Tous les articles par Lina Murr Nehme

A Sevran, “Iftar républicain”

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A Sevran, un “iftar républicain” ou rupture de jeûne musulman, a eu lieu peu avant les élections (jeudi 23 mai) au niveau de la mairie. Occasion de faire des discours.

Lina Murr Nehmé,

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Non à la fermeture des églises en Algérie !

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Quel que soit le nom du vainqueur de cette élection, nous devons tous lui demander des comptes. Car en France, la liberté religieuse est garantie. Mais la France peut-elle autoriser, sous prétexte de liberté religieuse, qu’on impose aux musulmans de France des textes qui, contrairement à la loi, visent à implanter dans les cerveaux le sexisme, le racisme, l’antisémitisme, et à convaincre les hommes que leur devoir est de battre les femmes si elles ne se voilent pas, ou si elles sortent sans la permission de leur mari? Ou si, simplement, elles “le prennent de haut”?

Il faudra exiger du candidat sortant:

1- qu’il applique la loi qui interdit cette littérature.
2- qu’il demande des comptes à l’Algérie concernant la fermeture des églises, alors que la France a autorisé la construction de centaines de mosquées maghrébines en quelques années — sans compter celles construites par les autres.

Identité de traitement, réciprocité. Nous ne pouvons pas fortifier des régimes qui persécutent des gens pour leurs idées.

Lina Murr Nehmé, 26 mai 2019

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Elections européennes 2019

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Ces élections européennes n’auront d’européennes que le nom. En fait, elles seront une sorte de référendum pour ou contre Macron. Les résultats des sondages diffèrent, il me semble, en fonction du commanditaire. Car comment expliquer que certains sondages indiquent des intentions de vote favorisant Mme Le Pen, alors que d’après d’autres sondages, ces intentions favoriseraient la liste d’En marche?

La stratégie de
M. Macron a été, dès le début, de laminer la droite classique pour avoir
Le Pen comme repoussoir. Les accusations et les moqueries qui ont tué
politiquement M. Hamon et M. Fillon, les vainqueurs des partielles de
2016, s’acharnent maintenant contre M. Bellamy. J’ai entendu toutes
sortes de dépréciations à son sujet (il est trop bon pour ce parti,
etc.) En réalité, et contrairement à la phrase malheureuse d’un
journaliste “François-Xavier Bellamy, le mal-aimé”, je ne crois pas du
tout qu’il soit mal aimé. Sauf des médias qui, dans leur majorité, et vu
leurs propriétaires et leurs amitiés avec Macron, ont fabriqué le
personnage politique de ce dernier.

Je ne suis pas en mesure de
juger de la valeur de M. Bellamy tant que je ne l’ai pas éprouvé en
matière d’islamisme et de politique étrangère. Car ce sont les deux
points faibles de tous les Présidents depuis le choc pétrolier de 1973.
Et je ne pense pas qu’un Président (y compris Mmes Le Pen) ait vraiment
la volonté d’échapper à la malédiction du pétrole et aux pressions qui
s’exerceraient sur lui en faveur de l’islamisme… sachant quelle crise
économique cela produirait, et avec quelle démagogie ses adversaires
l’exploiteraient.

Mais jusqu’à présent, Bellamy rappelle ces
canards qui plongent dans l’eau et en sortent avec les plumes sèches. On
peut lui reprocher la corruption de son parti, mais on peut espérer
qu’en le fortifiant, on lui donnera les moyens d’opérer des réformes.
Déjà, le parti des Républicains est-il aussi corrompu que celui d’En
Marche, vu le nombre de scandales qui ont défrayé la chronique depuis
2017, allant du silence autour des meurtres islamistes de Sarah Halimi
et du professeur d’anglais de Courbevoie, aux scandales de la campagne
électorale, frappant et tuant médiatiquement ses adversaires et
épargnant ses amis, aux spectacles décadents, au feuilleton Benalla, aux
dépenses égoïstes de Macron — pourtant richissime — aux frais de la
collectivité au temps où les retraités racontaient leurs difficultés de
fin de mois.

La stratégie de Macron est d’éliminer la droite
classique et de donner l’impression que tout ce qui n’est pas de gauche
ou LREM, en France, serait “fasciste”. Cela lui a déjà réussi, lui
procurant les votes de droite qui ne voulaient pas passer à
l’extrême-droite.

Si vous êtes contents de Macron, votez Macron.
Si vous n’êtes pas contents de Macron, votez Bellamy pour contrecarrer
la stratégie de Macron, qui est d’annihiler la droite classique, afin de
ne pas laisser aux modérés d’autre choix que de voter pour lui.

Lina Murr Nehmé, 25 mai 2019

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F.-X. Bellamy (Photo Sud Ouest Éco)

Habille-toi comme il plaît aux gens

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Je pense que la femme devrait choisir, mais en France, le voile est, depuis le début, un symbole politique et un symbole de haine. Même si certaines filles qui le portent ne sont pas haineuses. Cela ne rend pas le port du voile sain en France.

Il y a aussi obligation. J’ai
connu des femmes secrètement converties au christianisme, et qui se
voilaient parce que leur mari ou père l’exigeait et les battait si elles
laissaient voir une mèche de cheveux.

Pour toutes ces raisons, je
suis contre son port en France, si on aime vraiment les femmes, et si
on aime la France. Ici il faut se rappeler le proverbe libanais: “Mange
comme il te plaît, et habille-toi comme il plaît aux gens.”

N’oublions pas que le port du voile se fait aussi pour plaire à des
gens. En France, le choix ne peut, ne doit pas être de plaire à des
étrangers de préférence aux Français. Car c’est ainsi qu’a commencé
l’affaire du voile en 1989, soulevée par les Frères Musulmans, implantés
en Europe par Saïd, le père de Tariq Ramadan, avec l’argent du roi
Fayçal d’Arabie. Un autre étranger aussi y poussait: l’Indien
Hamidullah. D’autres étrangers travaillaient en catimini en visitant les
maisons, où ils pouvaient dire ce qui ne peut se dire à la mosquée: les
tablighis. Ces tablighis, qui ont converti le nord de Paris et la
Seine-Saint-Denis, et qui, d’après le professeur à l’université
islamique de Médine Abou Bakr Jaber Eldjazaïri, sont responsables de
l’islamisation de la France en général, ont exactement les mêmes idées
que les talibans: comme eux, ils sont issus de l’enseignement de l’école
Déobandi, en Inde.

Même si aujourd’hui, des gens nés en France
ou convertis, appellent à porter le voile, il n’en reste pas moins
qu’aux origines, c’était une mode étrangère. En France, on ne peut, il
n’est pas digne de chercher à plaire à l’étranger avant de chercher à
plaire à ses concitoyens.

Et on peut s’habiller pudiquement sans se voiler et sans porter ces horribles robes à boutons et épaulettes appelées “libass charii” (habit selon la charia). Les vêtements qui se portaient en France depuis quelques années étaient si féminins, si jolis. J’ai d’ailleurs adopté les vêtements mi-longs au temps où on portait encore la mini-jupe parce que je trouvais cela tellement plus féminin! (Photo prise en 1976)

Maintenant, on a l’impression que les femmes veulent découvrir leur corps en réaction contre le militantisme pro-voile. C’est exactement ce qu’il ne faut pas faire. il faut garder sa personnalité. Dans tout les cas, il ne faut pas que la femme pense avec les yeux et l’opinion de ces gens. Ni qu’elle se conforme à leur volonté, ni qu’elle veuille “prouver” qu’elle ne s’y conforme pas.

Lina Murr Nehmé, 23 mai 2019

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Gagner la guerre sans avoir livré de bataille

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Les forces de l’ordre se suicident, étant coincées entre des politiciens égoïstes qui ne pensent qu’à leur prochaine campagne électorale et leur donnent des ordres impossibles, et les manifestants qui les haïssent davantage qu’ils ne haïssent des assassins encagoulés dans leurs rangs. Pouvez-vous garantir que sous le masque, ne se cachent pas des figures d’islamistes ? Si vous étiez islamiste et que vous vouliez organiser une guerre civile en France, est-ce que vous courriez la tête nue en criant: “Je veux créer chez vous une guerre civile?” Ou est-ce que vous profiteriez des faiblesses de l’ennemi, de ses manifestations, pour le diviser, pour faire en sorte que ses citoyens se fassent la guerre les uns aux autres, selon l’adage “Divise tu règnes”?

Soyons raisonnables : on ne crée pas une guerre civile en le criant sur les toits, mais bien en semant la zizanie, et en se mêlant à la population. C’est une technique vieille comme le monde. Lisez le stratège chinois Sun Tzu dont les enseignements, datant du VIe siècle avant le Christ), sont encore en usage :

« Le summum de la guerre n’est pas d’avoir gagné une bataille, mais de gagner la guerre sans avoir livré de bataille. »

C’est-à-dire, explique Sun Tzu :

“Ne laissez échapper aucune occasion de l’incommoder [l’ennemi], faites-le périr en détail, trouvez les moyens de l’irriter pour le faire tomber dans quelque piège ; diminuez ses forces le plus que vous pourrez, en lui faisant faire des diversions, en lui tuant de temps en temps quelque parti, en lui enlevant de ses convois, de ses équipages, et d’autres choses qui pourront vous être de quelque utilité.”

Ce que Mahomet résume en deux mots arabes qui se traduisent ainsi:

“La guerre est une affaire de tromperie.”

Il est donc normal que Daech ou al-Qaïda, qui sont présentes sur le terrain, sous forme de “cellules dormantes”, utilisent cette stratégie, trompant la population en criant au loup et à l’islamophobie au sujet de tout lanceur d’alerte et des forces de l’ordre. En effet, neutralisez les lanceurs d’alerte et les forces de l’ordre, et ces cellules dormantes auront la voie libre. C’est exactement ainsi qu’elles sont devenues fortes en Irak et en Syrie : en noyautant des manifestations et en faisant des escarmouches et de petits crimes. Et quand une de ces organisations fut assez forte pour contrôler des territoires et égorger, éborgner, décapiter, crucifier, couper des mains et des pieds, il ne fut plus possible de pleurer devant les médias en se plaignant de violations des droits de l’homme. Il n’y avait plus de médias debout : les médias appelaient les terroristes « rebelles » et leur accordaient toute leur attention, au détriment du peuple.

En France, des policiers ont, sur ordre, tiré à la tête de manifestants, des balles de caoutchouc; elles ont ainsi éborgné des manifestants. C’est horrible, et il fallait que les médias répercutent ces plaintes. Ce qu’elles ont fait. En revanche, pourquoi n’ont-elles pas répercuté avec au moins la même ampleur — des crimes beaucoup plus graves? Car à plusieurs reprises, des cocktails Molotov, c’est-à-dire des bombes incendiaires, ont été jetés sur des policiers. Pourquoi n’avons-nous pas entendu leurs plaintes, ou presque ? Des policiers échappent par miracle à des tentatives d’assassinat par bombe incendiaire, et on n’en parle pas, alors que des tags sur une mosquée font la une durant plusieurs jours, et amènent des excuses de partout! Dans quel monde vivons-nous? Et qui gagne à cette censure? Certainement pas la France, ni le citoyen français, qu’il soit chrétien, juif, athée ou musulman.

Et qui contrôle les médias et les empêche de répercuter les horreurs que subissent les policiers, et qui les poussent à se suicider en si grand nombre? La question est terrible, et la réponse ne peut pas l’être moins.

Vous n’aimez pas Macron ? Frappez-le avec des bulletins de vote, ne le frappez pas en vous défoulant sur le policier. Le policier n’y est pour rien. Il doit garder l’ordre, et s’il ne le fait pas, une seule manifestation peut aboutir à un renversement de pouvoir qui ne serait pas en votre faveur, mais en faveur de ceux qui se cachent derrière des masques.

Qui préfère se cacher derrière des masques? Rappelez-vous les Palestiniens de l’OLP au temps où ils semaient la terreur. Leur “marque déposée” était un keffieh enroulé autour de la tête. Ce n’est nullement un symbole arabe. La keffieh est simplement le voile du berger ou de l’ouvrier qui travaille au soleil et se protège. Elle n’a jamais été un masque pour cacher l’identité de terroristes massacrant des civils à Munich, à Paris, au Liban ou ailleurs.

En décembre dernier, j’ai annoncé sur cette page que Macron ferait tout pour avoir, aux prochaines élections, Marine Le Pen face à lui[1]. Cela s’est réalisé. Et après beaucoup de crises et de souffrances, vous verrez la même situation se présenter aux présidentielles. Car l’homme n’a pas de véritable présence sur la scène politique. Et son programme présidentiel est si peu consistant qu’il n’a pu le défendre qu’en disant “Vous mentez” à son adversaire au lieu de répondre avec des arguments. Avec si peu d’atouts, comment pourrait-il gagner sinon en diabolisant l’adversaire, en lui faisant peur, en lui donnant un sentiment d’insécurité et en laminant la droite classique? Ainsi, il est élu par élimination.

Dans les faits, qui a manœuvré pour obtenir un tel résultat ? Qui a organisé toutes ces horreurs, ces dérapages, cette haine ? Peu importe : le résultat est qu’aux élections européennes, Macron se retrouve face à Le Pen comme en 2017, et que la droite classique est laminée, alors qu’il n’y a pas plus centriste que la droite classique française.

Par le biais des médias qui ont fabriqué son personnage, Macron a en effet créé dans les esprits un état de guerre — une ambiance de guerre si vous le voulez — et face aux guerres, les populations ont peur et courent vers les extrêmes

Vous allez me dire que Macron ne serait pas extrême, puisqu’il se dit centriste et modéré. En fait, rien dans sa politique ne mérite ce nom, et surtout pas le fait d’avoir fait le nécessaire pour que les personnes modérées du mouvement des Gilets Jaunes, rentrent chez elles, laissant des leaders capables d’accepter une alliance avec les black blocs pour augmenter leurs troupes. Ce qui a, du coup, considérablement accru la peur, et poussé les petits retraités qui ont voté Macron, à dire: “Il n’y a pas d’autre solution que de voter Macron”, alors qu’ils n’aiment pas Macron.

Les pires crimes au cri d’« Allahou Akbar ! » n’ont pas été signalés par les médias, de peur que par leur ampleur et leur horreur, ils ne relativisent ce qui se passait dans le pays.

Ainsi, durant la campagne des élections présidentielle et législative, l’assassinat de Sarah Halimi par un tueur criant « Allahou Akbar ! » est passé par pertes et profit. On n’en a parlé que lorsque Macron en a eu besoin pour mettre en valeur sa visite contrite au Vél’ d’Hiv’. Il aurait pu se repentir d’avoir lui-même ignoré l’assassinat de Sarah Halimi, qui est au moins aussi juive que les victimes du Vél’ d’Hiv’, mais qui, contrairement à elles, était morte à quelques kilomètres de Macron et son parti. Ils l’avaient donc ignorée durant tout le temps de la campagne présidentielle et législative, parce qu’elle n’avait pas la bonne religion.

Et l’on se pose la question : pourquoi Macron, ses médias et ses alliés politiques ont-il ignoré ce crime ? Moi, je vais vous le dire. C’est parce que cela aurait fâché l’UOIF. Car la littérature qu’enseigne l’UOIF dans ses écoles d’imams, fait haïr les juifs.

Et comme Macron tenait toujours à ses amitiés islamistes, l’assassinat d’un professeur John Dowling par son étudiant pakistanais aux cris d’« Allahou Akbar » n’a pas été répercuté non plus, alors qu’il avait eu lieu en plein jour, au Pôle universitaire Léonard de Vinci à Courbevoie.

D’autres assassinats ont peut-être eu lieu dans les mêmes conditions sans que nous en soyons informés, parce qu’ils n’avaient pas eu, comme ceux de la juive Sarah Halimi et du chrétien John Dowling, lieu en public. Il est plus facile d’empêcher les médias de mettre en valeur un crime terroriste commis devant trois ou quatre témoins, qu’un crime commis devant une foule d’étudiants ou de voisins qui ont tout vu ou entendu.

Malgré tout, les meurtres de Sarah Halimi et de John Dowling sont passés sous silence, tout simplement en étant déclarés « non terroristes ». Je ne vais pas prouver le contraire dans cet article, il n’y a pas de place pour cela. Concernant Sarah Halimi, je l’ai prouvé dans “L’Islamisme et les Femmes“.

Et concernant Ali Hassan Rajput, l’assassin de Courbevoie, je compte le faire bientôt.

Maudit soit ce temps où dans un pays comme la France, on parle de vous selon que vous avez ou non la bonne religion, qui n’est pas celle de la majorité !

Maudit soit ce temps où votre souffrance ne compte que si vous avez la bonne profession, la bonne religion ou la bonne nationalité !

Maudit soit notre temps où les principaux tribunaux sont des médias devant lesquels les gens ne sont pas égaux mais forment une cour politicienne ! Car alors, plus que jamais, s’applique cette phrase de La Fontaine :

« Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous feront blancs ou noir »

Lina Murr Nehmé, le 24 mai 2019

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[1]
https://linamurrnehme.com/2018/macron-du-cote-des-vrais-fascistes/

La neige quitte-t-elle les sommets du Liban ?

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“La neige quitte-t-elle les sommets du Liban?” La Bible, Jérémie (18,14).

Aujourd’hui 11 mai 2019, 20°C à Beyrouth (port sur la côte méditerranéenne), et 20m neige sur certains endroits de la route Ouyoune Simane-Hadath Baalbek.

Le hameau d’Ouyoune Simane, près des ruines
phéniciennes de Faqra, est à 1800m d’altitude. Il faut 45 mn pour y
arriver à partir de Beyrouth s’il n’y a pas d’embouteillages.

Le village de Hadath-Baalbek est à 25 km des ruines des temples phéniciens de Baalbek, à 1000m d’altitude. La plupart des grands temples antiques étaient en montagne. On les appelait “les hauts lieux”. Je pense que cette expression antique transmise par la Bible a donné naissance à l’expression française “hauts lieux de…”

Liban, 11 mai 2019, route Ouyoun-Siman-Baalbek

Importante fonte des neiges depuis la photo que j’ai mise il y a 9 jours. Il fait 22 degrés à Beyrouth, et après 30 mn de voiture, ils sont arrivés là où il y a la neige.

Liban, 19 mai 2019, route Ouyoun-Siman-Baalbek

Lina Murr Nehmé

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Des abats et Christchurch

On a vu, dans des posts écrits par des islamistes, des abats sur une mosquée, comparés aux attentats de Christchurch qui ont tué des dizaines de personnes !

En réalité, il suffira de laver, car d’après la charia, l’eau purifie tout. En revanche, les morts sont morts.

Il est scandaleux que ceux qui crient à l’islamophobie donnent à cet acte “lavable” autant d’importance, même dans un post, qu’à la mort de dizaines d’êtres humains. Les hommes sont plus importants que les parpaings qui peuvent être lavés. On ne compare pas les deux. En revanche, on compare les profanations aux profanations, et sur ce plan, ce sont les chrétiens qui sont les principales victimes, ils en subissent tous les jours.

Lina Murr Nehmé, 27 mars 2019

L’excision : plaisir ou douleur ?

Dans un entretien au journal Le Maghreb publié le 10 mars 2013, le député du parti Ennahda, Habib Ellouze, a déclaré: “Dans les régions [d’Afrique] où il fait chaud, les gens sont contraints d’exciser les filles à titre de thérapie, car, dans ces régions, les clitoris sont trop grands et gênent l’époux. On excise ce qu’il y a en plus, mais ce n’est pas vrai que l’excision supprime le plaisir chez les femmes, c’est l’Occident qui a exagéré le sujet. L’excision est une opération esthétique pour la femme.”

Suite à la polémique qui s’en est ensuivie, l’ouléma a accusé le journal Le Maghreb d’avoir déformé ses déclarations. Parlant de la journaliste qui l’avait interrogé, il a dit: “Elle m’a imputé des propos que je n’ai pas dits”. “Elle a insisté pour que je réponde à la question et je lui ai dit que c’est une tradition dans d’autres pays” que la Tunisie, a déclaré M. Ellouze à la tribune de l’ANC.

Mais le journal Le Maghreb a publié l’enregistrement de l’interview, montrant que c’est Ellouze qui mentait et non pas son interlocutrice. Il a bien parlé de clitoris trop grands qui gênaient le mari dans l’acte sexuel.

Ellouze n’est pas le seul à parler ainsi.

On lit sur le site du célèbre ouléma islamiste Mounajjed:
La circoncision [sic: l’excision] diminue la sensibilité excessive du clitoris qui pourrait être très long jusqu’à atteindre 3 cm quand il se dresse, ce qui est très gênant pour le mari, surtout pendant les rapports sexuels.”
Si l’excision diminue la sensibilité, c’est donc, nécessairement, qu’elle diminue le plaisir sexuel ou le supprime, voire le remplace par la douleur.
Tabari, un des auteurs médiévaux les plus respectés chez les sunnites (il est le premier en matière d’exégèse), écrit:

“Sarah dit : « Je l’exciserai, cela l’empêchera de rechercher les hommes. » Elle lui coupa donc le clitoris, et Agar dut traîner un vêtement de derrière pour cacher le sang. C’est pour cette raison que les femmes se font exciser, et traînent des vêtements de derrière.”

Là aussi, si elle l’excise pour l’empêcher de rechercher les hommes, c’est qu’elle va lui ôter le plaisir sexuel, sinon remplacer ce plaisir par de la douleur.

Quant à “l’opération esthétique”, elle me laisse perplexe. Habib Ellouze, député des Frères Musulmans en Tunisie, a-t-il jamais vu une excision, même en photo?

Lina Murr Nehmé, Dimanche 31 mars 2019. Début ajouté le 9 avril

De quelle colonisation de l’Algerie parlons-nous?

De quelle colonisation parlons-nous?

Le 15 février 2017, Emmanuel Macron crut bon d’appuyer sa candidature à la Présidence de la République française, en allant déclarer, en Algérie, que la colonisation française était un crime contre l’humanité.

Comme je venais, le même mois, de sortir “Tariq Ramadan, Tareq Oubrou, Dalil Boubakeur: ce qu’ils cachent”, j’étais encore plongée, et dans l’histoire de l’Algérie, et dans les crimes contre l’humanité qui y ont été commis. J’ai donc écrit cette lettre à M. Macron qui, ayant l’âge de mon fils, pouvait être excusé de ne pas connaître les réalités historiques.

Un ami l’a alors réalisée en vidéo (lien ci-dessous). Mais la campagne électorale est devenue si sale, et on a tellement parlé de la colonisation française dans un but électoral totalement éloigné de la réalité, que j’ai décidé de me retirer du débat, et de mettre la vidéo au tiroir. Temporairement. Car je savais que je ressortirais cette vidéo, convaincue que j’étais qu’on ne cesserait pas de parler de la colonisation, et qu’il faudrait clarifier ce terme (et ce qu’il cache) une fois les passions de la campagne électorale calmées, et avant que ne se déchaînent de nouvelles passions à l’occasion d’une autre campagne électorale.

D’autre part, l’Algérie a été soumise depuis l’indépendance à des pressions islamistes pour des raisons financières: l’Etat qui donne de l’argent, est aussi celui qui donne des ordres. J’avais parlé de cette islamisation et de ses résultats dans “Tariq Ramadan, Tareq Oubrou, Dalil Boubakeur: ce qu’ils cachent”. Ce que j’ignorais, c’est le degré de refus d’une grande partie des Algériens, notamment jeunes, face à la désinformation dont ils ont été victimes à l’école et dans les manuels scolaires.

C’est pour eux que je publie la vidéo aujourd’hui, pour eux qui osent reparler de leur passé pour faire éclater la vérité au grand jour. Il est temps de rappeler les crimes contre l’humanité au Maghreb et à l’Ifriqiya entre les VIIe et XVIIIe siècles. Ceux qui les ont commis se moquaient bien de la politique française qui se ferait, treize siècles plus tard, et ils se moquaient certainement de nous tous, mécréants, et des élections qui mettraient Emmanuel Macron et Marine Le Pen face à face en 2017.

Il s’agissait d’un génocide culturel total, auquel ont survécu ceux qui, retranchés dans leurs montagnes-forteresses, se sont accrochés à leurs traditions et à leur droit communal.

Les Berbères, dans leur doit coutumier, respectaient beaucoup la femme, par exemple. Ce n’est pas ce que nous avons vu pratiquer en Algérie depuis le départ des Français, de la part du gouvernement qui a tenté d’écraser la culture ancestrale berbère au profit de l’arabisme.

Je ressors donc cette vidéo. Nous la dédions aux Algériens qui, durant les années 1990, ont revécu une partie du cauchemar qu’ont connu leurs ancêtres, du VIIIe siècle au XVIIIe inclus.

Lina Murr Nehmé

Lien de la vidéo:

https://youtu.be/LEH459JKz1w

Texte de la lettre ouverte écrite à Emmanuel Macron en février 2017, que Boualem Sansal a trouvée “magnifique” et a recommandé de la publier par tous les moyens :

Je comprends, monsieur Macron, que vous alliez accabler la France à l’étranger. Quand on ne dispose pas d’assez de voix pour les prochaines élections, il faut bien mendier le vote de ceux qui veulent rester étrangers en France. C’est pourquoi vous avez calomnié la France en disant que sa colonisation de l’Algérie était un crime contre l’humanité.

On voit que vous ne savez pas de quoi
vous parlez. Je ne puis raconter ici les faits, ma lettre serait trop longue et
vous ne la liriez pas. Je vous renvoie donc à mon livre Tariq Ramadan, Tareq
Oubrou, Dalil Boubakeur : ce qu’ils cachent[1]
. Sachez seulement
que dès le début de la colonisation française, c’est une guerre de djihad qui a
été déclarée à Oran et non une résistance. Les djihadistes coupaient les têtes
des Français et des Algériens qui ne se soumettaient pas à eux. Ils les
accrochaient aux arçons des selles de leurs chevaux et ils caracolaient avec
ces trophées sanglants qu’ils exposaient sur des piques à l’entrée de leur
camp.

Vous me direz que ces djihadistes
défendaient leur pays, tout comme vous avez dit que les djihadistes de Syrie
défendaient le leur, alors que vous saviez qu’ils opprimaient les populations.
Comme eux, les djihadistes algériens se vantaient d’être des Arabes et ils
méprisaient la majorité algérienne qui était kabyle. Ils avaient livré
l’Algérie au sultan du Maroc parce qu’il était arabe lui aussi. Et en son nom,
ils avaient entrepris de transformer l’Algérie en État islamique.

Beaucoup d’Algériens subissaient ces
djihadistes, et ils les combattaient quand ils le pouvaient. Ils refusaient
qu’on leur impose l’identité arabe à la place de l’identité de leurs pères, la
langue arabe à la place du berbère, et la charia à la place de leur droit
coutumier qui respecte la femme. Et quels qu’aient été les torts de certains
Français, l’actif est si important que les Algériens qui aimaient les Français
ont toujours représenté une grande partie de la population, malgré toutes les
pressions : propagande, bakchich, menaces… Sans cela, les Français
auraient été vaincus depuis longtemps vu leur petit nombre et l’immensité de ce
pays montagneux. Mais il y a un parti pris dans la manière dont les harkis et
les pied-noir sont perçus. On dit du mal d’eux pour justifier le mal qu’on leur
fait.

Le Maghreb avait autrefois une
civilisation florissante, une civilisation multimillénaire. C’est la
colonisation arabe qui l’a détruite. Les Arabes ont tué les hommes, violé les
femmes, vandalisé les monuments, les peintures, les sculptures, les
bibliothèques et les églises de Libye, d’Algérie, du Maroc, de Tunisie. Cela,
ce n’est pas moi qui le dis, ce sont leurs chroniqueurs. Lisez leurs textes
traduits dans mon livre. Ils nous montrent des monstres face auxquels les
djihadistes modernes ressemblent à des enfants de chœur.

Ces colonisateurs arabes avaient imposé
aux Maghrébins qui refusaient de changer de religion, une amende religieuse
appelée jizya. Cette jizya était si forte qu’ils ne pouvaient la payer. Les
Arabes leur avaient alors dit de payer en nature : 360 enfants par an et
par région. Les années arabes sont lunaires : 355 jours. Chaque région devait
donc payer plus d’un de ses enfants par jour pour prix de sa religion. Et vous
imaginez les cris des mères auxquelles on arrachait leurs enfants, et les massacres
qui s’ensuivaient, car les pères défendaient les enfants…

C’est cette méthode qui a changé la
religion de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. C’est cette méthode qui a
moralement fait des Maghrébins des esclaves en les obligeant à abandonner leur
foi pour adopter celle de leurs ennemis.

C’est cette méthode que la France n’a
utilisée ni en Algérie, ni ailleurs. Il est vrai qu’elle a commis des crimes
bien plus grands que vous devez absolument dénoncer : elle a financé en
Algérie des hôpitaux, des écoles, des routes, des ponts, des installations
pétrolières. C’est vrai, monsieur Macron, construire des hôpitaux est considéré
comme un crime très grave, un crime contre l’humanité. Plus grave encore :
la France avait respecté la religion des Algériens au point de financer des
écoles coraniques en Algérie, et d’interdire aux missionnaires chrétiens de
critiquer l’islam. C’est cela qui pour vous est un crime contre l’humanité,
j’imagine.

Mais comment parler d’hôpitaux, de
routes et d’écoles, quand la pensée des enfants et des adolescents maghrébins
arrachés à leurs parents par les Arabes, hante et torture, quand leurs cris
résonnent aux oreilles, lancinants et terribles ? La souffrance des
centaines de milliers de petites filles maghrébines violées pour que l’islam puisse
coloniser le Maghreb vous glace-t-elle le sang, monsieur Macron ? Que
diriez-vous, que feriez-vous si on vous réclamait vos enfants pour en faire des
esclaves parce que vous auriez refusé de devenir musulman ? Que
feriez-vous si on faisait de votre fille une bonne gratuite le jour, et une
prostituée gratuite la nuit ?

Mais si vous disiez la vérité, vous ne gagneriez pas les voix de
l’électorat qui, en France, se réclame des colonisateurs arabes… et vous
n’auriez aucune chance de gagner les élections. C’est pourquoi je ne pense pas
que vous réparerez vos torts envers notre pays. Vous y perdriez beaucoup trop
de voix et vous seriez privé du plaisir de voir flotter, pour célébrer votre
élection sur la place de la Bastille, les drapeaux algérien et turc. Avec, en
bonus, ceux des djihadistes du Jaych el-Horr syrien, dont les hommes
égorgeaient des policiers dans la rue dès le début de la guerre de Syrie, et
plus tard, mangeaient des cœurs humains devant la caméra.


[1] Salvator, 2017.

Fascisme du deux poids, deux mesures

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Tags sur un mur de la mosquée de Toul. Les condamnations ont été unanimes. Les pierres et les provocations qui ont visé le prêtre et l’église de la paroisse toute proche n’ont en revanche déclenché aucune réprobation.

Il est devenu routinier de se focaliser sur un seul attentat, taisant des centaines d’autres. Il y a quelques années, en France, ces tags sur un mur d’enceinte de mosquée à Toul (voir photo ci-dessus), ont davantage scandalisé que la lapidation, à deux cents mètres de là, d’un prêtre et de son église (appelés “caillassage” alors que des parpaings avaient été lancés dans l’appartement du prêtre pendant qu’il s’y trouvait), et le drapeau noir islamique hissé sur cette église. Une semaine après les tags, on parla à peine de l’assassinat d’un jeune Français Noir et chrétien qui avait accouru au secours d’un autre Français qui défendait son amie insultée. (Lire les trois histoires dans mon livre L’Islamisme et les femmes.)

L’Islamisme et les femmes, Salvator, 2017.

Ce “deux
poids deux mesures” se fait soit selon l’identité du tueur ou du
délinquant, soit selon celle de la victime. Il y a quelque chose de
maladif dans cette sélection. C’est comme si l’on voulait priver une
personne de sa valeur humaine en fonction de sa religion, et interdire
de la comptabiliser parmi les victimes, si elle est attaquée ou tuée.

C’est là que se trouve le véritable fascisme de nos jours, car cette partialité dans l’information imite strictement ce qu’on faisait en Allemagne hitlérienne.

Lina Murr Nehmé, 24 mars 2019

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