On a l’habitude de parler d’individus détraqués concernant les attentats islamistes qu’on ne veut pas qualifier comme tels. On ne veut surtout pas accuser les textes dont ils sont nourris. Dans le cas de l’attaque, devant la mosquée de Bayonne, par un homme de 84 ans (donc potentiellement en route vers Alzheimer), le responsable Aquitaine du CFCM, Fouad Saanadi déclare: “Quand bien même l’enquête révélerait que l’agresseur est atteint d’instabilité psychologique, cela n’empêche pas que le climat actuel est un catalyseur”.
Bien sûr je réprouve l’attentat. Je suis non seulement contre la violence physique, mais contre la violence verbale aussi. Mais je ne comprends pas ce qu’il dit. Car le climat actuel, ce sont les crimes commis par les islamistes chaque année. Ce sont les deuils. Ce sont les déclarations fracassantes et victimaires. Si c’est ça le climat, pourquoi ce monsieur Saanadi n’y remédie-t-il pas en supprimant la cause du mal, à savoir les textes qu’il enseigne ?
Lina Murr Nehmé, 30 octobre 2019