Tous les articles par Lina Murr Nehme

Benoît Hamon et Wadih al-Asmar

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En juin 2018, Wadih al Asmar est devenu le président d’EuroMed-Droits, qui rassemble plus de 80 organisations de droits de l’homme des deux côtés de la Méditerranée. Quelques jours plus tard, il est ingénieur informaticien en chef de Malomatia Qatar, et il réside au Qatar. Il traîne le Liban dans la boue, mais il ne critique pas le Qatar.

Cela veut dire qu’à ses yeux, le Qatar respecte les droits de l’homme quand il coupe les têtes, fouette les homosexuels et les musulmans qui ont bu une goutte de vin, condamne les apostats à mort, emprisonne à vie les poètes qui ont osé critiquer le régime, fouette les gens qui ont eu des relations sexuelles extra maritales, et interdit aux chrétiens de sonner les cloches, d’avoir des croix, des images saintes ou tout autre signe chrétien à l’extérieur de leur église.

Eglise catholique Sainte-Marie de Doha: tout ce qui peut faire penser à une église (clocher, croix, icônes, statues de saints) est interdit: la charia règne au Qatar. Photo Wikipedia

Le Liban en revanche, ne respecte pas les droits de l’homme aux yeux de Wadih el Asmar, parce qu’il a un problème d’ordures, et parce que les gens de Byblos se sont plaints d’une soirée musicale.

Lina Murr Nehmé, 17 août 2018

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Un soulier d’enfant…

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Soulier d’enfant ramassé sur le lieu du mariage, à Kaboul, où un attentat-suicide a fait aujourd’hui plus de 63 morts et 182 blessés.

Daesh a fièrement revendiqué l’attentat, disant qu’elle avait “tué et blessé 400 rafidah mécréants et forces de l’ordre afghanes apostates”. Daech désigne sous le nom de “rafidah”, les “hérétiques” comme les chiites, les ibadites et autres, dont il a décrété l’extermination. Ici, il s’agit de chiites.

Lina Murr Nehmé​, le 18 août 2018

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Le 9 août

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Les nazis prônaient une religion païenne semblable à la mythologie des opéras de Wagner. Son inspirateur Alfred Rosenberg était ouvertement païen, et le ministre Himmler mit au point un rituel nazi ouvertement païen. Hitler lui-même méprisait le christianisme et vouait son admiration aux héros de Wagner, qui reflétaient son idée de la race supérieure.

Hitler en avait surtout contre l’Église catholique: le fait d’écouter Radio Vatican pouvait valoir à un Allemand la mort.

Mais surtout, il en avait contre les juifs, qu’il décrivait comme une race inférieure. Mais pour ne pas s’aliéner le public allemand, il se prétendait chrétien. Il devait avoir de gros problèmes en pensant que le Christ et sa mère dont se réclamaient les Allemands — ainsi que leur ancêtre David — étaient des juifs.

Parce qu’Hitler prétendait les juifs inférieurs en tant que race, il faisait arrêter à la fois les juifs et ceux d’entre eux qui s’étaient convertis au christianisme.

La religieuse Edith Stein se retrouva donc à Auschwitz, où elle fut martyrisée en 1942, le 9 août. La phrase sur cette photo d’Edith Stein est tirée d’une lettre écrite par elle au pape dès 1933 déjà, pour lui demander d’intervenir contre le nazisme… :

“Etant une enfant du peuple juif… et aussi une enfant de l’Eglise catholique, j’ose parler au Père de la chrétienté de ce qui opprime des millions d’Allemands.”

En ce jour qui est aussi l’anniversaire de la destruction des deux Temples de Jérusalem, par les Chaldéens (-586), et par les Romains en 70, solidarité avec les juifs.

Solidarité aussi avec les chrétiens persécutés, peut-être nulle part autant qu’au Japon, où ils furent pourchassés et exterminés dans des tortures horribles durant 400 ans, et où ils survécurent sans même avoir de prêtres, se fabriquant des statues du Christ et de la Vierge déguisés en Bouddha et en sa mère, et les appelant “le Bon Dieu du placard” car ils les cachaient dans des armoires.

Ces rescapés du génocide des chrétiens du Japon vivaient surtout à Nagasaki, où la bombe atomique les frappa un 9 août aussi, tuant 70.000 à 100.000 personnes.

Lina Murr Nehmé, le 9 août 2019.

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Les armes à l’uranium apauvri

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L’uranium apauvri est un déchet des centrales nucléaires. Il est donc quasi gratuit. Comme ce métal est très dense, un obus ayant un pénétrateur en uranium apauvri perce facilement le fer dont sont faits les blindés. L’idée de se débarrasser de déchets encombrants pour tuer l’ennemi a fait son chemin.


L’uranium apauvri n’est pas censé être radio-actif, et il a été classé parmi les armes conventionnelles. Mais quand il brûle (ce qui est le cas au moment de la mise à feu du projectile, et de son impact sur les cibles blindées), il produit des poudres hautement radioactives qui pénètrent dans le corps par inhalation, mais peuvent aussi polluer le sol.

Un épisode de la guerre du Golfe le prouve. Quand un char américain porteur de munitions à l’uranium apauvri a explosé en Irak en 1990, une commission américaine spécialisée a été rapidement dépêchée sur place pour l’étudier. Elle examiné le tank, et en a extrait les parties qui pouvaient être décontaminées. Elle a soigneusement emballé les parties irrémédiablement contaminées et les a envoyées aux Etats-Unis pour qu’elles y soit enterrées en tant que déchets radio-actifs. Elle a également examiné le sol, au-dessous du tank, et l’a trouvé radio-actif.

Malgré cette découverte, le gouvernement américain a utilisé cette arme alors inconnue dans la guerre contre l’Irak, sans en informer ses électeurs. Le rapport des spécialistes qui avaient examiné le tank, resta secret, et fut par la suite déclassifié.

Les Américains ont utilisé en Syrie contre l’Etat islamique en 2015, des obus à l’uranium appauvri.
Photo SAFIN HAMED – AFP



Après la guerre de 1991, on constata une augmentation foudroyante du nombre de cancers et de malformations congénitales chez les enfants en Irak, cancers attribués à l’usage de l’uranium apauvri, car, explique une résolution de l’Union Européenne, “depuis son utilisation par les forces alliées dans la première guerre contre l’Irak, de sérieuses inquiétudes se sont fait jour quant à la toxicité radiologique et chimique des fines particules d’uranium libérées au moment de l’impact des projectiles contre des cibles blindées”, et “des craintes ont également été exprimées quant à la contamination du sol et des nappes phréatiques par des projectiles ayant manqué leur cible, avec les conséquences qui en résultent pour les populations civiles… Il existe de nombreux témoignages sur les effets nocifs, et souvent mortels, tant sur les militaires que sur les civils… l’emploi d’uranium appauvri dans les conflits viole les règles et principes fondamentaux consacrés par le droit international humanitaire et environnemental, écrit et coutumier.”

Dans la guerre contre l’Etat islamique, les Etats-Unis ont utilisé en Syrie des armes à l’uranium apauvri. Il peut donc y avoir eu dans ce pays — comme autrefois en Irak, au Koweït et en Afghanistan — une pollution durable qui, en cas de pluie, peut s’être communiquée à la nappe phréatique des régions concernées. Et la pollution nucléaire ne disparaît pas de sitôt.

Lina Murr Nehmé, 7 août 2019

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Les questions des années 1982

Dans les années 1982, un médecin m’a dit qu’à Strasbourg, on faisait des expériences pour s’assurer que le sperme de l’homme était fertile avant de procéder à une fécondation in vitro. On fécondait des guenons avec du sperme humain.

Au début des années 1980, un médecin m’a dit qu’à Strasbourg, on faisait des expériences pour s’assurer que le sperme de l’homme était fertile avant de procéder à une fécondation in vitro. On fécondait des guenons avec du sperme humain.

Je me suis toujours posé la question de ce qu’il advenait de ces ovules de guenon fécondés avec du sperme humain — puisque, visiblement, ils existaient. Je pense qu’on devait les tuer, car on n’en a jamais entendu parler. C’est encore un côté Frankenstein et horrible de la science moderne.

Les années suivantes, on nous a dit que le sida venait des relations sexuelles de l’homme avec le singe, en Afrique. Visiblement, cela ne se faisait pas dans des éprouvettes.

Maintenant, on évoque toujours le singe et l’Afrique, mais non les relations sexuelles. Je suppose qu’un jour, je saurai toutes les réponses à ces questions que j’éludais à cette époque par pudeur, et que je pose pour la première fois.

Lina Murr Nehmé, 5 août 2019


Hassan al-Banna et le mufti de Jérusalem

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L’importance qu’a la Palestine pour les djihadistes ne date pas d’hier. Elle date du temps où le père de Tariq Ramadan, Saïd Ramadan, alla fonder en Palestine une branche des Frères Musulmans (qui gouverne aujourd’hui le pays à travers le Hamas).

Saïd Ramadan. Photo publiée dans Le Point

Solidarité de caste et d’organisation oblige, les Frères Musulmans ont toujours été solidaires de l’OLP, y compris dans ses massacres de chrétiens libanais au Liban, ou d’athlètes israéliens à Munich.

Une amitié liait Hassan al-Banna, fondateur des Frères Musulmans, et le mufti Hajj Amine Husseini, nommé par les Anglais mufti de Jérusalem. Cette solidarité se poursuit de nos jours. Les Frères Musulmans et le mufti de Jérusalem ont eu des disciples et des admirateurs de génération en génération. Yasser Arafat se réclamait de ce mufti, ce qui implique qu’il endossait ses massacres de juifs. A cette époque, il n’y avait pas Israël: tous étaient palestiniens. Le grand-père de Tariq Ramadan avait envoyé depuis les années 1940 de l’aide, et même des hommes égyptiens pour aider les musulmans palestiniens (ou la petite partie qui suivait le mufti) à massacrer des juifs palestiniens pour, soi-disant, aider l’islam en Palestine. Le résultat fut la création de l’Etat d’Israël et la trégédie de centaines de milliers de réfugiés palestiniens. Qui ont à leur tour fait la tragédie des Libanais quand ils ont voulu prendre leur pays.

Tout cela vous permettra de comprendre pourquoi aujourd’hui, l’antisémitisme grandit à mesure que l’islamisme s’étend, notamment en France.

Lina Murr Nehmé, 4 août 2019.

Pour en savoir davantage sur l’action du mufti de Jérusalem, lire: Lina Murr Nehmé, Quand les Anglais livraient le Levant à l’Etat islamique, Salvator, 2016


Lina Murr Nehmé, Quand les Anglais livraient le Levant à l’Etat islamique

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La bataille de Belgrade, 6 août 1456

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Siège de Belgrade d’après une miniature ottomane

Le sultan ottoman Mahomet II vainquit Constantinople en 1453, et avança ensuite en Europe avec une vitesse foudroyante. Il croyait pouvoir prendre Rome et, pour encourager ses soldats qu’il envoyait par centaines de milliers à l’assaut des villes d’Europe Centrale, il leur faisait crier: “Roma! Roma!”

Ci-dessous, extrait de mon livre “1453: Mahomet II impose le schisme orthodoxe”, qui raconte la bataille de Belgrade, dont on commémore la victoire, le 6 août:

“En juillet 1456, il [Mahomet II] commença à assiéger et pilonner Belgrade. Mais Hunyadi, un vieillard de près de 70 ans, avait prévu cette guerre et constitué une flotte avec 40 petits bateaux et un grand. C’était dérisoire, face aux centaines de galères turques dont des dizaines étaient très grandes, et qui, reliées l’une à l’autre par une chaîne, formaient un rempart fluvial autour de Belgrade. Le 14 juillet à l’aube, pourtant, Hunyadi attaqua la flotte turque et la vainquit. 

Siège de Belgrade

Dans le combat au corps à corps qui suivit, les chrétiens tuèrent 500 Turcs, brisèrent la chaîne et entrèrent dans Belgrade, où ils s’enfermèrent.
Les soldats de l’armée de Mahomet furent démoralisés d’avoir été vaincus par une troupe si petite, et armée de façon si ridicule. Mais un discours du sultan les encouragea, et les bombardements reprirent, féroces. Trois larges brèches s’étant ouvertes dans les murs de Belgrade, ils foncèrent et entrèrent, le 22 juillet, en criant “La Ilaha IllAllah !”, dans la ville qui semblait vide de ses habitants.
Les janissaires commencèrent à pénétrer par milliers dans les maisons pour la traditionnelle curée.  Mais soudain, une trompette sonna.  Des centaines de chrétiens en armes les attaquèrent et les combattirent au corps à corps. Les chrétiens eurent 60 morts, et la plupart des Turcs moururent : “D’innombrables guerriers turcs, écrit Saadeddine, goûtèrent le miel pur de la mort des martyrs et furent pris alors dans les bras des houris du paradis”.

Weapons and Warfare

Mais ils n’avaient pas vu le pire… Le 6 août, 100 000 Turcs virent 8 000 de ces pèlerins [guidés par Jean de Capistran] émaciés par les jeûnes et les mortifications, mal vêtus, et presque désarmés, fondre sur leur camp et s’emparer de la plupart de leurs canons. Ils furent tellement terrifiés par leur audace qu’ils les laissèrent faire, et que les janissaires eux-mêmes refusèrent de se battre. En vain le sultan cria et tempêta. Il finit par tuer sa garde de sa propre main.
Après cette cuisante défaite, il quitta Belgrade la tête basse.
Hunyadi et Capistran moururent quelques jours plus tard. Leurs succès, là où cela paraissait impossible, relevèrent tellement le moral européen que le pape Callixte III décida que le 6 août, date de la victoire de Belgrade, on célébrerait désormais la Transfiguration — et c’est encore le cas aujourd’hui.”

Lina Murr Nehmé, 6 août 2019
extrait de “1453: Mahomet II impose le schisme orthodoxe”. (Epuisé, réédition prochaine)

Lina Murr Nehmé
1453: Mahomet II impose le schisme orthodoxe”, publié à Beyrouth en 2001, réédité par F.X. de Guibert en 2003, et en 2006. Egalement publié en arabe et en anglais, il sera bientôt réédité.

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Comment faire pour épouser une Marocaine sans vous convertir à l’islam en France

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Ça n’a l’air de rien, ce document apparemment anodin exigé par les mairies, et que les candidats au mariage avec une Maghrébine, sont contraint de demander au consulat du pays de la belle. Si vous êtes un homme français chrétien, juif ou athée, voulant épouser une Marocaine, une Algérienne ou une Turisienne ou une Egyptienne, ce document signifie pour vous un odieux chantage: “Tu te convertis à l’islam, ou tu ne te maries pas”.

Car les autorités consulaires refusent de donner le certificat si le Français ne se convertit pas à l’islam. La charia régit tous ces régimes, dont la religion officielle, c’est écrit en toutes lettres dans leurs Constitutions, est l’islam. Or la charia interdit à la musulmane d’épouser un non-musulman. Si le mariage a lieu au Maghreb, le chrétien ou le juif doit abjurer en prononçant la formule “Il n’y a de Dieu qu’Allah, et Mahomet est le prophète d’Allah”. Cette formule, appelée chahada, rend l’homme musulman.

Le certificat de coutume fait partie des concessions que nos gentils maires ont faites aux islamistes qui ont négocié la vente du vote des quartiers: refuser de marier les couples mixtes qui n’ont pas obtenu le certificat de coutume. Il est vrai que si le consulat de la jeune fille ne reconnaît pas le mariage en délivrant ce certificat de coutume, cela veut dire que le mariage ne sera pas reconnu dans le pays de celle-ci. Mais la mairie sait que le certificat de coutume qu’elle exige, implique la conversion du Français chrétien, juif ou athée à l’islam. Et vous vous demandiez pourquoi il y a tellement de conversions à l’islam en France?

Combien de ces conversions forcées ont eu lieu durant des décennies avant que l’une d’elles ne cause scandale? Innombrables, jusqu’au jour où un Français a révélé à la presse qu’une mairie française exigeait sa conversion à l’islam. Après cela, tout s’est arrangé comme par enchantement. Il s’est marié sans devenir musulman. La presse ayant alors fait du boucan, la justice française a tranché en faveur de ses propres lois. (Le contraire eût été un comble!) Et il y a eu jurisprudence.

Mais pour ce seul mariage qui a contourné la loi de la charia en France, combien de mariages se sont faits sous le toit de la charia?

Depuis, plusieurs poursuites en justice ont été adressées à l’encontre des Maires, les accusant de mettre la loi d’Allah au dessus de la loi de la République.

Si cela vous arrive et que la mairie vous envoie la demande du certificat de coutume, vous n’avez qu’à rappeler au Maire que cette demande est contraire au lois de la République française. Faites-lui savoir que s’il ne fixe pas la date du mariage dans la semaine, vous saisirez la justice. Aussitôt, vous le verrez devenir tout sucre, tout miel

Moi, j’appelle cela de la coercition d’empêcher un mariage si, citoyen d’un pays laïque, le fiancé ne se convertit pas à l’islam pour obtenir l’autorisation d’un consulat étranger qui pratique la ségrégation religieuse qui est en fait une ségrégation raciale: on ne donne pas une citoyenne musulmane à un inférieur chrétien ou autre…

Autorisation que tant de mairies ont eu maintes de fois le culot d’exiger sans expliquer ce que cela voulait dire…

Malheureusement, et même après que les candidats aient été avertis de ce qu’est le certificat de coutume et de leur droit à le refuser, on peut être sûr que les conversions forcées se poursuivent encore. Beaucoup de prétendants sont intimidés par leur belle-famille qui exige leur conversion. C’est vite fait, bien fait, puis inscrit dans les registres d’état-civil, sans que personne ne le remarque.

Le certificat de coutume n’est évidemment pas exigé des femmes, puisque, en Orient, ce ne sont pas elles qui donnent sa religion à l’enfant. Mais là, il peut y avoir un autre problème à épouser un religieux. C’est que la charia lui ordonne de battre sa femme dans certains cas. (Voir mon article Quand t’a-t-il battue pour la dernière fois?)

Lina Murr Nehmé, 2 août 2019

Une Marocaine dans sa belle robe de mariage.

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L’armée qui sauve les civils de l’ennemi

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La photo ci-dessous pourrait rappeler les photos de propagande publiées par les organisations “humanitaires” des terroristes: Syria Charity, Casques Blancs, etc. En fait, c’est exactement l’inverse: il s’agit d’un soldat de l’armée libanaise qui est en train de sauver un des civils de l’organisation de type al-Qaïda, Fatah-el-Islam, dans le camp palestinien de Nahr-el-Bared au nord du Liban, et qui venait d’égorger vingt soldats de l’armée libanaise.

Suite à cet égorgement, et avant de commencer la bataille de désarmement du camp palestinien, l’armée libanaise a procédé à l’évacuation de tous les civils de l’ennemi, alors que les terroristes lui tiraient dessus. Ce qui lui a coûté deux morts et plusieurs blessés, et a donné aux terroristes un grand avantage sur le terrain. Avantage que l’armée libanaise a payé par une bataille plus longue et plus difficile.

Les machines modernes ont rendu la guerre inhumaine. Heureusement que la petite armée libanaise est trop pauvre pour en avoir. Elle est obligée de compter ses sous et d’économiser les munitions. Et elle sait ce que c’est que la mort des civils, c’est pourquoi elle économise aussi celles des civils de l’ennemi.

La chaîne de télévision qatarie al-Jazeera a beaucoup attaqué l’armée libanaise, et de la façon la plus féroce. Elle n’a tout de même pas pu éviter de citer cette évacuation de tous les civils de l’ennemi, opérée par les soldats qui venaient de voir leurs compagnons égorgés par les terroristes dont ils évacuaient les civils.

En effet les terroristes ne se considéraient pas concernés par cette trêve: de leur côté, la bataille faisait rage pendant l’évacuation, qu’ils voulaient empêcher. Ils tiraient sur l’armée libanaise et sur leurs propres civils.

Ce retard d’une semaine pour évacuer les civils de l’ennemi a donné un avantage stratégique aux terroristes, avantage qui a rendu la bataille de Nahr el-Bared beaucoup plus longue et plus difficile à gagner pour l’armée libanaise.

Si celle-ci avait perdu, l’Etat islamique aurait commencé ce jour-là, dans ce camp palestinien au Liban, en 2007… et non en Irak, en 2014

Lina Murr Nehmé

Commentaire de François Bacha:

Le bilan de la bataille de Nahr Bared était de 166 morts pour l’armée, 2 membres de la croix /croissant rouge et plusieurs centaines d’islamistes sans compter plus de 30 civils.

Mais aussi le bilan a été la découverte dans les ruines de Nahr Bared, celles de la ville byzantine d’Ortosias que Fouad Saniora choisira de faire détruire par une dalle de béton pour reconstruire dessus un nouveau camp palestinien…

La bataille contre l’obscurantisme a malheureusement fait une nouvelle victime culturelle.

Qui critique Greta?

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J’ai récemment écrit, répondant à Greta Thunberg, que la guerre était un bien plus grand facteur de pollution que les machines civiles. Comme j’ai eu le malheur de mentionner son autisme, on s’est focalisé sur cela pour oublier le reste de ce que je dis, et pour me reprocher de “critiquer Greta Thunberg”.

Ce n’est pas la critiquer que de critiquer ce qu’elle dit. Si son infirmité n’affecte pas ses capacités intellectuelles, elle a droit à ce qu’on la prenne au sérieux. Ce qui implique qu’on puisse critiquer ses paroles et ses idées, puisqu’elles prétendent influer sur les politiciens qui décident de notre sort.

Dans le débat démocratique, on donne des idées, elles sont reçues ou critiquées avec des arguments. Greta est libre de penser, libre de parler, et je respecte cela. Mais je ne respecte pas ceux qui l’exploitent.

Car il y a bien eu des gens qui ont introduit cette terreur dans la tête de Greta et l’ont exploitée. Vous trouvez humain qu’on terrorise une fille à ce point, puis qu’on lui vole sa jeunesse en la promenant de forum en parlement et de parlement en résidence présidentielle? Car n’en doutez pas, il y a exploitation, puisqu’il y a médiatisation à outrance (et donc argent versé). Et on n’est pas invité à faire des conférences devant ce genre d’assistances si on ne la sert pas politiquement…

Si la mère de Greta avait voulu le bien de sa fille, elle l’aurait envoyée à l’école. Elle lui en aurait rendu l’idée agréable. Imaginez que Greta soit votre fille. Qu’est-ce qui vaut mieux pour elle? Aller à l’école? Ou aller se faire flatter par les politiciens et les gens de la finance, soit le milieu le plus corrompu qui soit?

Une fois finies toutes ces conférences, une fois qu’on aura fini d’exploiter Greta et qu’elle ne servira plus, que fera-t-on d’elle, après l’avoir habituée à ces idées de grandeur? Ce sera une nouvelle dépression nerveuse: demandez aux anciennes vedettes, ce qu’elles ressentent quand les chefs d’Etat, le public et les journalistes ne sont plus là pour les adulter.

L’idéal pour Greta serait alors de retourner à l’école. Mais après un si long arrêt passé à assener des leçons aux grands de ce monde, supportera-t-elle d’apprendre?

On m’a répondu que Greta n’aurait pas fait ce qu’elle a fait si elle ne l’a pas voulu, car on ne peut pas pousser un autiste à faire ce qu’il ne veut pas. Une mère aimant Greta n’en aurait pas profité pour lui ouvrir son carnet de relations publiques, relations qui l’utilisent pour servir des fins pas toujours louables. Sa mère lui a fourni les moyens de perdre son adolescence en voyages transatlantiques et en conférences devant des VIP, au lieu d’aller à l’école.

Ne croyez pas que si un autiste tient à faire ce qu’il veut, on ne peut pas l’influencer. Il y a mille manière de présenter les choses à quelqu’un de manière à l’obliger à penser comme on veut qu’il pense — et en lui cachant le reste. C’est ce que font nos gouvernements et leurs médias. Et vous voulez qu’une fille seule, victime d’une dépression nerveuse, ne puisse pas être influencée par la manière dont on lui présente les choses, et qu’elle se sorte de sa dépression toute seule par le miracle d’avoir décidé de parler à tout le monde du climat?

J’imagine très bien les terreurs nocturnes de cette enfant qui imagine la banquise fondant, et les océans la noyant et noyant l’humanité. Les adultes sont très forts à inculquer ce genre de terreurs en faisant une seule description. Chacun de nous n’a qu’à se rappeler ce qu’il ressentait, enfant, quand on lui parlait de cataclysmes ou de guerres.

Aucun enfant n’a la science infuse des histoires de réchauffement climatique, de pollution, d’océans, etc. Et si Greta l’avait eue, elle aurait su que la plus grande source de pollution, aujourd’hui, est la guerre.

Non pas la guerre à venir, mais la guerre récente, la guerre présente. On voit à l’école, à la télévision, dans les encyclopédies les images de guerre, le feu des avions bombardiers et des bombes à Hiroshima, Nagazaki, au Vietnam, des bombardements en Irak, toutes ces guerres, et ces avions bombardiers qui, non seulement brûlent de l’essence comme l’aviation civile que condamne Greta, mais produisent des explosions, des incendies.

Elle aurait acquis toute seule toute cette science en matière d’écologie, mais n’aurait pas remarqué qu’une bombe pollue plus qu’un grand nombre d’aérosols?

Greta peut avoir ses idées personnelles, elle peut y tenir, elle semble y croire en tout cas. Bien lui en fasse, si cela l’a sorti de sa dépression. Mais en quoi cela nous regarde-t-il, nous? Pourquoi nous imposer cela par le biais de nos politiciens?

Et encore une fois, je parle indépendamment de son handicap: je dirais cela de n’importe quelle personne menant une action politique ayant une telle envergure, avec la complicité, l’aide des politiciens. Ce n’est pas Greta qui est le problème. Elle ne serait rien si on ne lui avait ouvert les salles où se fait la politique du monde. Ce n’est pas elle qui est à blâmer — elle n’a jamais été à blâmer: elle parlait, elle était libre de parler. Ce sont ceux qui l’ont mise sur un podium qu’il faut blâmer.

Ensuite, n’est-il pas criminel d’avoir mis dans la tête de cette fille ces terreurs, au point qu’elle vive dans cette hantise que dans des années, les océans envahiront la terre et l’engloutiront? Est-ce humain? Et est-ce logique?

D’abord, l’Europe n’est pas seule au monde. Si elle subit des changements climatiques dans le sens du discours de Greta, dans d’autres pays, c’est le contraire. Au Liban, tout petit pays situé au nord d’Israël, et où la chaleur est censée s’installer dès le printemps, il y a eu un hiver exceptionnellement froid, dont 20m de neige tombée au printemps, et qui n’a pas encore totalement fondu.

Liban (Ouyoun Simon), mai 2019

Au moins en deux fois et en deux régions différentes au Liban cette année, il a plu des grêlons gros comme un poing d’homme — et parfois davantage — qui ont causé de très gros dégâts aux arbres et aux automobiles. Vous parlez d’un réchauffement climatique !

Et si en Europe, il y a eu ces canicules cet été, au Liban, on avait dix degrés de moins. Quand on avait 32 ou 34 degrés, on disait: “Ouf! comme il fait chaud!” alors qu’à Paris, il faisait 45 degrés.

Est-ce que quelqu’un ne pourrait pas dire tout cela à Greta pour calmer ses peurs? Ce serait un acte de charité envers elle et envers les populations qui la regardent à la télévision, transies de terreur. Car tôt ou tard, il va bien falloir que les chefs d’Etat nous parlent de l’Etat islamique. Si seulement ils se réveillaient maintenant de leur torpeur, on pourrait éviter cette troisième guerre du Golfe qui donnerait à Daech les moyens de procéder à l’invasion mondiale de ses rêves.

Lina Murr Nehmé, 31 juillet 2019

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