Archives de catégorie : Arabie Saoudite

Esclavage des noirs à la Mecque

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Avant de faire des films sur des histoires d’esclaves (noirs) tués pour l’islam, il faudrait traiter la question des esclaves noirs à la Mecque, qui y sont encore. Car la biographie de Mahomet (Sira) ne dit pas que des musulmans aient été tués pour leur foi à La Mecque au temps de Mahomet ! 

Lina Murr Nehmé, 29 novembre 2019

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La taqiya du Dr Al-Issa (vidéo)

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Solidarité avec Ensaf Haidar et Raif Badawi. 

Mohammed Al-Issa, invité mardi 17 septembre 2019 à Paris, est le ministre saoudien de la Justice qui a fait condamner Raif Badawi à mille coups de fouet en 2015. Maintenant qu’il est secrétaire général de la LIM (Ligue Islamique mondiale), il parle d’ouverture et de modération. On lit sur le site de la LIM:

“Nous nous engageons à inviter tous les pays à se concurrencer dans le domaine du bien pour l’ensemble de l’humanité, pour parvenir à une justice sociale entre ses composantes et à œuvrer pour une meilleure société humaine.”

Pour vous permettre de comprendre le sens occulte de ces mots, Lina Murr Nehmé vous explique dans cette vidéo quels sont les buts de la Ligue Islamique mondiale, quels sont ses rapports avec la famille Ramadan qui implanta les Frères Musulmans en Europe, et avec le roi Fayçal, qui provoqua le choc pétrolier de 1973 et utilisa ensuite l’argent à financer l’islamisation de l’Occident.

Une manifestation est prévue sur place pour protester contre les atteintes aux Droits de l’homme et le principe de ce colloque en France, qui bafoue la mémoire des victimes de l’islamisme, organisée par Zineb et Ensaf Haidar, épouse de Raif Badawi. Un sit-in doit avoir lieu dans la soirée.

Lina Murr Nehmé, 16 septembre 2019

L’Arabie et les droits de l’homme

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En mai 2015, les Saoudiens ont annoncé qu’ils présentaient leur candidature pour la présidence de la commission des Droits de l’Homme à l’ONU. J’ai cru à une blague. 

Mais c’était vrai ! 

En écrivant L’islamisme et les Femmes j’ai découvert l’abîme de veulerie qu’il a fallu pour leur accorder cela. Figurez-vous que les Saoudiens ont obtenu cette présidence sur la base d’un texte par lequel ils s’engageaient à faire telle et telle réforme… 

Mais à la fin du texte, Abdallah écrivait que le document était valide “sous réserve que cela ne contredise pas la charia”!

Lina Murr Nehmé, 4 septembre 2019

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De Gaulle et le Liban

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On peut aimer ou non certaines actions politiques du général de Gaulle. Mais on ne peut nier sa stature politique et morale, à laquelle ne peut se comparer celle d’aucun de ses successeurs. Je ne parle pas seulement du fait qu’il utilisait sa vaisselle personnelle quand il ne recevait pas des officiels, afin d’être sûr de ne pas ébrécher la précieuse vaisselle payée par le contribuable français. Je ne parle pas seulement du fait qu’il refusait de faire payer à l’Etat sa note de gaz… et le reste. Je parle aussi de sa politique envers le Liban, auquel il a donné son indépendance, ce que n’avaient pas fait ses prédécesseurs, malgré la convention faite avec les Libanais en 1919-1920. Car le mandat français a été demandé par les Libanais pour être protégés des Arabes et pour avoir le temps de se constituer une armée et des institutions modernes permettant de résister aux appétits des voisins. 

Qu’ont fait du Liban les successeurs de De Gaulle, qui, après le choc pétrolier de 1973, ont tout fait pour obtenir l’amitié des potentats saoudiens? Et pour ces derniers, vous le savez, la charia prime. Et il est illégal d’après la charia, qu’un chrétien gouverne un musulman. Donc les chrétiens du Liban devaient perdre tout pouvoir pour que la charia soit appliquée. Ce fut l’origine de la guerre du Liban. Et si elle est si compliquée, c’est parce que les Libanais ne se sont pas laissé faire. La guerre qui commença le 13 avril 1975, le même jour que celle du Cambodge, aurait dû se terminer en une semaine, comme celle du Cambodge. Mais elle dure encore. Car c’est une guerre des coulisses qui se fait en Arabie. C’est pourquoi c’est la mort de Rafic Hariri le Saoudien, qui libéra le Liban de l’occupation syrienne, et non la mort d’Hafez el-Assad. Et c’est pourquoi aussi, le départ des Syriens ne changea rien à l’état du Liban. Et on vous dit: “Ça, c’est le Liban.” Non. Ça, ce n’est pas le Liban. Ça, c’est ce qu’en ont fait la volonté saoudienne et la veulerie occidentale.” 

Vous verrez la différence le jour où la famille Saoud tombera. Et ce jour est proche.

Lina Murr Nehmé, 21 juillet 2019

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Raif Badawi et le roi saoudien

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Raif Badawi est un jeune père de famille saoudien qui a cru que le “Printemps arabe” était pour son pays aussi. Sur son blog, il a critiqué les oulémas qui prétendaient faire de l’astronomie et autres sciences de façon contraire à ce que prouvaient les faits, et il a exigé pour les chrétiens le droit de construire des églises en Arabie Saoudite, comme les Saoudiens construisaient des mosquées en Occident. Il a demandé que ne soit pas construite une mosquée à deux pas des ruines du Wolrd Trade Center, à New York, et ce, par respect envers les victimes. Etc.

Se voyant menacé, il envoya sa femme Ensaf Haidar et leurs trois enfants au refuge éternel des persécutés, le Liban. Mais ce pays étant sous occupation saoudienne ouverte ou occulte depuis 1990, ils ne pouvaient y rester que de façon temporaire.

La famille se rendit donc au Canada où, malgré l’islamisation soutenue par certains courants politiques, elle serait plus en sécurité que dans l’Ancien Monde, et pourrait s’y exprimer plus librement.

Comme prévu, Raif fut arrêté et emprisonné pour ses “crimes” littéraires, et condamné à mort en tant qu’apostat. Mais il prononça la chahada, formule de foi islamique. Sa peine fut alors commuée en une peine de prison de 10 ans, plus 1000 coups de fouet en vingt séances publiques, plus le paiement d’une amende de 200.000 euros qu’il ne pourrait pas payer, car il n’était pas riche.

Au vu de cette manifestation de clémence inouïe, le président Hollande jugea que l’Arabie Saoudite méritait de participer à la manifestation pour la liberté d’expression et de protestation contre l’assassinat des journalistes de Charlie Hebdo par al-Qaïda.

Al-Qaïda, rappelons-le, a été créée dans les années
1980 avec l’argent saoudien et l’aide technologique des Américains,
ainsi que leur argent. L’Arabie Saoudite a fait de Ben Laden un héros.
Elle lui a ouvert ses mosquées pour qu’il y fasse de la prédication en
faveur du djihad et du terrorisme, et pour la promotion de son
organisation, Maktab el-Khadamat. En 1989, après la fin de la guerre
froide, Ben Laden et ses conseillers décidèrent de ne pas dissoudre leur
organisation, devenue inutile en Afghanistan depuis le retrait des
troupes soviétiques. Il décida de lui donner pour but le djihad mondial
contre les mécréants. Ce djihad jusqu’à l’extinction de la mécréance,
n’était pas une idée de Ben Laden. Il l’avait apprise à l’université
saoudienne justement. L’organisation issue du recyclage du Maktab
el-Khadamat, ayant pour but la guerre sainte pour l’islamisation du
monde entier, porta le nom d’al-Qaïda (la Base).

Elle recevait l’argent saoudien à flots.

Le roi saoudien Fahd

Le régime saoudien continua à filer le grand amour avec al-Qaïda et à déverser sur elle la publicité, l’aide diplomatique et les dons financiers et militaires à outrance, jusqu’à l’été 1990. La famille royale saoudienne ayant accepté de recevoir des troupes américaines sur le sol saoudien, Ben Laden lui écrivit pour lui proposer l’aide des combattants d’al-Qaïda contre l’Irak, régime estimé impie parce que laïque. Un hadith de Mahomet n’interdisait-il pas la présence des mécréants sur le sol de la Péninsule Arabique? C’est au nom de ce hadith que le régime saoudien interdisait toute prière non islamique sur le sol saoudien. Ben Laden l’avait appris à l’université d’ingénierie saoudienne.

Après avoir vainement envoyé plusieurs lettres pour
proposer les services d’al-Qaïda au roi saoudien, Oussama Ben Laden se
mit à critiquer la famille royale en public, disant que le sol sacré de
l’islam ne pouvait être souillé par des soldats chrétiens ou juifs.

On lui confisqua son passeport. Alors il s’enfuit au Soudan, le pays qui faisait la traite et le génocide des chrétiens, et qui hébergea al-Qaïda quelque temps.

Sans ce différend qui n’avait rien à voir avec l’idéologie, les Saoudiens seraient restés les grands amis d’al-Qaïda. Ils ont d’ailleurs financé, par la suite, ses filles et ses avatars: le Fatah el-Islam, Daesh, Nosra, Boko Haram, Shabab, et tant d’autres…

Ce régime saoudien qui avait fabriqué al-Qaïda sur les plans financier, humain et médiatique, et qui avait été sa mère nourricière, était toujours là. Le roi Abdallah était le frère du roi Fahd, et il avait été le vrai maître du pays quand ce dernier, malade, cessa de gouverner.

Le roi saoudien Abdallah

Certes, le régime saoudien avait renié al-Qaïda. Mais il continuait à déverser son argent sur les filles d’al-Qaïda, notamment le Fatah-el-Islam, Daesh, puis Nosra…

En janvier 2015, les Saoudiens se trouvaient donc représentés par les assassins des journalistes de Charlie Hebdo, les frères Kouachi. Car sans l’argent, la protection, la propagande saoudiennes durant dix ans, les Américains n’auraient pas pu soutenir et former le Maktab-el-Khadamat, qui devint al-Qaïda.

En même temps, les Saoudiens étaient représentés dans la manifestation organisée par le président François Hollande.

Or ce même régime avait, l’avant-veille, infligé à Raif Badawi une flagellation publique à la porte de la plus grande mosquée de la ville, après le sermon du vendredi, au cri d'”Allahou Akbar”! Question humiliation, on ne fait pas mieux.

Quels purent être les sentiments de Raif Badawi, qui aimait la France, en apprenant qu’elle avait fait défiler ses bourreaux aux premiers rangs dans une marche pour la liberté d’expression?

François Hollande n’a même pas demandé aux Saoudiens de différer la première flagellation de Raïf Badawi, à un moment où le monde entier en parlait. Il a ainsi infligé aux Français et à toutes les puissances occidentales, un des pires camouflets de leur histoire.

Or le régime qui a fondé la LIM (Ligue Islamique Mondiale) et qui y préside, n’a pas changé. C’est toujours celui qui a fouetté Raif Badawi après avoir financé al-Qaïda. Recevoir la LIM à Paris de cette façon quasi officielle, après avoir laissé répandre un programme annonçant des interventions de MM. Macron et Philippe (même s’il y a eu rétractation par la suite), n’est pas sans rappeler la présence saoudienne à la manifestation présidée par M. Hollande en janvier 2015. Après tout, cela ne fait pas si longtemps que les militantes qui avaient réclamé le droit de conduire des automobiles étaient emprisonnées et torturées, et que le journaliste Khashoggi était assassiné de façon scabreuse en pays étranger…

Lina Murr Nehmé, 13 septembre 2019

Lina Murr Nehmé, Fatwas et Caricatures, tête de chapitre

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Le Daesh qui a réussi

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Quelqu’un a dit : « l’Arabie Saoudite, c’est un Daesh qui a réussi ». De fait, si les États-Unis reconnaissaient Daech, sa situation serait comme celle des Saoudiens.

Le pouvoir saoudien a été fondé dans
un carnage horrible, jusqu’au moment où les Anglais l’ont reconnu dans
les années 1920. Et ce régime continue à effrayer ou à choquer
l’Occident, notamment quand il exécute des dizaines de prisonniers
politiques, condamnés pour leurs opinions. Pourtant, on lui vend des
missiles et des avions, tout comme les Vénitiens vendaient aux califes des canons et des navires de guerre.

Cela ne veut pas dire que la situation de guerre ne prévaut pas entre le régime saoudien et l’Occident. L’argent que l’Arabie Saoudite verse à des organisations comme l’OLP, al-Qaïda, Daech, al-Nosra, Boko Haram, pour qu’elles combattent les non-musulmans, est une série d’actes de guerre. Ils ont provoqué des guerres terribles, qui ont causé des millions de victimes. Entre autres, les occupants des tours du World Trade Center, et les victimes des guerres menées contre l’Afghanistan et contre l’Irak pour venger ces victimes. Et, bien sûr, les guerres de Daech qui en ont découlé.

Ce n’est pas la faute du régime saoudien si l’Occident ne veut pas voir tout cela.

Lina Murr Nehmé, 28 juin 2019

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Les accords de TaëF

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En 1989, le traité de Taef fut imposé au Liban au mépris de la population
qui, dans son écrasante majorité, n’en voulait pas. Rappelez-vous, diplomates,
agents et médias: le réduit libanais qui était encore libre et soumis à l’Etat
libanais manifestait tous les jours contre ce traité imposé par l’Arabie. Il
manifestait parce que ce traité légalisait l’occupation d’une partie du Liban
par l’armée syrienne.

Les manifestations durèrent plus d’un an. Puis vint la guerre du Golfe. Obtenir l’accord de la Syrie de l’époque était une étape
cruciale. Pour obtenir la participation de Hafez el-Assad contre l’Irak, il
fallait une contrepartie alléchante. Ainsi, toute la communauté internationale,
y compris le Vatican, imposa au Liban l’occupation d’une partie de son pays par
les troupes syriennes.

Ce traité commença le 30 septembre, date anniversaire des Accords de Munich
de 1938. C’est en effet à cette date que l’Arabie Saoudite réunit les députés
libanais chez elle, à Taef, et non à la Mecque, car certains d’entre eux, étant
chrétiens, auraient souillé les lieux, selon elle. Après leur avoir confisqué
leur passeport, elle leur expliqua au cours des jours suivants qu’ils ne partiraient
qu’à condition de signer ce traité fait par elle, qui dépouillait les chrétiens
de tout pouvoir dans leur propre pays.

Toute la communauté internationale s’inclina, un peu comme dans l’Apocalypse, toute la terre s’incline et dit: “Qui est comme la Bête?”

Le traité était saoudien, puisque Hariri l’avait écrit et imposé en tant que sujet du roi d’Arabie. Et Hafez Assad avait imposé sa clause, car un tel traité ne pouvait exister sans son accord. Quant au parrainage du traité, il fut assuré par les Américains, car sans eux cet accord n’aurait pu être imposé au Liban. Rappelons que George Bush était l’ami personnel du roi d’Arabie.

La Syrie avait déjà tenté d’imposer un tel traité quelques années plus tôt, elle avait échoué. C’est Rafic Hariri, travaillant pour les Saoudiens avec l’aide américaine, qui l’imposa grâce à l’argent saoudien et aux pressions des Américains, devenus la seule superpuissance.

Pourquoi ce parallèle avec les Accords de Munich ? Parce que de la même manière, on permit à une puissance militaire agressive, la Syrie, d’envahir un territoire qu’elle réclamait, et que l’une des conséquences de ce traité fut la chute du régime irakien, et l’apparition de Daech.

Lina Murr Nehmé, 5 mars 2019

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Pistage des femmes saoudiennes par leur mahram

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Dans mon livre L’Islamisme et les femmes (Salvator, 2017), j’ai raconté l’histoire des princesses saoudiennes séquestrées par leur frère et leur père à titre de tuteurs ou “mahram”. Ces princesses avaient été condamnées à mourir lentement de faim par leur père et leur frère pour avoir révélé leur séquestration sur les chaînes de télévision satellitaires BBC (anglais) et Channel 4. Elles communiquaient par Skype et donnaient ainsi des nouvelles de leur dépérissement. Ce fil même a été coupé après l’arrivée du père de MBS (et de son conseiller MBS) au pouvoir. Par la même occasion, j’ai expliqué le système qui oblige les femmes saoudiennes à avoir un “mahram” toute leur vie. Il sera leur père ou grand-père, leur frère, leur mari, leur fils ou leur petit-fils. Une femme peut avoir 80 ans, elle devra obéir à son fils ou petit-fils ou arrière-petit fils. Une sorte d’esclavage.

Dans ma vidéo sur la conduite automobile, j’ai montré que ce n’est pas par bonté que le gouvernement saoudien a fini par accepter que les femmes saoudiennes conduisent. Mais bien pour imposer le respect de la charia qui interdit à la femme de se trouver avec un homme sans son mahram.

L’actualité vient de confirmer ce que je pensais: MBS a imposé un programme de données qui empêchent les femmes de voyager sans l’autorisation de leur mahram.

Le gouvernement saoudien a fait numériser des informations sur les femmes saoudiennes, permettant à leurs mahrams de gérer leur vie en ligne.

Le mahram peut spécifier quand et depuis quel aéroport une femme sous sa tutelle peut voyager. Ainsi sont-elles bien plus efficacement emprisonnées en Arabie saoudite depuis qu’on les autorise à conduire… qu’avant, où la surveillance n’était pas digitale.

Le système de surveillance comprend un système de messagerie-texte. Un sms avertit le mahram lorsqu’une femme sous sa tutelle utilise son passeport. Il peut ainsi la faire arrêter.

Sans ce système, croyez-vous que MBS aurait autorisé les femmes à conduire? Et vous pouvez gager que leur mahram les suit à la trace grâce à leur portable.

Voici le lien de la vidéo en question:

www.youtube.com/watch?v=TDw1zKIF3Bw&t=54

Lina Murr Nehmé, 6 février 2019

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Les 130 djihadistes sont-ils français ?

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Dans cette vidéo diffusée par Daesh (voir en fin d’article), des djihadistes français brûlent leur passeport devant la caméra et appellent les musulmans de France à renier la nationalité française et à rejoindre l’Etat islamique en Syrie… pour combattre les Syriens, les Libanais, et plus tard, les Israéliens. Ils appellent à commettre des attentats en France. (C’était en 2014, un ou deux mois avant les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hypercasher en janvier 2015, comme par hasard.)

L’un des djihadistes français a été reconnu comme ayant participé au massacre de 18 Syriens et d’un Américain (Analyse Euronews).

Parmi eux se trouve Quentin Le Brun, originaire de la région d’Albi :

“[Il] apparaît dans une vidéo de sept minutes diffusée par le forum djihadiste Al-Hayat en novembre 2014, en compagnie de deux autres Français, Kevin Chassin (mort dans un attentat-suicide à Mossoul en 2015) et Romain Garnier (prisonnier des forces kurdes depuis décembre 2017). Romain Garnier appelait les musulmans français à venir rejoindre l’Etat islamique ou bien à tuer les Français « par les armes, les voitures, le poison ».”

(Paris Match, 01/02/2019)

Malgré tout, la Syrie, et notamment les parties kurdes de ce pays, ont reçu des menaces diplomatiques très claires: ils ne doivent pas toucher aux citoyens français. C’est pourquoi ils n’y touchent pas en effet, mais évidemment, ils ne diront pas ce qui s’est passé dans les coulisses, qui les a poussés à préserver leurs assassins et à vouloir leur procurer les douceurs françaises.

Il est bien étrange d’interdire ainsi aux Kurdes et aux Syriens de juger ceux qui ont commis des crimes chez eux. D’après le droit international, un criminel est jugé d’après les lois du pays dans lequel il a tué. C’est pourquoi quand la France met la main sur un assassin syrien, elle le juge selon ses propres lois, elle ne l’extrade pas vers la Syrie. Si elle exige l’extradition de ces djihadistes, c’est au nom de la loi du plus fort. La France ayant déclaré que ces djihadistes étaient des citoyens français, ils lui sont à ce titre plus précieux que les citoyens syriens qu’ils ont assassinés.

Mais sont-ils français? Un djihadiste est citoyen de l’Etat islamique qui, comme son nom l’indique, est un Etat. Et la double nationalité ne peut être cumulée, puisque cet Etat, le califat, est l’ennemi de la France. Le gouvernement français l’a d’ailleurs signalé après les massacres en 2015: il y a “une guerre” entre la France et Daech, et ce n’est pas la France qui a déclaré cette guerre à Daech. Dans ce cas, comment concevoir que des citoyens français, ayant renié leur citoyenneté pour adopter celle de l’ennemi, puissent être considérés comme des citoyens français? Ils ont quitté la France pour aller en Irak ou en Syrie aider le califat à envahir le monde. L’idée était de faire flotter le drapeau noir sur l’Elysée, Matignon, Downing Street, Windsor et… surtout, Saint-Pierre de Rome. L’un de ces djihadistes occidentaux, Emwazi, dit “Jihadi John”, l’a dit dans la vidéo de l’assassinat des coptes.

Si le gouvernement français l’a oublié, il n’en est pas de même des djihadistes concernés. Ils savent qu’en cas d’amnésie, leurs compagnons, citoyens du califat, les tueraient.

Lina Murr Nehmé, 1er février 2019

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Asia Bibi: l’aide américaine aide-t-elle les minorités ?

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Poster américain d’origine inconnue, sur lequel on lit: “Asia Bibi, condamnée à mort pour avoir été chrétienne au Pakistan. Persécution payée par les contribuables américains.”

Ce n’est pas faux, dans la mesure où le Pakistan a, et continue à recevoir beaucoup d’argent américain pour soutenir l’aide pakistanaise, soi-disant contre al-Qaïda et les talibans. Mais entre le bakchich payé par les terroristes d’une part, et l’espoir de ne pas perdre cette mine d’argent, le Pakistan laisse souvent croître les groupes terroristes, qui sont également financés par l’Arabie Saoudite.

Pourquoi? Tout simplement parce que c’est l’existence de ces groupes terroristes qui lui rapporte tant d’argent. Rappelons que le gouvernement pakistanais avait fini par décider de libérer @AsiaBibi et de la renvoyer hors du Pakistan en une semaine parce que, comme l’expliquait son avocat, “Vous ne pouvez pas vivre au Pakistan si vous avez été accusé de blasphème”. En d’autres termes, vous allez mourir.

Si le gouvernement pakistanais ne l’a pas fait, c’est à cause des pressions des groupes terroristes islamistes (notamment le TPL), qui ont exigé:

1- Qu’Asia Bibi et sa famille restent au Pakistan (ainsi il sera possible de les tuer d’une façon ou d’une autre)

2- Que le procès soit revu, alors que la Cour Suprême est l’ultime recours et que la loi ne permet pas de revoir un procès jugé par elle.

Lina Murr Nehmé, 13 janvier 2019

 

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