Archives de catégorie : France

L’islamisme mondial a flambé sur le cadavre du Liban

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Ionesco faisait remarquer qu’il valait mieux avoir été de gauche durant la Deuxième guerre mondiale, et de droite dans les années 1970, soit la guerre du Liban. Mais la plupart des gens ont été de droite sous Hitler, et de gauche sous Khrouchtchev.

Hier, un curé a fait lire parmi les intentions de prière (je cite de mémoire): “Prions pour les chrétiens de terre sainte: ceux de Palestine, de Jérusalem, de Syrie, d’Irak, les premiers où sont allés les Apôtres”.

Drôle de notion d’histoire et de géographie que de mettre dans une même terre la Palestine-Israël et l’Irak, et en soustraire le Liban.

Mais “Pour beaucoup de personnes, dit Léon Blum, il y a deux sortes de sang.” Et Emmanuel Berl d’ajouter: “Faut-il admettre que la terre boit en silence celui [le sang] qui est répandu par les personnes qui vous plaisent, au nom des doctrines qu’on préfère, et que l’autre rejaillit vers le ciel, pour lui réclamer en retour le sang des rouges au temps de la terreur blanche, le sang des blancs au temps de la terreur rouge ?”

C’est parce que le sang des chrétiens du Liban n’a pas la même valeur que celui de ceux qui les tuaient, qu’on n’a pas connu les chiffres à ce sujet en Occident. Qu’on n’a pas n’a su que le Liban a été vendu pour que la Syrie accepte de participer à la guerre du Golfe, afin qu’on puisse dire qu’il y avait une “unanimité arabe” contre l’Irak.

La photo (ci-dessus) montre les soldats syriens occupant le palais présidentiel libanais en 1990. C’était à l’époque Hafez Assad. Le monde était avec lui, et contre le Liban, il y eut la seule unanimité mondiale de l’histoire. Car ce fut la seule fois où il y avait une seule superpuissance. C’est à cette occasion que le cardinal Lustiger a dit à la télévision: “Je demande pardon aux chrétiens du Liban au nom des chrétiens de France.”

Et moi, je disais : “Ne pleurez pas sur nous, pleurez sur vous et sur vos enfants, car s’ils nous ont ainsi traités, nous qui leur avons fait du bien, comment vous traiteront-ils dans vingt ans, vous qui les avez massacrés en Irak ?”

Aucun chrétien de tout le Moyen-Orient ne serait massacré aujourd’hui si les chrétiens du Liban n’avaient pas été vendus pour du pétrole. Car c’est sur le cadavre du Liban qu’a flambé l’islamisme mondial.

Les chrétiens de tout l’Orient le savent. Lors du voyage en Syrie de M. Mitterrand, le patriarche grec-orthodoxe Hazim, Syrien dont le siège était à Damas, lui dit: “Votre rôle, monsieur le Président de la République française, c’est d’aider à sauver le Liban. Le sort des
chrétiens de tout l’Orient est lié au sort des chrétiens du Liban.”

M. Mitterrand lui répondit: “En ce qui concerne le Liban, vous avez la Syrie.”

(Entrefilet tiré de mon livre Du Règne de la Pègre au Réveil du Lion, Beyrouth, éd. Aleph et Taw, 2008. Photo Sipa.)

Lina Murr Nehmé, 26 août 2018

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Interview pour le magazine “Putsch”

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Lina Murr Nehmé : « Qui jugera les fonctionnaires français qui n’ont pas appliqué la loi interdisant les textes racistes ou sexistes ou appelant au meurtre? »

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Double assassinat à Trappes : encore un “déséquilibré” ?

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Si l’on en croit le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, l’assassin qui a tué à Trappes serait un “criminel qui avait des problèmes psychiatriques importants”, et qui avait davantage le profil d’un “déséquilibré” que celui d’un “engagé” auprès de Daech.

Soit. Il faut reconnaître que seul un déséquilibré peut frapper sa mère ou une personne qui lui a fait du bien. Déjà frapper avec la main est inconcevable. Que serait-ce avec un couteau. Et du même coup, frapper sa sœur.

En fait, c’est le crime qui est une affaire de déséquilibre mental, même quand on n’a pas tué sa mère ou sa sœur. Essayez seulement d’imaginer ce que peut ressentir celui qui manie le couteau. Déjà l’idée de tuer un animal au couteau est insupportable. Que serait-ce de tuer un humain.

Le problème, c’est que s’il ne fallait punir de prison que les auteurs de crimes crapuleux, ceux qui ont tué froidement, pour motif de vol ou de vengeance, comme dans les livres d’Agatha Christie et les films de Hitchcok, alors on ne mettrait plus grand-monde en prison.

Malheureusement, le crime est une affaire contagieuse. C’est bien pourquoi sont faites les prisons, que les assassins soient dans un état normal ou non. A fortiori quand ils ont crié “Allahou Akbar” en tuant.

Trappes est la ville de France qui a fourni le plus de djihadistes. Se demande-t-on pourquoi? Se demande-t-on ce qui est enseigné dans les mosquées là-bas? Se demande-t-on quel rapport il peut y avoir entre l’enseignement des mosquées de Trappes et le fait de tuer au couteau en criant “Allahou Akbar”?

Non, pour moi, quelqu’un qui pousse le cri du djihad n’est pas à dépénaliser.

Lina Murr Nehmé, 24 août 2018

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Débat avec Tariq Ramadan à l’IMA (2009) : précisions

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Quelqu’un a écrit sur ma page que Tariq Ramadan m’aurait répondu dans la vidéo où il a parlé des accusations dont il a été victime.

J’ai attentivement écouté la vidéo, il ne me mentionne jamais, il parle en fait de Caroline Fourest et il la nomme plusieurs fois, disant qu’elle et d’autres tirent des citations de leur contexte.

Il ne peut pas parler de moi, car la conversation de l’Institut du monde arabe en 2009 que j’ai rapportée dans Fatwas et caricatures est aussi complète que ma mémoire me permet de la transcrire d’après des notes prises ce soir-là une fois rentrée dans ma chambre. C’est d’ailleurs corroboré par le compte-rendu qui en a été fait sur le site de l’Institut du Monde arabe. J’ai cité ce compte-rendu dans le même livre. Mais qui a voulu faire disparaître les traces de ce débat? Après la parution de Fatwas et caricatures, en effet, la page consacrée à cette conférence de Tariq Ramadan et qui résume mon intervention et confirme mon récit, a disparu du site de l’IMA.

 

Mais ce n’est pas grave : j’en avais fait noter l’adresse par un site juridique spécialisé dans ce genre de démarches, et je peux donc prouver son existence à n’importe quel moment.

Tariq Ramadan n’a pas intérêt à me mentionner et à rappeler cette conversation que je raconte sur trois pages, et qui a été enregistrée et diffusée sur France Culture à cette époque. L’enregistrement devrait exister encore, à moins que quelque âme charitable ne l’ait subtilisé des archives comme il en a été de la page de l’IMA qui rapporte ce débat. En tout cas, la conférence a eu des centaines de témoins, et je rencontre de temps en temps des gens qui étaient là-bas, ou qui ont entendu parler de ce que j’ai dit… même si personne, sur le moment, ne m’a défendue (sauf mes arguments).

Tariq Ramadan ne peut rien par voie judiciaire, ni contre moi ni contre mes arguments, car il a bien dit ce que je cite. Et je le cite assez souvent pour qu’il n’y ait pas de risque de dénaturer sa personnalité dans l’image que je donne de lui dans deux de mes livres: Fatwas et caricatures et Tariq Ramadan, Tareq Oubrou, Dalil Boubakeur: ce qu’ils cachent.

C’est pourquoi il n’a jamais osé se mesurer à moi, sauf une fois: quand il me prenait pour une illustre inconnue, une femme dans la foule, qu’il pouvait faire taire en laissant crier sa claque. (Claque dans le sens ancien du terme, c’est-à-dire troupe payée pour applaudir les uns et huer les autres au théâtre ou dans une conférence.) Il ne savait pas qu’il avait affaire à une historienne qui, un jour, publierait cela dans un livre où elle fait ce portrait. Et le compléterait dans un autre livre, prouvant le mensonge de l’homme.

A tout hasard, je révèle une information encore inédite, c’est que la femme qui m’a pris le micro, et qui a mis les mains sur mes épaules et m’a crié dans l’oreille pour me faire taire, ressemblait à Houria Bouteldja. J’ai longtemps pensé que c’était elle, mais je ne voulais pas risquer d’être injuste en le disant, pour le cas où ce ne serait pas elle. C’est pourquoi j’ai tu ce détail.

Elle, en tout cas, pourrait expliquer pourquoi la page racontant mon intervention a disparu du site de l’IMA.

Voici la capture d’écran faite en 2015, au temps où l’IMA ignorait que ce texte serait cité dans un livre. Ainsi, ce texte, cette page ont été sur Internet durant près de sept ans, et ont soudain disparu à la sortie de Fatwas et caricatures !

Quel grand compliment pour mon livre !

Lina Murr Nehmé, 23 août 2018

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Qui donc maltraite les migrants ?

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La France est bien dénigrée au sujet des migrants. Pourtant, elle les traite mieux que les Français de souche qui n’ont plus de toit. Il est vrai que la voix de ces derniers ne peut se faire entendre.

En face, la Libye, pour dissuader les migrants chassés par la guerre de hanter ses terres, les vend en esclavage. Et l’Algérie les expulse carrément, radicalement, par centaines dans le désert, où ils peuvent mourir avec les migrants abandonnés par les trafiquants. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) affirme en avoir secouru 10.000 ainsi laissés au soleil, à la faim et surtout à la soif.

“Ils ont pris toutes nos affaires – argent, téléphone portable… tout, raconte un de ces migrants renvoyés dans le désert, un Malien. Ils nous ont maltraités et ils nous ont déposés dans le désert du Sahara. Et puis, nous avons été obligés de marcher des dizaines de kilomètres pour atteindre Assamaka, la première ville frontalière. C’était comme marcher en enfer. Les femmes enceintes et les enfants mineurs marchaient difficilement tandis que le soleil du Sahara était vraiment brûlant. Nous n’avions rien à manger et nous avons appris qu’au moins deux personnes sont mortes dans les dunes.”

Et les organisations prétendument humanitaires, ainsi que le Vatican, de réserver leurs reproches les plus durs à l’Europe, et particulièrement à la France. On intente des procès, tirant sur tous ce qui osent dire ce qui arrive. On ne va pas voir la tragédie des migrants en France et celle que ces derniers font subir aux femmes et autres riverains (cf. L’Islamisme et les femmes).

Les fachos, mes chers, ce ne sont pas ceux qui disent de renvoyer chez eux, dans des moyens de transport respectables et en leur payant le trajet, les migrants auxquels on ne peut pas assurer une vie décente. Les fachos, qu’ils se disent de droite ou de gauche, ce sont ceux qui mentent en prétendant qu’il est humain de parquer dans les rues de France à #LaChapellePajol ou à #Calais ou ailleurs les migrants qu’on ne peut pas loger.

Ces fachos, ce sont ceux qui prétendent que c’est bon pour le tiers-monde de le dépeupler de ses forces vives pour rendre ces hommes malheureux, insatisfaits, dans un Occident qui ne correspond en rien à ce qu’on leur en avait dit. Jetés dans un centre d’accueil sale, ces migrants se bagarrent entre eux, car les musulmans sont recrutés par les islamistes, ils se radicalisent, et il faut bien qu’ils tourmentent les réfugiés chrétiens qui, eux, sont de vrais réfugiés fuyant le génocide, notamment les Soudanais du sud. On a tout cela à Calais et à la Chapelle-Pajol.

D’après la BBC, l’Algérie a défendu sa décision d’expulser les migrants comme nécessaire pour prévenir l’insécurité et le terrorisme. Elle ne voulait pas que des individus traversent la frontière sans que leur identité ne soit connue.

 

Lina Murr Nehmé, 16 août 2018

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Emmanuel Macron accumule les scandales (Libnanews)

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Le président Macron accumule les scandales. Il rogne sur les retraites des personnes âgées et réduit les APL des étudiants. Mais la vaisselle de l’Élysée ne lui plaît pas et il décide de faire payer au contribuable un demi-million d’euros pour la renouveler. Il veut passer ses vacances au fort de Brégançon, forteresse avec vue imprenable, que ses prédécesseurs avaient utilisée comme résidence secondaire, ou pour recevoir des chefs d’État étrangers.

Mais il veut une piscine dans ce château-fort dont il est pourtant impossible de modifier l’aspect, puisqu’il est classé monument historique. Et la piscine sera hors-sol! Une horreur, quoi : un bassin aux parois apparentes, au milieu de la pelouse. De toute façon, une piscine en plein air sera visible sur les photos aériennes qu’achètent les touristes, et sur les photos satellitaires que fournit Google. Coût de cette piscine? 34.000 euros!

Mais ces scandales — et les autres — sont des broutilles face à celui qui défraie actuellement la chronique. Il s’agit du garde du corps et favori du Président, Alexandre Benalla, qui a été temporairement suspendu de son emploi à l’Élysée, aussi bien que de son affiliation de franc-maçon à la Grande loge nationale de France. D’origine maghrébine, Benalla a un physique musclé qu’il doit à sa pratique intensive du sport dans son adolescence. Et il bénéficie d’un traitement de faveur. À 26 ans, il a été nommé, par faveur, lieutenant-colonel sans être passé par les grades intermédiaires. Il aurait ainsi été intégré comme «spécialiste expert» de la gendarmerie et son grade de lieutenant-colonel lui aurait été attribué en raison de son «niveau d’expertise»1. Il a obtenu un badge à l’Assemblée nationale, qui lui donne accès partout à l’égal du directeur de cabinet du président de l’Assemblée, alors même que le président de la République ne se rend pas à l’Assemblée nationale… Le 16 juillet, au retour de l’équipe de France de football, il est dans l’autobus qui leur fait remonter l’avenue des Champs-Élysées, et il est, paraît-il, responsable de ce passage si rapide qui les prive des ovations de la foule massée pour les voir.

Le public ignorait Benalla, il le découvre pendant le déballage qui suit la publication, par le journal Le Monde, de deux vidéos montrant Benalla, portant un casque et un brassard de policier, en train de frapper des manifestants, le 1er mai 20182. Que faisait le garde du corps de M. Macron ainsi déguisé en policier et molestant des manifestants ? Les coups et blessures tombent sous le coup de la loi. La tenue de policier aussi. Or on la lui a fournie, coupée sur mesures. C’est bien là le plus grave. Ce déguisement permettant d’attribuer sa brutalité aux policiers peut aboutir à mort d’homme, puisque les policiers sont de plus en plus souvent victimes de violences dans l’exercice de leur fonction. Le climat est tellement tendu qu’ils en sont à recevoir des cocktails Molotov. Un policier a ainsi flambé comme une torche le 1er mai 20183, sans que cela émeuve particulièrement l’opinion publique, conditionnée par les médias à ne voir les choses que du point de vue de la foule. Un syndicaliste s’en est moqué, parlant de «poulet grillé». Et il y a un an, des manifestants avaient brisé la vitre d’une voiture de police et jeté un cocktail Molotov à l’intérieur4. Le policier qui s’y trouvait aurait pu être brûlé vif s’il n’avait eu le sang-froid de sortir à la dernière minute de la voiture en flammes. Mais alors, on l’attendait avec des matraques.

Je ne défends évidemment pas les injustices commises par certains policiers, je constate seulement qu’ils sont attaqués sur simple dénonciation et sans vérification, ce qui n’est pas le cas quand il s’agit d’un casseur. En fait, les auditions du Sénat nous apprennent que Benalla avait un permis de port d’arme en tant que policier. Pourtant, il n’exerçait aucune fonction de police à l’Élysée. Mais Benalla est un proche du Président, très proche. Les photos sont nombreuses à le montrer. La presse a affirmé que ce dernier lui paie, aux frais du contribuable bien sûr, un salaire faramineux : 7013 euros bruts mensuels3, d’un chauffeur personnel et d’une berline de luxe — une Renault Talisman équipée d’une sirène et d’un gyrophare «en principe réservés à l’usage de la police4». Elle ajoute qu’il est logé somptueusement dans une dépendance de l’Élysée, quai Branly, dans l’appartement où M. Mitterrand logeait sa maîtresse5. Et comme cette dernière, Benella vit presque dans l’intimité du Président. Leurs rapports donnent tellement à jaser qu’un journaliste parle d’«une relation particulière qui s’est liée entre eux. Benalla vit avec le chef de l’État et sa femme, il est de tous les déplacements officiels comme privés6.» Après la publication des vidéos montrant Benalla frappant des manifestants, le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, est interrogé à son sujet par l’Assemblée Nationale et le Sénat. Il répond qu’il «ne pense pas» que son chef de Cabinet Jean-Marie Girier, directeur de campagne de M. Macron, ait validé l’embauche de Benalla durant la campagne présidentielle. C’est pourtant impossible, vu l’échange d’emails publié par Wikileaks dans les Macron leaks en juillet 2017, qui nous informe qu’Alexandre Benalla avait été embauché, à partir du 5 décembre 2016, pour assurer la sécurité de Macron, avec un salaire de 3500 euros par mois. Où est la vérité ? Il y a eu tant de contradictions, tant de mensonges dévoilés durant les auditions de l’Assemblée Nationale et du Sénat, que l’on est en droit de se poser des questions. Quand, une semaine après le début de L’Affaire Benalla, M. Macron sort de son silence, c’est pour crâner et démentir: «Je suis fier de l’avoir embauché à l’Élysée parce que je considère que c’est quelqu’un qui était dévoué et qui avait un parcours différent.» En quoi est-ce un sujet de fierté, pour un Président français, d’avoir embauché un garde du corps? Le niveau du Premier magistrat de France est devenu celui d’un recruteur de voyous? Car il est vrai que Benalla avait un parcours différent: il était violent de façon gratuite. Gilles de Laclause, ancien gérant de l’immeuble abritant les locaux du mouvement En Marche d’Emmanuel Macron, affirme, en novembre 2016, avoir eu deux altercations avec Benalla, qui avait été très agressif au téléphone. Il en avait averti des personnes du mouvement; on lui répondit que Benalla était bénévole auprès du mouvement. Malgré son arrogance et sa brutalité, il a été embauché dès le 5 décembre suivant, comme le prouve l’échange d’emails publié par Wikileaks et que nous reproduisons en fac-similé. Le même Gilles de Laclause raconte une autre anecdote : Benalla étant venu, «Un de mes agents lui a demandé qui il était, et il s’est emporté aussitôt. Je descends, et il s’emporte aussi contre moi, en mode “je vais te péter la gueule”. Il me sort une carte tricolore, expliquant qu’il travaille pour les services du Premier ministre. Il menace d’appeler la police, ce que j’ai fait moi-même. À l’arrivée de la police il était parti7.» Et il ajoute : «Je me disais, un jour il y aura un clash majeur avec Alexandre. Tout le monde savait… qu’il était sujet à des coups de gueule. Après il y avait deux attitudes : soit il y avait déjà des gens qui n’acceptaient pas, ce qui était mon cas, et il y avait des gens qui minimisaient en disant “il est excellent, il est juste un peu chien fou, un jeune”8.» Et le président Macron qui s’est déclaré fier d’avoir embauché cet homme impoli et brutal, de citer aux députés de son mouvement les énormités pour ne pas avoir à s’exprimer sur les questions posées: «La République exemplaire n’empêche pas les erreurs, leur dit-il. S’ils cherchent un responsable, c’est moi et moi seul! Qu’ils viennent me chercher. C’est moi qui ai fait confiance à Alexandre Benalla. C’est moi qui ai confirmé la sanction… Alexandre Benalla n’a jamais détenu les codes nucléaires, Alexandre Benalla n’a jamais occupé un appartement de 300 m2, Alexandre Benalla n’a jamais eu un salaire de 10.000 euros, Alexandre Benalla n’est pas mon amant.» Macron connaissait-il ce discours de Mussolini à la Chambre, le 3 janvier 1925, suite à l’assassinat du député socialiste italien Matteoti ? «Je déclare ici, en présence de cette Assemblée et en présence de tout le peuple italien, que j’assume, moi seul, la responsabilité politique, morale, historique de ce qui s’est produit. … Si le fascisme a été une association de criminels, je suis le chef de cette association de criminels!» D’ailleurs Macron a dit plusieurs contre-vérités que la presse et le Sénat se chargèrent de prouver durant les jours suivants, nous apprenant, par exemple, que d’après sa feuille d’impôts, Benalla résidait bel et bien au 11 quai Branly. Quant à aller chercher M. Macron, comme il l’a dit de cet air de défi, il est évident que les sénateurs et les députés ne pourront pas le faire, à moins d’une révolution par laquelle c’est le peuple qui le ferait. Une manifestation se prépare pour le vendredi 27 juillet pour aller «chercher Macron». Des incidents sont à craindre, car cette manifestation rassemblera les extrêmes. Même après la publication d’une troisième vidéo montrant que Benalla était allé frapper les manifestants après qu’ils aient jeté des verres au visage des policiers9. Reste à savoir ce qu’il faisait en ce lieu, vêtu en policier. Comment réagira le pouvoir? Comment se poursuivra le mouvement d’opposition ? Telle était l’inquiétude que j’avais exprimée le 9 mai 2017 dans mon article Emmanuel Macron et le cauchemar qui vient10. On a effectivement vu le cauchemar venir comme on pouvait le prévoir : en partie dans les esprits, en partie dans la rue, d’une manière qui fait peur. Car l’on ne pouvait considérer ces élections représentatives de la volonté du peuple, la majorité n’ayant pas voté, ou ayant considéré qu’on lui avait volé la liberté de choisir. Il n’y avait donc pas eu de choix. Des sabotages médiatiques fort peu démocratiques ont fermé des clôtures pour envoyer la foule dans le seul chemin que lui indiquaient les médias, qui par ailleurs avaient trouvé opportun de programmer des films et des émissions sur le nazisme, comme pour faire croire que M. Macron serait un rempart contre la dictature. Mais ce genre de pratiques, en soi, est dictatorial. Dans les totalitarismes, la propagande se charge d’indiquer un chemin unique en interdisant les autres, soit par le terrorisme intellectuel, l’hostilité, les accusations, soit par l’arrestation physique. Et ceux qui s’y engouffrent se croient libres. Comme on fait avec les moutons en mettant des barrières partout, sauf là où on veut les voir. Ils croient avoir réfléchi, tout simplement parce qu’il n’y avait pas d’autre voie.

Notes

1 Le Parisien, 21-07-2018.

2 Le Monde, 18/07/2018.

3 Vidéo visible sur : www.20minutes.fr/tv/actus/276877-qui-est-le-policier-grievement-brule-apres-un-tir-de-cocktail-molotov

4 Vidéo visible sur : www.lepoint.fr/societe/voiture-de-police-incendiee-des-images-inedites-18-05-2016-2040316_23.php

5 Le Canard Enchaîné, 25/07/2016.

6 BFMTV, 19/07/2018.

7 L’Express, 23/07/2018.

8 Laurent Léger, L’Express, 19/07/2018.

9 francetvinfo.fr, 25/07/2018.

10 francetvinfo.fr, 25/07/2018.

11 francetvinfo.fr, 23/07/2018.

12 Libnanews, 9/05/2017. https://libnanews.com/emmanuel-macron-cauchemar-vient/

https://libnanews.com/emmanuel-macron-accumule-les-scandales/

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Pourquoi on brûle des voitures en France ?

 

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J’ai entendu beaucoup de choses étranges au sujet de cette nouvelle tradition des voitures brûlées “pour la joie”, et j’ai même entendu des gens la défendre.

On oublie que si pour certains, c’est un feu de joie, un gentil amusement, pour d’autres, c’est la ruine, la perte de leur emploi et d’années de dettes et de traites.

On ignore aussi que cette mode a été spécifiquement lancée par al-Qaïda dans les années 1990. Auparavant, on ne célébrait pas le Nouvel An en brûlant des voitures dans certains quartiers.

Voici une conversation qu’il y a eu dans les lignes de cette page :

Lina Murr Nehmé : “Ces voitures représentent pourtant des dettes et des traites… Al-Qaïda appelle avec acharnement à procéder à ces destructions pour faire du tort aux mécréants, en recommandant de ne pas brûler les voitures dans les quartiers peuplés de musulmans.”

Une lectrice : “Oui tout à fait , ce sont les “mécréants” à qui on brûle ou détruit les voitures, je l ‘ai assez vu par chez moi, pas plus tard que la semaine dernière, mon pauvre voisin de palier en a fait les frais… j’espère chaque jour que ce ne sera pas mon tour, et en effet [il y a] des dettes et des traites, mais ils n’en ont strictement rien à faire évidemment…
Il ne reste plus que les yeux pour pleurer, parce qu’évidemment de vieilles voitures ne valent plus rien à l’argus, donc l ‘assurance ne rembourse presque rien….et souvent elles ne sont même pas finies de payer. Si cela m’arrive, plus de voiture et aucun moyen de m’en payer une autre, donc plus de travail.”

Ci-dessous, traduction d’une de ces incitations d’al-Qaïda. Détails d’une page de Fatwas et Caricatures.

Lina Murr Nehmé, 16 juillet 2018

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14 juillet 2018 : 845 voitures brûlées

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Le plus tragique est que le ministère de l’Intérieur et les médias officiels, au lieu de se désoler de ce que 845 voitures aient été brûlées par la racaille pour célébrer dignement le 14 juillet, en arrive à se féliciter :

“Le nombre de voitures brûlées est en baisse par rapport à l’année précédente, où 897 véhicules étaient partis en fumée.”

De mon temps, le 14 juillet, on allait aux spectacles offerts à l’Opéra et dans les théâtres de la capitale, où les spectacles étaient plus intéressants que ceux offerts par la racaille.

Ces voitures représentent des dettes et des traites… en outre, les mouvements terroristes appellent à brûler les voitures des mécréants. J’ai mis dans Fatwas et caricatures une page sur les modes d’emploi que fournit al-Qaïda pour brûler les voitures. Al-Qaïda appelle avec acharnement à procéder à ces destructions pour faire du tort aux mécréants, en recommandant de ne pas brûler les voitures dans les quartiers peuplés de musulmans.

Lina Murr Nehmé, 15 juillet 2018

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Justice, Etat de droit, loi “fake news” : petite mise au point

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Aujourd’hui, sur ma page, un monsieur m’expliquait qu’un maire des Yvelines était obligé de donner un permis de construire une mosquée car, dit-il, la France est un Etat de droit, contrairement à l’Arabie Saoudite et à la démocratie libanaise, qui n’en serait pas une. J’avais en effet demandé si un maire était jamais inquiété en Arabie Saoudite pour avoir refusé de donner le permis de construire une église.

J’imagine que certains ignorent que le droit saoudien interdit la construction des églises, et que c’était appliquer ce droit que de refuser le permis de construire des églises. Et je ne vois pas ce que vient faire le Liban quand on parle de l’Arabie Saoudite. Mais bon. Acceptons que le Liban, comme le Christ, soit compté parmi les assassins.

Mais un Etat qui met des visières et ne traite pas les citoyens à égalité mais les distingue selon leur religion n’est pas un Etat de droit.

Ainsi, la loi sur les fake news est-elle du droit ? Laisser les médias puissants, appartenant aux riches, libres de diffuser les informations qu’ils veulent sans contrôle, et forger une loi sur les seuls réseaux sociaux, est-ce du droit ? Quand Libération met une immense photo du candidat Emmanuel Macron la veille du second tour de l’élection présidentielle, violant la loi qui interdit la pub électorale, et que la justice n’arrête pas le journal, c’est encore du droit ?

En même temps, on arrête la chaîne Youtube du petit TV Libertés sous prétexte qu’il a violé la loi sur le copyright en faisant une citation. Combien de chaînes Youtube violent cette loi en reproduisant des films entiers, des émissions télévisées entières ?

Quand on poursuit François Fillon la veille des élections, pour un crime que François Bayrou a commis sur une plus grande échelle et que ce dernier n’est pas poursuivi parce qu’il peut apporter des voix aux élections, c’est un Etat de droit ? Et si l’affaire Fillon est si grave, comment se fait-il qu’on n’en parle plus depuis les élections?

Quand on traîne Georges Bensoussan devant la justice pour une citation qui vient d’un auteur maghrébin et non de lui-même, alors qu’on n’inquiète pas ceux qui crient sur la Place de la République à Paris en arabe: “Khaybar, Khaybar, ya yahoud, Jaych Mhammad sa yaoud”, c’est un Etat de droit ?

Quand on autorise la tenue de Salons islamiques comme le Salon de la Femme de Pontoise où on appelle à battre les femmes (gentiment, histoire de les humilier seulement et pas de leur briser les membres, ce qui les rendrait inutilisables), c’est un Etat de droit ? Et si on ne le fait pas ouvertement dans ces Salons, on le fait en recommandant les livres où c’est écrit en toutes lettres (Cf. mon livre L’Islamisme et les femmes). Est-il admissible qu’une conseillère municipale, Céline Pina, ne réussisse pas à faire empêcher ce Salon, et qu’elle démissionne, et que cela ne fasse pas plus de remous que cela ?

Et c’est dans un Etat de droit qu’un ex-Frère Musulman, Mohamed Louizi, est victime de six procès en quelques années parce qu’il a dénoncé un projet d’islamisation pourtant écrit en toutes lettres dans la littérature de ce mouvement ! Louizi a parlé de l’islamisation de la France, mais il s’agit d’une étape sur la voie de l’islamisation mondiale dont a parlé le fondateur Hassan el-Banna (voir les textes cités dans Fatwas et caricatures).

Et c’est dans un Etat de droit qu’ Alain Finkielkraut — qu’on l’aime ou non — est qualifié d'”israélite blanc” dans une vidéo mise en ligne en 2016 et reprise à de nombreux exemplaires dont chacun affiche des centaines de milliers de vues, les auteurs du titre et des commentaires n’étant pas inquiétés alors qu’ils tombent sous le coup de la loi sur le racisme, sur base à la fois ethnique et religieuse, et sous le coup de la loi sur le non respect des droits d’auteur ?

Lina Murr Nehmé, 14 juillet 2018

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Imam de Toulouse: D. Boubakeur se rétracte

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Photo: La Dépêche du Midi

Visiblement, mon article sur l’imam de Toulouse a fait changer d’avis le recteur de la Mosquée de Paris. Il avait d’abord défendu ce dernier, comme tout le monde. Puis j’ai publié dans Causeur un article dans lequel je révélais que deux hadiths différents étaient cités et non un, et que celui cité par l’imam de Toulouse parlait bien d’exterminer des juifs désarmés et non de répondre à un combat.

Alors M. Boubakeur, interrogé publiquement, s’est rétracté :
“Nous condamnons très fermement ses propos relatifs à un hadith rapporté par un auteur traditionniste (Abou Horaira) lui-même rejeté par la dynastie musulmane des Omeyyades (680/750), un hadith qui n’avait pas lieu d’être exhumé de son oublié précise le recteur de la GMP qui affirme avoir recommandé à Mohamed Tataï “de présenter ses excuses aux autorités religieuses du judaïsme toulousain et de les rencontrer dans un esprit de paix”.

Lina Murr Nehmé, 13 juillet 2018

 

 

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