Il est devenu routinier de se focaliser sur un seul attentat, taisant des centaines d’autres. Il y a quelques années, en France, ces tags sur un mur d’enceinte de mosquée à Toul (voir photo ci-dessus), ont davantage scandalisé que la lapidation, à deux cents mètres de là, d’un prêtre et de son église (appelés “caillassage” alors que des parpaings avaient été lancés dans l’appartement du prêtre pendant qu’il s’y trouvait), et le drapeau noir islamique hissé sur cette église. Une semaine après les tags, on parla à peine de l’assassinat d’un jeune Français Noir et chrétien qui avait accouru au secours d’un autre Français qui défendait son amie insultée. (Lire les trois histoires dans mon livre L’Islamisme et les femmes.)
Ce “deux poids deux mesures” se fait soit selon l’identité du tueur ou du délinquant, soit selon celle de la victime. Il y a quelque chose de maladif dans cette sélection. C’est comme si l’on voulait priver une personne de sa valeur humaine en fonction de sa religion, et interdire de la comptabiliser parmi les victimes, si elle est attaquée ou tuée.
C’est là que se trouve le véritable fascisme de nos jours, car cette partialité dans l’information imite strictement ce qu’on faisait en Allemagne hitlérienne.
Lina Murr Nehmé, 24 mars 2019
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