La chaîne al-Jazeera, de tendance frériste, prétend que les manifestations en France tirent leur origine des manifestations arabes, et seraient un “Printemps arabe” déménagé vers le nord.
Dans le communiqué ci-dessous, publié par Abbas Qabari, porte-parole des Frères Musulmans, la confrérie répète cela comme si c’était une vérité en se déclarant “favorables” au mouvement. Soit qu’ils aient envoyé des casseurs, soit qu’ils cherchent à le noyauter, à le récupérer comme ils ont fait avec d’autres mouvements.
Déjà, on remarque que durant la casse aux Champs-Elysées le 1er décembre, les immeubles purement musulmans et étrangers (ambassades, bureaux de compagnies d’aviation, etc.) ont été épargnés alors que les immeubles voisins étaient pillés, brûlés ou saccagés.
Pour la casse d’aujourd’hui, on attend les résultats.
Lina Murr Nehmé, 8 décembre 2018
Email Twitter Facebook Pinterest Google+ LinkedinJe constate qu’en Occident, en France notamment, ce sont les CRS qui subissent le même sort que les catégories comme les femmes, les étrangers et les victimes de la police des mœurs en Arabie Saoudite. Certes, on ne les met pas en prison et on ne les torture pas, mais l’humiliation, comme dit ce policier, c’est pire que les blessures et la mort, et c’est pourquoi ils sont si nombreux à se suicider. Il y a un véritable “deux poids, deux mesures”. Il n’y a qu’à voir comment la vidéo de Théo a été cachée pendant près d’un an, jetant le discrédit sur toute la profession, en faisant accuser les policiers de viol, au point que le fait qu’un policier ait brûlé comme une torche en mai 2017, soit passé quasiment inaperçu. Qui demande, aujourd’hui, ce qu’est devenu ce policier sur lequel on a jeté un cocktail Molotov (qui, le rappelle le policier qui parle dans cette vidéo, est une arme de guerre) ?
Lina Murr Nehmé, 8 décembre 2018
Email Twitter Facebook Pinterest Google+ LinkedinExemple de la désinformation subtile d’al-Jazeera. Elle a suffisamment de correspondants en France, et elle suit et couvre le Salon du Bourget depuis des années.
Elle sait donc qu’il ne reçoit pas 100 000 personnes et ne représente donc pas les musulmans de France (qui sont plusieurs millions), mais la minorité des Frères Musulmans et de l’UOIF, devenus “Musulmans de France”. Parlant du salon de l’UOIF au Bourget, elle titre ainsi: LES MUSULMANS DE FRANCE FONT LEUR RENCONTRE ANNUELLE PRES DE PARIS.
Il est vrai qu’al-Jazeera et l’UOIF ont le même financier: l’émir du Qatar, dont la tendance est frériste.
Lina Murr Nehmé, 6 décembre 2018
Email Twitter Facebook Pinterest Google+ LinkedinApparition, sur les murs de Paris, des slogans du “Printemps arabe” Traduction: “Le peuple veut la chute de régime. L’Etat a vite réagi au karcher, mais entre-temps, plusieurs personnes avaient eu le temps de prendre des photos et de les publier.
Un graffiti n’engage à rien: il suffit d’un seul pour en mettre. Mais un graffiti est une publicité, il se voit, il se lit, il se raconte, il se répète. Avant que les foules tunisiennes ne scandent ce slogan, il a bien fallu que quelqu’un l’invente et l’enseigne aux autres.
On nous a servi ce slogan au Liban, durant les manifestations réclamant le ramassage des ordures. Mais au Liban, ça n’a pas marché : on ne voulait pas de la chute du régime, c’est-à-dire du système démocratique. On avait entendu ce slogan en Tunisie, en Egypte, en Syrie, et partout, il avait été suivi des pires malheurs, le soi-disant “Printemps arabe”.
L’apparition de tels slogans n’est jamais à sous-estimer, car ce ne sont pas les Français qui les importent. Déjà, le slogan “Dégage” (qui est la mauvaise traduction de “Irhal“, qui veut dire “Pars”), a été importé en France, et certainement pas par les petits retraités français qui voyaient les foules tunisiennes, égyptiennes ou syriennes le scander sous les balcons de Ben Ali, de Moubarak et de Bachar Assad. Avant le Printemps arabe, les manifestants scandaient en France : “Démission”, ils ne disaient pas “Dégage”. Le mot “Dégage” ne peut pas s’appliquer à la France, où un Président ne s’incruste pas vingt ans comme Moubarak en Egypte. Il n’est pas besoin de lui dire de partir, il suffit qu’il démissionne.
Ces deux slogans sont extrêmements contagieux : ils ont commencé en Tunisie (1), puis en Egypte, puis en Libye, en Syrie, au Bahreïn, au Yémen. On a même tenté de nous servir le second au Liban, comme je l’ai dit.
Ce qui m’inquiète, c’est que la télévision satellitaire al-Jazeera, financée par le Qatar, s’y intéresse et bourre la tête des musulmans français et surtout non-français qui la regardent. Elle ose parler d’un “Printemps parisien”. Or c’est elle qui a fabriqué les “printemps arabes” en Tunisie, en Egypte, en Syrie. Elle s’est livrée à un battage, à un pilonnage médiatique qui frisait le lavage de cerveaux. Elle avait serré un tel étau autour de ses journalistes que les chefs, Ghassan Ben Jeddou et Michel Kik, ont démissionné. Alors il n’y a plus eu de frein à Al-Jazeera.
Addendum : En tout cas, certains sont ravis de cette photo.
Lina Murr Nehmé, 2 décembre 2018
(1) Pour les détails concernant l’origine des émeutes en Tunisie, voir le chapitre consacré à ce sujet dans L’Islamisme et les femmes.
Je suis une historienne, je refuse de mentir au sujet des morts.
George Bush père a tué le Liban pour pouvoir tuer l’Irak. Il a autorisé l’invasion de la région libre du Liban, celle qui avait résisté 17 ans parce qu’elle ne voulait pas se livrer à l’ennemi. Et pour la première fois dans l’histoire, le réduit chrétien a été envahi. La photo montre l’honorable spectacle des troupes syriennes, occupant Baabda, le palais présidentiel libanais, sur les ordres de deux hommes : Abdel-Halim Khaddam, vice-Président syrien, ministre des Affaires Etrangères et responsable de tout le dossier libanais, et Moustapha Tlass, ministre syrien de la Défense.
Cette occupation a eu lieu parce que Bush tenait à rallier Hafez Assad contre Saddam Hussein. Mais le plus criminel des deux était Hafez et non Saddam ! C’est Hafez qui avait sur les mains le sang du Liban, alors que Saddam n’avait presque pas combattu au Koweït. Car les Koweïtiens ne voulaient pas de cet émir, comme le prouve le fait qu’il ait dissous le parlement, aboli le système parlementaire et privé les Koweïtiens d’élections. Si les Koweïtiens l’avaient aimé, ils l’auraient défendu comme les Libanais ont défendu leur gouvernement à l’époque.
Crime mis à part, Saddam et Hafez étaient des frères jumeaux, et régnaient au nom du même parti Baas, chacun représentant une minorité qui régnait sur la majorité et exerçait une dictature féroce. Et Hafez avait déjà occupé une partie du Liban à l’époque. Si Bush avait vraiment voulu rétablir la justice, il aurait ordonné aux troupes de Hafez de sortir du Liban avant de dire à celles de Saddam de sortir du Koweït. Surtout que, comme je l’ai dit, les Koweïtiens ne voulaient pas de cet émir, et qu’ils ne sont pas allés le recevoir dans la rue quand il est revenu.
M. Macron a l’âge de mon fils, mais contrairement à ce dernier, il ne connaît pas l’histoire récente. Il ne sait pas quel criminel George Bush père était, ni ce qu’il a fait au Liban et à l’Irak, ni la famine qu’il a imposée à ce pays, ni les bombardements de civils. Moi, je connais tout ça parce que j’ai écrit des livres sur la guerre du Liban et sur cette période en particulier. Et parce que j’écris en ce moment un livre sur la guerre d’Irak. Si deux hommes sont responsables de la montée de Daech, ce sont bien les deux Bush, père et fils.
George Bush, père et fils, ainsi que leurs proches, notamment James Baker, étaient téléguidés par la soif du pétrole. Ils travaillaient dans le pétrole. Du moins le père, qui avait une société de pétrole, ce qui l’avait amené à être l’ami du roi d’Arabie. Je ne sais pas ce qu’il a fait de sa société de pétrole après être devenu Président. Mais c’est par elle qu’il s’était enrichi. Son milieu et celui de son fils au Texas, celui de leurs amis, est celui des sociétés de pétrole. L’invasion de l’Irak était due au pétrole et à rien d’autre : Bush voulait contrôler les cours du pétrole, et Saddam était le seul qui refusât de plier. Ce dernier avait besoin d’argent pour restaurer le pays après la terrible guerre menée contre l’Iran, guerre dont les Américains n’ont pas hâté la fin (ce qui augmenta le nombre de victimes, et maintint Khomeiny et les mollahs au pouvoir), parce qu’ils ne voulaient pas voir Saddam gagner, justement.
George Bush père a condamné l’Irak à la plus horrible des guerres, et c’est des malheurs de l’Irak qu’est né Daech. Car l’Irak était un pays laïque, où les chrétiens étaient très bien traités. Les grands massacres de Saddam ont surtout eu lieu après cette guerre américaine, parce que George Bush avait appelé les chiites et les Kurdes à la guerre civile. Ils ont répondu à ces appels, mais Bush ne les a pas aidés, et ils ont été massacrés.
Sachant tout cela (mais ce n’est pas le millionnième de ce que je pourrais dire), je trouve ridicule ce tweet d’Emmanuel Macron:
Un grand dirigeant ? En matière d’envergure, oui. Il a été l’homme le plus puissant de l’histoire, et le seul à donner des ordres à toute l’humanité : il n’y avait alors plus qu’un seul bloc, et tout le monde s’est soumis à lui.
Mais parler de soutien de l’alliance avec l’Europe ? Alliance unilatérale : il a obligé les chefs d’Etat d’Europe à entrer dans une guerre que leurs peuples refusaient — ou auraient refusée si on leur avait dit la vérité.
Pour connaître les dessous des relations entre la famille Bush et la famille Saoud, ainsi que les affaires de pétrole des Bush, lire : House of Bush, House of Saud de Craig Unger.
Concernant la guerre d’Irak, je recommande les rapports des organisations humanitaires.
Concernant l’occupation syrienne du Liban en relation avec la guerre d’Irak, je recommande la lecture de Chronique du Liban rebelle (Grasset, 1991) de Daniel Rondeau.
On pourra aussi trouver des documents dans mes livres Le Liban assassiné, Du règne de la Pègre au réveil du Lion, et Les Otages libanais dans les prisons syriennes.
Je signale que les deux premiers de ces livres étaient des “lettres ouvertes à monsieur Sarkozy”. J’avais compilé ces documents pour convaincre le gouvernement français de changer de politique au moment de l’avènement de M. Sarkozy, et j’ai expédié par bateau des exemplaires des deux premiers à tous les députés français ; j’ai même payé pour que des gens, en France, les mettent dans les boîtes aux lettres de ces députés. Maintenant, je me dis que j’ai perdu mon temps et mon argent. Je note que la première députée à m’avoir répondu — aussitôt que le livre était arrivé — était madame Taubira. Elle avait répondu si vite, en trois lignes stéréotypées, que je me suis dit qu’elle n’avait même pas eu le temps de le feuilleter, a plus forte raison de le lire.
Mais lit-elle seulement ?
Lina Murr Nehmé, 2 décembre 2018
Email Twitter Facebook Pinterest Google+ LinkedinJe voudrais signaler que pour une femme née chrétienne ou juive et dont la conversion à l’islam fait un bruit fou, il y a, chaque jour, des centaines de musulmans qui se convertissent à l’athéisme ou au christianisme. Et personne n’en parle.
Pourquoi n’en parle-t-on pas?
Tout simplement parce que personne n’a été tué pour avoir quitté le christianisme ou le judaïsme.
Lina Murr Nehmé, 16 novembre 2018
Encore un suicide de policier.
Les policiers sont deux fois plus nombreux que les autres citoyens à se suicider en France. Ce sont les résultats de la médiatisation systématique et avant vérification, de toute accusation que lance n’importe quel truand contre eux.
Plus tard, les preuves démentent la version des accusateurs de la police, mais c’est trop tard: le mal est fait. Ainsi, quelqu’un s’est-il demandé ce qu’a pu ressentir le policier accusé par Théo de viol, et ce qu’a pu ressentir sa famille? un calvaire qui a duré un an, jusqu’à ce que la vidéo prouve que Théo était un menteur. Et pourquoi les pouvoirs publics ont-ils caché cette vidéo durant un an? Car ils avaient véritablement caché son contenu, laissant accuser un innocent, et laissant le blâme rejaillir sur toute la profession, sur tous ses membres.
Se souvient-on de l’indifférence avec laquelle on a vu brûler un policier français, en mai 2017, à cause de ce mensonge répandu par Théo? Comparer avec la passion avec laquelle on a vu brûler un pilote jordanien incendié par Daech.
Le mensonge de Théo — et donc l’accusation injuste — a reçu le crédit de MM. Hollande et Macron eux-mêmes. Ils ne se sont jamais rétractés, contrairement à Patrice Quarteron qui, lui, a au moins eu le courage de s’excuser.
Cette affaire devrait faire réfléchir les médias et les politiciens sur la portée de leurs accusations “avant vérification”, et de la gravité de la généralisation qui frappe tous les policiers dès que l’un d’eux commet un crime, ou même une bavure.
Un suicide est une chose terrible, et quand un policier se suicide, personne ne se rend compte ou ne réagit ! Est-ce possible? Est-ce humain? Un policier se suicide tous les trois ou quatre jours ! En une semaine de novembre 2017, il y a eu 8 suicides de policiers, soit un par jour !
Et croyez-vous que ce soit bon pour les élements les plus faibles de la société? C’est exactement l’inverse. C’est pourquoi ce sont les personnes âgées et vivant seules qui refusent de “hurler avec les loups”, comme a dit Patrice Quarteron dans sa vidéo.
Oui pour qu’un policier soit jugé comme tout le monde. Non pour qu’il soit considéré comme un criminel sans preuves, sur la simple accusation d’un truand, comme si les truands ne mentaient jamais.
Un policier est un citoyen comme les autres, il doit bénéficier des mêmes droits constitutionnels que les autres. La loi interdit d’accuser une personne en public avant qu’elle ait été prouvée coupable. La présomption d’innocence qui vaut pour un bandit vaut aussi pour un policier.
Lina Murr Nehmé, 4 novembre 2018
Email Twitter Facebook Pinterest Google+ LinkedinAu Pakistan, les islamistes deviennent fous parce qu’une femme, Asia Bibi, n’a pas été tuée alors qu’on l’accuse d’avoir attaqué l’islam (et réciproquement, on avait attaqué le Christ devant elle, mais c’est permis au Pakistan apparemment). Et en Europe, au contraire, on tend à punir de simples citations.
Ainsi, Georges Bensoussan a été traîné en justice pour avoir simplement cité un auteur maghrébin parlant d’antisémitisme au Maghreb; Facebook censure des pages qui en disent cent fois moins que les pages islamistes qui sont autorisées en arabe (et je lis les deux).
En Autriche, et aussi à la Cour européenne des droits de l’homme, on tire dans le même sens exactement, pénalisant ce que l’islam appelle blasphème, et non ce à quoi le christianisme ou le judaïsme donnent ce nom.
On assiste à une sorte de passation de pouvoirs. Au Pakistan, quand les Anglais régnaient, et même après que les Pakistanais eurent pris le pouvoir (et cela dura jusqu’au temps de la dictature dans les années 1980), on ne tuait pas une femme pour avoir répondu à une autre, même si l’échange concernait les religions.
Maintenant, en Autriche, on punit une femme d’avoir simplement traité un concept religieux pakistanais avec des critères légaux autrichiens. L’affaire, présentée à la Cour Européenne des droits de l’Homme, eut le même jugement.
Dans les trois cas, en Autriche comme au Pakistan, ou devant la Cour européenne des droits de l’homme, on en arrive au même jugement, à la même conclusion, qui est aussi la même qu’en Arabie Saoudite, qui est aussi la même que chez Daech: une seule religion au monde est reine, elle est sacrée, elle l’est sous tous les cieux, même là où elle est minoritaire. Au nom du respect des sentiments d’autrui, il est interdit, non seulement de la caricaturer, mais même de la citer en rapport avec les standards européens. Quant aux autres, au nom de la liberté d’expression, elles peuvent être insultées ou caricaturées, même là où elles sont majoritaires.
Le rêve du cheikh Qaradawi, d’une invasion calme et douce de l’Europe, du style euthanasie, une invasion différente de la précédente… se réalise peu à peu. Le cheikh Qaradawi avait promis une invasion de Rome. Il fallait le voir en parler sur la télévision al-Jazeera, et de quel un air rêveur. C’est bien lui qui a légalisé les attentats-suicides, à condition qu’ils visent certaines catégories de population: les juifs ou les alaouites, par exemple. C’est lui qui, d’un seul cri, orchestra les manifestations violentes dans le monde entier, contre les chrétiens à cause des caricatures de Mahomet de 2005, manifestations-émeutes qui aboutirent à des pogroms avec incendies de maisons et d’églises, coups et blessures et assassinats au Pakistan, et surtout au Nigéria, où plus de cent personnes furent tuées pour des caricatures dont elles ne savaient rien.
Ne voyez-vous pas, dirait le Frère Qaradawi s’il nous lisait, ne voyez-vous pas le Vatican devenir une mosquée, Notre-Dame de Paris et Notre-Dame de Chartres devenir des mosquées, et la cour européenne de justice, une cour régie par la charia?
Je ne comprends pas comment mon père a pu, après la Deuxième Guerre mondiale, dénigrer l’héritage que leur avait laissé la génération précédente. Un jour qu’il énumérait à mon grand-père tous les maux que sa génération avait créés, guerres et autres, mon grand-père lui dit: “Ecoute, mon fils, j’ai été condamné à mort deux fois, et banni une fois. Je ne pouvais pas faire plus.”
Du moins n’a-t-il été condamné à mort par contumace que par les Jeunes Turcs en 1916 et par les nazis en 1944, puis banni par les Libanais en 1948. De nos jours, les condamnations des régimes criminels (Daech, al-Qaïda, Nosra, etc.) par contumace se font au grand jour, par le biais des réseaux sociaux.
J’en ai trop vu, et je ne m’accroche à la vie que pour servir, avec le désespoir de l’enfant qui bouchait les trous du barrage avec ses doigts, et qui, à la fin, n’avait plus assez de doigts pour pallier à toutes les fissures. Mon temps finira, j’espère, avant que le drapeau de Daech ne flotte sur Beyrouth ou sur l’Europe, car voir cela, pour moi, serait bien pire que de mourir.
C’est là la différence entre moi, et le cheikh Qaradawi. Vous remarquerez que j’ai mis mon nom avant. C’est exprès, parce que je suis femme et parce qu’il est lui.
Lina Murr Nehmé, 2 novembre 2018
Email Twitter Facebook Pinterest Google+ LinkedinUn lecteur m’a demandé sur quoi je me fondais pour dire que le costume de l’esclave était la nudité.
Je me fonde sur les textes historiques, les prescriptions religieuses et les images anciennes, y compris cartes postales. Vous trouverez dans mon livre Fatwas et Caricatures les références, images, textes qui le prouvent: la femme esclave devait soit avoir le même costume que l’homme, soit être nue jusqu’au nombril. Vous ne trouvez pas que ça suffit, comme nudité?
Il y a davantage de textes sur la capture et le traitement des esclaves dans L’islamisme et les Femmes, mais ils portent surtout sur le viol et l’esclavage en soi: le costume a été traité dans le livre précédent.
Certains profitaient de ce spectacle, comme les califes. L’un d’eux frappait sur la tête l’esclave qui osait se voiler, lui demandant de quel droit elle prétendait s’habiller comme une femme libre.
Les Saoudiens et Daech ne profitent pas de cette nudité, à cause des textes qu’ils révèrent, et que j’ai traduits. Mais cela existe bel et bien.
Notez que les esclaves sont examinées et palpées nues au marché. Et qu’une fois achetées on fait ce qu’on veut d’elles et on les revend. Cela, ce n’est pas de l’histoire ancienne, Daech et Boko Haram l’ont fait.
L’image ci-dessous est un tableau peint à la main, mais il reflète exactement les descriptions d’innombrables témoins oculaires.
Un des biens que la colonisation française a faits aux femmes du Maroc a été d’avoir aboli l’esclavage… et donc la nudité comme costume infamant pour la femme “possédée”, en arabe “melk el-yamin”.
Lina Murr Nehmé, 11 octobre 2018
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