Le but de l’existence de l’organisation des Frères Musulmans est la restauration du califat, Etat islamique mondial. Et dans le califat, les femmes sont voilées.
Hassan al-Banna, le fondateur des Frères Musulmans, préconisait et justifiait toutes sortes de châtiments, allant de la flagellation à la lapidation (etc.).
Et, toujours d’après les écrits d’Hassan al-Banna, on arriverait à cet Etat islamique ou califat, par étapes.
Ainsi, il pensait commencer par influer sur les enfants et sur les parents en fondant des mosquées et des madrassas. (Et par le biais de conférences ou de cours du soir ciblant les parents.) Se faire aimer d’eux en leur octroyant non seulement une scolarité gratuite, mais aussi, des soins médicaux gratuits, des aumônes, etc. En quelque sorte, les Frères Musulmans étant une sorte d’Etat providence sans être au pouvoir. Mais ces services et leur ropagande leur donneraient assez de popularité pour avoir un poids politique. Et un jour, de prendre le pouvoir, d’imposer la dictature de la charia, et par la suite, d’annexer les autres nations jusqu’à reconstituer l’ancien califat des successeurs immédiats de Mahomet, et d’annexer “tout empan” sur terre où un musulman prie.
Exactement comme on le voit en France avec l’UOIF. Celle-ci est la branche principale des Frères Musulmans en France. Elle ne l’a pas reconnu ouvertement, et maintenant, elle le cache encore plus en se donnant le nom de “Musulmans de France”.
Un faux nom: les musulmans de France, dans leur majorité écrasante, ne sont pas des Frères Musulmans. Mais les Frères Musulmans sont une organisation secrète. Du temps d’Hassan al-Banna, l’initiation était secrète, et l’affiliation aussi. Et pour garder le secret, il est permis, et même recommandé de mentir. C’est ce qu’on appelle la taqiya, autorisée face aux mécréants. (par un verset du Coran).
L’éducation étant le dada des Frères Musulmans pour arriver au pouvoir en formant une nouvelle génération à leur façon, on les voit fonder beaucoup de mosquées, d’écoles et d’écoles d’imams, dans un nombre qui n’a rien à voir avec leur importance réelle, mais avec un argent saoudien (du temps du roi Fayçal), et qatari ensuite. Et ils organisent beaucoup de conférences.
Voici une affiche qui nous annonce une conférence du Frère Musulman Othman Iquioussen, fils du Frère Musulman Hassan Iquioussen. Rien de plus normal: on est entre Frères.
Ce qui ne l’est pas, c’est que cela se passe dans la Mairie annexe St- Sever. On suppose qu’Iquioussen le Jeune y aura préalablement voilé le buste de Marianne. Au moins en pensée.
Vous trouverez de quoi comprendre le vrai danger des Iquioussen père et fils, et ce qu’est la taqiya en question, dans la première partie de mon livre Tariq Ramadan, Tareq Oubrou, Dalil Boubakeur: ce qu’ils cachent.
On a vu le pape François, aller en Suède célébrer le 500e anniversaire de Luther et donner la communion à des luthériens.
Avant lui, on a vu le pape Jean-Paul II réunir à Assise douze représentants de religions, dont la grecque-orthodoxe, qu’un catholique n’aurait en aucun cas dû mettre au niveau de l’islam ou d’autres religions, puisqu’il reconnaissait ses sacrements. Pourtant c’est ce qui est arrivé.
Chacun de ces douze a eu une des églises d’Assise pour son culte, pour un temps court, mais symbolique. Ainsi entendit-on retentir l’appel à la prière musulmane au lieu des cloches, et des bouddhistes mirent même une statue de Bouddha sur l’autel sur lequel se faisait la messe.
Eh! bien, ces exemples semblent avoir été contagieux. Eva Brunne, évêque lesbienne de Stockholm, mariée à une pasteure lesbienne qui a un enfant, fait le même abandon, mais envers des musulmans.
Eva Brunne demande ainsi que l’on retire les croix et autres symboles chrétiens de l’église des marins de Freeport à Stockholm pour que les marins étrangers pratiquant d’autres religions telles que l’islam « ne soient pas offensés».
Son Eminence veut également, à l’intérieur de cette église dépouillée de ses croix, mettre en place une salle de prière pour satisfaire les besoin des musulmans ou autres, qui seraient de passage (marins, etc.) Elle a expliqué que cela mettrait plus à l’aise les réfugiés musulmans pénétrant en Suède, et qui, selon elle, seraient “des anges”.
Sa Béatitude écrivit sur son blog officiel pour expliquer qu‘ “enlever des symboles chrétiens de l’église et préparer l’édifice pour la prière musulmane était normal ».
Il serait intéressant de voir comment monseigneure sera traitée par les islamistes qui se cachent parmi les vrais réfugiés. Ceux qui jetaient les repas et insultaient les donateurs parce que ces repas n’étaient pas halal, ceux qui apprennent dans leur madrassa que les homosexuels (lesbiennes comprises) doivent être tués. Dans certains textes islamiques que j’ai récemment lus, je ne me rappelle plus lesquels, il y avait la question de savoir s’il fallait précipiter ces homosexuel(les) du haut de l’immeuble (ou du clocher?), ou s’il fallait les tuer autrement.
Le châtiment de Son Eminence risque d’être d’autant plus décapant qu’elle est femme.
Et Monseigneure pourrait-elle nous dire ce qu’elle compte faire de cette énorme croix qu’elle a sur la poitrine, quand elle aura décroché les croix des églises?
Un article de magazine circule en ce moment, affirmant qu’en Iran, un père pourra épouser sa fille adoptive dès qu’elle a 13 ans. Dès le début, pourtant, nous sommes avertis que le titre est faux, et que l’homme n’est, et ne peut pas être le père de la fille. Et même, que cette nouveauté existait déjà en Iran du temps du chah: “Avec le temps, comme le nombre d’orphelins augmentait, une loi adoptée dans les années 1970 a permis à un tribunal de désigner un adulte comme tuteur légal de l’enfant. Ce texte a permis aux parents de prendre la charge de l’enfant et de lui donner leur nom. Mais cet enfant n’était pas considéré comme légitime au sens religieux du terme, et ses tuteurs n’étaient donc pas ses parents adoptifs.” (Karim Lahidji, président de la FIDH)
Il n’y a aucune légalité à l’adoption en Iran, car aucun texte légal ne peut, dans une République islamique, contredire le Coran. Or dans le Coran, l’adoption est totalement interdite depuis que Mahomet est tombé amoureux de sa belle-fille adoptive, Zeinab bent Jahch. Des versets du Coran sont alors descendus sur lui, interdisant l’adoption[1], annulant donc les adoptions, y compris celle de Zayd ben Haritha, fils adoptif de Mahomet. La même sourate 33 ordonne à Zayd de répudier Zeinab[2], et ordonne à Mahomet d’épouser cette dernière, disant que c’est Allah qui les a mariés.
Et Mahomet, dans un hadith, affirme qu’Allah maudit celui qui se donne un nom autre que celui de son père selon la chair. Donc le tuteur en Iran ou en Arabie Saoudite n’est pas un père pour l’orpheline et ne peut pas le devenir. S’il donne son nom à l’enfant, ce sera de la même manière que le caïd, à Jérusalem, donnait son nom aux gens qui se réclamaient de lui. Là-bas, en effet, les gens qui suivent un caïd portent le nom de sa famille. Beaucoup sont ainsi appelés Husseini sans avoir de liens de parenté avec les Husseini, mais uniquement parce qu’ils les servent et se réclament d’eux. C’est le cas de Yasser Arafat, dont un des noms était Husseini en référence au plus puissant des clans de Jérusalem, la famille du mufti de Jérusalem, Hajj Amine Husseini.
Quant à la possibilité, pour un tuteur, d’épouser sa pupille, les cours iraniennes ne peuvent pas non plus apporter de changement à ce sujet, car c’est stipulé dans le Coran et le Hadith. Le mariage est possible, à condition qu’il n’y ait pas de parenté proche, et à condition que le tuteur donne assez d’argent à l’orpheline en guise de mahr[3]. Le Coran recommande ainsi au tuteur pauvre la polygamie afin de ne pas léser les orphelines riches:
« Et si vous craignez de ne pas être justes envers les orphelines, couchez [avec contrat de mariage] avec autant de femmes que vous voudrez, deux, trois, quatre, et si vous craignez de ne pas être équitables, alors, avec une seule ou avec ce que vos mains droites possèdent [les esclaves, avec lesquelles on peut coucher sans contrat de mariage]. »
Le Hadith explique ce verset coranique en disant qu’il s’agit des orphelines que leur tuteur pourrait léser s’il les épousait en leur payant un mahr insuffisant. Allah autorise donc ces hommes ne pouvant maîtriser leur passion pour l’orpheline plus riche qu’eux, à se soulager en épousant deux, trois ou quatre femmes beaucoup plus pauvres qu’elles, ou en couchant avec les esclaves.
Ce verset est tellement incompris que le mot “orphelines” est souvent traduit par “orphelins”, parce que les traducteurs n’ont pas lu le hadith qui en parle, ou s’ils l’ont lu, l’ont oublié et n’en ont pas tenu compte[4].
Quant à l’âge de la consommation du mariage de la fille d’après la charia, il est de neuf ans, parce que Mahomet a consommé son mariage avec Aïcha quand elle avait neuf ans. C’est en tout cas ce qu’on enseigne, même en France, dans les madrassas et dans les écoles d’imams. Une femme me l’a dit à l’Institut du Monde Arabe à Paris devant une dizaine de personnes, dont des Européennes, disant même que la fille pouvait être mariée plus jeune encore, si elle avait ses règles[5].
En Iran, l’âge minimal de la consommation du mariage, pour la fille, est de 13 ans, que son futur soit son cousin, son tuteur, ou un étranger. Bien plus choquant est le fait qu’en Arabie Saoudite ou au Qatar, la fille puisse se marier avec les mêmes… et subir la consommation de son mariage alors qu’elle a 9 ans.
Pourquoi ne le dit-on pas? Parce que l’Iran est étranglé par le blocus et ne peut pas redorer son image de marque en France, alors que l’argent saoudien, qatari et autre, continue à se déverser à flots?
Eh! bien, je vais vous dire bien pire. La charia, selon une des quatre écoles sunnites, celle de Chaféi, autorise un homme à épouser (et à consommer le mariage avec) sa fille adultérine. Sa fille, née de sa chair! Car lui et sa mère ne sont pas mariés légalement. On peut voir à ce sujet dans la vidéo ci-dessous, des discussions d’oulémas, dont la célèbre professeure à al-Azhar, Suad Saleh (à gauche) qui répète: “C’est dans Chaféi, mais nous n’avons pas besoin de le dire!”
[3] Somme d’argent convenue entre les parents avant le mariage. En cas de divorce, la femme ne peut la garder que si le mariage a été totalement consommé avec pénétration.
[4]
Pour les hadiths et les versets coraniques en
question, voir Lina Murr Nehmé, L’islamisme et les Femmes, p. 114-115
[5]
Voir l’ensemble de la conversation dans : Lina
Murr Nehmé Fatwas et Caricatures, Salvator 2015, p. 138.
Le 4 septembre 2016, Ornella Gilligmann et Inès Madani, commando de femmes ayant prêté allégeance à l’Etat islamique, abandonnent leur Peugeot 607, en warnings, à deux pas de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Le véhicule contient six grosses bonbonnes de gaz aspergées de gasoil. Il est 3h45, et il aurait dû y avoir une tragédie, vu l’affluence à cette heure et en ce lieu. Mais un problème à l’allumage empêche le véhicule de s’embrase et d’exploser. Elles s’enfuient et logent chez une troisième fille, Amel Sakaou, au 7, rue Jean Moulin à Boussy.. La police trouve, sur les murs du salon, des allégeances à Daesh. Sur la table, des produits permettant de fabriquer des cocktails Molotov. Comme il s’agit d’un attentat-suicide, Amel a laissé, sur le miroir de la salle de bain, “une inscription digne d’un film d’horreur” selon l’agent qui a fait la perquisition : elle a dessiné au rouge à lèvres un cœur surmonté des mots “Maman vous aime”.
Quel grand amour!
Inès perd son sac durant sa fuite. il contient un serment d’allégeance au calife Baghdadi, et les mots : “Je vous attaque dans vos terres afin de marquer vos esprits et vous terrorisez (sic).” Puis : “L’islam sera victorieux”.
Elles sont rejointes par une autre femme, Sarah Hervouët, qui a été la promise de Larossi Abballa, le djihadiste qui a tué un couple de policiers à Magnanville] puis d’Adel Kermiche, qui égorgea le Père Hamel alors qu’il allait célébrer sa messe à l’église de Saint-Etienne du Rouvray. Elle veut se rendre utile “à sa communauté”, et, poussée par le djihadiste Rachid Kassim, rejoint la région parisienne en train, dans la nuit du 7 au 8 septembre. Rachid Kassim est un Français passé à l’Etat islamique, qui l’emploie comme recruteur sur Internet à partir de la Syrie ou de l’Irak. “Ce n’est que par son intermédiation que ces trois femmes se rencontrent”, affirme le policier.
Mais Inès et Amel se méfient de Sarah, qui est pourtant venue avec le désir de “mourir en martyre”. Elles déshabillent, la questionnent, la tiennent en respect avec des couteaux, détruisent son iPhone où elles trouvent un contact intitulé “DGSI”.
Mais les choses ne se passent pas comme le désirent les trois femmes. Alertées de la présence de policiers à la gare de Boussy, Inès, Amel et Sarah sortent vers 19 heures pour se faire tuer. Toutes sont armées de couteaux de cuisine. Deux d’entre elles portent le jilbab, la troisième est en survêtement avec casquette. L’une d’elles poignarde à l’épaule un policier en planque, à travers la vitre ouverte de sa voiture. Puis elles s’enfuient, D’autres agents en faction les poursuivent. Amel est figée par une arme de service, puis hurle “Allahou Akhbar” pendant qu’on l’interpelle. Inès sort sa lame de 20 centimètres et menace deux policiers. Elle est stoppée par quatre tirs de pistolet.
L’enseignement des islamistes polis comme Tariq Ramadan, Tareq Oubrou, Dalil Boubakeur, a fabriqué une génération réceptive à l’enseignement d’islamistes plus durs, notamment, ceux de Daech. On en voit le résultat une génération plus tard. Lisez Tariq Ramadan, Tareq Oubrou, Dalil Boubakeur: Ce qu’ils cachent, pour comprendre pourquoi. Dans l’espoir de ralentir, sinon d’arrêter la course qui nous envoie à toute vitesse cogner un mur.
Vous souvenez-vous de cet attentat aux bonbonnes de gaz projeté par des filles contre Notre-Dame de Paris ? Ces filles sont actuellement jugées. Quelle sera la sentence ? Pas grand-chose, on peut en être sûr. À terme du moins.
L’attentat projeté par ces filles n’a pas réussi, il n’a même pas abouti. Et s’il avait réussi ? Et s’il avait abouti et avait incendié Notre-Dame? Gageons qu’on aurait parlé dès la première heure d’un incident de chantier !
Il est criminel de se taire face à cette multiplicité d’attentats, sous prétexte que ce sont des attentats contre des chrétiens (ou des juifs). Car s’il s’était agi d’une mosquée, se serait-on tu ? Dans mon livre L’islamisme et les Femmes, j’ai donné des exemples: quand des tags sur une mosquée ont ému tout le monde politique du pays, alors que la profanation de l’église voisine, l’étendard islamique sur son toit et les tentatives répétées d’assassinat du curé, n’ont presque pas été mentionnés. Dites-moi ce qui est le plus important: une vie humaine ou un mur ? Et quand on cherche à brûler Notre-Dame durant le jour, comme comptaient faire ces filles, ne sont-ce pas des dizaines, parfois des centaines de vies humaines qui sont en jeu ?
Le laxisme du pouvoir n’est pas seulement criminel envers les vicitmes, qu’il s’agisse d’édifices ou de personnes. Il est également criminel envers les coupables. Ce laxisme est un véritable encouragement au crime. D’ailleurs, oublions les victimes. Supposons que les chrétiens et les juifs soient des riens, et qu’il soit juste de pleurer davantage sur le climat que sur une Sarah Halimi ou sur l’assassinat d’un professeur, ou encore sur la tentative d’assassinat d’un curé. Supposons que ceux-là n’aient pas de valeur, qu’ils soient des citoyens de seconde zone. Est-ce que la vie du terroriste ou d’un autre criminel, n’est pas ruinée parce qu’il a vu, ou cru que la loi ne serait pas appliquée si la victime, ou l’édifice ciblé, était chrétien ou juif ?
Je n’ai pas oublié Sarah Halimi, tuée aux cris d'”Allahou Akbar!”. Je n’ai pas oublié John Dowling, le professeur d’anglais tué à Courbevoie aux cris d'”Allahou Akbar!” aussi. Et si j’estime qu’il faut être débile pour commettre des crimes pareils, je pense que la cour qui ne les châtie pas est la première criminelle. Car la loi a été établie pour servir de parapet, pour protéger le criminel lui-même contre ses propres instincts, avant de protéger la société. Car c’est lui, la première victime. Que son attentat réussisse ou échoue. C’est lui dont la vie est ratée. Et dites-moi, on a promis aux garçons djihadistes d’aller dans un paradis où il y a des houris s’ils sont tués au djihad. (Encore que je n’aie jamais entendu parler d’un homme qui soit revenu pour le confirmer.)
Et aux filles djiadistes qui se font exploser, qu’a-t-on promis? Le savez-vous, mesdemoiselles? On vous a promis que vous auriez un palais de pierreries et des servantes houris; mais je crois qu’on ne vous a pas dit ce que ces messieurs prédicateurs disent aux hommes (Only for men): “Votre cher mari, seigneur et maître sur terre, passera son temps à vous tromper avec les houris vos suivantes !”
Le printemps arabe saoudien finit dans les décapitations. Pour avoir participé en 2011 à une manifestation alors qu’il avait 17 ans, le Saoudien chiite Ali Muhammad Baqer al-Nimr a été jeté en prison, et condamné à la décapitation et au crucifiement, et à avoir ensuite son corps exposé publiquement jusqu’au pourrissement de ses chairs. Et ils parlent de droits de l’homme.
J’ai choqué beaucoup de monde en disant que le bakchich était légal du point de vue religieux islamique.
Pour justifier le bakchich, en effet, les puissances islamiques se servent du verset coranique suivant:
Je ne parle évidemment pas de mon point de vue ni de celui des personnes qui rejettent le bakchich, mais bien du point de vue des oulémas et de leurs textes de référence.
“Les aumônes sont pour les pauvres; pour les indigents; pour ceux qui prélèvent ces aumônes et les distribuent; pour ceux dont les cœurs sont à rallier; pour l’affranchissement des esclaves; pour la voie d’Allah [mot synonyme de djihad dans le Coran]; pour le passant. Tel est l’ordre d’Allah!” (Coran, 9, 60)
Ce verset du Coran désigne le partage des aumônes en huit, une de ces parts étant réservée au bakchich. Ce verset est descendu lorsque Mahomet a, après la bataille d’Honein, offert des cadeaux de 100, ou même 300 chameaux (chaque chameau égalant 10 moutons quand il faisait le partage du butin), aux riches Mecquois qui n’en avaient pas besoin, privant les pauvres de Médine qui s’étaient battus et ne l’avaient pas quitté.
Depuis, le huitième des aumônes est consacré au bakchich. En fait, cette somme est gardée à la discrétion du chef, qui peut décider, comme après la bataille d’Honein, de priver les pauvres pour essayer d’acheter un riche chrétien pour qu’il trahisse sa communauté. C’était très fréquent, et ce l’est encore. La politique des chefs de l’Arabie Saoudite, qui consiste à payer les politiciens libanais pour qu’ils trahissent le pays, au lieu d’améliorer la condition des pauvres d’Arabie Saoudite (beaucoup plus nombreux qu’on ne le croit!), est ce qu’il y a de plus orthodoxe. Leurs oulémas la justifient par ce verset, dont voici l’explication officielle par Ibn Taymiyya, l’ouléma le plus influent aujourd’hui, à cause de la propagande saoudienne, de celle des Frères Musulmans, et de celle des organisations islamistes. Ils occupent l’essentiel du paysage religieux médiatique.
Pour plus d’explications, mes critiques ponrront se reférer à la compilation que le professeur de droit islamique Sami Aldeeb a faite, non seulement de l’ouléma que je cite, Ibn Taymiyya (qui est aujourd’hui le plus influent), mais de dizaines d’autres, dans son livre intitulé “Zakat, corruption et jihad, Interprétation du verset coranique 9:60 à travers les siècles”.
L’interprétation que font ces oulémas, après tout, est basée sur l’exemple donné par Mahomet, d’après les textes officiels. On peut contester ces textes, et des personnes très respectables le font; mais dans ce cas, que faire du verset coranique qui dit: “Vous avez dans l’Apôtre d’Allah un excellent exemple à suivre?” ou de celui qui dit: “Celui qui obéit à l’Apôtre (Mahomet) obéit à Allah”? Comment obéir à Mahomet si on ne reconnaît aucun texte transmettant ses ordres? Comment l’imiter si on ne reconnaît aucun texte racontant comment il vivait?
Voilà un dilemne que je ne peux pas résoudre. Et franchement, je ne me serais jamais attaquée à ce sujet s’il n’avait servi à tuer, à asservir, non seulement des personnes, mais des communautés entières. Très exactement, je ne me serais pas emparée publiquement de ce sujet s’il n’y avait pas eu le massacre de Charlie et la nécessité d’expliquer les textes pour que les gens comprennent que ce ne sont pas les musulmans qui sont à blâmer, ni même les terroristes, mais les textes et ceux qui les répandent et les imposent. Je suis désolée de peiner tant de monde: mais si je me tais, les autres continueront à tuer et à tromper.
Mohammed Al-Issa, invité mardi 17 septembre 2019 à Paris, est le ministre saoudien de la Justice qui a fait condamner Raif Badawi à mille coups de fouet en 2015. Maintenant qu’il est secrétaire général de la LIM (Ligue Islamique mondiale), il parle d’ouverture et de modération. On lit sur le site de la LIM:
“Nous nous engageons à inviter tous les pays à se concurrencer dans le domaine du bien pour l’ensemble de l’humanité, pour parvenir à une justice sociale entre ses composantes et à œuvrer pour une meilleure société humaine.”
Pour vous permettre de comprendre le sens occulte de ces mots, Lina Murr Nehmé vous explique dans cette vidéo quels sont les buts de la Ligue Islamique mondiale, quels sont ses rapports avec la famille Ramadan qui implanta les Frères Musulmans en Europe, et avec le roi Fayçal, qui provoqua le choc pétrolier de 1973 et utilisa ensuite l’argent à financer l’islamisation de l’Occident.
Une manifestation est prévue sur place pour protester contre les atteintes aux Droits de l’homme et le principe de ce colloque en France, qui bafoue la mémoire des victimes de l’islamisme, organisée par Zineb et Ensaf Haidar, épouse de Raif Badawi. Un sit-in doit avoir lieu dans la soirée.
En 2006, dans un camp palestinien au Nord-Liban, le Nahr-el-Bared,
l’organisation Fatah-el-Islam fit scission du groupe Fatah-el-Intifada,
qui avait lui-même fait scission du Fatah de Yasser Arafat en 1983.
Le Fatah-el-Islam était une organisation palestinienne de type al-Qaïda ou Daesh, et comme elles, elle recrutait des djihadistes de partout et grandissait à toute vitesse. Son but déclaré était de libérer Jérusalem par l’islam, et en vue de faire le djihad contre Israël et le Liban, elle avait constitué un noyau d’État islamique, et appelait son chef émir, c’et-à-dire “commandeur”.
Les Américains et les Saoudiens étaient revenus à la même stratégie employée au temps d’Oussama Ben Laden : financer et aider des moudjahidine islamistes, dans le but de faire une guerre par proxy. En l’occurrence, ils voulaient les utiliser contre le Hezbollah. Ils aidaient et finançaient le Fatah-el-Islam, par l’intermédiaire de certains membres du gouvernement de Siniora. C’est du moins ce que dit un des ministres de ce gouvernement au journaliste Seymour Hersh.
L’argent venant à manquer, le Fatah-el-Islam
braqua une banque et se servit. Les services de Sécurité intérieure,
alors dirigés par le général Achraf Rifi, firent une descente dans un
appartement d’une rue cossue de Tripoli, et arrêtèrent des membres du
Fatah-el-Islam.
L’armée libanaise n’en fut pas informée, et elle
ne prit pas de mesures spéciales. Le 20 mai, le Fatah-el-Islam égorgea
dans leur sommeil vingt soldats libanais, dont un officier; certains
d’entre eux furent éborgnés.
Le Premier ministre Siniora, qui
soutenait le Fatah el-Islam, ne voulait pas que l’armée libanaise
attaque le camp de Nahr el-Bared. Mais l’armée alla camper autour de ce
camp, et mit une semaine à en évacuer les civils, même ceux de l’ennemi.
Elle eut deux morts et plusieurs blessés. Les Palestiniens eurent
encore plus de morts dans l’opération, car les terroristes tiraient sur
eux davantage que sur les Libanais.
La bataille fut très longue
et très difficile avec, chaque jour, des révélations d’épouvante. Trois
mois plus tard, le 3 septembre, les soldats rentrèrent après avoir perdu
cent soixante-huit compagnons dans la bataille. Et Israël put se
réjouir, parce que si l’armée libanaise n’avait pas gagné cette
bataille, le Fatah-el-Islam aurait rapidement été dans tout le Liban, et
combattant à la frontière d’Israël.
Après tant d’angoisse, les soldats libanais reçurent de la population de ville en ville, et même sur l’autoroute, un accueil tel… qu’ils mirent plus de dix heures à traverser les 84 km qui séparent Tripoli de Beyrouth.
Raif Badawi est un jeune père de famille saoudien qui a cru que le “Printemps arabe” était pour son pays aussi. Sur son blog, il a critiqué les oulémas qui prétendaient faire de l’astronomie et autres sciences de façon contraire à ce que prouvaient les faits, et il a exigé pour les chrétiens le droit de construire des églises en Arabie Saoudite, comme les Saoudiens construisaient des mosquées en Occident. Il a demandé que ne soit pas construite une mosquée à deux pas des ruines du Wolrd Trade Center, à New York, et ce, par respect envers les victimes. Etc.
Se voyant menacé, il envoya sa femme Ensaf Haidar et leurs trois enfants au refuge éternel des persécutés, le Liban. Mais ce pays étant sous occupation saoudienne ouverte ou occulte depuis 1990, ils ne pouvaient y rester que de façon temporaire.
La famille se rendit donc au Canada où, malgré l’islamisation soutenue par certains courants politiques, elle serait plus en sécurité que dans l’Ancien Monde, et pourrait s’y exprimer plus librement.
Comme prévu, Raif fut arrêté et emprisonné pour ses “crimes” littéraires, et condamné à mort en tant qu’apostat. Mais il prononça la chahada, formule de foi islamique. Sa peine fut alors commuée en une peine de prison de 10 ans, plus 1000 coups de fouet en vingt séances publiques, plus le paiement d’une amende de 200.000 euros qu’il ne pourrait pas payer, car il n’était pas riche.
Au vu de cette manifestation de clémence inouïe, le président Hollande jugea que l’Arabie Saoudite méritait de participer à la manifestation pour la liberté d’expression et de protestation contre l’assassinat des journalistes de Charlie Hebdo par al-Qaïda.
Al-Qaïda, rappelons-le, a été créée dans les années
1980 avec l’argent saoudien et l’aide technologique des Américains,
ainsi que leur argent. L’Arabie Saoudite a fait de Ben Laden un héros.
Elle lui a ouvert ses mosquées pour qu’il y fasse de la prédication en
faveur du djihad et du terrorisme, et pour la promotion de son
organisation, Maktab el-Khadamat. En 1989, après la fin de la guerre
froide, Ben Laden et ses conseillers décidèrent de ne pas dissoudre leur
organisation, devenue inutile en Afghanistan depuis le retrait des
troupes soviétiques. Il décida de lui donner pour but le djihad mondial
contre les mécréants. Ce djihad jusqu’à l’extinction de la mécréance,
n’était pas une idée de Ben Laden. Il l’avait apprise à l’université
saoudienne justement. L’organisation issue du recyclage du Maktab
el-Khadamat, ayant pour but la guerre sainte pour l’islamisation du
monde entier, porta le nom d’al-Qaïda (la Base).
Elle recevait l’argent saoudien à flots.
Le régime saoudien continua à filer le grand amour avec al-Qaïda et à déverser sur elle la publicité, l’aide diplomatique et les dons financiers et militaires à outrance, jusqu’à l’été 1990. La famille royale saoudienne ayant accepté de recevoir des troupes américaines sur le sol saoudien, Ben Laden lui écrivit pour lui proposer l’aide des combattants d’al-Qaïda contre l’Irak, régime estimé impie parce que laïque. Un hadith de Mahomet n’interdisait-il pas la présence des mécréants sur le sol de la Péninsule Arabique? C’est au nom de ce hadith que le régime saoudien interdisait toute prière non islamique sur le sol saoudien. Ben Laden l’avait appris à l’université d’ingénierie saoudienne.
Après avoir vainement envoyé plusieurs lettres pour
proposer les services d’al-Qaïda au roi saoudien, Oussama Ben Laden se
mit à critiquer la famille royale en public, disant que le sol sacré de
l’islam ne pouvait être souillé par des soldats chrétiens ou juifs.
On lui confisqua son passeport. Alors il s’enfuit au Soudan, le pays qui faisait la traite et le génocide des chrétiens, et qui hébergea al-Qaïda quelque temps.
Sans ce différend qui n’avait rien à voir avec l’idéologie, les Saoudiens seraient restés les grands amis d’al-Qaïda. Ils ont d’ailleurs financé, par la suite, ses filles et ses avatars: le Fatah el-Islam, Daesh, Nosra, Boko Haram, Shabab, et tant d’autres…
Ce régime saoudien qui avait fabriqué al-Qaïda sur les plans financier, humain et médiatique, et qui avait été sa mère nourricière, était toujours là. Le roi Abdallah était le frère du roi Fahd, et il avait été le vrai maître du pays quand ce dernier, malade, cessa de gouverner.
Certes, le régime saoudien avait renié al-Qaïda. Mais il continuait à déverser son argent sur les filles d’al-Qaïda, notamment le Fatah-el-Islam, Daesh, puis Nosra…
En janvier 2015, les Saoudiens se trouvaient donc représentés par les assassins des journalistes de Charlie Hebdo, les frères Kouachi. Car sans l’argent, la protection, la propagande saoudiennes durant dix ans, les Américains n’auraient pas pu soutenir et former le Maktab-el-Khadamat, qui devint al-Qaïda.
En même temps, les Saoudiens étaient représentés dans la manifestation organisée par le président François Hollande.
Or ce même régime avait, l’avant-veille, infligé à Raif Badawi une flagellation publique à la porte de la plus grande mosquée de la ville, après le sermon du vendredi, au cri d'”Allahou Akbar”! Question humiliation, on ne fait pas mieux.
Quels purent être les sentiments de Raif Badawi, qui aimait la France, en apprenant qu’elle avait fait défiler ses bourreaux aux premiers rangs dans une marche pour la liberté d’expression?
François Hollande n’a même pas demandé aux Saoudiens de différer la première flagellation de Raïf Badawi, à un moment où le monde entier en parlait. Il a ainsi infligé aux Français et à toutes les puissances occidentales, un des pires camouflets de leur histoire.
Or le régime qui a fondé la LIM (Ligue Islamique Mondiale) et qui y préside, n’a pas changé. C’est toujours celui qui a fouetté Raif Badawi après avoir financé al-Qaïda. Recevoir la LIM à Paris de cette façon quasi officielle, après avoir laissé répandre un programme annonçant des interventions de MM. Macron et Philippe (même s’il y a eu rétractation par la suite), n’est pas sans rappeler la présence saoudienne à la manifestation présidée par M. Hollande en janvier 2015. Après tout, cela ne fait pas si longtemps que les militantes qui avaient réclamé le droit de conduire des automobiles étaient emprisonnées et torturées, et que le journaliste Khashoggi était assassiné de façon scabreuse en pays étranger…