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Comment Rafic Hariri a trafiqué l’histoire du Liban

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Pour quelle raison a-t-on remplacé, au Liban, la fête des martyrs qui ont combattu les Turcs et leur calife, par celle de Rafic Hariri, qui a servi les Saoudiens et était sujet du roi saoudien (lequel n’a jamais caché sa volonté d’islamiser le monde par l’argent ou autrement) ?

Pour quelle raison a-t-on remplacé le nom de la place des Martyrs ou de Borj (Tour [de Fakhreddine]) par “Place de la Liberté” ? Comme pour éradiquer la mémoire des martyrs que commémore cette place: Fakhreddine et les martyrs du 6 mai 1916. Ce sont pourtant eux qui représentaient la liberté pour cet ilôt de résistance aux Turcs, le Liban.

Pour quelle raison Solidere a-t-elle vendu l’emplacement du martyre des opposants à l’Empire ottoman, pour y faire construire un immeuble (cependant que la statue a été déplacée pour être mise dans une sorte de blockhaus empêchant les manifestants d’être vus de la rue) ?

Pour quelle raison l’Occident nous a-t-il imposé pour ministres Berri et Joumblatt — en les reconnaissant pour intelocuteurs —, alors qu’auparavant ces deux hommes n’étaient rien, sinon des chefs de gangs coupables de crimes contre l’humanité ? Surtout Joumblatt, qui avait sur les mains le sang de milliers de civils chrétiens égorgés en 1983, nettoyage ethnique total qui a eu lieu sous le regard de la Force Multinationale au Liban ?

Cette statue dérisoire plonge ses bras dans le ciel et ne peut raconter tout ce qu’elle — et la place dans laquelle elle se trouve — ont vu et entendu.

Lina Murr Nehmé, 6 mai 2018

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Ne confondons pas les Arabes avec leurs victimes

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« Pourquoi le Français est français, l’Allemand est allemand, et l’Algérien est arabe ? Cela me dérange », a dit l’écrivain algérien Kamel Daoud (El-Watan, 20/02/2017).

 

L’identité arabe est celle de la Péninsule Arabique, ce n’est pas celle du Levant, dont les habitants ne comprenaient pas l’arabe quand les Arabes l’ont envahi.

 

Le vocabulaire libanais comprend beaucoup de mots qui viennent d’un grand nombre de langues, le tiers étant araméen. Et la grammaire de notre langue n’est pas arabe, mais araméenne.

 

Les Arabes sont une civilisation millénaire ; les Berbères, les Phéniciens, les Egyptiens et les Mésopotamiens ont des civilisations multimillénaires. Qui a pris aux autres ?

Nous avons aussi reçu des Perses, des Grecs, des Romains, des Arméniens, des Américains, des Russes : voyez notre architecture, notre peinture, notre musique.

Qu’y a-t-il d’« arabe » dans tout cela ?

 

La musique est interdite par l’islam. C’est pourquoi Tariq Ramadan interdit la musique, sauf la musique religieuse islamique. Par contre, la musique phénicienne, qui utilisait les mêmes instruments, était célèbre à Rome dans l’Antiquité.

 

Les Arabes qui sont venus au Liban et en Syrie, en Egypte et en Perse, en Irak et en Algérie, ne jouaient pas de musique, puisque c’est interdit dans le Hadith. Ils ont repris les musiques locales.

 

Tous les peuples des pays appelés abusivement “arabes” sont des peuples victimes des Arabes. Sauf les Saoudiens. Mais eux aussi sont victimes du génocide-nettoyage ethnique subi par leurs ancêtres.

 

Aussi, ne confondons pas les Arabes avec leurs victimes : on n’appelle pas les Français “Romains” parce qu’ils ont été envahis par Rome. Les Français sont-ils allemands parce qu’ils ont été occupés par les Allemands ? Sont-ils romains parce qu’ils ont été occupés par les Romains ? De même, ne nous appelez pas “Arabes” parce que nous avons été pillés, massacrés, violés par les Arabes.

Lina Murr Nehmé, février 2018

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