Suicides de policiers: jusqu’à quand ?

Email Twitter Facebook Pinterest Google+ Linkedin

Encore un suicide de policier.

Les policiers sont deux fois plus nombreux que les autres citoyens à se suicider en France. Ce sont les résultats de la médiatisation systématique et avant vérification, de toute accusation que lance n’importe quel truand contre eux.

Plus tard, les preuves démentent la version des accusateurs de la police, mais c’est trop tard: le mal est fait. Ainsi, quelqu’un s’est-il demandé ce qu’a pu ressentir le policier accusé par Théo de viol, et ce qu’a pu ressentir sa famille? un calvaire qui a duré un an, jusqu’à ce que la vidéo prouve que Théo était un menteur. Et pourquoi les pouvoirs publics ont-ils caché cette vidéo durant un an? Car ils avaient véritablement caché son contenu, laissant accuser un innocent, et laissant le blâme rejaillir sur toute la profession, sur tous ses membres.

Se souvient-on de l’indifférence avec laquelle on a vu brûler un policier français, en mai 2017, à cause de ce mensonge répandu par Théo? Comparer avec la passion avec laquelle on a vu brûler un pilote jordanien incendié par Daech.

Le mensonge de Théo — et donc l’accusation injuste — a reçu le crédit de MM. Hollande et Macron eux-mêmes. Ils ne se sont jamais rétractés, contrairement à Patrice Quarteron qui, lui, a au moins eu le courage de s’excuser.

Cette affaire devrait faire réfléchir les médias et les politiciens sur la portée de leurs accusations “avant vérification”, et de la gravité de la généralisation qui frappe tous les policiers dès que l’un d’eux commet un crime, ou même une bavure.

Un suicide est une chose terrible, et quand un policier se suicide, personne ne se rend compte ou ne réagit ! Est-ce possible? Est-ce humain? Un policier se suicide tous les trois ou quatre jours ! En une semaine de novembre 2017, il y a eu 8 suicides de policiers, soit un par jour !

Et croyez-vous que ce soit bon pour les élements les plus faibles de la société? C’est exactement l’inverse. C’est pourquoi ce sont les personnes âgées et vivant seules qui refusent de “hurler avec les loups”, comme a dit Patrice Quarteron dans sa vidéo.

Oui pour qu’un policier soit jugé comme tout le monde. Non pour qu’il soit considéré comme un criminel sans preuves, sur la simple accusation d’un truand, comme si les truands ne mentaient jamais.

Un policier est un citoyen comme les autres, il doit bénéficier des mêmes droits constitutionnels que les autres. La loi interdit d’accuser une personne en public avant qu’elle ait été prouvée coupable. La présomption d’innocence qui vaut pour un bandit vaut aussi pour un policier.

 

Lina Murr Nehmé, 4 novembre 2018

Email Twitter Facebook Pinterest Google+ Linkedin