Archives de catégorie : Ghouta

Don à Syria Charity : à quoi Macron s’engage-t-il ?

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Il y a quelques jours, j’ai écrit que la contrepartie du rapprochement de Macron avec l’Eglise catholique rendrait possible un rapprochement avec les Frères Musulmans. Et que cela se ferait par un don concret, car les Frères Musulmans ont soutenu Macron aux élections, et ils ne donnent rien pour rien. 

Le don a donc été annoncé: pour commencer, 50 millions.
Pour commencer, car je ne crois pas que Macron se limitera à “Syria Charity” ou aux 50 millions.

Vous me direz que “Syria Charity” est une association caritative et qu’il s’agit d’aumônes. Je vous répondrai:

1° D’après le Coran, les aumônes ne vont pas nécessairement aux pauvres. D’après la sourate 9, verset 60, deux des huit parties n’iront jamais aux pauvres, puisque l’une d’elles va au djihad, et une autre va à “ceux dont les cœurs sont à rallier”, c’est-à-dire qu’elle sert au bakchich: « Les aumônes sont pour les pauvres ; pour les indigents ; pour ceux qui prélèvent ces aumônes et les distribuent ; pour ceux dont les cœurs sont à rallier ; pour l’affranchissement des esclaves ; pour ceux qui sont endettés ; pour la voie d’Allah [le djihad] ; pour le passant. Tel est l’ordre d’Allah ! »

2° Une partie des aumônes sera effectivement donnée à des pauvres par Syria Charity. Mais comme l’a prouvé Mohamed Louizi, Syria Charity est une des associations caritatives des Frères Musulmans, et la charité des Frères Musulmans a pour but l’islamisation. C’est par ce biais qu’Hassan al-Banna a islamisé l’Egypte, achetant les pauvres par le biais d'”aumônes”. Ces aumônes ne sont pas gratuites, puisque les bénéficiaires doivent évidemment être de “bons croyants”: voiler leurs femmes, venir se faire éduquer par les Frères Musulmans, et leur livrer leurs enfants. Et, en cas d’appel au djihad, ils sont obligés d’aller se battre.

Ce fut notamment le cas en Syrie, quand les Frères Musulmans décrétèrent le djihad parce qu’en 1963, un alaouite était devenu Président de la République ! Les Frères, ces prétendus bienfaiteurs des pauvres, vouèrent tous les membres de la secte alaouite à l’extermination totale, décrétant la guerre du djihad contre elle.

En fac-similé, un des textes d’Ibn Taymiyya publiés, lus, récités, commentés, diffusés par ces mêmes Frères Musulmans syriens. En voici la traduction :

« Le cheikh de l’islam Ibn Taymiyya dit de combattre [les alaouites] avant de combattre les mécréants, disant : “Ils sont tous plus mécréants que les juifs. Qu’ils ne s’approchent pas des musulmans ! Il est interdit d’épouser leurs femmes. Il est interdit de manger les animaux abattus par eux. Ce sont des apostats pires que les apostats. Ce sont les gens les plus empressés à livrer les places-fortes des musulmans à l’ennemi des musulmans. Il n’y a aucun doute possible, que la plus grande obéissance et le plus grand devoir envers Allah, c’est de faire le djihad contre ces gens et de leur infliger les châtiments légaux (la mort).” »

Et ce n’est là qu’un extrait de la “fatwa contre les noçaïris” d’Ibn Taymiyya, qui est reconnue par tous les wahhabites: les régimes saoudien et qatari, les Frères Musulmans, les salafistes, al-Qaïda, et, bien sûr, l’UOIF et Syria Charity. Et s’ils prétendent le contraire pour des motifs de taqiya, je recommande au lecteur de se référer aux textes cités dans mon livre Tariq Ramadan, Tareq Oubrou, Dalil Boubakeur: ce qu’ils cachent. Il verra alors ce que pensent vraiment les Frères Musulmans… d’après leurs propres textes.

Ainsi, Macron donne l’argent du contribuable français à une association qui appartient à une organisation confessionnelle qui a pour but l’extermination totale d’une partie de ses concitoyens ! Car les fatwas d’Ibn Taymiyya visent, non seulement les alaouites, mais aussi les athées.

Macron sait-il que les Frères Musulmans syriens, tout en faisant des aumônes, ont entamé leur guerre contre les alaouites, les communistes et les laïques en tuant une, deux ou trois personnes en moyenne par jour ? Un commando pouvait ainsi faire irruption dans un amphithéâtre pendant un cours dans une Faculté de médecine, tirer en l’air pour faire fuir les étudiants, puis mitrailler le professeur et repartir en criant dans des porte-voix: “Allahou Akbar !”

Et si un ouléma disait dans un sermon qu’il était interdit de tuer ainsi, c’est dans sa mosquée que débarquaient les Frères Musulmans, et c’est lui, dans son sanctuaire, qu’ils fusillaient ou égorgeaient en le traitant d’ “apostat” ! Et nous ne parlons pas d’aujourd’hui, nous parlons des années 1960-1980 !

Les Frères Musulmans Syriens ont décrété dès 1963 l’extermination des alaouites et des laïques, et le djihad contre eux parce qu’ils gouvernaient des musulmans. Monsieur Macron ne pense-t-il pas que dans la tête de ces gens, cela s’applique à la France aussi? Que ces gentils qui quêtent pour Syria Charity en France — ou leurs frères, ou leurs cousins — pourraient un jour montrer les dents comme ils le font en Syrie ?

À ce moment, au lieu de prendre avec Macron — ou n’importe lequel de ses successeurs — un selfie dans son bureau, ils lui diront plutôt : “Ôte-toi de là que je m’y mette, sale mécréant” ?

Il ne faut pas oublier qu’avant Syria Charity, les Frères Musulmans avaient donné naissance au Hamas, à al-Qaïda, à Daech, à al-Nosra et à Boko Haram.

Lina Murr Nehmé, 21 avril 2018

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Ghouta : des civils dans des cages pour servir de boucliers humains

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A Ghouta, civils alaouites dans des cages

 

Le Jaych al-Islam, organisation djihadiste basée à Ghouta (Syrie), a été qualifié de “rebelles modérés” par le monde politique américain et britannique, et même français. Ses exactions sont trop nombreuses pour être citées ici. Entre autres, mettre en cage sur les toits durant les bombardements les civils de l’ennemi, otages depuis trois ans.

Le Jaych al-Islam, organisation djihadiste, s’est emparée de plusieurs parties des faubourgs de Damas, appelés Ghouta. Il a implémenté la charia dans ces régions, mais il est qualifié de “rebelles modérés” par le monde politique américain et britannique, et même français. Ses exactions sont pourtant nombreuses et terribles.

Entre autres, jeter des homosexuels du haut des toits. Ou mettre en cage sur les toits durant les bombardements les civils de l’ennemi, otages depuis trois ans. Ici, on les voit promenés dans des camions pour être distribués sur les toits des régions risquant d’être bombardées, c’est-à-dire celles d’où viennent les tirs sur Damas. La vidéo ci-dessous a été publiée par les terroristes eux-mêmes, comme un avertissement. On en voit ici les extraits publiés par plusieurs sources médiatiques après en avoir ôté les parties, trop choquantes et incompréhensibles à un non arabophone, où les hommes, les femmes et même un terroriste qui les accompagne, appellent Assad et les Russes à ne pas tuer ces otages en bombardant les points de rassemblement des terroristes à Ghouta.

Si le Jaych el-Islam est capable d’ainsi traiter des otages, pourquoi ne serait-il pas capable d’utiliser lui-même le gaz pour en tuer, afin d’attirer les représailles mondiales sur l’armée qui s’apprête à le chasser de son dernier repaire à Ghouta? Ses chefs avaient souvent annoncé leur désir d’envahir Damas et d’en faire la capitale d’un Etat islamique. Le Jaych el-Islam avait même envahi les faubourgs de Damas. C’est un peu comme si, à partir de Trappes ou de Sevran, des djihadistes tiraient sur Paris en annonçant leur volonté de prendre la capitale pour en faire une cité islamique régie par la charia.

On peut se demander pourquoi Trump, May et Macron ont préféré frapper avant qu’une enquête internationale ne permette de savoir si les gaz toxiques ont été déclenchés par le gouvernement syrien… ou par le Jaych el-Islam ou les restes d’autres organisations demeurant encore à Ghouta. Celui qui met des civils au sommet des toits dans des cages pour qu’ils soient tués en premier durant les bombardements, serait-il tellement tourmenté par sa conscience qu’il se refuse à les utiliser pour simuler l’attaque chimique qui attirerait sur son ennemi les représailles internationales? Quelle différence y a-t-il entre tuer des otages en les mettant sur le toit sous les bombes pour émouvoir la conscience internationale, et tuer des otages en les gazant, pour émouvoir cette même conscience internationale?

Est-il logique, est-il juste, est-il humain de nier une telle éventualité avant enquête, quand on sait que ces djihadistes, payés par l’Arabie Saoudite et d’autres puissances, ont un besoin pressant de cet argent, et ne peuvent donc pas se permettre de perdre la guerre ?

Lina Murr Nehmé, 16 avril 2018

A Ghouta, civils alaouites dans des cages

Le Jaych al-Islam, organisation djihadiste basée à Ghouta (Syrie), a été qualifié de "rebelles modérés" par le monde politique américain et britannique, et même français. Ses exactions sont trop nombreuses pour être citées ici. Entre autres, mettre en cage sur les toits durant les bombardements les civils de l'ennemi, otages depuis trois ans. Ici, on les voit promenés dans des camions pour être distribués sur les toits des régions risquant d'être bombardées, c'est-à-dire celles d'où viennent les tirs sur Damas. La vidéo a été publiée par les terroristes eux-mêmes, comme un avertissement. On voit ici les extraits publiés par Reuters, après en avoir ôté les parties, trop choquantes et incompréhensibles à un non arabophone, où les hommes, les femmes et même un terroriste qui les accompagne, appellent Assad et les Russes à ne pas tuer ces otages en bombardant les points de rassemblement des terroristes à Ghouta. Si le Jaych el-Islam est capable d'ainsi traiter des otages, pourquoi ne serait-il pas capable d'utiliser lui-même le gaz pour en tuer, afin d'attirer les représailles mondiales sur l'armée qui s'apprête à prendre son dernier repaire à Ghouta? Ses chefs avaient souvent annoncé leur désir d'envahir Damas et d'en faire la capitale d'un Etat islamique. Il en avait même envahi les faubourgs. C'est un peu comme si, à partir de Trappes ou de Sevran, des djihadistes tiraient sur Paris en annonçant leur volonté de prendre la capitale pour en faire une cité islamique régie par la charia. On peut se demander pourquoi Trump, May et Macron ont préféré frapper avant toute enquête internationale permettent de savoir si les gaz toxiques ont été déclenchés par le gouvernement syrien… ou par le Jaych el-Islam ou les restes d'autres organisations présentes (ou demenrant encore) à Ghouta. Celui qui met des civils au sommet des toits dans des cages pour qu'ils soient tués en premier durant les bombardements, serait-il tellement tourmenté par sa conscience qu'il se refuse à les utiliser pour simuler l'attaque chimique qui attirerait sur son ennemi les représailles internationales? Quelle différence y a-t-il entre tuer des otages en les mettant sur le toit sous les bombes pour émouvoir la conscience internationale, et tuer des otages en les gazant, pour émouvoir cette même conscience internationale?Est-il logique, est-il juste, est-il humain de nier une telle éventualité avant enquête, quand on sait que ces djihadistes, payés par l'Arabie Saoudite et d'autres puissances, ont un besoin pressant de leur argent, et ne peuvent donc pas se permettre de perdre?

Geplaatst door Lina Murr Nehme op maandag 16 april 2018

 

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