De tout cœur j’espère que les bonnes intentions annoncées évitent les
malheurs que promettent Qaradawi et ses semblables. De tout cœur, je
désire que se dissipent les effrayants nuages noirs qui couvrent le ciel
et qui s’amassent au-dessus du Golfe. De tout cœur, j’espère qu’aucun
peuple ne sera massacré, de tout cœur, de tout cœur je souhaite, je
désire, je prie pour que les musulmans de bonne foi ne paient pas de
leur vie leur bonté, et les chrétiens et les juifs non plus, moi compris (encore que je ne me fasse guère d’illusions en ce qui me concerne).
Je lance chacun de ces cris avec angoisse — je sais que ce qui est
écrit ne traduit pas le centième de ce que l’on ressent vraiment — mais
c’est d’un cœur brûlant et les larmes aux yeux que j’écris ces mots.
Vous comprendrez pourquoi en regardant ce débat sur l’antisémitisme
islamique entre M. Ghaleb Bencheikh et moi, et en voyant le genre de
sujets que nous avons abordés.
Le débat présidé par Mme Elise Fajgeles, a eu lieu à l’Assemblée Nationale, le 20 juin 2019. Il a été organisé par la Licra au nom des droits de l’Homme, notamment par Mmes Martine Benayoun et Caroline Yadan. Je les remercie autant pour leur invitation que pour pour leur organisation remarquable.
Je vois de plus en plus les gens réagir par passion et non par raison. Ou est-ce que je me trompe? Il me semblait, quand j’étais jeune, que les gens réfléchissaient davantage.
Il faut de la passion par les temps qui courent, car tout devient si horrible, et les gens se révèlent bien décevants. Mais de la passion pour une cause, pas de la passion pour des mots écrits dans un commentaire ou un chat. On n’a plus le droit d’avoir une opinion!
Malheureusement, nous allons nous cogner durement à une guerre terrible. Dans ce cas, continuera-t-on à aider une cause si la personne qui la sert nous est sympathique? Car parmi les personnes sympathiques, beaucoup passeront à l’ennemi, quand les islamistes occuperont les pays qu’ils veulent — ce n’est plus pour très longtemps. Et ils utiliseront les réseaux sociaux pour les servir.
Je me désole de voir cette génération brisée. Autrefois, on faisait des excuses, et il y a une grande noblesse à reconnaître ses torts, même si ce ne sont pas des torts, même si c’est dû à de l’incompréhension. J’ai pris pour meilleure amie une collègue musulmane parce qu’elle avait téléphoné pour s’exuser alors qu’elle n’y était pas obligée: il y avait eu un malentendu. Elle avait d’autant moins de raison de le faire que nous ne nous connaissions pas. J’ai trouvé ce comportement tellement noble, me disant: “Les étudiants ne s’excusent plus, et voilà un professeur qui s’excuse!” chez ou à accepter que par son comportement, on ait qui cherche . Maintenant, on préfère rompre que de faire des excuses. C’est pourquoi les relations ne durent plus.
Et le pire est que sur les réseaux sociaux et les messageries, on croit dialoguer, alors qu’en fait, c’est un monologue qui se fait à tâtons. On ignore le ton, l’expression, on ignore tout, et en plus, on écrit vite et on avale les mots, et on lit des mots écrits vite et avalés.
Il fut un temps où parler signifiait voir la personne, la regarder, deviner ses sentiments à son expression, à une intonation de voix. Il n’y a plus rien de cela. Civilisation de robots.
“Ne pas être voilée ne signifie pas être dénudée” fait remarquer Fatiha Boudjahlat. Malheureusement, dans les manuels sur le voile tant propagés par les Frères Musulmans (dont fait partie l’UOIF, renommée “Musulmans de France”, qui a appelé à voter Macron), il est bien spécifié que “tout le corps de la femme est nudité [awra] sauf son visage et ses mains”.
On se rappelle que quelqu’un avait dénoncé Henda Ayari à Facebook sans son voile, comme étant “nue” !
Ces élections européennes n’auront d’européennes que le nom. En fait, elles seront une sorte de référendum pour ou contre Macron. Les résultats des sondages diffèrent, il me semble, en fonction du commanditaire. Car comment expliquer que certains sondages indiquent des intentions de vote favorisant Mme Le Pen, alors que d’après d’autres sondages, ces intentions favoriseraient la liste d’En marche?
La stratégie de
M. Macron a été, dès le début, de laminer la droite classique pour avoir
Le Pen comme repoussoir. Les accusations et les moqueries qui ont tué
politiquement M. Hamon et M. Fillon, les vainqueurs des partielles de
2016, s’acharnent maintenant contre M. Bellamy. J’ai entendu toutes
sortes de dépréciations à son sujet (il est trop bon pour ce parti,
etc.) En réalité, et contrairement à la phrase malheureuse d’un
journaliste “François-Xavier Bellamy, le mal-aimé”, je ne crois pas du
tout qu’il soit mal aimé. Sauf des médias qui, dans leur majorité, et vu
leurs propriétaires et leurs amitiés avec Macron, ont fabriqué le
personnage politique de ce dernier.
Je ne suis pas en mesure de
juger de la valeur de M. Bellamy tant que je ne l’ai pas éprouvé en
matière d’islamisme et de politique étrangère. Car ce sont les deux
points faibles de tous les Présidents depuis le choc pétrolier de 1973.
Et je ne pense pas qu’un Président (y compris Mmes Le Pen) ait vraiment
la volonté d’échapper à la malédiction du pétrole et aux pressions qui
s’exerceraient sur lui en faveur de l’islamisme… sachant quelle crise
économique cela produirait, et avec quelle démagogie ses adversaires
l’exploiteraient.
Mais jusqu’à présent, Bellamy rappelle ces
canards qui plongent dans l’eau et en sortent avec les plumes sèches. On
peut lui reprocher la corruption de son parti, mais on peut espérer
qu’en le fortifiant, on lui donnera les moyens d’opérer des réformes.
Déjà, le parti des Républicains est-il aussi corrompu que celui d’En
Marche, vu le nombre de scandales qui ont défrayé la chronique depuis
2017, allant du silence autour des meurtres islamistes de Sarah Halimi
et du professeur d’anglais de Courbevoie, aux scandales de la campagne
électorale, frappant et tuant médiatiquement ses adversaires et
épargnant ses amis, aux spectacles décadents, au feuilleton Benalla, aux
dépenses égoïstes de Macron — pourtant richissime — aux frais de la
collectivité au temps où les retraités racontaient leurs difficultés de
fin de mois.
La stratégie de Macron est d’éliminer la droite
classique et de donner l’impression que tout ce qui n’est pas de gauche
ou LREM, en France, serait “fasciste”. Cela lui a déjà réussi, lui
procurant les votes de droite qui ne voulaient pas passer à
l’extrême-droite.
Si vous êtes contents de Macron, votez Macron.
Si vous n’êtes pas contents de Macron, votez Bellamy pour contrecarrer
la stratégie de Macron, qui est d’annihiler la droite classique, afin de
ne pas laisser aux modérés d’autre choix que de voter pour lui.
Je pense que la femme devrait choisir, mais en France, le voile est, depuis le début, un symbole politique et un symbole de haine. Même si certaines filles qui le portent ne sont pas haineuses. Cela ne rend pas le port du voile sain en France.
Il y a aussi obligation. J’ai
connu des femmes secrètement converties au christianisme, et qui se
voilaient parce que leur mari ou père l’exigeait et les battait si elles
laissaient voir une mèche de cheveux.
Pour toutes ces raisons, je
suis contre son port en France, si on aime vraiment les femmes, et si
on aime la France. Ici il faut se rappeler le proverbe libanais: “Mange
comme il te plaît, et habille-toi comme il plaît aux gens.”
N’oublions pas que le port du voile se fait aussi pour plaire à des
gens. En France, le choix ne peut, ne doit pas être de plaire à des
étrangers de préférence aux Français. Car c’est ainsi qu’a commencé
l’affaire du voile en 1989, soulevée par les Frères Musulmans, implantés
en Europe par Saïd, le père de Tariq Ramadan, avec l’argent du roi
Fayçal d’Arabie. Un autre étranger aussi y poussait: l’Indien
Hamidullah. D’autres étrangers travaillaient en catimini en visitant les
maisons, où ils pouvaient dire ce qui ne peut se dire à la mosquée: les
tablighis. Ces tablighis, qui ont converti le nord de Paris et la
Seine-Saint-Denis, et qui, d’après le professeur à l’université
islamique de Médine Abou Bakr Jaber Eldjazaïri, sont responsables de
l’islamisation de la France en général, ont exactement les mêmes idées
que les talibans: comme eux, ils sont issus de l’enseignement de l’école
Déobandi, en Inde.
Même si aujourd’hui, des gens nés en France
ou convertis, appellent à porter le voile, il n’en reste pas moins
qu’aux origines, c’était une mode étrangère. En France, on ne peut, il
n’est pas digne de chercher à plaire à l’étranger avant de chercher à
plaire à ses concitoyens.
Et on peut s’habiller pudiquement sans se voiler et sans porter ces horribles robes à boutons et épaulettes appelées “libass charii” (habit selon la charia). Les vêtements qui se portaient en France depuis quelques années étaient si féminins, si jolis. J’ai d’ailleurs adopté les vêtements mi-longs au temps où on portait encore la mini-jupe parce que je trouvais cela tellement plus féminin! (Photo prise en 1976)
Maintenant, on a l’impression que les femmes veulent découvrir leur corps en réaction contre le militantisme pro-voile. C’est exactement ce qu’il ne faut pas faire. il faut garder sa personnalité. Dans tout les cas, il ne faut pas que la femme pense avec les yeux et l’opinion de ces gens. Ni qu’elle se conforme à leur volonté, ni qu’elle veuille “prouver” qu’elle ne s’y conforme pas.
“La neige quitte-t-elle les sommets du Liban?” La Bible, Jérémie (18,14).
Aujourd’hui 11 mai 2019, 20°C à Beyrouth (port sur la côte méditerranéenne), et 20m neige sur certains endroits de la route Ouyoune Simane-Hadath Baalbek.
Le hameau d’Ouyoune Simane, près des ruines
phéniciennes de Faqra, est à 1800m d’altitude. Il faut 45 mn pour y
arriver à partir de Beyrouth s’il n’y a pas d’embouteillages.
Le village de Hadath-Baalbek est à 25 km des ruines des temples phéniciens de Baalbek, à 1000m d’altitude. La plupart des grands temples antiques étaient en montagne. On les appelait “les hauts lieux”. Je pense que cette expression antique transmise par la Bible a donné naissance à l’expression française “hauts lieux de…”
Importante fonte des neiges depuis la photo que j’ai mise il y a 9 jours. Il fait 22 degrés à Beyrouth, et après 30 mn de voiture, ils sont arrivés là où il y a la neige.
Dans un entretien au journal Le Maghreb publié le 10 mars 2013, le député du parti Ennahda, Habib Ellouze, a déclaré: “Dans les régions [d’Afrique] où il fait chaud, les gens sont contraints d’exciser les filles à titre de thérapie, car, dans ces régions, les clitoris sont trop grands et gênent l’époux. On excise ce qu’il y a en plus, mais ce n’est pas vrai que l’excision supprime le plaisir chez les femmes, c’est l’Occident qui a exagéré le sujet. L’excision est une opération esthétique pour la femme.”
Suite à la polémique qui s’en est ensuivie, l’ouléma a accusé le journal Le Maghreb d’avoir déformé ses déclarations. Parlant de la journaliste qui l’avait interrogé, il a dit: “Elle m’a imputé des propos que je n’ai pas dits”. “Elle a insisté pour que je réponde à la question et je lui ai dit que c’est une tradition dans d’autres pays” que la Tunisie, a déclaré M. Ellouze à la tribune de l’ANC.
Mais le journal Le Maghreb a publié l’enregistrement de l’interview, montrant que c’est Ellouze qui mentait et non pas son interlocutrice. Il a bien parlé de clitoris trop grands qui gênaient le mari dans l’acte sexuel.
Ellouze n’est pas le seul à parler ainsi.
On lit sur le site du célèbre ouléma islamiste Mounajjed: “La circoncision [sic: l’excision] diminue la sensibilité excessive du clitoris qui pourrait être très long jusqu’à atteindre 3 cm quand il se dresse, ce qui est très gênant pour le mari, surtout pendant les rapports sexuels.” Si l’excision diminue la sensibilité, c’est donc, nécessairement, qu’elle diminue le plaisir sexuel ou le supprime, voire le remplace par la douleur. Tabari, un des auteurs médiévaux les plus respectés chez les sunnites (il est le premier en matière d’exégèse), écrit:
“Sarah dit : « Je l’exciserai, cela l’empêchera de rechercher les hommes. » Elle lui coupa donc le clitoris, et Agar dut traîner un vêtement de derrière pour cacher le sang. C’est pour cette raison que les femmes se font exciser, et traînent des vêtements de derrière.”
Là aussi, si elle l’excise pour l’empêcher de rechercher les hommes, c’est qu’elle va lui ôter le plaisir sexuel, sinon remplacer ce plaisir par de la douleur.
Quant à “l’opération esthétique”, elle me laisse perplexe. Habib Ellouze, député des Frères Musulmans en Tunisie, a-t-il jamais vu une excision, même en photo?
Lina Murr Nehmé, Dimanche 31 mars 2019. Début ajouté le 9 avril
Parlant du retour des djihadistes en France, il est bon de revoir cette vidéo faite par Euronews en 2014, au temps où ces messieurs cherchaient à aller en Syrie et non à fuir la Syrie.
Note: Nicolas Bon et son frère sont morts en commettant des attentats en Syrie pour tuer des Syriens, un peu comme des daeshiens non-français ont commis des attentats en France pour tuer des Français. Avec l’idée de tuer ensuite les Israéliens une fois que le barrage syrien et le barrage libanais auraient disparu. Et après Israël et la Jordanie, d’autres pays, et finalement la France. (Voyez ce qui se passe maintenant en Afrique, aux Philippines et en Birmanie.)
Ce sont ces messieurs que M. Emmanuel Macron refuse de laisser juger en Syrie selon les lois syriennes. Notez bien que ces “revenants” sont moins nombreux que les victimes de Daesh en France !
Maintenant ils reviennent en France… pourquoi? Certes, on va les écrouer dès leur arrivée. Mais pour combien de temps? Combien de soi-disant condamnés à vie sont sortis de prison quelques années plus tard?
J’ai partagé hier une vidéo, dans laquelle Patrice Quarteron se laissait aller à la colère en apprenant que la France allait recevoir plus de cent djihadistes à la fois.
Un de mes amis s’est étonnée de ce que j’accepte ce langage “grossier”. Disons que je ne l’aurais pas exprimé exactement de la même façon, mais il est certain qu’à la pensée que des gens vont mourir, on dit ce qu’on peut pour essayer de toucher, de blesser, dans l’espoir de l’empêcher.
J’avoue que j’ai dit un des mots employés par Patrice Quarteron une fois dans ma vie, en public, dans la rue, à des miliciens qui venaient de voler la camionnette d’une équipe d’ouvriers qui, sous les bombes (c’était pendant les Cent jours d’Achrafié), réparaient les dégâts causés par les bombardements, et faisaient volontairement des heures supplémentaires qui ne leur seraient pas payées. De petits jeunes de moins de vingt ans, qui s’étaient assis par terre à se lamenter en disant:
— Nous travaillons sous les bombes, notre temps de travail se termine à 2 heures, il est 5 heures, et les heures supplémentaires ne nous seront pas payées, et nous allons être punis pour la perte du camion…
Que vouliez-vous que je fasse, frêle jeune fille de 23 ans en entendant ces paroles, après avoir vu voler l’engin, sinon d’abandonner le langage châtié que m’a appris ma mère, pour crier aux miliciens restés après que leur camarade eut pris la camionnette : “Quels hommes vous êtes ! Etre viril, ce n’est pas avoir un fusil, c’est avoir des c… !” Ils se sont mis à tirer en l’air pour me faire peur. Je leur ai crié: “Ô hommes!”, en leur faisant un geste obscène pour rappeler mes paroles que couvrait le bruit des balles.
Les habitants de l’immeuble devant lequel nous nous trouvions sont descendus en entendant les coups de feu, et tous ceux qui se trouvaient dans la rue se sont engouffrés dans le hall du même immeuble pour se mettre à l’abri. Les jeunes ouvriers m’ont fait entrer de force. Je criai: “Laissez-moi!”, et je me dégageai, et repartis dans la rue crier: “Ô hommes!” en faisant un geste obscène. Et ils me tiraient dessus. Et les ouvriers revenaient me tirer en arrière. Finalement, le concierge de l’immeuble, gros et gras, m’a terrassée pour que je ne sorte pas.
“On va te tuer!”, me dit-il.
— J’ai 23 ans et je suis libre de faire ce que je veux de ma vie.
— 23 souliers sur ta tête.”
Et il me donne un coup de pied. Ma sœur Nada vient à mon secours. La femme du concierge l’intercepte. Elle lui dit:
— Ecoute, madame, je suis judoka.
Alors la femme la gifle.
Finalement, nous nous sommes retrouvées toutes deux dans la rue, et nous avons marché avec les fusils dans le dos. Ma sœur me disait:
— Qu’as-tu gagné à faire ceci? Nous avons reçu une raclée, et on ne nous réparera pas l’électricité.
— Je ne pouvais pas faire autrement.
Ce furent les cent mètres les plus longs de ma vie. Vous dire mon soulagement quand nous nous sommes retrouvées près d’un poste de l’armée libanaise, serait impossible. Car certes, j’avais risqué ma vie parce que l’injustice me mettait en colère, mais en même temps, je ne voulais pas la perdre.
Arrivées à l’immeuble, nous avons trouvé mon père chez les voisins. Nous lui avons tout raconté, et il m’a fait la scène de ma vie. Puis il a téléphoné à un des chefs des milices, et il lui a dit:
— Je te félicite, tes jeunes sont des hommes!
— Oui (content) ? Qu’ont-ils fait?
— Mes filles sont Yasser Arafat, pour qu’ils leur tirent dessus?” (Et il lui raconte l’histoire, et lui fait une scène à son tour.)
Depuis la scène que m’avait faite mon père, je pleurais toutes les larmes de mon corps. Tout le monde était assis en silence, tout le monde fumait, sauf moi et le chien. Ma sœur et les voisines, pour me changer les idées, m’entraînent au salon, qui donne sur la rue, et me donnent à boire de l’alcool.
Et que voyons-nous dans la rue? Les ouvriers avec leur patron, absent au moment du vol du camion. Ils marchaient dans la rue et regardaient autour d’eux en cherchant notre immeuble.
Nous sommes descendus les accueillir.
— Montez prendre un café, dit papa.
— C’est toi qui les a grondés? me dit le patron, sans répondre.
— Oui.
— Je te félicite d’avoir une fille pareille, dit-il à mon père.
— Ils vont punir les jeunes gens? dis-je.
— Jamais de la vie. Je vais le leur faire rendre, et ils paieront même une amende.
— Montez prendre un café, reprend papa qui, du coup, était aussi content qu’il avait été en colère contre moi une heure auparavant.
— Non, dit le patron. L’électricité avant. Je veux te la réparer à cause de ta fille.
Tout le monde était content, les ouvriers souriaient, tranquillisés sur leur sort. L’électricité vite réparée, ils vinrent tous chez nous et prirent un café. Et le patron revint chez nous tous les jours de la semaine suivante, pour prendre un café et bavarder pendant son temps de repos. Peut-être qu’ensuite, il a eu à travailler ailleurs.
Patrice Quarteron s’adressait à des ministres et à un Président, comme moi, je m’adressais à des miliciens, cherchant le mot qui pourrait toucher, et avec l’idée de défendre des innocents. Me concernant, je pouvais mourir. Lui ne court pas ce risque car une célébrité de ce calibre doit logiquement avoir une protection. Mais le danger qu’il court est plus grand, sachant qu’il insulte ainsi des gens qui sont des as en matière de création de scandales à partir de rien pour faire tomber quelqu’un aux yeux de l’opinion publique.
Un des commentateurs de mon petit texte accompagnant la vidéo a écrit que Patrice Quarteron était un champion. J’ai répondu :
Le hic, ce n’est pas d’être champion de boxe, c’est de savoir:
1-s’excuser quand on a eu tort (ce qu’il fit après la fin de l’affaire Théo)
2-dire “J’aime la France” quand on est d’origine immigrée, surtout d’origine africaine, sachant qu’une propagande criminelle contre la France et contre les Blancs de peau, cherche à le pousser à la haine.
Je trouve que ces deux choses demandent plus de courage et de force que d’être champion de boxe. Voilà pourquoi j’ai partagé cette vidéo et écrit ce commentaire.
Après une manifestation des Gilets Jaunes, le 23 décembre 2018, le journaliste Thibaud Chevillard a vu dans le métro trois hommes plus ou moins ivres et qui faisaient beaucoup de bruit et qui, soudain, s’étaient mis à faire des quenelles.
«Et là, écrit-il, tout est allé très vite. Une dame âgée, cheveux grisonnants, assise derrière moi, s’est levée. Elle est allée dans leur direction et leur a dit que ce geste était antisémite. Elle a ensuite dit qu’elle était juive, que son père avait été déporté à Auschwitz et qu’ils devaient arrêter immédiatement… Mais les trois hommes ont rigolé et ont continué de faire des quenelles. L’un d’eux a lancé à la dame: «Moi aussi, j’ai été à Auschwitz» et je l’ai entendu dire que cela n’avait pas existé. Puis un autre s’est planté au milieu du couloir en hurlant à plusieurs reprises: «Dégage la vieille! Dégage la vieille!». Un autre a dit: «On est chez nous». C’était terriblement violent».
L’affaire a fait beaucoup de bruit parce que ces hommes ont été assimilés aux Gilets Jaunes. Mais ce signe vestimentaire ne veut pas dire grand-chose: les membres de ce mouvement ne se connaissent souvent pas et ne peuvent pas se garantir mutuellement. Ces gens ébréchés auxquels cette dame a eu affaire étaient des vauriens. Qu’ils portent des gilets jaunes n’y change rien. Malheureusement, on en a beaucoup dans le métro la nuit. Une chrétienne aurait subi la même chose, j’en sais quelque chose.
Il est pourtant indiscutable que les juifs sont davantage insultés que les chétiens en ce moment, parce qu’ils sont moins nombreux et ont moins de chances de trouver en face d’eux quelqu’un de la même communauté. D’autre part, c’est à eux que nuit la propagande de l’OLP relayée par les réseaux islamistes, qui consiste à soulever la haine raciale au nom de la politique, et à mêler la religion à tout cela. On le voit dans l’extrémisme des “rassemblements pour la Palestine”, notamment à Paris.
C’est extrêmement grave: Sarah Halimi est morte parce que cette propagande produit une haine irraisonnée contre les juifs en général, même ceux qui sont hostiles au gouvernement israélien.