Archives de catégorie : Terrorisme

Affaire Sarah Halimi : Kobili Traoré ne sera pas jugé

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Donc Kobili Traoré, après un service de réhabilitation dans un département de psychiatrie, sera remis en liberté, et ni prison ni procès. À ce moment, les Français auront oublié la tragédie de Sarah Halimi, une fois de plus. On pourra alors s’attendre à voir passer inapercue cette mise en liberté d’un individu qui, psychologiquement responsable ou non, pourrait récidiver.

À ce moment, Kobili sera-t-il surveillé de façon à ne pas récidiver? Dans L’islamisme et les Femmes, j’ai expliqué, et prouvé que le principal problème de Kobili Traoré n’était pas psychique, il était beaucoup plus grave que cela. Faute d’avoir fait le bon diagnostic, on ne pourra pas le guérir de façon définitive. On le débarrassera des symptômes, non de la maladie. Ensuite se posera la question de savoir si les services débordés seront vraiment en mesure de le surveiller d’assez près pour découvrir le moment où le problème réapparaîtra.

Et c’est là la tragédie. Car nous avons vu 19 fichés “S” («sûreté de l’Etat») passer à l’acte. Les plus célèbres : Mohamed Merah à Toulouse et Montauban en 2012, les frères Kouachi à Paris en janvier 2015, Ayoub El Khazzani qui a attaqué un train Thalys en août 2015, Adel Kermiche qui a égorgé le Père Hamel en juillet 2016, Sarah Hervouët et Inès Madani qui avaient rempli une Peugeot 607 de six bonbonnes de gaz et de deux bidons de pétrole en septembre 2016 non loin de la cathédrale Notre-Dame de Paris, et y avaient mis le feu pour faire tout exploser. En réalisant que le feu n’avait pas pris, elles étaient revenues vers la voiture pour reprendre l’allumage. C’est alors que, croyant voir des policiers en civil, elles avaient pris la fuite. Vainement recherchées par la police, elles avaient été retrouvées après avoir, quatre jours plus tard, attaqué des policiers au poignard. Récemment, Redouane Lakdim, lui aussi fiché « S », a commis les attentats de mars 2018 à Caarcassonne et à Trèbes, égorgeant le lieutenant-colonel Beltrame en criant « Allahou Akbar ».

Certes, Kobili Traoré n’était pas radicalisé comme tout ce monde, mais il n’était pas dans un état meilleur. J’ai décrit dans mon dernier livre, L’islamisme et les Femmes, dans quel état de harcèlement on l’avait mis, et j’ai expliqué, pas à pas, les raisons pour lesquels une telle situation peut exister en France.

Je pensais que mon livre aiderait la vérité à se faire au sujet de l’affaire Sarah Halimi, mais mon livre a été enfoncé dans le silence, tout comme la tragédie de Sarah Halimi elle-même. Et, je pense, pour les mêmes raisons. Car c’est l’occultation des informations que fournit l’enquête dans mon livre qui a permis à la juge de prétendre que Kobili Traoré était irresponsable. Si ces informations avaient été mises à la portée du grand public, cela n’aurait pu se faire.

Nous vivons dans une spirale suicidaire dans laquelle le signal douloureux ne parvient plus à destination parce qu’il est désagréable. Mais sans la douleur, comment saurait-on qu’il y a une blessure, un danger de mort? Si la douleur n’était pas désagréable, comment éviterait-on la mort? Je vois notre société comme un malade si gravement atteint qu’il n’a plus la notion de la douleur quand il est frappé par une arme ou par un mur. Le mal a rongé si profondément ses chairs que sa sensibilité est partie: les médias font tout oublier en parlant de football et de défilés de mode, et la société accepte cela.

Seulement, voilà. Cette lâcheté, ce refus de juger Kobili Traoré par peur de dévoiler les véritables raisons de son mal, multiplient le risque que la tragédie de Sarah Halimi se répète. Car il y a bien des femmes appartenant à des minorités religieuses qui vivent seules en France. Il y a bien des jeunes qui, comme Kobili, se croient possédés d’un djinn et se sentent désespérés à l’idée d’aller en enfer parce qu’ils n’ont pas fait la prière aux heures. Et il y a bien des moyens pour eux de pénétrer chez ces femmes pour accomplir le djihad qui, leur a-t-on dit, leur permettra de troquer les djinns de la terre contre les houris du paradis. Un djihad de vengeance. Cela existe. C’est là la pauvre histoire de Kobili, que j’explique en 40 pages denses et de grand format dans L’islamisme et les Femmes. Un petit livre, quoi, précédé de chapitres qui permettent de comprendre comment et pourquoi la France a changé.

Et si vous me dites : « À qui profitait le silence qui a entouré le meurtre de Sarah Halimi? A qui profite le silence qui entoure votre livre? » je répondrai : « Ce silence profite à ceux qui ont opéré cette transformation de la France. » Ce sont eux qui ont causé le malheur de Sarah Halimi, et avant elle, celui de Kobili Traoré.

Lina Murr Nehmé, 7 juillet 2018

https://www.amazon.fr/Lislamisme-princesses-saoudiennes-s%C3%A9questr%C3%A9es-scandales/dp/2706716118
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Medine au Bataclan et le “djihad intérieur”

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Le rappeur Médine doit se produire au Bataclan. Quand on l’interpelle sur son titre “Jihad”, il répond comme Tariq Ramadan et Tareq Oubrou que le vrai jihad est celui qui se fait “contre soi-même”…
 
Pour camoufler la réalité, ils citent « un hadith mineur, dont voici la traduction exacte :
 
« “Le moudjahid est celui qui fait le djihad contre soi-même dans l’obéissance d’Allah.”
 
« Allah commande le djihad armé. Lui obéir en faisant le djihad contre son ego revient à s’obliger à faire le djihad armé en personne, comme l’explique Tabari dans l’extrait que nous avons traduit au chapitre précédent. Oubrou a donc cité un hadith qui appelle au djihad armé tout en se donnant l’air de dire l’inverse!»

Lina Murr Nehmé, Tariq Ramadan, Tareq Oubrou, Dalil Boubakeur: ce qu’ils cachent, Salvator, 2017.

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Schizophrène ou terroriste islamiste ?

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Le 21 avril 2018, dans un restaurant du centre-ville de Cherbourg, un homme de 33 ans menace des policiers de mort et tenté de s’opposer à son interpellation, leur criant :

“Je serai le futur Mohamed Merah. Je suis pour le djihad, c’est ma mission. J’attends d’Allah qu’il me donne la force. Je vais tous vous tuer, je mémorise vos têtes. Ma prochaine cible, ce sera le commissariat de Cherbourg. Je vous tuerai tous.”

Et, se saisissant d’une fourchette, il tente de crever les yeux de certains fonctionnaires. Les policiers cherchent à le maîtriser sans le blesser, mais quatre d’entre eux sont blessés. Des blessures ont entraîné sept jours d’ITT pour l’un d’eux, dans le bras duquel le terroriste avait planté une fourchette, trois jours pour un autre dont le doigt avait été ouvert, et un jour d’ITT pour les deux derniers ayant reçu des coups de pied et de coudes occasionnant une blessez au nez chez l’un, et un traumatisme à l’oreille chez l’autre.

Il paraît que l’homme est connu des services psychiatriques, et qu’il a été diagnostiqué schizophrène depuis 11 ans.

Je veux bien. Mais schizophrène ou non, qui lui a appris, au fin fond de Cherbourg la française, la provinciale, à parler comme il le fait ? Qui lui a appris ce que pensait Mohamed Merah ? Qui lui a parlé de djihad et lui a expliqué ce que c’est ? Qui lui a appris à haïr les Français ?

L’homme va prendre un an de prison, pas plus. Quelles seront ses prochaines victimes ?

Lina Murr Nehmé, 9 juin 2018

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Vidéo : Syria Charity et ses connexions djihadistes

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Le président Macron connaît-il les relations de Syria Charity avec l’Armée Syrienne Libre (ASL) ? Sait-il que l’ASL est une milice djihadiste ? En Syrie, l’ASL dégoûte la population par ses exactions. En France, sa communication est assurée par Syria Charity et par Free Syria, qui lui permettent de récolter des fonds en lui donnant des airs présentables.

Cette vidéo montre les connexions de Syria Charity et de Free Syria avec l’ASL. Regardez-la jusqu’au bout : elle est dure, mais moins que les attentats qui frappent en utilisant, parfois, l’argent français.

Lina Murr Nehmé, 28 avril 2018

ADDENDUM : Youtube a décidé de restreindre l’accès à la vidéo. Si vous ne pouvez pas vous connecter pour confirmer vore âge, cliquez sur le lien Vimeo en-dessous.

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Le nouvel Antisémitisme en France : recension du Monde

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Le nouveau livre où je parle de l’assassinat de Sarah Halimi, d’après le texte publié par Salvator dans L’Islamisme et les femmes. Le Monde me consacre ce petit bout d’article.

“… Collectif se partageant entre essayistes ou écrivains comme Pascal Bruckner, Luc Ferry ou Boualem Sansal, des psychanalystes tels que Daniel Sibony et Michel Gad Wolkowicz, et des universitaires. Le ton adopté est celui d’un cinglant réquisitoire contre « un véritable déni de réalité ».

“Lina Murr Nehmé, une spécialiste de l’histoire du Liban, revient dans sa contribution sur les circonstances de la mort de Sarah Halimi. Elle retrace le parcours de l’assassin, Kobili Traoré, un « caïd dérangé » qui a fréquenté la tristement célèbre mosquée Omar de la rue Jean-Pierre Timbaud, à Paris, dont l’imam a été expulsé de France, en 2012, pour avoir prêché le djihad.

“Pris de délire, et après des semaines de menaces, Traoré parvient à s’introduire chez sa victime dont il connaît la judaïté. Il la roue de coups en criant « Allahou abkar », « le cri du djihad armé »,« lancé la première fois par Mahomet quand il a attaqué les juifs de Khaybar en Arabie », signale l’auteure en s’appuyant sur l’un des six grands recueils d’hadiths. Elle demande aux autorités de lire les hadiths extraits du Coran ou de l’œuvre de différents imams qu’elle a rassemblés, pour décider s’il convient de les interdire.”

Le Nouvel Antisémitisme en France, Paris, Albin Michel, 214 pages, 15 euros

Lina Murr Nehmé, 27 avril 2018

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Don à Syria Charity : à quoi Macron s’engage-t-il ?

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Il y a quelques jours, j’ai écrit que la contrepartie du rapprochement de Macron avec l’Eglise catholique rendrait possible un rapprochement avec les Frères Musulmans. Et que cela se ferait par un don concret, car les Frères Musulmans ont soutenu Macron aux élections, et ils ne donnent rien pour rien. 

Le don a donc été annoncé: pour commencer, 50 millions.
Pour commencer, car je ne crois pas que Macron se limitera à “Syria Charity” ou aux 50 millions.

Vous me direz que “Syria Charity” est une association caritative et qu’il s’agit d’aumônes. Je vous répondrai:

1° D’après le Coran, les aumônes ne vont pas nécessairement aux pauvres. D’après la sourate 9, verset 60, deux des huit parties n’iront jamais aux pauvres, puisque l’une d’elles va au djihad, et une autre va à “ceux dont les cœurs sont à rallier”, c’est-à-dire qu’elle sert au bakchich: « Les aumônes sont pour les pauvres ; pour les indigents ; pour ceux qui prélèvent ces aumônes et les distribuent ; pour ceux dont les cœurs sont à rallier ; pour l’affranchissement des esclaves ; pour ceux qui sont endettés ; pour la voie d’Allah [le djihad] ; pour le passant. Tel est l’ordre d’Allah ! »

2° Une partie des aumônes sera effectivement donnée à des pauvres par Syria Charity. Mais comme l’a prouvé Mohamed Louizi, Syria Charity est une des associations caritatives des Frères Musulmans, et la charité des Frères Musulmans a pour but l’islamisation. C’est par ce biais qu’Hassan al-Banna a islamisé l’Egypte, achetant les pauvres par le biais d'”aumônes”. Ces aumônes ne sont pas gratuites, puisque les bénéficiaires doivent évidemment être de “bons croyants”: voiler leurs femmes, venir se faire éduquer par les Frères Musulmans, et leur livrer leurs enfants. Et, en cas d’appel au djihad, ils sont obligés d’aller se battre.

Ce fut notamment le cas en Syrie, quand les Frères Musulmans décrétèrent le djihad parce qu’en 1963, un alaouite était devenu Président de la République ! Les Frères, ces prétendus bienfaiteurs des pauvres, vouèrent tous les membres de la secte alaouite à l’extermination totale, décrétant la guerre du djihad contre elle.

En fac-similé, un des textes d’Ibn Taymiyya publiés, lus, récités, commentés, diffusés par ces mêmes Frères Musulmans syriens. En voici la traduction :

« Le cheikh de l’islam Ibn Taymiyya dit de combattre [les alaouites] avant de combattre les mécréants, disant : “Ils sont tous plus mécréants que les juifs. Qu’ils ne s’approchent pas des musulmans ! Il est interdit d’épouser leurs femmes. Il est interdit de manger les animaux abattus par eux. Ce sont des apostats pires que les apostats. Ce sont les gens les plus empressés à livrer les places-fortes des musulmans à l’ennemi des musulmans. Il n’y a aucun doute possible, que la plus grande obéissance et le plus grand devoir envers Allah, c’est de faire le djihad contre ces gens et de leur infliger les châtiments légaux (la mort).” »

Et ce n’est là qu’un extrait de la “fatwa contre les noçaïris” d’Ibn Taymiyya, qui est reconnue par tous les wahhabites: les régimes saoudien et qatari, les Frères Musulmans, les salafistes, al-Qaïda, et, bien sûr, l’UOIF et Syria Charity. Et s’ils prétendent le contraire pour des motifs de taqiya, je recommande au lecteur de se référer aux textes cités dans mon livre Tariq Ramadan, Tareq Oubrou, Dalil Boubakeur: ce qu’ils cachent. Il verra alors ce que pensent vraiment les Frères Musulmans… d’après leurs propres textes.

Ainsi, Macron donne l’argent du contribuable français à une association qui appartient à une organisation confessionnelle qui a pour but l’extermination totale d’une partie de ses concitoyens ! Car les fatwas d’Ibn Taymiyya visent, non seulement les alaouites, mais aussi les athées.

Macron sait-il que les Frères Musulmans syriens, tout en faisant des aumônes, ont entamé leur guerre contre les alaouites, les communistes et les laïques en tuant une, deux ou trois personnes en moyenne par jour ? Un commando pouvait ainsi faire irruption dans un amphithéâtre pendant un cours dans une Faculté de médecine, tirer en l’air pour faire fuir les étudiants, puis mitrailler le professeur et repartir en criant dans des porte-voix: “Allahou Akbar !”

Et si un ouléma disait dans un sermon qu’il était interdit de tuer ainsi, c’est dans sa mosquée que débarquaient les Frères Musulmans, et c’est lui, dans son sanctuaire, qu’ils fusillaient ou égorgeaient en le traitant d’ “apostat” ! Et nous ne parlons pas d’aujourd’hui, nous parlons des années 1960-1980 !

Les Frères Musulmans Syriens ont décrété dès 1963 l’extermination des alaouites et des laïques, et le djihad contre eux parce qu’ils gouvernaient des musulmans. Monsieur Macron ne pense-t-il pas que dans la tête de ces gens, cela s’applique à la France aussi? Que ces gentils qui quêtent pour Syria Charity en France — ou leurs frères, ou leurs cousins — pourraient un jour montrer les dents comme ils le font en Syrie ?

À ce moment, au lieu de prendre avec Macron — ou n’importe lequel de ses successeurs — un selfie dans son bureau, ils lui diront plutôt : “Ôte-toi de là que je m’y mette, sale mécréant” ?

Il ne faut pas oublier qu’avant Syria Charity, les Frères Musulmans avaient donné naissance au Hamas, à al-Qaïda, à Daech, à al-Nosra et à Boko Haram.

Lina Murr Nehmé, 21 avril 2018

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