des parts du bar-PMU en prétendant qu’il veut “rétablir l’honneur d’un homme, d’un établissement, d’un quartier !” Comme si les femmes sevranaises qu’on chassait de ce bar ne faisaient pas partie du quartier!

Quant à mon post publié à l’époque (5 août 2017), le voici:

Jeudi en fin de journée, nous sommes allés, mon mari et moi, au Jockey Club de Sevran. C’est de ce bar que des Françaises d’origine maghrébine ont été chassées en décembre 2016, alors que la scène était filmée en caméra cachée pour France 2. Clémentine Autain, candidate aux législatives, avait prétendu que ce reportage revenait à stigmatiser la banlieue, et que les femmes n’étaient pas interdites dans ce café. Puis le Bondy Blog, voulant se refaire une virginité après la découverte des tweets racistes d’un de ses membres, Mehdi Meklat, avait prétendu faire une contre-enquête. Le patron, averti de la date, avait organisé un buffet et avait rempli son café de femmes. Il y a eu des témoignages de femmes dont certaines disaient qu’elles fréquentaient le café.
Comme je parle de cette affaire dans mon prochain livre — «L’Islamisme et les Femmes » — à paraître fin octobre, je voulais vérifier si les femmes étaient oui ou non tolérées dans ce café. Je pensais qu’étant accompagnée, je pourrais y prendre une consommation et voir ce qu’il en était.
Je demandai donc à mon mari d’aller là-bas, et nous entrâmes à Sevran.
Mais dès qu’il vit l’endroit, mon mari me dit : « Il n’y a que des hommes. On s’en va. »
Et il continua sa route.
C’est vrai que le spectacle d’un si grand nombre d’hommes assis et regardant la rue était impressionnant, alors que tout le pays croyait ce café mixte. Il fallait que j’en publie une photo. Car qui me croirait quand je dirais ce que j’avais vu?
Je demandai à mon mari de revenir pour que je puisse prendre cette photo, il refusa, disant : « Il n’y a que des hommes, qu’est-ce que tu veux photographier ? »
Comme j’insistais, il me dit qu’une femme pouvait avoir des ennuis avec ce genre de clientèle. Je lui racontai l’histoire du reportage de France 2 et de la soi-disant enquête du Bondy Blog. Il continua à refuser, cependant que nous sortions de Sevran. Alors je dis que si je ne prenais pas une photo en étant avec lui, je reviendrais seule par le métro et je la prendrais sans lui, et c’est alors que j’aurais des ennuis.
Aussitôt il fit demi-tour et nous revînmes à Sevran. Nous passâmes devant le café. Par la fenêtre ouverte de la voiture en marche, je pris quelques mauvaises photos dont la plupart furent floues.
À la sortie de la ville, nous nous arrêtâmes à un feu rouge. Alors, comme dans les films, une voiture nous doubla et vint nous boucher la route en diagonale, et une autre voiture s’arrêta à notre gauche. Il y avait beaucoup d’automobiles derrière nous, et la circulation fut bloquée.
Et comme dans les films, deux hommes sortirent des voitures et vinrent se planter devant mon mari d’un air menaçant. C’étaient Laurel et Hardy, un grand Noir musclé qui dominait un Blanc gringalet d’origine maghrébine, mais ils n’étaient ni sympathiques ni rigolos.
Mon mari ouvrit la fenêtre et leur demanda ce qu’ils voulaient. Ils dirent qu’ils voulaient « la vidéo ».
Je dis qu’il n’y avait pas de vidéo mais des photos, et qu’en tout cas cela ne les regardait pas. L’un d’eux se mit à crier : « Nous sommes chez nous ici. » Je dis : « Nous sommes en France. » Il répondit : « Nous sommes à Sevran. »
Ils nous menacèrent : « Vous ne partirez pas d’ici. »
Comme ils semblaient prêts à sortir un couteau, mon mari me demanda mon portable et leur montra les photos. La loi m’autorise à les prendre, car un café est un lieu public. Et j’avais le droit de les publier en floutant les visages. Elles étaient de toute façon floues, sauf une. Mais ils nous obligèrent à les effacer toutes, floues ou pas. Ils nous laissèrent tout de même celle-ci, qui prouve mon passage devant ce café à une heure de grande affluence, puisqu’il y avait un client assis si loin de l’entrée du café.
En apprenant l’histoire, un policier se mit à rire et me dit : « Vous avec eu de la malchance. Il devait y avoir une affaire de trafic de drogue qui se concluait, et vous êtes tombée en plein dedans. Vous vouliez photographier des hommes, vous avez photographié des dealers. Evidemment, ils ne voulaient pas qu’il y ait des preuves. »
Telle fut également la réflexion faite par plusieurs Sevranais.

Clémentine Autain a garanti que ce bar acceptait toutes les femmes sans exception, et elle y a gagné un siège électoral, car on a voté pour elle dans des régions où ce sont les consignes électorales des islamistes qui décident du résultat d’une élection.
Clémentine a ainsi couvert un bar où un homme n’ose pas introduire sa femme parce que, justement, il n’y a que des hommes et qu’elle pourrait devenir leur victime. Elle a fait cela aux dépens des femmes musulmanes, et au profit de leurs oppresseurs.
Il est loin, le temps où c’est cette même Clémentine qui se faisait agresser et violer.
Elle est devenue une célébrité, personne n’osera toucher à elle.
Personne ne braquera son auto pour lui voler des photos prises pour son travail, comme ils ont fait avec moi.
La pègre, en effet, défend ceux qui la défendent. Cosa nostra.

Lina Murr Nehmé, le 6 mars 2018

 

Des prières de rue en Algérie ?

Concernant les prières de rues qui bloquent la circulation en France de façon illégale puisque les rues sont un bien public qui n’est pas réservé à une communauté donnée.

En Algérie, “Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs vient de relancer l’interdiction de pratiquer la prière, celle du vendredi notamment, en des endroits publics, situés, pour être plus précis, à proximité des mosquées.

Il arrive, en effet, que pendant la prière hebdomadaire du vendredi, plusieurs dizaines de fidèles s’agglutinent à l’extérieur des mosquées pour accomplir leur devoir religieux à même les trottoirs jouxtant les maisons de Dieu.

Ce genre de constat est visible notamment dans les mégapoles du pays, à l’instar d’Alger où les mosquées ne désemplissent pas chaque vendredi. Seulement, ce n’est pas là une raison, insiste le ministre des Affaires religieuses, pour tolérer les rassemblements des fidèles au niveau des endroits environnants aux lieux de culte.

Il a indiqué : « Seul l’intérieur des mosquées est fait pour les prières et si celui-ci est rempli de pratiquants, les autres fidèles n’ont qu’à prier chez eux et non pas dehors ». Faut-il juste rappeler que le fait de prier en des lieux publics a toujours été une pratique interdite par la loi en vigueur.”

Source : Le Temps d’Algérie, 19 juillet 2010

Lina Murr Nehmé, le 7 mars 2018