Archives de catégorie : Djihad

Origine des janissaires et du devchirmé ottomans

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Un des sultans ottomans, en admiration devant la qualité combattive et militaire des chrétiens, s’était dit qu’il ne pourrait défaire les armées chrétiennes d’Europe Centrale que s’il employait des enfants éduqués chrétiens, mais islamisés.

Ce fut l’origine du devchirmé (voir notre post sur le sujet). Une fois que les Ottomans avaient enlevé le cinquième des enfants chrétiens, les petites filles étaient gardées pour la prostitution, et les petits garçons étaient gardés pour servir de soldats.

On appelait ces enfants islamisés et envoyés à l’armée “janissaires” (jeunes recrues). Evidemment, ceux qui résistaient à ce traitement mouraient. Les autres devenaient de farouches soldats, l’élite de l’armée ottomane.

Lina Murr Nehmé, 19 septembre 2018

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Liban : une vraie nation n’a pas besoin du “vivre-ensemble”

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En France, le voile pose problème — et me pose problème — parce qu’il s’est imposé comme une forme de rejet, de haine, pour des raisons politiques, et comme une forme de propagande religieuse. Alors qu’au Liban, où de toute façon chacun a sa religion et accepte que l’autre pense différemment, il n’y a pas de ce genre de prosélytisme: on peut avoir deux sœurs dont l’une est voilée et l’autre a ôté son voile sans que sa famille dise quoi que ce soit.

Voici Mme Hayat Shour (photo ci-dessus) qui était si ostentatoire avec son bonnet et l’énorme drapeau libanais qu’elle brandissait à bouts de bras, quand je l’ai remarquée au milieu de la foule et que j’ai couru prendre d’elle plusieurs photos.

Il faut signaler que cette manif était une protestation pour faire libérer des officier et soldats emprisonnés à la demande des islamistes.

Si je me souviens bien, c’est parce qu’ils avaient tiré sur des terroristes islamistes et tué un cheikh réputé pour sa violence verbale et ses connexions terroristes. Le climat était extrêmement tendu: une dizaine de membres (musulmans) d’un parti politique avaient été lynchés par les islamistes dans cette région. L’armée libanaise avait dressé ce barrage sur la route, à l’occasion d’une commémoration faite par ce même parti politique, pour empêcher un nouveau lynchage. Ce cheikh avait refusé de faire stopper sa voiture au barrage, et un de ses hommes avait même tiré sur les soldats. L’officier et les soldats n’avaient fait que leur devoir en tirant, et leur emprisonnement était injuste. Le fait que le coffre la voiture du cheikh se soit révélé bourrée d’armes et d’explosifs alors qu’elle prenait la route qui menait vers la manifestation politique, prouve qu’il y avait eu de quoi s’inquiéter.

Hommage, donc, à tous les musulmans de l’armée libanaise, tant ceux qui ont été égorgés par Daech parce qu’ils ont combattu Daech, que ceux qui, aux côtés des chrétiens, ont vaincu Daech, faisant de la minuscule armée libanaise, la seule armée à avoir vaincu Daech et à l’avoir chassé de son pays toute seule, sans aide russe ou occidentale. Et je rappelle que sans l’armée libanaise, Daech aurait pris son essor en 2007, à partir de Nahr-el-Bared au Liban, au lieu de le prendre en 2014 à partir de l’Irak.

Hommage à tous les musulmans auxquels le Liban doit son existence en tant que pays de la liberté de pensée, pays de la liberté d’expression, pays de la liberté tout court, pays où on est capable de défendre la justice. Car, je le montrerai dans le prochain livre que je publierai à Paris — et qui devra son existence à un juif libanais — tout ce qui a été appelé guerre civile au Liban au XXe siècle, c’était en fait des guerres d’occupation déguisées. J’ai déjà prouvé cela quand aux massacres de 1860, dans mon livre “Quand les Anglais livraient le Levant à l’Etat islamique”.

C’est à des musulmans ou à des druzes que l’Etat libanais doit d’exister, car sans eux, nous, chrétiens, nous n’aurions pas pu prouver que nous étions innocents des accusations que lançaient contre nous les islamistes et les Etats qui convoitaient notre terre. Notamment aux heures les plus critiques: au XVIIIe siècle, où le druze Fakhreddine a fait de notre pays un Etat fort, et celle où Nasser a voulu faire un Anschluss, en 1958, quand l’ONU et les grandes puissances prétendaient qu’il y avait une guerre civile au Liban, parce qu’ils croyaient avoir plus intérêt à plaire à Nasser qu’à ses victimes.

Dans ce second cas, le Premier ministre Sami Solh est resté debout à son poste et non à genoux devant l’argent (et dans mon livre je donnerai les noms et les sommes reçues par les soi-disant insurgés). Sami Solh a déclaré que les musulmans n’avaient rien contre les chrétiens et que le conflit était une guerre étrangère et non une guerre civile. Il a été combattu comme le sont les gens debout quand les autres sont à plat ventre. Il y a perdu son poste et ses biens, mais il y a gagné l’existence du Liban, ce qui est le plus beau des mécénats.

Et pour tous les musulmans, druzes et juifs qui, avec nous, ont été les soldats inconnus, non pas de ce stupide, hypocrite et détestable “vivre-ensemble”, mais du “s’aimer mutuellement en se respectant mutuellement” qui, seul, fait une nation.

Lina Murr Nehmé, 3 septembre 2018

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La guerre du Liban n’est pas une guerre civile

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Une chaîne de télévision française a diffusé une série télévisée montrant les Libanais repentants. Je ne l’ai pas vue, j’ai trop de travail à faire, mais une amie m’a appelée hier la nuit, toute émue, pour m’en parler.

Je lui ai rappelé que la guerre du Liban a été décidée par les grandes puissances, et que cela, elle le savait depuis le début pour avoir été au Liban au début de la guerre. Les grandes puissances qui voulaient plaire à l’Arabie Saoudite pour cause de pétrole. Elle a reconnu que oui, c’était vrai, et que dans la série cela n’avait pas été mentionné.

Je lui ai rappelé que ces grandes puissances ont acheté les puissances locales (OLP, Syrie), en leur promettant des petits bouts de Liban. Cela aussi, elle le savait: tout le monde l’a su à un moment ou à un autre de la guerre. Il suffisait de suivre l’actualité (voir Lina Murr Nehmé, Le Liban assassiné et Du Règne de la pègre au réveil du Lion, Aleph et Taw, 2009 / 2011).

Ensuite, ces petites puissances ont acheté les petits ambitieux libanais qui, n’étant pas populaires de façon naturelle, avaient besoin d’argent pour s’acheter des partisans et leur rendre les services sociaux que l’Etat ne leur rendait pas: Joumblatt, Berri, Geagea…

Tant qu’aucun de tous ceux-là, qui sont les plus connus, n’a été mentionné, dites-vous qu’il y a mensonge par omission, et que ce mensonge fausse tout, car il donne l’impression que les miliciens se sont rués les uns sur les autres de leur propre volonté. C’est comme si on vous montrait un spectacle de marionnettes et qu’on vous disait de croire qu’elles agissent toutes seules et que personne n’en tire les ficelles par-derrière.

Ou comme si on vous montrait des quatrièmes violons de la pègre sicilienne ou newyorkaise pleurant leurs crimes, sans vous dire qu’ils ont été payés par quelqu’un qui ne pleurait nullement et qui était payé par un parrain qui payait et décidait de tout, et qui, lui, se marrait.

Lina Murr Nehmé, 28 août 2018

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L’islamisme mondial a flambé sur le cadavre du Liban

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Ionesco faisait remarquer qu’il valait mieux avoir été de gauche durant la Deuxième guerre mondiale, et de droite dans les années 1970, soit la guerre du Liban. Mais la plupart des gens ont été de droite sous Hitler, et de gauche sous Khrouchtchev.

Hier, un curé a fait lire parmi les intentions de prière (je cite de mémoire): “Prions pour les chrétiens de terre sainte: ceux de Palestine, de Jérusalem, de Syrie, d’Irak, les premiers où sont allés les Apôtres”.

Drôle de notion d’histoire et de géographie que de mettre dans une même terre la Palestine-Israël et l’Irak, et en soustraire le Liban.

Mais “Pour beaucoup de personnes, dit Léon Blum, il y a deux sortes de sang.” Et Emmanuel Berl d’ajouter: “Faut-il admettre que la terre boit en silence celui [le sang] qui est répandu par les personnes qui vous plaisent, au nom des doctrines qu’on préfère, et que l’autre rejaillit vers le ciel, pour lui réclamer en retour le sang des rouges au temps de la terreur blanche, le sang des blancs au temps de la terreur rouge ?”

C’est parce que le sang des chrétiens du Liban n’a pas la même valeur que celui de ceux qui les tuaient, qu’on n’a pas connu les chiffres à ce sujet en Occident. Qu’on n’a pas n’a su que le Liban a été vendu pour que la Syrie accepte de participer à la guerre du Golfe, afin qu’on puisse dire qu’il y avait une “unanimité arabe” contre l’Irak.

La photo (ci-dessus) montre les soldats syriens occupant le palais présidentiel libanais en 1990. C’était à l’époque Hafez Assad. Le monde était avec lui, et contre le Liban, il y eut la seule unanimité mondiale de l’histoire. Car ce fut la seule fois où il y avait une seule superpuissance. C’est à cette occasion que le cardinal Lustiger a dit à la télévision: “Je demande pardon aux chrétiens du Liban au nom des chrétiens de France.”

Et moi, je disais : “Ne pleurez pas sur nous, pleurez sur vous et sur vos enfants, car s’ils nous ont ainsi traités, nous qui leur avons fait du bien, comment vous traiteront-ils dans vingt ans, vous qui les avez massacrés en Irak ?”

Aucun chrétien de tout le Moyen-Orient ne serait massacré aujourd’hui si les chrétiens du Liban n’avaient pas été vendus pour du pétrole. Car c’est sur le cadavre du Liban qu’a flambé l’islamisme mondial.

Les chrétiens de tout l’Orient le savent. Lors du voyage en Syrie de M. Mitterrand, le patriarche grec-orthodoxe Hazim, Syrien dont le siège était à Damas, lui dit: “Votre rôle, monsieur le Président de la République française, c’est d’aider à sauver le Liban. Le sort des
chrétiens de tout l’Orient est lié au sort des chrétiens du Liban.”

M. Mitterrand lui répondit: “En ce qui concerne le Liban, vous avez la Syrie.”

(Entrefilet tiré de mon livre Du Règne de la Pègre au Réveil du Lion, Beyrouth, éd. Aleph et Taw, 2008. Photo Sipa.)

Lina Murr Nehmé, 26 août 2018

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Angleterre: un prédicateur appelle à l’islamisation totale du pays

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Sermon en Angleterre: je ne connais pas le nom du sympathique imam, que j’ai pourtant vu plusieurs fois dans les vidéos que je me suis infligé le supplice de regarder quand j’ai travaillé sur Omar Bakri, le gentil islamiste ami avec Achraf Rifi (pour qui j’ai brûlé le drapeau de Daech).

Omar Bakri s’est collé au Liban depuis que l’Angleterre ne veut plus de lui, et ce Syrien s’est fait, par faveur, naturaliser libanais. Oh horreur! Je crois que je vais brûler une deuxième fois le drapeau de Daech rien que pour lui.

En tout cas, le sympathique imam qui semble avoir poussé sur la foulée d’Omar Bakri dans le Londonistan, annonce à l’Angleterre (je traduis):

“Le cauchemar dans le 10 Downing Street (le Matignon anglais), c’est quand un musulman qui marche donne un coup de pied dans la porte du et le calife pénètre, et établit la charia.

— Criez “Allahou Akbar!” interrompt un homme.

— Allahou Akbar! crie l’asssemblée

— Le cauchemar dans le 10 Downing Street, c’est quand quelqu’un, un musulman, jette une corde sur l’horloge de Big Ben et qu’il y grimpe et qu’il y hisse le drapeau de “La Ilaha illallah“.

“Le cauchemar dans le 10 Downing Street, mes frères, c’est quand un musulman conduit avec un hélicoptère et arrive au sommet de Big Ben et qu’il y remplace les chiffres latins en chiffres arabes. Voici, mes frères, le cauchemar pour le 10 Downing Street.

“Et comme vous comprenez, nous, musulmans, nous ne sommes pas de ces musulmans modérés au chocolat, de ceux qui baissent la tête devant le gouvernement.

“Non, nous voulons plutôt travailler, inchallah, pour la cause d’Allah, pour établir l’islam, et faire en sorte que David Cameron vienne sur ses mains et sur ses genoux et nous paie la jizya (amende religieuse imposée aux chrétiens et aux juifs).

“Oui, c’est cela. Ensuite, nous couvrirons toutes les femmes, nous leur ferons mettre le niqab sur leur visage, y compris la reine Elizabeth, y compris Kate Middleton”.

On ne sait s’il faut rire ou s’il faut pleurer en regardant ce monsieur. Mais ceux qui disent qu’ils nous aiment alors qu’en même temps ils disent aux pauvres adolescents de suivre des livres qui parlent comme cet imam, est-ce qu’ils ne sont pas aussi coupables que lui ?

Lina Murr Nehmé, 25 août 2018

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Interview pour le magazine “Putsch”

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Lina Murr Nehmé : « Qui jugera les fonctionnaires français qui n’ont pas appliqué la loi interdisant les textes racistes ou sexistes ou appelant au meurtre? »

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Double assassinat à Trappes : encore un “déséquilibré” ?

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Si l’on en croit le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, l’assassin qui a tué à Trappes serait un “criminel qui avait des problèmes psychiatriques importants”, et qui avait davantage le profil d’un “déséquilibré” que celui d’un “engagé” auprès de Daech.

Soit. Il faut reconnaître que seul un déséquilibré peut frapper sa mère ou une personne qui lui a fait du bien. Déjà frapper avec la main est inconcevable. Que serait-ce avec un couteau. Et du même coup, frapper sa sœur.

En fait, c’est le crime qui est une affaire de déséquilibre mental, même quand on n’a pas tué sa mère ou sa sœur. Essayez seulement d’imaginer ce que peut ressentir celui qui manie le couteau. Déjà l’idée de tuer un animal au couteau est insupportable. Que serait-ce de tuer un humain.

Le problème, c’est que s’il ne fallait punir de prison que les auteurs de crimes crapuleux, ceux qui ont tué froidement, pour motif de vol ou de vengeance, comme dans les livres d’Agatha Christie et les films de Hitchcok, alors on ne mettrait plus grand-monde en prison.

Malheureusement, le crime est une affaire contagieuse. C’est bien pourquoi sont faites les prisons, que les assassins soient dans un état normal ou non. A fortiori quand ils ont crié “Allahou Akbar” en tuant.

Trappes est la ville de France qui a fourni le plus de djihadistes. Se demande-t-on pourquoi? Se demande-t-on ce qui est enseigné dans les mosquées là-bas? Se demande-t-on quel rapport il peut y avoir entre l’enseignement des mosquées de Trappes et le fait de tuer au couteau en criant “Allahou Akbar”?

Non, pour moi, quelqu’un qui pousse le cri du djihad n’est pas à dépénaliser.

Lina Murr Nehmé, 24 août 2018

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Appels au djihad dans une vidéo de la BBC

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Un sermon appelant au djihad en anglais. Un de plus : ces sermons sont innombrables en Angleterre, vu la littérature que propage l’Arabie Saoudite pendant les pèlerinages (et qu’elle ne fait pas en français).

J’ai traduit dans Fatwas et caricatures un texte terrible propagé par les Saoudiens en anglais, et j’ai également traduit les appels au meurtre lancés en plein Londres, appels contre le Danemark, mais aussi, la France et l’Angleterre.

La BBC est très précautionneuse et n’ose pas dire que ce que montre sa vidéo, ce sont des appels au djihad. Evidemment oui : toute personne connaissant un peu le Coran sait que oui. La question étant donc de savoir si ce sermon a vraiment eu lieu à telle date, en tel lieu.

Aux dires de la BBC, et vu la date à laquelle il aurait eu lieu, ce sermon appelant à faire le djihad et glorifiant les kamikazes, aurait peut-être inspiré le jeune Abedi, qui fréquentait cette mosquée, et qui est allé, dix jours plus tard, acheter un ticket pour un concert à Manchester, et se faire exploser, tuant une vingtaine de personnes.

Lina Murr Nehmé, 17 août 2018

www.bbc.com/news/uk-44729727

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La “Main noire”: addendum

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Pour ceux que mon article paru dans Causeur a déconcertés ou qui ne l’ont pas compris, ou n’ont pas compris pourquoi je l’ai écrit.

Des lettres de menaces signées “La Main Noire” ont été envoyées à sept organisations représentant la communauté juive en France. J’ai écrit cet article parce que l’information, répercutée par Lepoint.fr , a été assez largement occultée ailleurs comme il en avait été de la mort de Sarah Halimi il y a un an.

Toute injustice me choque. Surtout une injustice concernant une communauté, car cela crée un fossé entre elle et les autres, et on n’a pas besoin de cela par ces temps de pré-guerre civile. Je suis profondément choquée de remarquer à quel point la médiatisation parvient à faire oublier qu’une communauté est composée d’individus, et que si elle souffre en se sentant isolée, ce sont tous ces individus qui souffrent.

Il ne s’agit pas de donner de l’importance à l’association qui a envoyé ces lettres car, comme je le dis à la fin de l’article, il peut s’agir d’une ou deux personnes seulement, car les organisations importantes publient des communiqués, elles n’envoient pas de lettres. Ces lettres ne sont donc pas à prendre au sérieux: elles peuvent avoir été envoyées par une ou deux personnes seulement.

Ce qui est grave, en revanche, c’est que la presse nationale ne répercute pas sept plaintes simultanées émanant d’organisations juives aussi actives à l’échelle nationale (même si certaines d’entre elles sont contestées par une partie de la communauté juive elle-même).

Il est vrai que si des associations chrétiennes de la même importance avaient reçu des menaces de ce genre, cela n’aurait pas été répercuté. Mais je n’ai jamais trouvé cela normal, et c’est bien pourquoi j’ai écrit des livres allant tellement à contre-courant. Car on peut imaginer le tollé qu’il y aurait eu à l’échelle nationale et internationale, si des lettres de ce genre avaient été simultanément envoyées à sept associations de la communauté musulmane en France comme l’UOIF, Les Imams de France, les Jeunes Musulmans de France, etc.

S’il y a ou s’il n’y a pas de tollé selon la religion ou l’ethnie de la victime, c’est grave, car cela signifie que nous en sommes revenus au concept de race supérieure imposé par les nazis. C’est pourquoi j’ai écrit cet article, que je n’aurais pas écrit s’il n’y avait pas eu cette injustice.

Ce qui me fait d’autant plus peur, c’est que beaucoup d’intellectuels en France savent ce qu’est la “Main Noire” serbe qui a déclenché la Première Guerre mondiale. Elle agissait en effet dans un but raciste: la suprématie slave, et le désir d’annexer à la Serbie les pays voisins.

Tout aussi raciste était la “Main Noire” palestinienne, fondée par Izzeddine al-Qassam pour assassiner les juifs et les Palestiniens non-juifs qui avaient le malheur de leur vendre des terres ou de commercer avec eux. (Main Noire, car la main du tueur était trempée dans le sang et l’encre, et imprimée sur le visage de la victime.)

Ceux qui n’ont pas compris l’article ci-dessous et qui m’ont adressé toutes sortes de critiques devraient le relire lentement pour ne pas perdre les transitions qui en relient les diverses parties l’une à l’autre et les rendent explicites. Il convient de comprendre aussi ce qu’était autrefois la Main Noire, quand on voit brandir des drapeaux avec une main noire, comme signe de ralliement dans les manifestations. Même si le public qui s’en réclame ne le sait pas, ceux qui ont dessiné ce logo ne doivent pas l’avoir fait innocemment.

Lina Murr Nehmé, 22 juillet 2018

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Pourquoi on brûle des voitures en France ?

 

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J’ai entendu beaucoup de choses étranges au sujet de cette nouvelle tradition des voitures brûlées “pour la joie”, et j’ai même entendu des gens la défendre.

On oublie que si pour certains, c’est un feu de joie, un gentil amusement, pour d’autres, c’est la ruine, la perte de leur emploi et d’années de dettes et de traites.

On ignore aussi que cette mode a été spécifiquement lancée par al-Qaïda dans les années 1990. Auparavant, on ne célébrait pas le Nouvel An en brûlant des voitures dans certains quartiers.

Voici une conversation qu’il y a eu dans les lignes de cette page :

Lina Murr Nehmé : “Ces voitures représentent pourtant des dettes et des traites… Al-Qaïda appelle avec acharnement à procéder à ces destructions pour faire du tort aux mécréants, en recommandant de ne pas brûler les voitures dans les quartiers peuplés de musulmans.”

Une lectrice : “Oui tout à fait , ce sont les “mécréants” à qui on brûle ou détruit les voitures, je l ‘ai assez vu par chez moi, pas plus tard que la semaine dernière, mon pauvre voisin de palier en a fait les frais… j’espère chaque jour que ce ne sera pas mon tour, et en effet [il y a] des dettes et des traites, mais ils n’en ont strictement rien à faire évidemment…
Il ne reste plus que les yeux pour pleurer, parce qu’évidemment de vieilles voitures ne valent plus rien à l’argus, donc l ‘assurance ne rembourse presque rien….et souvent elles ne sont même pas finies de payer. Si cela m’arrive, plus de voiture et aucun moyen de m’en payer une autre, donc plus de travail.”

Ci-dessous, traduction d’une de ces incitations d’al-Qaïda. Détails d’une page de Fatwas et Caricatures.

Lina Murr Nehmé, 16 juillet 2018

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