Archives de catégorie : Emmanuel Macron

syndrome de Stockholm dans les églises

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La stratégie d’Emmanuel Macron a bien réussi. En réunissant les évêques aux Bernardins, il s’est fait de la publicité auprès du public chrétien pratiquant, et des prêtres de paroisse.

L’un d’eux nous a dit dans un sermon: “J’ai écrit au président Macron pour lui dire que nous priions pour lui.” C’est très bien de prier pour les gens. Mais la question que j’aurais posée à ce curé, s’il en avait eu envie, aurait été: “Si quelqu’un d’autre avait été élu, est-ce que vous lui auriez écrit pour lui dire que vous priiez pour lui?”

Je connais la réponse. Il aurait probablement prié pour lui, mais il ne lui aurait pas écrit. Car pour écrire à quelqu’un, il faut être proche de lui et de ses idées. C’est le cas de ce curé, très aimé à gauche.

À force de se faire insulter, caricaturer, accabler, les chrétiens de France finissent par penser comme ceux qui les persécutent. C’est le réflexe du dhimmi, le syndrome de Stockholm à l’échelle nationale. A force de voir dénigrer tout ce qui était leur religion, ils se rangent du côté de leurs persécuteurs, dans l’espoir d’avoir moins de coups, dans l’espoir qu’on dise: “Il est chrétien, mais il est bien: il est des nôtres”.

Tant de chrétiens de France veulent prouver qu’ils ne méritent pas cette accusation de fachos ou de réacs que leur jette une partie de la gauche à tout venant! Donc ils se disent à gauche sans réfléchir aux complicités de la gauche progressiste au pouvoir, avec toutes les espèces de bourreaux possibles et imaginables. Se souvient-on du passé vichyste de François Mitterrand? Se souvient-on de la phrase de Fabius qui disait que Nosra, c’est-à-dire al-Qaïda en Syrie, “fait du bon boulot”? Ce même Fabius avait flatté le père de Bachar el-Assad; et le père de Bachar était l’homme qui avait fait la guerre du Liban. La gauche avait aidé Hafez el-Assad à tuer la démocratie libanaise, et elle l’avait couvert lorsqu’il avait envahi le palais présidentiel qui, la veille encore, était entouré de manifestants venus protéger leur démocratie. François Mitterrand fut le seul Président du monde libre à s’abaisser à rendre visite à ce dictateur. Et c’est le même François Mitterrand qui avait accepté, avant la guerre d’Irak en 1990, d’envoyer la flotte française opérer le siège hermétique de l’Irak, violant ainsi la loi internationale qui interdit le siège qui a pour but d’affamer des civils.

Et la gauche méprise les chrétiens! Macron, qui vient de la gauche et ne l’a quittée que pour se présenter aux élections, Macron au sujet duquel Hollande disait: “Macron, c’est moi!” Macron n’a pas fait d’alliance avec les chrétiens avant les élections. Il savait que ces dhimmis allaient voter pour lui dans tous les cas, par peur d’être assimilés aux Le Pen. Mais il en a fait avec l’UOIF, c’est-à-dire les Frères Musulmans, qui ont appelé à “voter massivement” pour Macron afin de faire barrage à Le Pen.

S’allier avec les Frères Musulmans contre les Le Pen? Mais plus facho que les Frères Musulmans, tu meurs! Ce sont eux qui veulent bâtir un Etat mondial fondé sur le principe de la race supérieure et des châtiments corporels! Et pour cela, ils veulent envahir les autres nations! (Lire à leur sujet leur histoire et leurs textes fondateurs dans mon livre Fatwas et Caricatures).

Donc, Macron ayant fait alliance avec l’UOIF au programme fasciste pour qu’elle appelle à voter massivement pour lui, a vu venir le moment de tenir ses promesses électorales faites à l’UOIF. C’est alors qu’il s’est souvenu de l’existence des chrétiens de France, pourtant beaucoup plus nombreux que les musulmans. Et Macron a rassemblé les évêques, et leur a fait ce sermon si laborieux aux Bernardins. J’avais annoncé à l’époque que si Macron rassemblait les évêques, ce serait immanquablement pour pouvoir ensuite s’en prévaloir pour octroyer des avantages à l’UOIF (note 1).

Ce sermon, qui a suscité les risées des intellectuels, a eu un effet foudroyant sur les personnes simples, qui sont influencées par un clergé très à gauche — lequel, nourri par une propagande antichrétienne, veut prouver qu’il n’est pas ce qu’on dit qu’il est.

Culpabilisation quand tu nous tiens! D’après un sondage Ifop pour la Croix, 37% des catholiques pratiquants auraient voté pour la liste de Macron aux élections européennes. Un chiffre qui monte à 43% chez les pratiquants réguliers.

Les catholiques pratiquants ont voté à 22% pour la liste LR, à 14% pour la liste RN (Le Pen), et à 10% pour la liste EELV (les Verts). Les Républicains, pourtant dirigés par un chrétien, sont laminés.

Note 1: Article du site, enrichi d’une vidéo et de commentaires:
https://linamurrnehme.com/2018/discours-des-bernardins-macron-inaugure-le-communautarisme/

La première version de cet article n’a pas été modifiée sur Facebook:
https://www.facebook.com/linamurrnehme/photos/a.1569102826655937/2127328957499985/

Lina Murr Nehmé, 28 mai 2019

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Voir aussi les tweets destinés à plaire à l’Eglise et qui ont déplu aux non-chrétiens:
https://twitter.com/LeHuffPost/status/983606794911133696

Quand l’UOIF se réjouit de la défaite de son candidat

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Frédéric de Prusse disait à propos de Voltaire: “On presse le citron, et on jette l’écorce.”

Voltaire en avait été vexé. Macron sera-t-il vexé de cette affiche trouvaée sur la page Facebook de l’ex-UOIF? (avec les visages trafiqués pour paraître grotesques sans cesser d’être reconnaissables.)

Lina Murr Nehmé, 27 mai 2019

Quand l'UOIF se réjouit de la défaite de son candidat
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sur la restauration de l’Elysée

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Réfection de l’Elysée, selon les vœux de Brigitte Macron. Photos: Le Figaro.

Voici
des photos publiées par Le Figaro, qui répondent à ma question
précédente. Pour un demi-million d’euros, donc, M. et Mme Macron ont
transformé une salle de style baroque-rococo-rois de France, en une
salle de style romain antique à peine modernisé. Une salle qui n’est pas
sans rappeler les thermes de Caracalla, ou du moins leur
reconstitution, quand on ne voyait pas la brique, parce qu’elle était
recouverte de marbre à l’intérieur.

Je ne connais pas
personnellement le conseiller du patrimoine qui aurait, nous dit-on,
conseillé Mme Macron, mais c’est certainement elle qui a pris la
décision principale: tout architecte d’intérieur sait que le client est
roi et qu’il ne pourra conserver un chantier que s’il lui fait les
concessions qu’il veut. Et plus le chantier est coûteux et prestigieux,
plus l’architecte doit s’aplatir. Quant à Madame Macron, elle s’y
connaît autant en architecture sur le plan du fond, qu’un chauffeur de
taxi.

Car l’architecture charrie un message. Et le style est un
langage. Quand on construit une mosquée en France, on ne la construit
pas dans un style baroque ou rococo, on la construit dans un style
musulman.

Pour savoir ce que, sur le plan symbolique, le
changement de style à l’Elysée signifie, il faut réouvrir nos manuels
d’histoire et se rappeler ce que fut l’imperator (“général en chef” et
non “empereur”) romain pour les Français, au temps où ils s’appelaient
Gaulois.

Jules César, fondateur de l’Empire romain, a massacré
les Gaulois et a vendu leurs femmes et leurs enfants en esclavage. Pour
avoir une pâle idée de ce qu’a fait Jules César en France, on peut
revoir une des vidéos de Daech. César a fait la même chose, mais à bien
plus grande échelle.

Avec l’argent tiré du prix de la vente de la
souffrance des mères et des vierges gauloises, César a acheté un tribun
(ancêtre des journalistes d’aujourd’hui) pour qu’il lui fasse de la
propagande. Ce tribun vendit Rome pour l’or tiré par César du pillage de
la Gaule (qui comprenait alors la Belgique francophone) et — on ne le
répètera jamais assez — de la vente des prisonnières gauloises. Cette
propagande permit à César de devenir le grand pontife, c’est-à-dire le
chef des grands-prêtres de l’Empire romain que Pompée venait de
constituer avec des massacres et des pillages non moins horribles. Le
titre de “Grand Pontife” était une sinécure qui procurait à César un
logement de fonction à vie, en plein forum, au centre de Rome, et qui,
en faisant de lui le pape des grands-prêtres de l’Empire, lui donnait
une auréole sacrée. Sans compter les autres avantages financiers et
politiques. A dater de ce moment, le nom de Jules César eut un sens, une
valeur sur la place publique. Le grand pontificat fut pour lui un
marchepied grâce auquel il lui devint possible d’accéder à la dictature
suprême, opprimant les opposants romains ou italiens comme il avait
opprimé les Gaulois.

Le tout, en imposant l’art dit gréco-romain par le biais de grands monuments qui impressionnaient le peuple.

Cet art, que l’on retrouve dans tous les pays occupés, opprimés par les
Grecs ou les Romains, est devenu le symbole de cette oppression. C’est
dans ce genre de décor qu’on se livrait à des orgies dégoûtantes qui
finissaient en vomissements (il y avait tout un art de se faire vomir
pour aller manger davantage une fois que l’estomac était plein). C’est
dans ce genre de décor qu’on condamnait les citoyens à mort ou qu’on les
torturait. On a beaucoup parlé de Vercingétorix, mais beaucoup d’autres
Gaulois ont subi des tortures épouvantables dans ce genre de décor.
Beaucoup de Phéniciens, beaucoup de Numides (Maghrébins), beaucoup de
juifs. Le plus célèbre de tous ces personnages est Jésus-Christ, qui fut
tué en tant que résistant, parce qu’il s’était dit roi des juifs, et
que seul César (l’empereur Tibère) prétendait être le roi des juifs.
C’est dans un décor de ce genre qu’eurent lieu ses conversations avec
Pilate et sa condamnation. Ses tortures eurent lieu dans une partie du
même palais qui était moins joliment décorée, puisqu’elle était destinée
aux gardes.

Le décor dans lequel furent moqués, condamnés et
torturés les Gaulois, et leurs femmes violées, est aujourd’hui copié
dans le palais d’où sont gouvernés les descendants des Gaulois:
l’Elysée. Tout un symbole que les Macron, j’en suis sûre, n’ont pas
choisi sciemment. Ils se sont tellement penchés sur l’UOIF, les
Algériens et autres soi-disant arabes, qu’ils ont oublié qu’en grec et
en latin, le nom de la France est : “Gallia”.

L’ambiance
gréco-romaine est peu connue de nos jours, et c’est pourquoi il faut
être architecte ou professeur d’histoire de l’Architecture pour s’en
apercevoir. Mais je l’ai dit plus haut, l’architecte propose, et le
client décide. Cette ambiance est bien aimée dans les “grands hôtels de
luxe” des Arabes, qui ne seront sûrement pas dépaysés lors de leurs
visites à l’Elysée. C’était, après tout, l’ambiance qu’on trouvait dans
les palais des rois que leurs ancêtres arabes ont massacrés en Irak, en
Syrie, au Liban, au Maroc, en Algérie, en Libye, en Égypte, à Petra,
Jerash, Césarée, Tyr, Sidon, Jaffa, Beyrouth, Tripoli, Byblos, Damas,
Tartous, et les autres villes au VIIe siècle. Car alors, cette mode
décorative subsistait encore.

500 000 euros pour ramener l’Elysée
au temps où les Romains occupaient la France… pendant qu’on rogne sur
les retraites des Français pauvres. Mme Macron s’est affairée à tant de
choses futiles depuis l’élévation de son ex-élève au pouvoir suprême en
France, des choses qui prennent tant de temps, qu’on a l’impression qu’à
part ses nuits avec son ex-élève et ses réceptions et tournées en
public, elle passe la totalité de son temps à se vêtir, se farder, se
coiffer, recevoir des décorateurs, des vendeurs de piscines, des
vendeurs de vaisselle, de grands couturiers — bref, faire du shopping à
domicile.

Lina Murr Nehmé

P.S. : Une lectrice a critiqué ce texte en disant que la mode
gréco-romaine a été largement utilisée dans l’art chrétien, et que les
constructions romaines étaient toujours peintes de fresques, et en
rouge. Voici la réponse que je lui ai faite :

La mode de
l’antique est venue dès la Renaissance comme une réaction contre l’art
chrétien gothique. C’est alors qu’on a commencé à faire des portraits
des Douze Césars. Il n’empêche que les ors baroques et rococo ont
représenté un éloignement de ce style antique dépouillé. Juste avant la
Révolution, David a privilégié des intérieurs dans ce style comme une
réaction aux rois et aux ors et aux couleurs dans lesquels ils vivaient.

Non, le rouge n’était pas la couleur nécessairement dominante. Vous
trouvez à Pompéï des fresques qui ne sont pas sur fond rouge. Et vous
trouvez dans les boutiques d’Apollodore de Damas dans le marché de
Trajan, des pièces décorées de fonds blancs, tant celles en mosaïque que
celles en fresques.

Non, l’édifice n’était pas nécessairement
peint. Il pouvait être tout simplement recouvert de marbre, comme
l’intérieur du Panthéon de Rome, qui ne contient aucune peinture. Quand,
à la Renaissance, Brunelleschi et ses disciples ont voulu suivre la
mode antique, ils n’ont pas fait de fresques, mais imité le Panthéon:
plaques de marbre. Beaucoup plus beau et plus cher. Les fresques sont
laissées pour les intérieurs bon marché.

Le Parthénon d’Athènes
montre des traces de couleur sur la frise, mais rien ne prouve que ces
couleurs soient d’époque antique: les couleurs ne durent pas 2000 ans
quand elles sont sujettes aux intempéries. A peine durent-elles quelques
années. Voyez vous-même combien de temps dure la peinture de
l’extérieur de votre maison ou appartement. Je ne suis d’ailleurs pas
sûre que les couleurs vont avec ce genre de constructions. La
reconstitution, en utilisant ces couleurs, est laide, loin de la majesté
du Parthénon.

Certes, on trouve des fresques dans la maison dorée de Néron, et dans les maisons des riches à Pompéï et Herculanum. Mais il n’y a pas là de quoi généraliser. Ce sont des cas spécifiques dont les artistes européens (Raphaël, David, Vien) se sont inspirés. Quand la pierre est parfaite sans peinture, il n’y a pas lieu de l’enlaidir avec de la peinture. On peignait plutôt les constructions de brique, comme les marchés de Trajan ou les maisons de Pompéï.

Lina Murr Nehmé, 4 février 2019

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Macron du côté des vrais fascistes

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Un ami politologue m’a dit hier qu’aux prochaines élections présidentielles, Macron serait élu, alors même qu’il aurait 80% des Français contre lui. Tout simplement en suivant la même stratégie qu’en 2017. Car tout semble fait pour fortifier Mme Le Pen, afin qu’elle ait le maximum de voix au premier tour et que les autres candidats soient tous éliminés, sauf M. Macron. Alors, comme au temps de Chirac, on agiterait le spectre du nazisme, et au second tour, M. Macron serait réélu…

Faute d’avoir un projet consistant, il a travaillé à faire reluire son image tout en salissant celle des autres. Ainsi, dans son débat avec Mme Le Pen, il ne faisait que répéter “Vous mentez” à la façon des enfants en cour de récréation, alors que les spectateurs auraient préféré des arguments.

Et avant, et après ce débat, il a collé l’image nazie à Mme Le Pen, tandis qu’il allait visiter Oradour et le Mémorial de la Shoah pour faire bien comprendre que si on n’aimait pas les nazis, il fallait voter pour lui. Et comme il était le chouchou des médias, il y eut plein d’émissions sur les nazis pour culpabiliser les Français qui oseraient voter contre lui ! Jamais les Français n’avaient vu autant d’émissions sur la Deuxième Guerre mondiale ! Que de débats ! Que de films ! De quoi complexer du fer.

Suite à cette campagne si peu consistante, M. Macron fut élu, non par amour pour son programme ou pour sa personne, mais par peur de son adversaire.

Les commentateurs n’ont pas songé à faire remarquer que les vrais nazis, dans toute cette affaire, étaient ceux avec lesquels traitait M. Macron, à savoir l’UOIF. Car ce sont eux qui parlent de la nécessité d’un génocide des juifs à la fin des temps, extermination totale cette fois. Et s’ils ne le disent pas ouvertement en France pour ne pas aller en prison, ils glorifient le cheikh Qaradawi qui, lui, l’a dit à plusieurs reprises. Donc l’UOIF, qui a appelé à voter massivement Macron, défend Youssef Qaradawi qui dit de poursuivre l’holocauste des juifs “laissé par Hitler inachevé”, et affirme que c’est pour bientôt.

Traiter avec ces gens qui veulent réaliser le programme d’Hitler, et en même temps, traiter de nazis de pauvres Français qui n’ont jamais eu une telle idée et qui, parfois, sont juifs, revient à désespérer la France de ce qu’elle est. Et comme les humains, les populations désespérées sont capables de se jeter dans le vice qu’on leur attribue.

Mais auparavant, elles tentent de prouver qu’elles ne le sont pas en votant dans le sens qui fait le moins mal moralement. Il y a donc lieu de supposer que si le paysage politique français ne change pas, la prochaine campagne présidentielle ne sera pas différente de la précédente. Les candidats forts seront éliminés un à un à l’aide de scandales, vrais ou faux, afin que M. Macron n’ait en face de lui que Mme Le Pen comme candidate forte. Pour pousser les gens à voter Macron, on nous parlera tout autant de nazisme et de fascisme, alors qu’il s’en ira faire des promesses à l’UOIF (maintenant appelée, faussement, “Musulmans de France”), pour qu’elle lance des fatwas obligeant les musulmans à voter pour lui comme la fois passée.

Mehdi Meklat était un pur produit de cette éducation, et c’est pourquoi on lui avait donné tant de place dans une radio d’Etat. On ignorait les tweets qu’il attribuait à l’extrême-droite en se donnant un pseudonyme bien français… jusqu’au jour où il eut la faiblesse de revenir à son vrai nom.

Lina Murr Nehmé, 21 décembre 2018

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Pacte de Marrakech, loi de 1905 : quid de la propagande islamiste ?

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Quid des textes dont la propagation sera subventionnée grâce à la modification de la loi de 1905 ?

M. Macron a profiter des manifestations des dernières semaines pour signer en catimini et sans ouverture d’un débat l’accord de Marrakech. Une signature à l’arabe: sans papier, à main levée, comme on fait dans la Ligue Arabe.

Ensuite, il a fait son discours télévisé, et il s’est gardé d’en parler. Ainsi, quid des médias qui propagent l’intolérance envers ceux dont la religion n’est pas exotique ? D’après la loi, l’Etat n’a même pas le droit de les tolérer. Or ces textes sont parfois payés par des institutions subventionnées par des municipalités, et donc, par de l’argent public. Mais en modifiant la loi de 1905, l’Etat subventionnera des gens qui appellent à suivre des textes comme celui ci-dessous. D’après la charia, dont on veut subventionner l’enseignement, le texte ci-dessous est sacré, et celui qui le critique est passible de mort. M. Tareq Oubrou ose-t-il avouer cela ? ou bien la taqiya continue à tuer toute sincérité en lui ?

Quel comble, sachant cela, de lire que le pacte de Marrakech invite à « cesser de subventionner les médias qui propagent systématiquement l’intolérance, la xénophobie, le racisme et les autres formes de discrimination envers les migrants, dans le plein respect de la liberté de la presse » !

Lina Murr Nehmé, 10 décembre 2018

Nota bene : La photo est un fac-similé coloré tiré du livre d’Eldjazaïri que l’on trouve dans toutes les mosquées : le fac-similé ci-dessus vient du livre La Voie du Musulman, qui se trouve dans toutes les mosquées. Tout comme le Sahih Moslem, dont est tiré le hadith cité. Il y a des musulmans qui refusent les hadiths, dans ce cas que Tareq Oubrou le dise.

L’article dont nous parlons est consultable ici (Objectif 17, paragraphe d):

Source

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Selon Al-Jazeera, les Gilets jaunes sont un nouveau Printemps arabe

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La chaîne al-Jazeera, de tendance frériste, prétend que les manifestations en France tirent leur origine des manifestations arabes, et seraient un “Printemps arabe” déménagé vers le nord.

Dans le communiqué ci-dessous, publié par Abbas Qabari, porte-parole des Frères Musulmans, la confrérie répète cela comme si c’était une vérité en se déclarant “favorables” au mouvement. Soit qu’ils aient envoyé des casseurs, soit qu’ils cherchent à le noyauter, à le récupérer comme ils ont fait avec d’autres mouvements.

Déjà, on remarque que durant la casse aux Champs-Elysées le 1er décembre, les immeubles purement musulmans et étrangers (ambassades, bureaux de compagnies d’aviation, etc.) ont été épargnés alors que les immeubles voisins étaient pillés, brûlés ou saccagés.

Pour la casse d’aujourd’hui, on attend les résultats.

Lina Murr Nehmé, 8 décembre 2018

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Traitement des policiers en France

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Je constate qu’en Occident, en France notamment, ce sont les CRS qui subissent le même sort que les catégories comme les femmes, les étrangers et les victimes de la police des mœurs en Arabie Saoudite. Certes, on ne les met pas en prison et on ne les torture pas, mais l’humiliation, comme dit ce policier, c’est pire que les blessures et la mort, et c’est pourquoi ils sont si nombreux à se suicider. Il y a un véritable “deux poids, deux mesures”. Il n’y a qu’à voir comment la vidéo de Théo a été cachée pendant près d’un an, jetant le discrédit sur toute la profession, en faisant accuser les policiers de viol, au point que le fait qu’un policier ait brûlé comme une torche en mai 2017, soit passé quasiment inaperçu. Qui demande, aujourd’hui, ce qu’est devenu ce policier sur lequel on a jeté un cocktail Molotov (qui, le rappelle le policier qui parle dans cette vidéo, est une arme de guerre) ?

 

Lina Murr Nehmé, 8 décembre 2018

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A Paris, un slogan du “Printemps arabe”

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Apparition, sur les murs de Paris, des slogans du “Printemps arabe” Traduction: “Le peuple veut la chute de régime. L’Etat a vite réagi au karcher, mais entre-temps, plusieurs personnes avaient eu le temps de prendre des photos et de les publier.

Un graffiti n’engage à rien: il suffit d’un seul pour en mettre. Mais un graffiti est une publicité, il se voit, il se lit, il se raconte, il se répète. Avant que les foules tunisiennes ne scandent ce slogan, il a bien fallu que quelqu’un l’invente et l’enseigne aux autres.

On nous a servi ce slogan au Liban, durant les manifestations réclamant le ramassage des ordures. Mais au Liban, ça n’a pas marché : on ne voulait pas de la chute du régime, c’est-à-dire du système démocratique. On avait entendu ce slogan en Tunisie, en Egypte, en Syrie, et partout, il avait été suivi des pires malheurs, le soi-disant “Printemps arabe”.

L’apparition de tels slogans n’est jamais à sous-estimer, car ce ne sont pas les Français qui les importent. Déjà, le slogan “Dégage” (qui est la mauvaise traduction de “Irhal“, qui veut dire “Pars”), a été importé en France, et certainement pas par les petits retraités français qui voyaient les foules tunisiennes, égyptiennes ou syriennes le scander sous les balcons de Ben Ali, de Moubarak et de Bachar Assad. Avant le Printemps arabe, les manifestants scandaient en France : “Démission”, ils ne disaient pas “Dégage”. Le mot “Dégage” ne peut pas s’appliquer à la France, où un Président ne s’incruste pas vingt ans comme Moubarak en Egypte. Il n’est pas besoin de lui dire de partir, il suffit qu’il démissionne.

Ces deux slogans sont extrêmements contagieux : ils ont commencé en Tunisie (1), puis en Egypte, puis en Libye, en Syrie, au Bahreïn, au Yémen. On a même tenté de nous servir le second au Liban, comme je l’ai dit.

Ce qui m’inquiète, c’est que la télévision satellitaire al-Jazeera, financée par le Qatar, s’y intéresse et bourre la tête des musulmans français et surtout non-français qui la regardent. Elle ose parler d’un “Printemps parisien”. Or c’est elle qui a fabriqué les “printemps arabes” en Tunisie, en Egypte, en Syrie. Elle s’est livrée à un battage, à un pilonnage médiatique qui frisait le lavage de cerveaux. Elle avait serré un tel étau autour de ses journalistes que les chefs, Ghassan Ben Jeddou et Michel Kik, ont démissionné. Alors il n’y a plus eu de frein à Al-Jazeera.

Addendum : En tout cas, certains sont ravis de cette photo.

 

Lina Murr Nehmé, 2 décembre 2018

 

(1) Pour les détails concernant l’origine des émeutes en Tunisie, voir le chapitre consacré à ce sujet dans L’Islamisme et les femmes.

George Bush a tué le Liban pour pouvoir tuer l’Irak

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Je suis une historienne, je refuse de mentir au sujet des morts.

George Bush père a tué le Liban pour pouvoir tuer l’Irak. Il a autorisé l’invasion de la région libre du Liban, celle qui avait résisté 17 ans parce qu’elle ne voulait pas se livrer à l’ennemi. Et pour la première fois dans l’histoire, le réduit chrétien a été envahi. La photo montre l’honorable spectacle des troupes syriennes, occupant Baabda, le palais présidentiel libanais, sur les ordres de deux hommes : Abdel-Halim Khaddam, vice-Président syrien, ministre des Affaires Etrangères et responsable de tout le dossier libanais, et Moustapha Tlass, ministre syrien de la Défense.

Cette occupation a eu lieu parce que Bush tenait à rallier Hafez Assad contre Saddam Hussein. Mais le plus criminel des deux était Hafez et non Saddam ! C’est Hafez qui avait sur les mains le sang du Liban, alors que Saddam n’avait presque pas combattu au Koweït. Car les Koweïtiens ne voulaient pas de cet émir, comme le prouve le fait qu’il ait dissous le parlement, aboli le système parlementaire et privé les Koweïtiens d’élections. Si les Koweïtiens l’avaient aimé, ils l’auraient défendu comme les Libanais ont défendu leur gouvernement à l’époque.

Crime mis à part, Saddam et Hafez étaient des frères jumeaux, et régnaient au nom du même parti Baas, chacun représentant une minorité qui régnait sur la majorité et exerçait une dictature féroce. Et Hafez avait déjà occupé une partie du Liban à l’époque. Si Bush avait vraiment voulu rétablir la justice, il aurait ordonné aux troupes de Hafez de sortir du Liban avant de dire à celles de Saddam de sortir du Koweït. Surtout que, comme je l’ai dit, les Koweïtiens ne voulaient pas de cet émir, et qu’ils ne sont pas allés le recevoir dans la rue quand il est revenu.

M. Macron a l’âge de mon fils, mais contrairement à ce dernier, il ne connaît pas l’histoire récente. Il ne sait pas quel criminel George Bush père était, ni ce qu’il a fait au Liban et à l’Irak, ni la famine qu’il a imposée à ce pays, ni les bombardements de civils. Moi, je connais tout ça parce que j’ai écrit des livres sur la guerre du Liban et sur cette période en particulier. Et parce que j’écris en ce moment un livre sur la guerre d’Irak. Si deux hommes sont responsables de la montée de Daech, ce sont bien les deux Bush, père et fils.

George Bush, père et fils, ainsi que leurs proches, notamment James Baker, étaient téléguidés par la soif du pétrole. Ils travaillaient dans le pétrole. Du moins le père, qui avait une société de pétrole, ce qui l’avait amené à être l’ami du roi d’Arabie. Je ne sais pas ce qu’il a fait de sa société de pétrole après être devenu Président. Mais c’est par elle qu’il s’était enrichi. Son milieu et celui de son fils au Texas, celui de leurs amis, est celui des sociétés de pétrole. L’invasion de l’Irak était due au pétrole et à rien d’autre : Bush voulait contrôler les cours du pétrole, et Saddam était le seul qui refusât de plier. Ce dernier avait besoin d’argent pour restaurer le pays après la terrible guerre menée contre l’Iran, guerre dont les Américains n’ont pas hâté la fin (ce qui augmenta le nombre de victimes, et maintint Khomeiny et les mollahs au pouvoir), parce qu’ils ne voulaient pas voir Saddam gagner, justement.

George Bush père a condamné l’Irak à la plus horrible des guerres, et c’est des malheurs de l’Irak qu’est né Daech. Car l’Irak était un pays laïque, où les chrétiens étaient très bien traités. Les grands massacres de Saddam ont surtout eu lieu après cette guerre américaine, parce que George Bush avait appelé les chiites et les Kurdes à la guerre civile. Ils ont répondu à ces appels, mais Bush ne les a pas aidés, et ils ont été massacrés.

Sachant tout cela (mais ce n’est pas le millionnième de ce que je pourrais dire), je trouve ridicule ce tweet d’Emmanuel Macron:

Un grand dirigeant ? En matière d’envergure, oui. Il a été l’homme le plus puissant de l’histoire, et le seul à donner des ordres à toute l’humanité : il n’y avait alors plus qu’un seul bloc, et tout le monde s’est soumis à lui.

Mais parler de soutien de l’alliance avec l’Europe ? Alliance unilatérale : il a obligé les chefs d’Etat d’Europe à entrer dans une guerre que leurs peuples refusaient — ou auraient refusée si on leur avait dit la vérité.

Pour connaître les dessous des relations entre la famille Bush et la famille Saoud, ainsi que les affaires de pétrole des Bush, lire : House of Bush, House of Saud de Craig Unger.

Concernant la guerre d’Irak, je recommande les rapports des organisations humanitaires.

Concernant l’occupation syrienne du Liban en relation avec la guerre d’Irak, je recommande la lecture de Chronique du Liban rebelle (Grasset, 1991) de Daniel Rondeau.

On pourra aussi trouver des documents dans mes livres Le Liban assassiné, Du règne de la Pègre au réveil du Lion, et Les Otages libanais dans les prisons syriennes.

 

Je signale que les deux premiers de ces livres étaient des “lettres ouvertes à monsieur Sarkozy”. J’avais compilé ces documents pour convaincre le gouvernement français de changer de politique au moment de l’avènement de M. Sarkozy, et j’ai expédié par bateau des exemplaires des deux premiers à tous les députés français ; j’ai même payé pour que des gens, en France, les mettent dans les boîtes aux lettres de ces députés. Maintenant, je me dis que j’ai perdu mon temps et mon argent. Je note que la première députée à m’avoir répondu — aussitôt que le livre était arrivé — était madame Taubira. Elle avait répondu si vite, en trois lignes stéréotypées, que je me suis dit qu’elle n’avait même pas eu le temps de le feuilleter, a plus forte raison de le lire.

Mais lit-elle seulement ?

Lina Murr Nehmé, 2 décembre 2018

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