On a vu, dans des posts écrits par des islamistes, des abats sur une mosquée, comparés aux attentats de Christchurch qui ont tué des dizaines de personnes !
En réalité, il suffira de laver, car d’après la charia, l’eau purifie tout. En revanche, les morts sont morts.
Il est scandaleux que ceux qui crient à l’islamophobie donnent à cet acte “lavable” autant d’importance, même dans un post, qu’à la mort de dizaines d’êtres humains. Les hommes sont plus importants que les parpaings qui peuvent être lavés. On ne compare pas les deux. En revanche, on compare les profanations aux profanations, et sur ce plan, ce sont les chrétiens qui sont les principales victimes, ils en subissent tous les jours.
Comment en finir avec la discrimination
médiatique et politique face aux attentats? Faudrait en arriver jusqu’à
interdire à la presse de dire l’identité des victimes et le lieu où
elles sont mortes? Dans ce cas utopique, il y aurait la justice, même au
niveau de la mort, et un civil égalerait un autre civil,
indépendamment de leur religion ou de leur nationalité.
Rappelez-vous l’affaire la plus médiatisée de 2017 en France: l’affaire
du jeune Théo, qui accusait la poilice de l’avoir violé. A-t-on demandé
la publication de la vidéo prise par la caméra de surveillance, avant de
ruer sur tout ce qui était Blanc et de tenter de tuer des policiers? A
l’occasion, des policiers avaient été incendiés, et l’un d’eux a presque
entièrement flambé durant un temps suffisant pour causer dans son corps
des dégâts irréversibles. Quelqu’un a-t-il parlé de cette tragédie
vraie? Non: un syndicat a parlé de “poulet grillé”. Quelqu’un
cherche-t-il à savoir ce qu’est devenu ce policier si gravement brûlé?
Pas à ma connaissance: les médias n’en parlent plus.
Et pendant
qu’on croyait aveuglément le mensonge de Théo sans demander à voir la
vidéo pour savoir si c’était la vérité ou une calomnie, on ignorait le
massacre de Sarah Halimi en refusant de prendre en compte les éléments
prouvant qu’elle avait été tuée parce qu’elle était juive. Ce qui m’a
obligée à faire ma propre enquête, et à consacrer 40 pages dans L’islamisme et les Femmes,
à prouver que l’assassinat était religieux et que sans la religion et
le sexe de Sarah Halimi, il n’aurait pas eu lieu, en tout cas pas de cas
pas de cette façon féroce.
Dans le même livre, j’ai montré un
autre exemple terrible de cette discrimination: comment des tags sur une
mosquée avaient mis la France sens dessus-dessous, alors que depuis un
mois, le curé de l’église voisine, et son église, subissaient des jets
de pierre quotidiens, le cruré recevant même des parpaings: cela
s’appelle de la lapidation.
Qu’est-ce qui est plus important?
Une personne humaine ou un mur? (Sans compter qu’en plus, l’église avait
été lapidée et endommagée, et qu’un lieu de culte est infiniment plus
important qu’un simple mur d’enceinte extérieure.)
La même
semaine que les tags, le massacre d’un Français d’origine africaine —
mais chrétien — a également fait moins de bruit que les tags sur le mur.
À cause de l’identité de ses assassins.
La révolte que j’éprouve
face au manque de sympathie que subissent les victimes qui n’ont pas la
bonne couleur, ou la bonne religion, ou la bonne nationalité, je
l’éprouve depuis près de 45 ans. Je croyais, à cette époque, que les
chrétiens du Liban (ou les musulmans quand ils étaient dans le même camp
qu’eux), seuls, étaient victimes. Mais je m’aperçois que la guerre
faite aux Libanais a essaimé dans le monde entier, même si, nulle part,
le traitement des victimes n’a été aussi flagrant que dans la guerre du
Liban. Je pourrais ainsi donner des centaines d’exemples de massacres,
tuant parfois 2000 civils (Damour), et tus par les médias occidentaux
parce que les victimes étaient chrétiennes et les assassins
palestiniens. J’en ai donné beaucoup d’exemples dans mes deux trois
livres sur ce sujet: “Le Liban assassiné”, “Du règne de la Pègre au
Réveil du Lion”, et “Les otages libanais dans les prisons syriennes”.
Un des seigneurs de la guerre du Liban, habitué à infliger ces discriminations aux chrétiens, vient de déclarer que l’assassin de Nouvelle-Zélande était un si grand criminel qu'”il n’y a pas eu dans l’histoire un criminel qui puisse représenter [ressembler à] ce criminel”.
Il a ainsi allègrement passé outre aux massacres de Daech et de ses alliés (Boko Haram, Shabab, etc.), de Nosra, de l’OLP, du Hamas, pour ne pas parler des assassinats commis par le sultan ottoman Mahomet II, à qui on attribue un million de victimes entre morts et prises d’esclaves. Et j’en passe.