Les fermetures d’églises continuent en Algérie, car la charia interdit la construction ou l’ouverture d’églises nouvelles. On ferme les églises non réglementaires, qui sont protestantes. Les catholiques, en effet, ne convertissent pas. Si un musulman vient chez eux demander le baptême, ils le font attendre des mois ou des années. Ceci, quand ils ne refusent pas franchement, conformément à la directive du pape François, qui veut qu’on n’évangélise pas, toutes les religions étant égales. Le gouvernement algérien se donne donc une façade gentille, tranquille, en ne persécutant que les protestants. Heureusement, il y a un important mouvement de solidarité avec eux en Algérie même.
Précision : Je ne parle pas des petits prêtres, mais des chefs de l’Eglise catholique. J’ai lu des déclarations de l’évêque d’Alger. Ensuite, j’en ai l’expérience au Liban, où nombres de musulmans cherchent le baptême et ne l’obtiennent pas. J’ai même une amie musulmane convertie de cœur qui n’a pas pu obtenir l’autorisation du baptême de la part de l’évêque. Le prêtre avait accepté, mais l’évêque, sans la connaître, a refusé. Pourtant, n’importe qui peut baptiser. Je ne fais pas dans la caricature, non.
Comme ils font le dialogue islamo-chrétien, ils craignent de déplaire.
Lina Murr Nehmé, 26 octobre 2019