Archives par mot-clé : Daech

Les sujets de préoccupation aujourd’hui

Depuis un an, je me pose des questions qui, sur le plan sécuritaire du monde auquel nous appartenons, me semblent existentielles.

Ainsi, qu’est devenue la guerre contre le terrorisme ? L’ennemi numéro Un pour l’Occident n’est plus al-Qaïda et l’État islamique (qui en est issu). Il est devenu la Chine, la Russie et l’Iran.

Aucun d’entre eux, pourtant, n’a commis ces grands attentats en Occident même : ceux du 11 Septembre aux États-Unis, ceux de Paris en 2015, ceux de Nice, de Manchester, de Boston et d’ailleurs, sans compter les personnes décapitées et autres horreurs.

Cette fausse sensation de sécurité risque de se révéler dangereuse. J’en dirai davantage dans mes articles à venir, car il me semble que l’Occident a tort d’oublier ces attentats et d’oublier, surtout, que si la menace a diminué en Irak et en Syrie, elle a augmenté au sud de l’Europe, en Afrique – ainsi qu’en Afghanistan, pays voisin de la seule puissance musulmane qui possède la bombe atomique au monde.

C’est d’ailleurs dans les lieux où se trouvent l’État islamique et Al-Qaïda qu’il y a le plus d’attentats. Il suffit de lire la littérature spécialisée pour s’en persuader. Ou de regarder une carte de synthèse comme celle-ci.

Lina Murr Nehmé

(Photo Atlasocio.com)

Daesh en Algérie

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Il est vrai que Daesh ment comme pas deux, mais voilà que l’Etat algérien lui-même reconnaît que l’Etat islamique, s’étant frayé un chemin sanglant depuis le Nigéria grâce à Boko Haram, se bat maintenant en territoire algérien.

Son but, comme je l’ai écrit il y a quelques mois, est de traverser la Méditerranée jusqu’en Italie, et de là, jusqu’au reste de l’Europe. Les manifestations qui ont lieu un peu partout peuvent faire plier un gouvernement, elles ne servent à rien face à Daesh. Et comme le FLN n’a nulle envie de quitter le pouvoir, les élections algériennes pourraient être truquées. Il y aurait alors un bras de fer dont les islamistes sortiraient nécessairement gagnants, comme ce fut le cas à l’issue de tous les Printemps Arabes, sans exception.

Dans ce communiqué, Daesh annonce que, le 24 rabih awwal 1441 (21 novembre 2019), il a tué huit soldats algériens, dont un officier, dans la région de Tamanrasset.

L’Algérie, de son côté, reconnaît être attaquée par Daesh, et avoir connu plusieurs accrochages en divers lieux (ce qui veut dire que Daesh gagne du terrain en Algérie). Mais l’Algérie n’a pas encore annoncé de martyrs. Je n’aurais cependant pas une confiance aveugle en la parole du FLN et de l’armée, qui n’ont pas intérêt, à la veille des élections, de diminuer leurs propres chances de victoire. Les islamistes algériens, au contraire, ont intérêt à propager ce communiqué pour démoraliser l’adversaire.

Remarquez que Daesh appelle les soldats algériens “apostats”. S’il y a vraiment eu huit martyrs algériens, c’est, probablement qu’elle a gagné la bataille et les a tués en tant que prisonniers. Vous rappelez-vous le “Pas de prisonniers!” du film “Lawrence d’Arabie”?

Lina Murr Nehmé, 1er décembre 2019

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Plus on tue, mieux on est traité

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Cet enfant vient de tuer. Si lui ou un des siens était expatrié, il serait probablement sous la juridiction d’un pays du sud-est asiatique, qui n’aurait aucun scrupule à l’éliminer.

Mais il y a des enfants ressortissants français, anglais ou belges (ou autres) qui ont tué. Ils ont été entraînés à tuer. L’État islamique a diffusé des vidéos terribles montrant le lavage de cerveaux dont ont été victimes ces enfants. Rappelez-vous les enfants d’Hitler, qui voulait créer la race supérieure en faisant élever à sa manière les enfants blonds aux yeux bleus. Cela a, paraît-il, donné des monstres.

On se dispute en France au sujet des enfants des djihadistes. Evidemment, quand on dit le mot “enfant”, on pense à l’innocence et non au meurtre ou à la guerre.

Pourtant, qui a oublié la vidéo dans laquelle le neveu de Sabri Essid, demi-frère de Mohamed Merah, tuait un Palestinien musulman agenouillé? Seule compte l’opinion du téléspectateur occidental que les journalistes font larmoyer à longueur de reportages? L’opinion de la famille de ce Palestinien assassiné n’a aucune valeur concernant son fils qu’un enfant franco-tunisien a tué? Même si c’est dans un centre de détention, cet enfant tueur, s’il était encore en vie, coulerait, aux frais du contribuable français, une vie bien plus douce que celle des enfants ou des frères de sa victime, et qui sont des pauvres.

Et qui a oublié la vjdéo des enfants assassins dans le théâtre de Palmyre? Il y avait certainement des Occidentaux parmi eux. On a mis à leurs pieds, à genoux dans un théâtre, une file de soldats syriens aux visages ensanglantés, qui avaient été tellement torturés durant les jours et les nuits préalables, que certains d’entre eux ne parvenaient pas à rester debout ou à genoux.

Si l’un de ces enfants ou adolescents est un ressortissant français, aura-t-il droit d’aller se couler la vie douce en France dans une cellule de luxe avec nourriture à satiété, sachant qu’en Syrie, les enfants des hommes qu’il a assassinés, meurent littéralement de faim? Car, quand on vous fait larmoyer sur le sort des djihadistes, on ne vous dit pas que les familles syriennes sont nombreuses et pauvres, qu’une femme dont le mari est mort, n’a pas nécessairement de quoi nourrir ses enfants. L’assassinat du père signifie la faim pour sa femme et ses enfants. Les victimes des enfants de Daech n’étaient pas des richards. C’étaient des pères de famille de la classe plutôt pauvre. Leur disparition a laissé des orphelins sans ressources qui, aujourd’hui, meurent parfois littéralement de faim parce que les sanctions occidentales ont rendu exorbitant le prix des denrées alimentaires.

Est-il juste que ces enfants meurent de faim, et que les enfants djihadistes occidentaux qui ont égorgé leurs pères, parfois devant caméra, se coulent la vie douce dans des prisons de luxe, loin du blocus imposé par l’Occident à la Syrie? Est-il possible aux assassins et à leurs enfants de gagner sur tous les plans, tuer en France, tuer en Syrie, puis, une fois perdants, rentrer en France, laissant les enfants de ceux qu’ils ont tué et dont ils ont ruiné le pays, perdre sur tous les plans?

Non, non, ce monde est trop injuste. Il y a quelque part, quelque chose que je n’arrive pas à comprendre. On m’avait dit qu’un homme égale un homme, qu’un enfant égale un enfant. Mais je m’aperçois que plus on tue, mieux on est traité, et plus on est gagnant.

Lina Murr Nehmé, 20 mars 2019

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Daech : Etat ou organisation ?

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Un tribunal daechi.

Un lecteur m’écrit avoir lu que l’Etat islamique n’était pas un véritable Etat, mais une organisation, un proto-État. Depuis des années, en effet, les journaux et les politiques ont colporté l’expression “organisation Etat islamique”. Comment l’histoire, avec le recul des années, pourra-t-elle appréhender cet objet politique ? Voici quelques éléments de réponse.

Cette affirmation selon laquelle Daech ne
serait pas un Etat est une contre-vérité. Les autorités qui produisent
cet élément de langage savent parfaitement que Daech, “Etat islamique en
Irak”, puis “Etat islamique en Irak et à Cham (Liban, Syrie, Israël,
Jordanie)”, avant de s’appeler “Etat islamique” tout court, a tout d’un
Etat. Contentons-nous d’une définition classique et reconnue de l’Etat:
un être artificiel puissant, un Léviathan, capable d’assurer la paix et
la sécurité des individus qui lui ont prêté allégeance ou qu’il a
soumis (Hobbes).

Rappelons simplement que Daech :

– perçoit des impôts
– édicte et fait respecter ses lois
– entretient des tribunaux et des juges (photo)
– gère une administration et toute une infrastructure (routes,
hôpitaux, importations et exportations, production et raffinage de
pétrole)
– bat sa monnaie
– dispose de journaux et de chaînes de télévision
– rémunère ses fonctionnaires, ses écoles, sa police, son armée
– produit une idéologie structurée fondée sur un droit dont elle se réclame.

Si, dans ces conditions, Daech n’est pas un Etat, alors qu’est-ce qu’un
Etat ? (sachant qu’en reconnaissant à Daech ce statut d’Etat ne revient
pas à le louer.)

Pourquoi nier une telle évidence ?

Si
les puissances occidentales ont répandu ce mensonge, c’est que cela leur
permet de soutenir Daech contre l’Etat syrien, et de faire passer le
conflit qui a ravagé la Syrie pour une guerre civile, alors qu’il s’agit
d’une guerre d’invasion. Cette invasion, ces puissances occidentales
l’ont observée sans intervenir, quand elles ne l’ont pas aidée
financièrement, matériellement, diplomatiquement. Elles ont ainsi laissé
tranquillement Daech l’Irakien traverser le désert, passer la frontière
et commencer les massacres en Syrie.

Il en est de même de
Nosra, issue de Daech, implantée en Syrie par la volonté et avec
l’argent de Daech. A ce titre — et même si elle s’est coupée de son
organisation mère dans le but de s’enrichir et de fonder un jour son
propre califat — Nosra, elle aussi, est un envahisseur étranger, envoyé
par Daech pour préparer en Syrie un terrain favorable à une annexion par
Daech.

L’article que l’on me cite dit que Daech ne peut pas
battre monnaie. C’est faux: il bat monnaie. Délivre-t-il des papiers
d’identité ? Bien sûr: pourquoi ces jeunes djihadistes brûlent-ils leurs
papiers français, sinon parce qu’on leur a donné ceux du califat ? Eux
ne disent pas “Etat islamique”, ils disent tout simplement “l’État”.

Quant aux frontières internationalement reconnues, elles sont tacites: quand les grandes puissances interviennent contre la Syrie si elle dépasse une certaine ligne dans sa guerre contre Daech, il est évident qu’il s’agit de faire respecter une frontière dont on a convenu par un travail diplomatique, un peu comme les limites décidées lors des discussions entre Roosevelt et Staline à Yalta, ou comme la partition du Liban décidée en 1973-1974 (le plan Kissinger), qui a fini par échouer, parce que le peuple libanais ne s’est pas laissé faire.

Lina Murr Nehmé, 11 mars 2019

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Mort de Fabien Clain

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Fabien
Clain, un des deux frères qui avaient été des inspirateurs, des mentors
de Mohamed Merah, n’est pas devenu un des hommes de Daech en France par
hasard. Dès le début des années 2000, il travaillait pour al-Qaïda, et
après les attentats de septembre 2001, “al-Qaïda en Irak”,
l’organisation de Zarqawi, qui est par la suite devenue Daech. En fait,
il avait toujours travaillé pour les mêmes: les gens de Ben Laden et de
Zarqawi. Quand ces derniers ont changé de nom et se sont coupés
d’al-Qaïda, il est resté avec eux.

Son expérience djihadiste en
France depuis le début des années 2000, lui a permis d’organiser le
massacre du Bataclan, des cafés avoisinants, et le massacre avorté du
stade de France où était supposé mourir François Hollande.

Il
n’était pas le seul à s’être rangé du côté de Daech contre al-Qaïda: son
ami Sabri Essid, le demi-frère de Mohamed Merah, avait fait de même, et
il avait même fait assassiner un Palestinien en Syrie par un enfant
toulousain, en direct devant la caméra, qu’il avait fait diffuser à
temps pour qu’elle passe aux infos le jour de la commémoration de
l’assassinat, par Mohamed Merah, du soldat français Imad ben Ziaten.

Pour plus de détails concernant cette histoire et ses racines, lire le chap. 25 de mon livre Fatwas et caricatures (Salvator, 2015).

Lina Murr Nehmé, 23 février 2019

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DAECH est-il fini ?

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On vient d’annoncer que Daech ne contrôle plus qu’1% du territoire syro-irakien.

Cela n’est pas tout à fait exact. Car si Daech ne se bat plus que dans un petit réduit près de la frontière irakienne, cela ne veut pas dire qu’il soit fini, loin de là. Encore moins, que l’Etat islamique le soit. Car cet Etat, le califat, étant à vocation mondiale, peut avoir n’importe quelle organisation, n’importe quelle tribu à sa tête. Il peut être dirigé de n’importe quelle capitale. Même si Daech était fini, l’Etat islamique ne le serait pas. Il ne peut pas l’être tant que les passions actuelles dans le monde seront aussi violentes.

D’ailleurs, Daesh n’est pas du tout fini, il a juste fait un redéploiement. Il s’est retiré du Proche-Orient pour envoyer ses forces conquérir du terrain ailleurs, en Asie orientale et en Afrique. Partout, il fait des alliances avec les terroristes locaux, comme il avait autrefois fait en Irak et en Syrie. Il reconstitue ainsi ses forces, il remplace ses morts et ses déserteurs syriens et irakiens, par des Asiatiques et des Africains. Tant lui que les chefs d’Etat occidentaux ont intérêt à ne pas mettre ceci en lumière. Lui y a intérêt parce qu’il a besoin de travailler dans le secret avant de se dévoiler soudain dans sa puissance. Et eux y ont intérêt parce qu’ils ne veulent pas passer pour des perdants, ils perdraient les élections, après tout ce qu’ils ont fait payer au contribuable pour mener la guerre en Syrie et en Irak. Obnubilés par les approvisionnements en pétrole, ils laissent Daech gagner des territoires aux Philippines, au Myanmar, au Nigéria, au Tchad et ailleurs. Comme si ces pays, leurs citoyens et leur souffrance, n’avaient pas de valeur. Pour le califat, d’ailleurs, ils représentent des conquêtes plus importantes que les territoires que Daech a perdus en Irak et en Syrie. À partir de ces pays, il compte reprendre l’offensive mondiale une fois que les Américains se seront retirés du Proche-Orient. Ce qui arrivera tôt ou tard.

Cette carte montre la situation de Daech en Syrie fin 2018, c’est-à-dire il y a quelques semaines. Cela n’a pas beaucoup changé: plus que d’une présence sur le terrain, Daech dispose de régions amies en Syrie ou en Irak. Ce sont essentiellement celles dont l’EI a “nettoyé” la population, et où il a distribué du bakchich aux chefs, et des vivres aux habitants.

Ces régions amies se rabattront sur Nosra si le califat de Daech venait à disparaître. Ce n’est pas le cas, nous l’avons dit : Daech, existe encore. Vous pourrez dire que Daech est fini le jour où Nosra se donnera le nom de califat. Tant qu’elle ne l’aura pas fait, c’est que Daech sera encore le plus fort, et il ne peut y avoir deux califats au monde. Les médias occidentaux peuvent raconter ce qu’ils veulent. Les habitants, les terroristes, les islamistes savent ce qu’il en est réellement.

Il faut se rappeler qu’à terme, le but du fondateur d’al-Qaïda Oussama Ben Laden — tout comme celui d’Hassan al-Banna et de Saïd Ramadan (respectivement grand-père et père de Tariq Ramadan) — a toujours été l’établissement du califat pour une invasion mondiale. Le différend entre Ben Laden et Zarqawi, chef de la branche “al-Qaïda en Irak”, reposait sur un problème de “timing”. Ben Laden voulait ne proclamer le califat qu’une fois devenu très fort, alors que Zarqawi voulait le proclamer immédiatement. Finalement, Zarqawi est mort avant Ben Laden, et c’est le successeur de Zarqawi, Baghdadi, qui proclama le califat en donnant ce nom à “al-Qaïda-Irak”.

Auparavant, al-Qaïda-Irak avait obligé les organisations sunnites irakiennes à s’allier avec elle, et elle a donné à l’ensemble le nom d'”Etat islamique-Irak”. Puis elle s’est donné le nom de Daech, acronyme d'”Etat islamique en Irak et à Cham”. (“Cham”, c’est l’ensemble formé par le Liban, la Syrie, la Jordanie, Israël et la bande de Gaza.)

Daech a pris ce nom parce que la branche qu’elle avait envoyée fonder un Etat islamique à Cham, s’était révoltée contre Baghdadi. Cette organisation s’est révélée au public en se donnant deux noms: “al-Qaïda-Cham”, et “Jabhat Nusrat ech-Cham”, c’est-à-dire “Front d’aide aux gens de Cham”. Elle s’est donné plusieurs noms par la suite, mais le peuple continue à l’appeler “Nosra”.

Daech demeure la plus puissante des branches d’al-Qaïda, si l’on tient compte de ses conquêtes orientales et africaines — et Daech sait qu’en se dispersant ainsi, elle entraîne l’Occident à se battre sur un terrain sur lequel il ne peut pas le suivre. Ce qui le prouve, c’est l’effacement de Nosra, la rivale qui, au Levant, fait le nécessaire pour remplacer Daech. Son but est le califat et l’invasion mondiale. Car Nosra, comme Daech, demeure une branche d’al-Qaïda. Toutes deux ont porté le nom d'”al-Qaïda” durant des années, et ne se sont coupées de l’organisation mère que pour des raisons stratégiques.

Tant que le chef de Nosra ne se sera pas fait plébisciter calife comme avait fait celui de Daech avant lui, c’est que le califat de Daech est encore assez puissant pour ne pas pouvoir être supplanté.

Lina Murr Nehmé, 7 février 2019

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Sur la nudité de l’esclave

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Un lecteur m’a demandé sur quoi je me fondais pour dire que le costume de l’esclave était la nudité.

Je me fonde sur les textes historiques, les prescriptions religieuses et les images anciennes, y compris cartes postales. Vous trouverez dans mon livre Fatwas et Caricatures les références, images, textes qui le prouvent: la femme esclave devait soit avoir le même costume que l’homme, soit être nue jusqu’au nombril. Vous ne trouvez pas que ça suffit, comme nudité?

Il y a davantage de textes sur la capture et le traitement des esclaves dans L’islamisme et les Femmes, mais ils portent surtout sur le viol et l’esclavage en soi: le costume a été traité dans le livre précédent.

Certains profitaient de ce spectacle, comme les califes. L’un d’eux frappait sur la tête l’esclave qui osait se voiler, lui demandant de quel droit elle prétendait s’habiller comme une femme libre.

Les Saoudiens et Daech ne profitent pas de cette nudité, à cause des textes qu’ils révèrent, et que j’ai traduits. Mais cela existe bel et bien.

Notez que les esclaves sont examinées et palpées nues au marché. Et qu’une fois achetées on fait ce qu’on veut d’elles et on les revend. Cela, ce n’est pas de l’histoire ancienne, Daech et Boko Haram l’ont fait.

L’image ci-dessous est un tableau peint à la main, mais il reflète exactement les descriptions d’innombrables témoins oculaires.

Un des biens que la colonisation française a faits aux femmes du Maroc a été d’avoir aboli l’esclavage… et donc la nudité comme costume infamant pour la femme “possédée”, en arabe “melk el-yamin”.

Lina Murr Nehmé, 11 octobre 2018

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Syrie : Le génocide des chrétiens passé sous silence

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On a parlé du génocide des yazidis et non de celui des chrétiens. Quant aux esclaves, il faut que Daech le signale pour qu’on sache que Daech ne prenait pas seulement des esclaves yazidis mais aussi des esclaves chrétiennes (cf. dans L’Islamisme et les femmes, le fac-similé de la liste publiée par Daech, au sujet du prix des femmes captives yazidis et chrétiennes) ! Et quand Afrin était assiégé, on n’a pas dit que des villages chrétiens étaient également en jeu. Des dizaines, des centaines de morts au Nigéria ne sont pas signalés non plus. Je ne parle évidemment pas des massacres de chrétiens au Liban, on dira que je suis concernée.

 

Lina Murr Nehmé, mai 2018

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Mevlut Cavusoglu: “Nous ne sommes pas la France…”

Le ministre turc des Affaires Etrangères Mevlut Cavusoglu a dit : “Nous ne sommes pas la France, qui occupa l’Afrique.”
Il dit vrai. La Turquie a occupé le Moyen-Orient, Constantinople, l’Europe de l’Est, une grande partie de l’Asie et de l’Afrique, et a tué des millions de chrétiens et de non-chrétiens en Asie, en Europe, en Afrique.