Gagner la guerre sans avoir livré de bataille

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Les forces de l’ordre se suicident, étant coincées entre des politiciens égoïstes qui ne pensent qu’à leur prochaine campagne électorale et leur donnent des ordres impossibles, et les manifestants qui les haïssent davantage qu’ils ne haïssent des assassins encagoulés dans leurs rangs. Pouvez-vous garantir que sous le masque, ne se cachent pas des figures d’islamistes ? Si vous étiez islamiste et que vous vouliez organiser une guerre civile en France, est-ce que vous courriez la tête nue en criant: “Je veux créer chez vous une guerre civile?” Ou est-ce que vous profiteriez des faiblesses de l’ennemi, de ses manifestations, pour le diviser, pour faire en sorte que ses citoyens se fassent la guerre les uns aux autres, selon l’adage “Divise tu règnes”?

Soyons raisonnables : on ne crée pas une guerre civile en le criant sur les toits, mais bien en semant la zizanie, et en se mêlant à la population. C’est une technique vieille comme le monde. Lisez le stratège chinois Sun Tzu dont les enseignements, datant du VIe siècle avant le Christ), sont encore en usage :

« Le summum de la guerre n’est pas d’avoir gagné une bataille, mais de gagner la guerre sans avoir livré de bataille. »

C’est-à-dire, explique Sun Tzu :

“Ne laissez échapper aucune occasion de l’incommoder [l’ennemi], faites-le périr en détail, trouvez les moyens de l’irriter pour le faire tomber dans quelque piège ; diminuez ses forces le plus que vous pourrez, en lui faisant faire des diversions, en lui tuant de temps en temps quelque parti, en lui enlevant de ses convois, de ses équipages, et d’autres choses qui pourront vous être de quelque utilité.”

Ce que Mahomet résume en deux mots arabes qui se traduisent ainsi:


“La guerre est une affaire de tromperie.”

Il est donc normal que Daech ou al-Qaïda, qui sont présentes sur le terrain, sous forme de “cellules dormantes”, utilisent cette stratégie, trompant la population en criant au loup et à l’islamophobie au sujet de tout lanceur d’alerte et des forces de l’ordre. En effet, neutralisez les lanceurs d’alerte et les forces de l’ordre, et ces cellules dormantes auront la voie libre. C’est exactement ainsi qu’elles sont devenues fortes en Irak et en Syrie : en noyautant des manifestations et en faisant des escarmouches et de petits crimes. Et quand une de ces organisations fut assez forte pour contrôler des territoires et égorger, éborgner, décapiter, crucifier, couper des mains et des pieds, il ne fut plus possible de pleurer devant les médias en se plaignant de violations des droits de l’homme. Il n’y avait plus de médias debout : les médias appelaient les terroristes « rebelles » et leur accordaient toute leur attention, au détriment du peuple.

En France, des policiers ont, sur ordre, tiré à la tête de manifestants, des balles de caoutchouc; elles ont ainsi éborgné des manifestants. C’est horrible, et il fallait que les médias répercutent ces plaintes. Ce qu’elles ont fait. En revanche, pourquoi n’ont-elles pas répercuté avec au moins la même ampleur — des crimes beaucoup plus graves? Car à plusieurs reprises, des cocktails Molotov, c’est-à-dire des bombes incendiaires, ont été jetés sur des policiers. Pourquoi n’avons-nous pas entendu leurs plaintes, ou presque ? Des policiers échappent par miracle à des tentatives d’assassinat par bombe incendiaire, et on n’en parle pas, alors que des tags sur une mosquée font la une durant plusieurs jours, et amènent des excuses de partout! Dans quel monde vivons-nous? Et qui gagne à cette censure? Certainement pas la France, ni le citoyen français, qu’il soit chrétien, juif, athée ou musulman.

Et qui contrôle les médias et les empêche de répercuter les horreurs que subissent les policiers, et qui les poussent à se suicider en si grand nombre? La question est terrible, et la réponse ne peut pas l’être moins.

Vous n’aimez pas Macron ? Frappez-le avec des bulletins de vote, ne le frappez pas en vous défoulant sur le policier. Le policier n’y est pour rien. Il doit garder l’ordre, et s’il ne le fait pas, une seule manifestation peut aboutir à un renversement de pouvoir qui ne serait pas en votre faveur, mais en faveur de ceux qui se cachent derrière des masques.

Qui préfère se cacher derrière des masques? Rappelez-vous les Palestiniens de l’OLP au temps où ils semaient la terreur. Leur “marque déposée” était un keffieh enroulé autour de la tête. Ce n’est nullement un symbole arabe. La keffieh est simplement le voile du berger ou de l’ouvrier qui travaille au soleil et se protège. Elle n’a jamais été un masque pour cacher l’identité de terroristes massacrant des civils à Munich, à Paris, au Liban ou ailleurs.

En décembre dernier, j’ai annoncé sur cette page que Macron ferait tout pour avoir, aux prochaines élections, Marine Le Pen face à lui[1]. Cela s’est réalisé. Et après beaucoup de crises et de souffrances, vous verrez la même situation se présenter aux présidentielles. Car l’homme n’a pas de véritable présence sur la scène politique. Et son programme présidentiel est si peu consistant qu’il n’a pu le défendre qu’en disant “Vous mentez” à son adversaire au lieu de répondre avec des arguments. Avec si peu d’atouts, comment pourrait-il gagner sinon en diabolisant l’adversaire, en lui faisant peur, en lui donnant un sentiment d’insécurité et en laminant la droite classique? Ainsi, il est élu par élimination.

Dans les faits, qui a manœuvré pour obtenir un tel résultat ? Qui a organisé toutes ces horreurs, ces dérapages, cette haine ? Peu importe : le résultat est qu’aux élections européennes, Macron se retrouve face à Le Pen comme en 2017, et que la droite classique est laminée, alors qu’il n’y a pas plus centriste que la droite classique française.

Par le biais des médias qui ont fabriqué son personnage, Macron a en effet créé dans les esprits un état de guerre — une ambiance de guerre si vous le voulez — et face aux guerres, les populations ont peur et courent vers les extrêmes

Vous allez me dire que Macron ne serait pas extrême, puisqu’il se dit centriste et modéré. En fait, rien dans sa politique ne mérite ce nom, et surtout pas le fait d’avoir fait le nécessaire pour que les personnes modérées du mouvement des Gilets Jaunes, rentrent chez elles, laissant des leaders capables d’accepter une alliance avec les black blocs pour augmenter leurs troupes. Ce qui a, du coup, considérablement accru la peur, et poussé les petits retraités qui ont voté Macron, à dire: “Il n’y a pas d’autre solution que de voter Macron”, alors qu’ils n’aiment pas Macron.

Les pires crimes au cri d’« Allahou Akbar ! » n’ont pas été signalés par les médias, de peur que par leur ampleur et leur horreur, ils ne relativisent ce qui se passait dans le pays.

Ainsi, durant la campagne des élections présidentielle et législative, l’assassinat de Sarah Halimi par un tueur criant « Allahou Akbar ! » est passé par pertes et profit. On n’en a parlé que lorsque Macron en a eu besoin pour mettre en valeur sa visite contrite au Vél’ d’Hiv’. Il aurait pu se repentir d’avoir lui-même ignoré l’assassinat de Sarah Halimi, qui est au moins aussi juive que les victimes du Vél’ d’Hiv’, mais qui, contrairement à elles, était morte à quelques kilomètres de Macron et son parti. Ils l’avaient donc ignorée durant tout le temps de la campagne présidentielle et législative, parce qu’elle n’avait pas la bonne religion.

Et l’on se pose la question : pourquoi Macron, ses médias et ses alliés politiques ont-il ignoré ce crime ? Moi, je vais vous le dire. C’est parce que cela aurait fâché l’UOIF. Car la littérature qu’enseigne l’UOIF dans ses écoles d’imams, fait haïr les juifs.

Et comme Macron tenait toujours à ses amitiés islamistes, l’assassinat d’un professeur John Dowling par son étudiant pakistanais aux cris d’« Allahou Akbar » n’a pas été répercuté non plus, alors qu’il avait eu lieu en plein jour, au Pôle universitaire Léonard de Vinci à Courbevoie.

D’autres assassinats ont peut-être eu lieu dans les mêmes conditions sans que nous en soyons informés, parce qu’ils n’avaient pas eu, comme ceux de la juive Sarah Halimi et du chrétien John Dowling, lieu en public. Il est plus facile d’empêcher les médias de mettre en valeur un crime terroriste commis devant trois ou quatre témoins, qu’un crime commis devant une foule d’étudiants ou de voisins qui ont tout vu ou entendu.

Malgré tout, les meurtres de Sarah Halimi et de John Dowling sont passés sous silence, tout simplement en étant déclarés « non terroristes ». Je ne vais pas prouver le contraire dans cet article, il n’y a pas de place pour cela. Concernant Sarah Halimi, je l’ai prouvé dans “L’Islamisme et les Femmes“.

Et concernant Ali Hassan Rajput, l’assassin de Courbevoie, je compte le faire bientôt.

Maudit soit ce temps où dans un pays comme la France, on parle de vous selon que vous avez ou non la bonne religion, qui n’est pas celle de la majorité !

Maudit soit ce temps où votre souffrance ne compte que si vous avez la bonne profession, la bonne religion ou la bonne nationalité !

Maudit soit notre temps où les principaux tribunaux sont des médias devant lesquels les gens ne sont pas égaux mais forment une cour politicienne ! Car alors, plus que jamais, s’applique cette phrase de La Fontaine :

« Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous feront blancs ou noir »

Lina Murr Nehmé, le 24 mai 2019

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[1] https://linamurrnehme.com/2018/macron-du-cote-des-vrais-fascistes/