Liban : un Américain appelle à former un “gouvernement parallèle”

Hier les Américains promettaient au Liban des lunettes de vision nocturne, afin de protéger ses frontières du côté syrien contre les infiltrations de Daesh et de Nosra. Maintenant, ils appellent à la révolution et à la création d’un “gouvernement parallèle”. Dans cette vidéo, c’est un ancien de l’ambassade américaine à Beyrouth qui enseigne en plein jour la sédition aux jeunes. 

Dans un pays non occupé par les Américains, est-ce que cela ne s’appelerait pas “ingérence dans les affaires d’autrui”? Qui lui dit que les Libanais ont envie d’établir “un gouvernement parallèle” qui créerait la guerre civile qu’on a tant de mal à empêcher? 

La guerre du Liban sera finie quand les ambassades (et leurs ex-employés) cesseront de se mêler de ses affaires.
Car l’Amérique a beau être une île, les feux allumés au Moyen-Orient pourraient bien se propager jusqu’à eux. Sur ce plan, le 11 septembre aura été un coup de semonce. 

Lina Murr Nehmé, 7 novembre 2019

Lettre à Mikati (vidéo)

Vous souvenez-vous de l’histoire de la libération du terroriste d’al-Qaïda Chadi Mawlawi qui a alors secoué le Liban ? Il est actuellement le terroriste le plus dangereux du Liban, et c’est sous les pressions du Premier ministre d’alors, Mikati, qu’il est sorti de prison.
Vous souvenez-vous de la tragédie de Kuweikhate, et des militaires jetés injustement en prison, puis libérés, puis mis en prison de nouveau sous la pression des salafistes et de Mikati? 
C’est ce que rappelle cette lettre à Mikati publiée par  Lina Murr Nehmé le 16 juillet 2012. Le fait qu’elle ait paru à cette époque, lui donne plus de crédibilité, parce que les gens vivaient alors ces événements dont le Liban subit les suites aujourd’hui.

Une procureure a produit un dossier prouvant que Mikati avait volé l’argent public en contractant, grâce à la banque Audi, des crédits immobiliers qui auraient dû revenir aux pauvres. Ce n’est pas l’acte le plus corrompu que Mikati ait fait. Sa protection des terroristes a été bien pire. 

Lina Murr Nehmé, 6 novembre 2019

Corrompus d’hier et d’aujourd’hui

J’ai reçu cette vidéo le 23 octobre, quelques jours à peine après le début des manifestations au Liban. J’ignore qui en est l’auteur. Elle est très bien faite, mais voici ce que j’ai à dire:

– Oui pour se débarrasser des politiciens dont j’ai prouvé la corruption dans mes articles et dans mes livres, les uns publiés, les autres encore à l’état de manuscrit. Oui pour demander des comptes. 

– Non au geste obscène, non aux injures, non à la haine, non au mélange. Je critique tout le monde, mais je ne mets pas au même niveau de corruption les chefs de la mafia depuis quarante ans, qui ont collaboré avec tous ceux qui voulaient bien les payer… et ceux qu’ils persécutaient. Car si ces derniers sont là maintenant, les autres sont là maintenant, mais ils étaient déjà là hier. 

Lina Murr Nehmé, 5 novembre 2019

Fatima Benomar, féministe pro-burkini

Fatima Benomar reconnaît que la plupart du temps, les femmes sont contraintes par les hommes à mettre la burqa ou le burkini, mais cela ne semble pas lui poser de problème. Elle exige l’autorisation de ces accessoires en France et attaque la laïcité de ceux qui rejettent le burkini. Elle dit ainsi: « Ce qui est interdit en France c’est de couvrir son visage. Si on a envie de sortir en ninja, il n’y a aucun problème. » 

Donc, pour elle, les femmes voilées ou en burkini ne sont pas victimes de sexisme. Alors elle se rabat sur les hôtesses du tour de France qui, d’après elle, le seraient à cause des habits qu’on leur fait porter, et des désagréments du métier.

En réalité, les hôtesses du tour de France ont choisi. Souvent, elles font ce travail malgré la volonté des hommes de leurs familles. Chaque heure leur rapporte énormément d’argent, justement parce que ce travail est contraignant. Certes, elles y subissent des gens antipathiques, mais il y a de ces gens partout. Seulement, on les sent davantage dans les moments où la tension et la foule augmentent la promiscuité, comme c’est le cas pour ces hôtesses.

Certaines de leurs robes peuvent ne pas être jolies en soi, mais elles sont étudiées pour embellir la femme et non pour l’enlaidir. Témoin, la robe de frites: la robe est laide, mais la fille qui la porte est très jolie dans cette robe. Si on imagine la robe sans frites, ça ne fait pas le même effet. En tout cas, cela ne la rendra jamais repoussantes, contrairement à la robe de viande crue portée par Lady Gaga à une cérémonie de remise de prix… avec bottines, sac et chapeau assortis. 

Quant aux ennuis du métier, ils sont surtout dus à la grande concentration de personnes. Les problèmes qu’on peut avoir avec des collègues dans la vie courante, sont forcément doublés ou triplés. Il suffit d’un goujat pour vous enquiquiner. Mais en même temps, il y a aussi des hommes très sympathiques au Tour de France comme ailleurs. C’est pourquoi les femmes sont nombreuses à postuler pour le même travail, au tour de France suivant. Ce n’est pas une raison pour prétendre que les hôtesses sont brimées en tant que femmes.

Fatima Benomar prétend pourtant les libérer au nom du féminisme. Mais au nom du même féminisme, elle exige le burkini. 

Il y a un parti pris de la part de Fatima Benomar à combattre ces hôtesses de cette manière. Parce qu’elles ont choisi ce métier, qu’elles ont signé un contrat, il est certain qu’on les combat en combattant le principe de leur gagne-pain.

Inversement, les femmes voilées le sont la plupart du temps parce qu’un homme l’a voulu et risque de les battre jusqu’à ce qu’elles le portent, et vous savez que dans ces cas, les coups vont crescendo. Il ne s’agit pas de la caresser avec un mouchoir, car cela ne la convaincra pas. Idem pour le burkini. Donc on libérerait ces femmes si on interdisait ces deux objets vestimentaires en France: la burka et le voile islamique. Fatima veut donc asservir les femmes tout en parlant de liberté.

Fatima Benomar n’a que des critiques contre la France. Pourquoi ne quitte-t-elle pas la France, puisqu’elle la trouve si mauvaise comparée à son Maghreb? Beaucoup d’immigrés ou d’enfants d’immigrés semblent avoir une vocation masochiste. Dans un esprit d’autoflagellation djihadiste que l’on ne peut qu’admirer, ils se condamnent à subir la France tous les jours en en demandant la nationalité, comme le fait Fatima Benomar. 

A moins que ce ne soit, comme le leur dit Qaradawi, pour pouvoir y changer les lois dans le sens de la charia?

Qaradawi autorise les femmes à s’adapter au mode vestimentaire mécréant si c’est pour faire avancer l’islam, notamment en acquérant l’instruction que les mécréants ont poussée si loin et si haut.

Lina Murr Nehmé, 5 novembre 2019

Ruse et mensonge selon Tareq Oubrou


Mohamed Louizi fait remarquer que, dans son dernier livre, Tareq Oubrou fait l’apologie du mensonge, et de la ruse qui permet de remporter la victoire sans livrer bataille. Les deux autorités employées sont Mahomet, et Sun Tzu.

Mais pour faire accepter son idée, Oubrou s’abrite derrière la pratique “médiévale” du mensonge décrite par… saint Thomas d’Aquin. Cette façon de citer un auteur chrétien ou juif pour relativiser une opinion dérangeante ou une pratique islamique choquante pour un occidental est typique des islamistes. Oubrou écrit : “Avec lui, il y a possibilité dans le christianisme pour un “mensonge pieux”” car “parfois, mentir, c’est commettre un moindre mal”.

Admirez la formule “il y a possibilité” : “possibilité” ne veut pas dire “permission” ! Et même si tel était le cas, la ruse et donc le mensonge que défend Tareq Oubrou n’ont pas grand chose à voir avec le “pieux mensonge”. Car c’est une ruse en vue de la “victoire”, dans le cadre d’une guerre.
Que dit vraiment Thomas d’Aquin ? Dit-il, comme le suggère Tareq Oubrou, que la fin justifie les moyens ?

On trouve dans la “Somme théologique” un examen du “mensonge officieux”, mensonge qui permet de sauver son argent, sa vie ou sa vertu. Puis celui du du mensonge par plaisanterie et du mensonge dans l’intérêt du prochain, qui ne sont pas des péchés mortels (contre la charité), mais des péchés tout de même.

Dans les “Solutions”, le théologien cite Abraham, Jacob et Judith, dont aucun n’a été loué ou béni pour son mensonge ou sa tromperie, mais pour ses sentiments: sa fidélité à Dieu ou son patriotisme.

A fortiori, le théologien chrétien condamne fermement le mensonge consistant à tromper pour vaincre autrui, ou le mensonge par ruse. Dans la conclusion, il écrit à la suite de saint Augustin: “Tout mensonge est donc un péché” (“Unde omne mendacium est peccatum”) parce que “le désordre lui est essentiel”. Le seul acte approchant autorisé est la “dissimulation prudente de la vérité”, pour échapper à un mal plus grand.

On est bien loin de ce que Tareq Oubrou affirme par la suite : la “ruse”, essentielle à la guerre pour Mahomet, a pour but “d’obtenir la victoire et la paix”, écrit-il. Autrement dit : laissez-nous ruser pour que nous gagnions et instaurions la paix islamique sans faire trop de morts. C’est un moindre mal, n’est-ce pas ?

Précisons que le terme “ruse” est choisi par Oubrou pour ne pas choquer. Car “khidaa” veut dire “tromperie”. Le verbe khadaahou signifie : “il l’a pris par derrière”, “il l’a trompé”.

On peut lui conseiller de lire la section suivante de la Somme théologique : “De la simulation et de l’hypocrisie.”

(J’aurais quelque chose à ajouter pour montrer que même dans ceci, Oubrou ment. Je le ferai dans une vidéo pour pouvoir montrer les textes en question.)

Lina Murr Nehmé, 4 novembre 2019

Nouvelles de l’ETAT islamique au Pakistan

D’après le journal indien “India Today”, l’armée de l’Etat islamique du Pakistan demande aux djihadistes de s’habiller en militaires pour tromper les observateurs.

Si l’information est vraie, l’idée est peut-être celle des djihadistes qui combattent l’armée pakistanaise. (En notant que les services de renseignement pakistanais sont de connivence avec les djihadistes, et sont même classés par les Américains comme étant aussi dangereux que les talibans.)

Lina Murr Nehmé, 3 novembre 2019

Du rôle des livres “brise-glace”

En faisant le ménage, j’ai trouvé cette capture d’écran. Il m’a fallu quelques minutes pour réaliser que c’était un avatar de la préface de L’islamisme et les Femmes que j’envoyais à des amis pour avoir leur avis. J’écris tant que j’oublie mes livres et leurs préfaces avec le temps. 

En relisant ce passage, j’ai été sidérée de la concentration d’horreurs qu’on peut mettre en quelques lignes. Mais le plus horrible, c’est de me rappeler mon enthousiasme à l’époque: je pensais que j’allais changer les choses en révélant la vérité, que j’allais mettre en lumière la tragédie des princesses saoudiennes que MBS ou son père avaient fait disparaître, et surtout, que mon livre allait influer sur le procès de Sarah Halimi et mettre en lumière la tragédie femmes et des minorités vivant dans les quartiers. 

Je compare avec mon sentiment actuel, à savoir que j’ai été pillée et utilisée parfois à prouver des choses que je ne voulais pas. (Je ne voulais par exemple pas susciter la haine; et si on survole ou pille des citations au lieu de les lire avec le reste du livre, il est possible de se mettre à haïr.) 

Voilà des décennies que je lutte, avec l’impression d’être arrivée trop tard. On me dit que mes livres jouent le rôle de brise-glace. Ils osent ce qu’oseront les autres “ensuite”. Mon éditeur dit: “Lina Murr Nehmé écrit ce qu’on dira six mois plus tard.”

Mais encore? A chacun de mes livres, il a cru que cela ferait boum, et cela a été mis sous le boisseau. Il avait sous-estimé l’esprit de collaboration qu’il y a en France, entre les politiciens et leurs médias d’une part, et les islamistes de l’autre.

Le monde est plus pourri maintenant que lorsque j’étais jeune. J’ai échoué à empêcher une seule des catastrophes que j’annonçais, échoué à mettre fin à une seule des tragédies que je racontais, mais je sens qu’il faut résister à la quarantaine médiatique, et continuer à signaler les failles qui grandissent dans le barrage face à une vague déferlante que la majorité des hommes politiques ne veut pas voir.

Le Cyrano de Rostand disait: “J’aurai tout manqué, même ma mort”. Je n’aurai pas à dire ça, parce que je n’ai pas manqué ma vie, et parce que je ne compte pas mourir comme lui, de la grippe.

Lina Murr Nehmé, 2 novembre 2019

Attaque de la Mosquée de Bayonne

On a l’habitude de parler d’individus détraqués concernant les attentats islamistes qu’on ne veut pas qualifier comme tels. On ne veut surtout pas accuser les textes dont ils sont nourris. Dans le cas de l’attaque, devant la mosquée de Bayonne, par un homme de 84 ans (donc potentiellement en route vers Alzheimer), le responsable Aquitaine du CFCM, Fouad Saanadi déclare: “Quand bien même l’enquête révélerait que l’agresseur est atteint d’instabilité psychologique, cela n’empêche pas que le climat actuel est un catalyseur”.

Bien sûr je réprouve l’attentat. Je suis non seulement contre la violence physique, mais contre la violence verbale aussi. Mais je ne comprends pas ce qu’il dit. Car le climat actuel, ce sont les crimes commis par les islamistes chaque année. Ce sont les deuils. Ce sont les déclarations fracassantes et victimaires. Si c’est ça le climat, pourquoi ce monsieur Saanadi n’y remédie-t-il pas en supprimant la cause du mal, à savoir les textes qu’il enseigne ?

Lina Murr Nehmé, 30 octobre 2019

29 octobre 1989 : Lettre de M. Aoun à F. Mitterrand

1989 fut l’année de la passation de pouvoirs entre le communisme et l’islamisme. L’Union Soviétique mettait fin à la guerre froide, et juste après, Ben Laden et ses amis décidaient de recycler leur infrastructure terroriste, financée, armée, aidée par les Américains pour servir d’arme de guerre contre les Russes, pour en faire un outil contre le monde non-islamique: ce fut la fondation d’al-Qaïda grâce à l’infrastructure de Ben Laden.
L’affaire du burkini est une nouvelle affaire du voile. Ces manifestations identitaires en France étaient pourtant inimaginables quand, en 1989, le Liban appelait la France au secours en disant à Mitterrand que l’affaire du voile qui secouait la France, engendrerait de bien pires affaires si le Liban n’était plus en état de défendre la liberté et le vivre-ensemble en Orient.

Le 29 octobre 1989, le Premier ministre Aoun envoya la lettre suivante à Mitterrand:

« Une défaite, ici, maintenant, ne sera pas sans conséquences, chez vous, demain. J’ai lu la semaine dernière que trois tchadors bouleversaient la France. Une des grandes affaires de notre siècle finissant sera, à n’en pas douter, la confrontation entre l’islam et la chrétienté. Il y aura dialogue, ou pas. Accepter la disparition du Liban, c’est se priver d’une terre où ce dialogue a été depuis longtemps plus qu’une réalité quotidienne, une culture constitutive… J’ai aujourd’hui un véritable problème de conscience. Vous avez, naturellement, été informé de l’essentiel des accords de Taëf. On me dit que la diplomatie française, comme celle de toutes les grandes puissances, est en faveur de leur mise en oeuvre très rapide. J’ai fait savoir publiquement que je n’avais aucune objection aux plans de réforme politique qu’ils comportent.

« En revanche, quand je lis les textes complets et les
formules censées s’appliquer à la restauration de l’indépendance libanaise, à la fin des occupations étrangères et à la définition des rapports futurs avec la Syrie, je suis profondément inquiet. Ai-je, encore une fois en conscience, après des années d’attente et de sacrifices, ai-je le droit d’accepter ces phrases qui consacrent le rôle de la Syrie, placent pratiquement tous les gouvernements sous son influence, donnent pour la première fois par écrit une justification à sa présence et à son action, avec uniquement pour son retrait des calendriers vagues et des engagements ambigus ? …

« Actuellement, la Syrie peut interpréter ce texte comme elle le veut. Les Libanais sont désarmés. On me demande des gestes de compréhension. Ils ne peuvent être dans ce contexte que des gestes d’abandon…
« Vous connaissez les circonstances de la réunion de Taëf et les pressions exercées. Les députés présents à Taëf n’ont pas reçu l’investiture du suffrage universel depuis 1972. Aucun Libanais de moins de 40 ans n’a pu voter pour eux. Ces députés peuvent-ils vraiment engager l’avenir du Liban ? »

Et quelle réponse Mitterrand envoya-t-il à Aoun?

Le 10 décembre, et alors que les Libanais manifestaient contre les députés élus par leurs parents et pour empêcher les Syriens d’envahir le palais présidentiel libanais, Mitterrand déclara avoir écrit à Aoun que Hraoui — élu par un Parlement périmé depuis 17 ans, au Park Hôtel de Chtaura, centre des services de renseignement syriens au Liban — était légitime : « La légitimité appartient au Président et au gouvernement issu du choix du Parlement, en application des accords de Taëf».

Qui était Mitterrand pour prétendre que dans une démocratie comme le Liban, la légitimité n’appartient pas au peuple, mais à ce qui reste du Parlement élu par la génération précédente, qui a empiété sur les prérogatives du gouvernement en négociant ce traité, qui a violé plusieurs articles la Constitution, commettant un crime de haute trahison en légalisant l’occupation d’une partie du pays? 

La vérité est que l’Occident refusait aux Libanais des élections libres, car un Parlement représentatif aurait rejeté le document imposé à Taëf et mis les importations de pétrole en danger.

A rappeler une coïncidence de dates qui ne pouvait passer inaperçue dans des pays où on apprenait la Seconde guerre mondiale à l’école: les députés étaient arrivés à Taef à l’anniversaire du traité de Munich.

L’accord de Taef fut un nouvel accord de Munich. Le rôle d’Hitler, cette fois, était joué par le roi saoudien. Et celui de la Tchécoslovaquie, par le Liban. L’armée syrienne ne faisait que servir les Saoudiens, car, quand la Syrie se retira du Liban, les intrigues dans les coulisses se poursuivirent comme avant.

Lina Murr Nehmé, 29 octobre 2019

Photo tirée de mon “Du règne de la Pègre au réveil du Lion”, Aleph et Taw, 2009.



Quand M. Sifaoui insultait M. Louizi

En commentaire à ma vidéo sur une falsification par Sifaoui(1), un lecteur écrit: 

— Je croyais que Sifaoui et vous même meniez le même combat contre l’islamisme ?? cela fait plusieurs fois que vous le dénigrez , pouvez vous m’éclairer ? quand les troupes partent dispersées au combat ,elles ont plus de risque de le perdre !!!

— Moi: On n’est pas tenu de ménager un collègue qui ment. Dans un combat, le premier devoir est la vérité et la justice. La vérité envers le public, et la justice envers les collègues. J’estimais Sifaoui, et je l’ai même cité. Je n’ai commencé à le critiquer qu’à cause de son comportement envers Georges Bensoussan. Sur ce plan, c’est à Sifaoui que vous devriez poser des questions, pas à moi.
Vous pourriez demander à M. Sifaoui pourquoi il s’est attaqué à Mohamed Louizi. Il est médiatiquement plus fort que lui, que gagnait-il à le discréditer en le traitant de “connard” et d'”islamiste”? Si Louizi est un islamiste, que laissez-vous aux autres?

Justement, si l’on examine le dernier livre de M. Sifaoui sur les Frères Musulmans, on s’étonne de ne rien trouver sur ou de Mohamed Louizi. Rien: ni dans les notes, ni dans le texte, son nom n’y figure même pas. Je ne pense pas scientifiquement juste d’écrire sur les Frères Musulmans aujourd’hui, en France, en ignorant les travaux de Mohamed Louizi. Ou alors, il fallait le critiquer en tant qu'”islamiste”.

(1) www.youtube.com/watch?v=IgRisDmQ11g&feature

Lina Murr Nehmé, 28 octobre 2019