“Fumer est Haram!”

Email Twitter Facebook Pinterest Google+ Linkedin

Souheil Hammoud, surnommé Abou Taou, était l’un des principaux artilleurs de l’opposition syrienne à Bachar el-Assad, et il tua beaucoup de soldats loyalistes. Il appartenait à l’armée djihadiste de l’ASL, mais il aimait fumer, et il décida de défier al-Qaïda/Nosra, qui se donne aujourd’hui le nom de Fatah-ech-Cham.

Il pensait que les services qu’il avait rendus à l’opposition, et sa propre réputation de tueur de soldats syriens, lui procureraient l’impunité. Il se fit ainsi photographier fumant devant un des panneaux placés par al-Nosra sur les routes: “Fumer est haram. Le narguilé est haram”, et signés “Vos frères moudjahidine”. Et il publia cette photo sur les réseaux sociaux.

Souheil Hammoud, de l’ASL, fume devant un panneau placé par al-Qaïda/Nosra, disant que fumer est haram.

Punition: il fut enlevé et traîné devant le tribunal selon la charia établi par al-Nosra, et qui était semblable à ceux de Daech. Ce tribunal le condamna à deux semaines de prison pour “manque de respect à l’islam”. Il publia ensuite sa photo avec un baillon devant un autre panneau. Je la publierai dans un autre article avec un commentaire spécifique.

Cette révolte personnelle contre la cigarette traduit la rivalité entre l’ASL et al-Nosra. La plupart des membres syriens de l’ASL ont été débauchés par al-Nosra qui, envoyée par Baghdadi former une branche syrienne de Daesh, proposa à ces djihadistes des paies plus importantes que celles qu’ils percevaient dans l’ASL. Al-Nosra fut ainsi formée au début, de ces dissidents de l’armée syrienne qui avaient accepté, au début de la révolution, de passer à al-Qaïda pour des soldes plus consistantes, payées par les pays du Golfe.

Souheil Hammoud faisait partie de ceux de l’ASL qui ne se sont pas laissés débaucher par al-Nosra durant toutes ces années. Il croyait que ses hauts faits militaires lui vaudraient l’impunité, pensant que l’opposition ne pouvait se passer de lui.

www.akhbaralaan.net/news/arab-world/2017/05/04/سهيل-أبو-التاو-من-صائد-دبابات-الأسد-إلى-سجون-هيئة-تحرير-الشام

Dans l’affaire du tabac, al-Nosra a poursuivi la même politique que Daech qui, non seulement interdisit le tabac, mais assembla tout ce qu’elle avait pu confisquer dans les commerces et les maisons, et… le brûla dans un grand feu… infligeant aux gens de fumer une énorme quantité de tabac à la fois, et… malgré eux.

Attention. Ce n’est pas parce que le tabac est nocif pour la santé qu’al-Nosra, dans ce panneau, le juge haram: al-Qaïda, dont elle fait partie, ne donne pas un sou pour l’opinion des médecins mécréants.

Mais Ibn Abdel-Wahhab, le cofondateur du royaume saoudien et le père du wahhabisme, l’avait dit. Et il fouettait ou tuait les délinquants.

Email Twitter Facebook Pinterest Google+ Linkedin

Il y a général et général…

Email Twitter Facebook Pinterest Google+ Linkedin

Les commandants en chef de l’armée libanaise espèrent souvent, en favorisant les agresseurs de la légalité libanaise, que les Arabes feront pression pour les faire élire Présidents de la République.

Il y a eu ce cas en 1958, et Fouad Chehab est devenu Président parce qu’il n’avait pas accepté de faire intervenir l’armée pour défendre la légalité. Si le Premier ministre musulman Sami Solh n’avait pas agi en sens contraire au risque de sa vie, de son portefeuille et de son avenir politique, il n’y aurait plus de Liban.

L’injustice de ce monde a donné le pouvoir à l’homme qui avait prétendu que le Liban était en état de guerre civile. Et comme Fouad Chehab savait qu’il n’en était rien, il fit le nécessaire, une fois Président, pour renforcer les services secrets de façon tentaculaire.

Le général Michel Aoun, ayant refusé d’admettre que ce conflit était une guerre civile et dit qu’il “ne prenait pas parti”, fut écarté et exilé en 1990-1991, par la volonté internationale, alors que la majorité libanaise était avec lui.

Le général Kahwaji connaissait ces précédents, et il préférait, comme Fouad Chehab, ne pas trop résister aux puissances qui soutenaient l’ennemi. Quand Daech et Nosra occupèrent une partie du territoire libanais à Ersal, il envoya naturellement l’armée libanaise se battre contre eux. Elle fut victorieuse, mais eut beaucoup de martyrs, dont certains furent tués avec l’approbation du maire d’Ersal (photo).

Mais l’échéance présidentielle approchait. Tout changea donc à Ersal quand Kahwaji rencontra Hariri, qui revenait d’Arabie Saoudite, pays dont il est citoyen. Après cette rencontre, Kahwaji ordonna à l’armée d’arrêter les opérations alors qu’elle était victorieuse. Puis il lui ordonna de laisser les djihadistes partir. Et dans sa précipitation, il omit d’exiger la libération des otages libanais que détenaient les djihadistes de Daech et Nosra. C’est à ce sujet que je lui ai adressé ce message, qui scandalisa beaucoup de monde, parce que toute personne attachée au Liban défend l’armée libanaise, seule institution restée laïque, et servant tout le monde sans distinction de religion. En pleine guerre, ils ne concevaient donc pas que je puisse en critiquer le commandant en chef.


Je ne crois pas que mon post choque encore, cinq ans après. Car, quelques jours avant le départ des terroristes avec leurs otages, Daech et Nosra annoncèrent qu’elles égorgeraient les otages un à un, si le Liban ne libérait pas les terroristes islamistes détenus dans ses prisons.

Pour commencer, le soldat sunnite Ali Sayyed fut égorgé par Daech. Les djihadistes avait d’abord pris soin, comme ils firent plus tard avec les otages occidentaux, de lui extorquer un reniement filmé, de façon à le tuer aussi dans sa réputation. La vidéo de sa décapitation circula, et l’armée n’annonça pas sa mort, considérant qu’il était un déserteur passé à Daech. Ceci révolta le pays, qui considérait que Daech ne pouvait tuer un soldat libanais déserteur.

Des jeunes brûlèrent les drapeaux de Daech et Nosra, de façon quasi anonyme, et les firent circuler sur les réseaux sociaux. Mais le 30 août, le ministre de la justice, Achraf Rifi, un ami des djihadistes de Tripoli, et notamment de Omar Bakri Fustok, réclama pour eux la prison “et les peines les plus sévères”.

Personne n’osa réagir ou manifester, alors que tout le pays était électrifié. Deux personnes seulement réagirent, toutes deux sur les réseaux sociaux: Charbel Khalil et moi. Lui écrivit sur son compte Twitter: “Bon, ce drapeau, on ne peut pas le brûler, mais est-ce qu’on peut se torcher avec?” Et moi, je me fis photographier brûlant ce drapeau et je mis ma photo sur les réseaux sociaux.

Lina Murr Nehmé, le 17 août 2018

Email Twitter Facebook Pinterest Google+ Linkedin

Email Twitter Facebook Pinterest Google+ Linkedin

Email Twitter Facebook Pinterest Google+ Linkedin



Benoît Hamon et Wadih al-Asmar

Email Twitter Facebook Pinterest Google+ Linkedin

En juin 2018, Wadih al Asmar est devenu le président d’EuroMed-Droits, qui rassemble plus de 80 organisations de droits de l’homme des deux côtés de la Méditerranée. Quelques jours plus tard, il est ingénieur informaticien en chef de Malomatia Qatar, et il réside au Qatar. Il traîne le Liban dans la boue, mais il ne critique pas le Qatar.

Cela veut dire qu’à ses yeux, le Qatar respecte les droits de l’homme quand il coupe les têtes, fouette les homosexuels et les musulmans qui ont bu une goutte de vin, condamne les apostats à mort, emprisonne à vie les poètes qui ont osé critiquer le régime, fouette les gens qui ont eu des relations sexuelles extra maritales, et interdit aux chrétiens de sonner les cloches, d’avoir des croix, des images saintes ou tout autre signe chrétien à l’extérieur de leur église.

Eglise catholique Sainte-Marie de Doha: tout ce qui peut faire penser à une église (clocher, croix, icônes, statues de saints) est interdit: la charia règne au Qatar. Photo Wikipedia

Le Liban en revanche, ne respecte pas les droits de l’homme aux yeux de Wadih el Asmar, parce qu’il a un problème d’ordures, et parce que les gens de Byblos se sont plaints d’une soirée musicale.

Lina Murr Nehmé, 17 août 2018

Email Twitter Facebook Pinterest Google+ Linkedin

Un soulier d’enfant…

Email Twitter Facebook Pinterest Google+ Linkedin

Soulier d’enfant ramassé sur le lieu du mariage, à Kaboul, où un attentat-suicide a fait aujourd’hui plus de 63 morts et 182 blessés.

Daesh a fièrement revendiqué l’attentat, disant qu’elle avait “tué et blessé 400 rafidah mécréants et forces de l’ordre afghanes apostates”. Daech désigne sous le nom de “rafidah”, les “hérétiques” comme les chiites, les ibadites et autres, dont il a décrété l’extermination. Ici, il s’agit de chiites.

Lina Murr Nehmé​, le 18 août 2018

Email Twitter Facebook Pinterest Google+ Linkedin

Le 9 août

Email Twitter Facebook Pinterest Google+ Linkedin

Les nazis prônaient une religion païenne semblable à la mythologie des opéras de Wagner. Son inspirateur Alfred Rosenberg était ouvertement païen, et le ministre Himmler mit au point un rituel nazi ouvertement païen. Hitler lui-même méprisait le christianisme et vouait son admiration aux héros de Wagner, qui reflétaient son idée de la race supérieure.

Hitler en avait surtout contre l’Église catholique: le fait d’écouter Radio Vatican pouvait valoir à un Allemand la mort.

Mais surtout, il en avait contre les juifs, qu’il décrivait comme une race inférieure. Mais pour ne pas s’aliéner le public allemand, il se prétendait chrétien. Il devait avoir de gros problèmes en pensant que le Christ et sa mère dont se réclamaient les Allemands — ainsi que leur ancêtre David — étaient des juifs.

Parce qu’Hitler prétendait les juifs inférieurs en tant que race, il faisait arrêter à la fois les juifs et ceux d’entre eux qui s’étaient convertis au christianisme.

La religieuse Edith Stein se retrouva donc à Auschwitz, où elle fut martyrisée en 1942, le 9 août. La phrase sur cette photo d’Edith Stein est tirée d’une lettre écrite par elle au pape dès 1933 déjà, pour lui demander d’intervenir contre le nazisme… :

“Etant une enfant du peuple juif… et aussi une enfant de l’Eglise catholique, j’ose parler au Père de la chrétienté de ce qui opprime des millions d’Allemands.”

En ce jour qui est aussi l’anniversaire de la destruction des deux Temples de Jérusalem, par les Chaldéens (-586), et par les Romains en 70, solidarité avec les juifs.

Solidarité aussi avec les chrétiens persécutés, peut-être nulle part autant qu’au Japon, où ils furent pourchassés et exterminés dans des tortures horribles durant 400 ans, et où ils survécurent sans même avoir de prêtres, se fabriquant des statues du Christ et de la Vierge déguisés en Bouddha et en sa mère, et les appelant “le Bon Dieu du placard” car ils les cachaient dans des armoires.

Ces rescapés du génocide des chrétiens du Japon vivaient surtout à Nagasaki, où la bombe atomique les frappa un 9 août aussi, tuant 70.000 à 100.000 personnes.

Lina Murr Nehmé, le 9 août 2019.

Email Twitter Facebook Pinterest Google+ Linkedin

Les armes à l’uranium apauvri

Email Twitter Facebook Pinterest Google+ Linkedin

L’uranium apauvri est un déchet des centrales nucléaires. Il est donc quasi gratuit. Comme ce métal est très dense, un obus ayant un pénétrateur en uranium apauvri perce facilement le fer dont sont faits les blindés. L’idée de se débarrasser de déchets encombrants pour tuer l’ennemi a fait son chemin.


L’uranium apauvri n’est pas censé être radio-actif, et il a été classé parmi les armes conventionnelles. Mais quand il brûle (ce qui est le cas au moment de la mise à feu du projectile, et de son impact sur les cibles blindées), il produit des poudres hautement radioactives qui pénètrent dans le corps par inhalation, mais peuvent aussi polluer le sol.

Un épisode de la guerre du Golfe le prouve. Quand un char américain porteur de munitions à l’uranium apauvri a explosé en Irak en 1990, une commission américaine spécialisée a été rapidement dépêchée sur place pour l’étudier. Elle examiné le tank, et en a extrait les parties qui pouvaient être décontaminées. Elle a soigneusement emballé les parties irrémédiablement contaminées et les a envoyées aux Etats-Unis pour qu’elles y soit enterrées en tant que déchets radio-actifs. Elle a également examiné le sol, au-dessous du tank, et l’a trouvé radio-actif.

Malgré cette découverte, le gouvernement américain a utilisé cette arme alors inconnue dans la guerre contre l’Irak, sans en informer ses électeurs. Le rapport des spécialistes qui avaient examiné le tank, resta secret, et fut par la suite déclassifié.

Les Américains ont utilisé en Syrie contre l’Etat islamique en 2015, des obus à l’uranium appauvri.
Photo SAFIN HAMED – AFP



Après la guerre de 1991, on constata une augmentation foudroyante du nombre de cancers et de malformations congénitales chez les enfants en Irak, cancers attribués à l’usage de l’uranium apauvri, car, explique une résolution de l’Union Européenne, “depuis son utilisation par les forces alliées dans la première guerre contre l’Irak, de sérieuses inquiétudes se sont fait jour quant à la toxicité radiologique et chimique des fines particules d’uranium libérées au moment de l’impact des projectiles contre des cibles blindées”, et “des craintes ont également été exprimées quant à la contamination du sol et des nappes phréatiques par des projectiles ayant manqué leur cible, avec les conséquences qui en résultent pour les populations civiles… Il existe de nombreux témoignages sur les effets nocifs, et souvent mortels, tant sur les militaires que sur les civils… l’emploi d’uranium appauvri dans les conflits viole les règles et principes fondamentaux consacrés par le droit international humanitaire et environnemental, écrit et coutumier.”

Dans la guerre contre l’Etat islamique, les Etats-Unis ont utilisé en Syrie des armes à l’uranium apauvri. Il peut donc y avoir eu dans ce pays — comme autrefois en Irak, au Koweït et en Afghanistan — une pollution durable qui, en cas de pluie, peut s’être communiquée à la nappe phréatique des régions concernées. Et la pollution nucléaire ne disparaît pas de sitôt.

Lina Murr Nehmé, 7 août 2019

Email Twitter Facebook Pinterest Google+ Linkedin

Les questions des années 1982

Dans les années 1982, un médecin m’a dit qu’à Strasbourg, on faisait des expériences pour s’assurer que le sperme de l’homme était fertile avant de procéder à une fécondation in vitro. On fécondait des guenons avec du sperme humain.

Au début des années 1980, un médecin m’a dit qu’à Strasbourg, on faisait des expériences pour s’assurer que le sperme de l’homme était fertile avant de procéder à une fécondation in vitro. On fécondait des guenons avec du sperme humain.

Je me suis toujours posé la question de ce qu’il advenait de ces ovules de guenon fécondés avec du sperme humain — puisque, visiblement, ils existaient. Je pense qu’on devait les tuer, car on n’en a jamais entendu parler. C’est encore un côté Frankenstein et horrible de la science moderne.

Les années suivantes, on nous a dit que le sida venait des relations sexuelles de l’homme avec le singe, en Afrique. Visiblement, cela ne se faisait pas dans des éprouvettes.

Maintenant, on évoque toujours le singe et l’Afrique, mais non les relations sexuelles. Je suppose qu’un jour, je saurai toutes les réponses à ces questions que j’éludais à cette époque par pudeur, et que je pose pour la première fois.

Lina Murr Nehmé, 5 août 2019


Hassan al-Banna et le mufti de Jérusalem

Email Twitter Facebook Pinterest Google+ Linkedin

L’importance qu’a la Palestine pour les djihadistes ne date pas d’hier. Elle date du temps où le père de Tariq Ramadan, Saïd Ramadan, alla fonder en Palestine une branche des Frères Musulmans (qui gouverne aujourd’hui le pays à travers le Hamas).

Saïd Ramadan. Photo publiée dans Le Point

Solidarité de caste et d’organisation oblige, les Frères Musulmans ont toujours été solidaires de l’OLP, y compris dans ses massacres de chrétiens libanais au Liban, ou d’athlètes israéliens à Munich.

Une amitié liait Hassan al-Banna, fondateur des Frères Musulmans, et le mufti Hajj Amine Husseini, nommé par les Anglais mufti de Jérusalem. Cette solidarité se poursuit de nos jours. Les Frères Musulmans et le mufti de Jérusalem ont eu des disciples et des admirateurs de génération en génération. Yasser Arafat se réclamait de ce mufti, ce qui implique qu’il endossait ses massacres de juifs. A cette époque, il n’y avait pas Israël: tous étaient palestiniens. Le grand-père de Tariq Ramadan avait envoyé depuis les années 1940 de l’aide, et même des hommes égyptiens pour aider les musulmans palestiniens (ou la petite partie qui suivait le mufti) à massacrer des juifs palestiniens pour, soi-disant, aider l’islam en Palestine. Le résultat fut la création de l’Etat d’Israël et la trégédie de centaines de milliers de réfugiés palestiniens. Qui ont à leur tour fait la tragédie des Libanais quand ils ont voulu prendre leur pays.

Tout cela vous permettra de comprendre pourquoi aujourd’hui, l’antisémitisme grandit à mesure que l’islamisme s’étend, notamment en France.

Lina Murr Nehmé, 4 août 2019.

Pour en savoir davantage sur l’action du mufti de Jérusalem, lire: Lina Murr Nehmé, Quand les Anglais livraient le Levant à l’Etat islamique, Salvator, 2016


Lina Murr Nehmé, Quand les Anglais livraient le Levant à l’Etat islamique

Email Twitter Facebook Pinterest Google+ Linkedin

La bataille de Belgrade, 6 août 1456

Email Twitter Facebook Pinterest Google+ Linkedin

Siège de Belgrade d’après une miniature ottomane

Le sultan ottoman Mahomet II vainquit Constantinople en 1453, et avança ensuite en Europe avec une vitesse foudroyante. Il croyait pouvoir prendre Rome et, pour encourager ses soldats qu’il envoyait par centaines de milliers à l’assaut des villes d’Europe Centrale, il leur faisait crier: “Roma! Roma!”

Ci-dessous, extrait de mon livre “1453: Mahomet II impose le schisme orthodoxe”, qui raconte la bataille de Belgrade, dont on commémore la victoire, le 6 août:

“En juillet 1456, il [Mahomet II] commença à assiéger et pilonner Belgrade. Mais Hunyadi, un vieillard de près de 70 ans, avait prévu cette guerre et constitué une flotte avec 40 petits bateaux et un grand. C’était dérisoire, face aux centaines de galères turques dont des dizaines étaient très grandes, et qui, reliées l’une à l’autre par une chaîne, formaient un rempart fluvial autour de Belgrade. Le 14 juillet à l’aube, pourtant, Hunyadi attaqua la flotte turque et la vainquit. 

Siège de Belgrade

Dans le combat au corps à corps qui suivit, les chrétiens tuèrent 500 Turcs, brisèrent la chaîne et entrèrent dans Belgrade, où ils s’enfermèrent.
Les soldats de l’armée de Mahomet furent démoralisés d’avoir été vaincus par une troupe si petite, et armée de façon si ridicule. Mais un discours du sultan les encouragea, et les bombardements reprirent, féroces. Trois larges brèches s’étant ouvertes dans les murs de Belgrade, ils foncèrent et entrèrent, le 22 juillet, en criant “La Ilaha IllAllah !”, dans la ville qui semblait vide de ses habitants.
Les janissaires commencèrent à pénétrer par milliers dans les maisons pour la traditionnelle curée.  Mais soudain, une trompette sonna.  Des centaines de chrétiens en armes les attaquèrent et les combattirent au corps à corps. Les chrétiens eurent 60 morts, et la plupart des Turcs moururent : “D’innombrables guerriers turcs, écrit Saadeddine, goûtèrent le miel pur de la mort des martyrs et furent pris alors dans les bras des houris du paradis”.

Weapons and Warfare

Mais ils n’avaient pas vu le pire… Le 6 août, 100 000 Turcs virent 8 000 de ces pèlerins [guidés par Jean de Capistran] émaciés par les jeûnes et les mortifications, mal vêtus, et presque désarmés, fondre sur leur camp et s’emparer de la plupart de leurs canons. Ils furent tellement terrifiés par leur audace qu’ils les laissèrent faire, et que les janissaires eux-mêmes refusèrent de se battre. En vain le sultan cria et tempêta. Il finit par tuer sa garde de sa propre main.
Après cette cuisante défaite, il quitta Belgrade la tête basse.
Hunyadi et Capistran moururent quelques jours plus tard. Leurs succès, là où cela paraissait impossible, relevèrent tellement le moral européen que le pape Callixte III décida que le 6 août, date de la victoire de Belgrade, on célébrerait désormais la Transfiguration — et c’est encore le cas aujourd’hui.”

Lina Murr Nehmé, 6 août 2019
extrait de “1453: Mahomet II impose le schisme orthodoxe”. (Epuisé, réédition prochaine)

Lina Murr Nehmé
1453: Mahomet II impose le schisme orthodoxe”, publié à Beyrouth en 2001, réédité par F.X. de Guibert en 2003, et en 2006. Egalement publié en arabe et en anglais, il sera bientôt réédité.

Email Twitter Facebook Pinterest Google+ Linkedin

Comment faire pour épouser une Marocaine sans vous convertir à l’islam en France

Email Twitter Facebook Pinterest Google+ Linkedin

Ça n’a l’air de rien, ce document apparemment anodin exigé par les mairies, et que les candidats au mariage avec une Maghrébine, sont contraint de demander au consulat du pays de la belle. Si vous êtes un homme français chrétien, juif ou athée, voulant épouser une Marocaine, une Algérienne ou une Turisienne ou une Egyptienne, ce document signifie pour vous un odieux chantage: “Tu te convertis à l’islam, ou tu ne te maries pas”.

Car les autorités consulaires refusent de donner le certificat si le Français ne se convertit pas à l’islam. La charia régit tous ces régimes, dont la religion officielle, c’est écrit en toutes lettres dans leurs Constitutions, est l’islam. Or la charia interdit à la musulmane d’épouser un non-musulman. Si le mariage a lieu au Maghreb, le chrétien ou le juif doit abjurer en prononçant la formule “Il n’y a de Dieu qu’Allah, et Mahomet est le prophète d’Allah”. Cette formule, appelée chahada, rend l’homme musulman.

Le certificat de coutume fait partie des concessions que nos gentils maires ont faites aux islamistes qui ont négocié la vente du vote des quartiers: refuser de marier les couples mixtes qui n’ont pas obtenu le certificat de coutume. Il est vrai que si le consulat de la jeune fille ne reconnaît pas le mariage en délivrant ce certificat de coutume, cela veut dire que le mariage ne sera pas reconnu dans le pays de celle-ci. Mais la mairie sait que le certificat de coutume qu’elle exige, implique la conversion du Français chrétien, juif ou athée à l’islam. Et vous vous demandiez pourquoi il y a tellement de conversions à l’islam en France?

Combien de ces conversions forcées ont eu lieu durant des décennies avant que l’une d’elles ne cause scandale? Innombrables, jusqu’au jour où un Français a révélé à la presse qu’une mairie française exigeait sa conversion à l’islam. Après cela, tout s’est arrangé comme par enchantement. Il s’est marié sans devenir musulman. La presse ayant alors fait du boucan, la justice française a tranché en faveur de ses propres lois. (Le contraire eût été un comble!) Et il y a eu jurisprudence.

Mais pour ce seul mariage qui a contourné la loi de la charia en France, combien de mariages se sont faits sous le toit de la charia?

Depuis, plusieurs poursuites en justice ont été adressées à l’encontre des Maires, les accusant de mettre la loi d’Allah au dessus de la loi de la République.

Si cela vous arrive et que la mairie vous envoie la demande du certificat de coutume, vous n’avez qu’à rappeler au Maire que cette demande est contraire au lois de la République française. Faites-lui savoir que s’il ne fixe pas la date du mariage dans la semaine, vous saisirez la justice. Aussitôt, vous le verrez devenir tout sucre, tout miel

Moi, j’appelle cela de la coercition d’empêcher un mariage si, citoyen d’un pays laïque, le fiancé ne se convertit pas à l’islam pour obtenir l’autorisation d’un consulat étranger qui pratique la ségrégation religieuse qui est en fait une ségrégation raciale: on ne donne pas une citoyenne musulmane à un inférieur chrétien ou autre…

Autorisation que tant de mairies ont eu maintes de fois le culot d’exiger sans expliquer ce que cela voulait dire…

Malheureusement, et même après que les candidats aient été avertis de ce qu’est le certificat de coutume et de leur droit à le refuser, on peut être sûr que les conversions forcées se poursuivent encore. Beaucoup de prétendants sont intimidés par leur belle-famille qui exige leur conversion. C’est vite fait, bien fait, puis inscrit dans les registres d’état-civil, sans que personne ne le remarque.

Le certificat de coutume n’est évidemment pas exigé des femmes, puisque, en Orient, ce ne sont pas elles qui donnent sa religion à l’enfant. Mais là, il peut y avoir un autre problème à épouser un religieux. C’est que la charia lui ordonne de battre sa femme dans certains cas. (Voir mon article Quand t’a-t-il battue pour la dernière fois?)

Lina Murr Nehmé, 2 août 2019

Une Marocaine dans sa belle robe de mariage.

Email Twitter Facebook Pinterest Google+ Linkedin