Gagner la guerre sans avoir livré de bataille

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Les forces de l’ordre se suicident, étant coincées entre des politiciens égoïstes qui ne pensent qu’à leur prochaine campagne électorale et leur donnent des ordres impossibles, et les manifestants qui les haïssent davantage qu’ils ne haïssent des assassins encagoulés dans leurs rangs. Pouvez-vous garantir que sous le masque, ne se cachent pas des figures d’islamistes ? Si vous étiez islamiste et que vous vouliez organiser une guerre civile en France, est-ce que vous courriez la tête nue en criant: “Je veux créer chez vous une guerre civile?” Ou est-ce que vous profiteriez des faiblesses de l’ennemi, de ses manifestations, pour le diviser, pour faire en sorte que ses citoyens se fassent la guerre les uns aux autres, selon l’adage “Divise tu règnes”?

Soyons raisonnables : on ne crée pas une guerre civile en le criant sur les toits, mais bien en semant la zizanie, et en se mêlant à la population. C’est une technique vieille comme le monde. Lisez le stratège chinois Sun Tzu dont les enseignements, datant du VIe siècle avant le Christ), sont encore en usage :

« Le summum de la guerre n’est pas d’avoir gagné une bataille, mais de gagner la guerre sans avoir livré de bataille. »

C’est-à-dire, explique Sun Tzu :

“Ne laissez échapper aucune occasion de l’incommoder [l’ennemi], faites-le périr en détail, trouvez les moyens de l’irriter pour le faire tomber dans quelque piège ; diminuez ses forces le plus que vous pourrez, en lui faisant faire des diversions, en lui tuant de temps en temps quelque parti, en lui enlevant de ses convois, de ses équipages, et d’autres choses qui pourront vous être de quelque utilité.”

Ce que Mahomet résume en deux mots arabes qui se traduisent ainsi:


“La guerre est une affaire de tromperie.”

Il est donc normal que Daech ou al-Qaïda, qui sont présentes sur le terrain, sous forme de “cellules dormantes”, utilisent cette stratégie, trompant la population en criant au loup et à l’islamophobie au sujet de tout lanceur d’alerte et des forces de l’ordre. En effet, neutralisez les lanceurs d’alerte et les forces de l’ordre, et ces cellules dormantes auront la voie libre. C’est exactement ainsi qu’elles sont devenues fortes en Irak et en Syrie : en noyautant des manifestations et en faisant des escarmouches et de petits crimes. Et quand une de ces organisations fut assez forte pour contrôler des territoires et égorger, éborgner, décapiter, crucifier, couper des mains et des pieds, il ne fut plus possible de pleurer devant les médias en se plaignant de violations des droits de l’homme. Il n’y avait plus de médias debout : les médias appelaient les terroristes « rebelles » et leur accordaient toute leur attention, au détriment du peuple.

En France, des policiers ont, sur ordre, tiré à la tête de manifestants, des balles de caoutchouc; elles ont ainsi éborgné des manifestants. C’est horrible, et il fallait que les médias répercutent ces plaintes. Ce qu’elles ont fait. En revanche, pourquoi n’ont-elles pas répercuté avec au moins la même ampleur — des crimes beaucoup plus graves? Car à plusieurs reprises, des cocktails Molotov, c’est-à-dire des bombes incendiaires, ont été jetés sur des policiers. Pourquoi n’avons-nous pas entendu leurs plaintes, ou presque ? Des policiers échappent par miracle à des tentatives d’assassinat par bombe incendiaire, et on n’en parle pas, alors que des tags sur une mosquée font la une durant plusieurs jours, et amènent des excuses de partout! Dans quel monde vivons-nous? Et qui gagne à cette censure? Certainement pas la France, ni le citoyen français, qu’il soit chrétien, juif, athée ou musulman.

Et qui contrôle les médias et les empêche de répercuter les horreurs que subissent les policiers, et qui les poussent à se suicider en si grand nombre? La question est terrible, et la réponse ne peut pas l’être moins.

Vous n’aimez pas Macron ? Frappez-le avec des bulletins de vote, ne le frappez pas en vous défoulant sur le policier. Le policier n’y est pour rien. Il doit garder l’ordre, et s’il ne le fait pas, une seule manifestation peut aboutir à un renversement de pouvoir qui ne serait pas en votre faveur, mais en faveur de ceux qui se cachent derrière des masques.

Qui préfère se cacher derrière des masques? Rappelez-vous les Palestiniens de l’OLP au temps où ils semaient la terreur. Leur “marque déposée” était un keffieh enroulé autour de la tête. Ce n’est nullement un symbole arabe. La keffieh est simplement le voile du berger ou de l’ouvrier qui travaille au soleil et se protège. Elle n’a jamais été un masque pour cacher l’identité de terroristes massacrant des civils à Munich, à Paris, au Liban ou ailleurs.

En décembre dernier, j’ai annoncé sur cette page que Macron ferait tout pour avoir, aux prochaines élections, Marine Le Pen face à lui[1]. Cela s’est réalisé. Et après beaucoup de crises et de souffrances, vous verrez la même situation se présenter aux présidentielles. Car l’homme n’a pas de véritable présence sur la scène politique. Et son programme présidentiel est si peu consistant qu’il n’a pu le défendre qu’en disant “Vous mentez” à son adversaire au lieu de répondre avec des arguments. Avec si peu d’atouts, comment pourrait-il gagner sinon en diabolisant l’adversaire, en lui faisant peur, en lui donnant un sentiment d’insécurité et en laminant la droite classique? Ainsi, il est élu par élimination.

Dans les faits, qui a manœuvré pour obtenir un tel résultat ? Qui a organisé toutes ces horreurs, ces dérapages, cette haine ? Peu importe : le résultat est qu’aux élections européennes, Macron se retrouve face à Le Pen comme en 2017, et que la droite classique est laminée, alors qu’il n’y a pas plus centriste que la droite classique française.

Par le biais des médias qui ont fabriqué son personnage, Macron a en effet créé dans les esprits un état de guerre — une ambiance de guerre si vous le voulez — et face aux guerres, les populations ont peur et courent vers les extrêmes

Vous allez me dire que Macron ne serait pas extrême, puisqu’il se dit centriste et modéré. En fait, rien dans sa politique ne mérite ce nom, et surtout pas le fait d’avoir fait le nécessaire pour que les personnes modérées du mouvement des Gilets Jaunes, rentrent chez elles, laissant des leaders capables d’accepter une alliance avec les black blocs pour augmenter leurs troupes. Ce qui a, du coup, considérablement accru la peur, et poussé les petits retraités qui ont voté Macron, à dire: “Il n’y a pas d’autre solution que de voter Macron”, alors qu’ils n’aiment pas Macron.

Les pires crimes au cri d’« Allahou Akbar ! » n’ont pas été signalés par les médias, de peur que par leur ampleur et leur horreur, ils ne relativisent ce qui se passait dans le pays.

Ainsi, durant la campagne des élections présidentielle et législative, l’assassinat de Sarah Halimi par un tueur criant « Allahou Akbar ! » est passé par pertes et profit. On n’en a parlé que lorsque Macron en a eu besoin pour mettre en valeur sa visite contrite au Vél’ d’Hiv’. Il aurait pu se repentir d’avoir lui-même ignoré l’assassinat de Sarah Halimi, qui est au moins aussi juive que les victimes du Vél’ d’Hiv’, mais qui, contrairement à elles, était morte à quelques kilomètres de Macron et son parti. Ils l’avaient donc ignorée durant tout le temps de la campagne présidentielle et législative, parce qu’elle n’avait pas la bonne religion.

Et l’on se pose la question : pourquoi Macron, ses médias et ses alliés politiques ont-il ignoré ce crime ? Moi, je vais vous le dire. C’est parce que cela aurait fâché l’UOIF. Car la littérature qu’enseigne l’UOIF dans ses écoles d’imams, fait haïr les juifs.

Et comme Macron tenait toujours à ses amitiés islamistes, l’assassinat d’un professeur John Dowling par son étudiant pakistanais aux cris d’« Allahou Akbar » n’a pas été répercuté non plus, alors qu’il avait eu lieu en plein jour, au Pôle universitaire Léonard de Vinci à Courbevoie.

D’autres assassinats ont peut-être eu lieu dans les mêmes conditions sans que nous en soyons informés, parce qu’ils n’avaient pas eu, comme ceux de la juive Sarah Halimi et du chrétien John Dowling, lieu en public. Il est plus facile d’empêcher les médias de mettre en valeur un crime terroriste commis devant trois ou quatre témoins, qu’un crime commis devant une foule d’étudiants ou de voisins qui ont tout vu ou entendu.

Malgré tout, les meurtres de Sarah Halimi et de John Dowling sont passés sous silence, tout simplement en étant déclarés « non terroristes ». Je ne vais pas prouver le contraire dans cet article, il n’y a pas de place pour cela. Concernant Sarah Halimi, je l’ai prouvé dans “L’Islamisme et les Femmes“.

Et concernant Ali Hassan Rajput, l’assassin de Courbevoie, je compte le faire bientôt.

Maudit soit ce temps où dans un pays comme la France, on parle de vous selon que vous avez ou non la bonne religion, qui n’est pas celle de la majorité !

Maudit soit ce temps où votre souffrance ne compte que si vous avez la bonne profession, la bonne religion ou la bonne nationalité !

Maudit soit notre temps où les principaux tribunaux sont des médias devant lesquels les gens ne sont pas égaux mais forment une cour politicienne ! Car alors, plus que jamais, s’applique cette phrase de La Fontaine :

« Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous feront blancs ou noir »

Lina Murr Nehmé, le 24 mai 2019

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[1] https://linamurrnehme.com/2018/macron-du-cote-des-vrais-fascistes/

La neige quitte-t-elle les sommets du Liban ?

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“La neige quitte-t-elle les sommets du Liban?” La Bible, Jérémie (18,14).

Aujourd’hui 11 mai 2019, 20°C à Beyrouth (port sur la côte méditerranéenne), et 20m neige sur certains endroits de la route Ouyoune Simane-Hadath Baalbek.

Le hameau d’Ouyoune Simane, près des ruines phéniciennes de Faqra, est à 1800m d’altitude. Il faut 45 mn pour y arriver à partir de Beyrouth s’il n’y a pas d’embouteillages.

Le village de Hadath-Baalbek est à 25 km des ruines des temples phéniciens de Baalbek, à 1000m d’altitude. La plupart des grands temples antiques étaient en montagne. On les appelait “les hauts lieux”. Je pense que cette expression antique transmise par la Bible a donné naissance à l’expression française “hauts lieux de…”

Liban, 11 mai 2019, route Ouyoun-Siman-Baalbek


Importante fonte des neiges depuis la photo que j’ai mise il y a 9 jours. Il fait 22 degrés à Beyrouth, et après 30 mn de voiture, ils sont arrivés là où il y a la neige.

Liban, 19 mai 2019, route Ouyoun-Siman-Baalbek

Lina Murr Nehmé

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Des abats et Christchurch

On a vu, dans des posts écrits par des islamistes, des abats sur une mosquée, comparés aux attentats de Christchurch qui ont tué des dizaines de personnes !

En réalité, il suffira de laver, car d’après la charia, l’eau purifie tout. En revanche, les morts sont morts.

Il est scandaleux que ceux qui crient à l’islamophobie donnent à cet acte “lavable” autant d’importance, même dans un post, qu’à la mort de dizaines d’êtres humains. Les hommes sont plus importants que les parpaings qui peuvent être lavés. On ne compare pas les deux. En revanche, on compare les profanations aux profanations, et sur ce plan, ce sont les chrétiens qui sont les principales victimes, ils en subissent tous les jours.

Lina Murr Nehmé, 27 mars 2019

L’excision : plaisir ou douleur ?

Dans un entretien au journal Le Maghreb publié le 10 mars 2013, le député du parti Ennahda, Habib Ellouze, a déclaré: “Dans les régions [d’Afrique] où il fait chaud, les gens sont contraints d’exciser les filles à titre de thérapie, car, dans ces régions, les clitoris sont trop grands et gênent l’époux. On excise ce qu’il y a en plus, mais ce n’est pas vrai que l’excision supprime le plaisir chez les femmes, c’est l’Occident qui a exagéré le sujet. L’excision est une opération esthétique pour la femme.”

Suite à la polémique qui s’en est ensuivie, l’ouléma a accusé le journal Le Maghreb d’avoir déformé ses déclarations. Parlant de la journaliste qui l’avait interrogé, il a dit: “Elle m’a imputé des propos que je n’ai pas dits”. “Elle a insisté pour que je réponde à la question et je lui ai dit que c’est une tradition dans d’autres pays” que la Tunisie, a déclaré M. Ellouze à la tribune de l’ANC.

Mais le journal Le Maghreb a publié l’enregistrement de l’interview, montrant que c’est Ellouze qui mentait et non pas son interlocutrice. Il a bien parlé de clitoris trop grands qui gênaient le mari dans l’acte sexuel.

Ellouze n’est pas le seul à parler ainsi.

On lit sur le site du célèbre ouléma islamiste Mounajjed:
La circoncision [sic: l’excision] diminue la sensibilité excessive du clitoris qui pourrait être très long jusqu’à atteindre 3 cm quand il se dresse, ce qui est très gênant pour le mari, surtout pendant les rapports sexuels.”
Si l’excision diminue la sensibilité, c’est donc, nécessairement, qu’elle diminue le plaisir sexuel ou le supprime, voire le remplace par la douleur.
Tabari, un des auteurs médiévaux les plus respectés chez les sunnites (il est le premier en matière d’exégèse), écrit:

“Sarah dit : « Je l’exciserai, cela l’empêchera de rechercher les hommes. » Elle lui coupa donc le clitoris, et Agar dut traîner un vêtement de derrière pour cacher le sang. C’est pour cette raison que les femmes se font exciser, et traînent des vêtements de derrière.”

Là aussi, si elle l’excise pour l’empêcher de rechercher les hommes, c’est qu’elle va lui ôter le plaisir sexuel, sinon remplacer ce plaisir par de la douleur.

Quant à “l’opération esthétique”, elle me laisse perplexe. Habib Ellouze, député des Frères Musulmans en Tunisie, a-t-il jamais vu une excision, même en photo?

Lina Murr Nehmé, Dimanche 31 mars 2019. Début ajouté le 9 avril

De quelle colonisation de l’Algerie parlons-nous?

De quelle colonisation parlons-nous?

Le 15 février 2017, Emmanuel Macron crut bon d’appuyer sa candidature à la Présidence de la République française, en allant déclarer, en Algérie, que la colonisation française était un crime contre l’humanité.

Comme je venais, le même mois, de sortir “Tariq Ramadan, Tareq Oubrou, Dalil Boubakeur: ce qu’ils cachent”, j’étais encore plongée, et dans l’histoire de l’Algérie, et dans les crimes contre l’humanité qui y ont été commis. J’ai donc écrit cette lettre à M. Macron qui, ayant l’âge de mon fils, pouvait être excusé de ne pas connaître les réalités historiques.

Un ami l’a alors réalisée en vidéo (lien ci-dessous). Mais la campagne électorale est devenue si sale, et on a tellement parlé de la colonisation française dans un but électoral totalement éloigné de la réalité, que j’ai décidé de me retirer du débat, et de mettre la vidéo au tiroir. Temporairement. Car je savais que je ressortirais cette vidéo, convaincue que j’étais qu’on ne cesserait pas de parler de la colonisation, et qu’il faudrait clarifier ce terme (et ce qu’il cache) une fois les passions de la campagne électorale calmées, et avant que ne se déchaînent de nouvelles passions à l’occasion d’une autre campagne électorale.

D’autre part, l’Algérie a été soumise depuis l’indépendance à des pressions islamistes pour des raisons financières: l’Etat qui donne de l’argent, est aussi celui qui donne des ordres. J’avais parlé de cette islamisation et de ses résultats dans “Tariq Ramadan, Tareq Oubrou, Dalil Boubakeur: ce qu’ils cachent”. Ce que j’ignorais, c’est le degré de refus d’une grande partie des Algériens, notamment jeunes, face à la désinformation dont ils ont été victimes à l’école et dans les manuels scolaires.

C’est pour eux que je publie la vidéo aujourd’hui, pour eux qui osent reparler de leur passé pour faire éclater la vérité au grand jour. Il est temps de rappeler les crimes contre l’humanité au Maghreb et à l’Ifriqiya entre les VIIe et XVIIIe siècles. Ceux qui les ont commis se moquaient bien de la politique française qui se ferait, treize siècles plus tard, et ils se moquaient certainement de nous tous, mécréants, et des élections qui mettraient Emmanuel Macron et Marine Le Pen face à face en 2017.

Il s’agissait d’un génocide culturel total, auquel ont survécu ceux qui, retranchés dans leurs montagnes-forteresses, se sont accrochés à leurs traditions et à leur droit communal.

Les Berbères, dans leur doit coutumier, respectaient beaucoup la femme, par exemple. Ce n’est pas ce que nous avons vu pratiquer en Algérie depuis le départ des Français, de la part du gouvernement qui a tenté d’écraser la culture ancestrale berbère au profit de l’arabisme.

Je ressors donc cette vidéo. Nous la dédions aux Algériens qui, durant les années 1990, ont revécu une partie du cauchemar qu’ont connu leurs ancêtres, du VIIIe siècle au XVIIIe inclus.

Lina Murr Nehmé

Lien de la vidéo:

https://youtu.be/LEH459JKz1w

Texte de la lettre ouverte écrite à Emmanuel Macron en février 2017, que Boualem Sansal a trouvée “magnifique” et a recommandé de la publier par tous les moyens :

Je comprends, monsieur Macron, que vous alliez accabler la France à l’étranger. Quand on ne dispose pas d’assez de voix pour les prochaines élections, il faut bien mendier le vote de ceux qui veulent rester étrangers en France. C’est pourquoi vous avez calomnié la France en disant que sa colonisation de l’Algérie était un crime contre l’humanité.

On voit que vous ne savez pas de quoi vous parlez. Je ne puis raconter ici les faits, ma lettre serait trop longue et vous ne la liriez pas. Je vous renvoie donc à mon livre Tariq Ramadan, Tareq Oubrou, Dalil Boubakeur : ce qu’ils cachent[1]. Sachez seulement que dès le début de la colonisation française, c’est une guerre de djihad qui a été déclarée à Oran et non une résistance. Les djihadistes coupaient les têtes des Français et des Algériens qui ne se soumettaient pas à eux. Ils les accrochaient aux arçons des selles de leurs chevaux et ils caracolaient avec ces trophées sanglants qu’ils exposaient sur des piques à l’entrée de leur camp.

Vous me direz que ces djihadistes défendaient leur pays, tout comme vous avez dit que les djihadistes de Syrie défendaient le leur, alors que vous saviez qu’ils opprimaient les populations. Comme eux, les djihadistes algériens se vantaient d’être des Arabes et ils méprisaient la majorité algérienne qui était kabyle. Ils avaient livré l’Algérie au sultan du Maroc parce qu’il était arabe lui aussi. Et en son nom, ils avaient entrepris de transformer l’Algérie en État islamique.

Beaucoup d’Algériens subissaient ces djihadistes, et ils les combattaient quand ils le pouvaient. Ils refusaient qu’on leur impose l’identité arabe à la place de l’identité de leurs pères, la langue arabe à la place du berbère, et la charia à la place de leur droit coutumier qui respecte la femme. Et quels qu’aient été les torts de certains Français, l’actif est si important que les Algériens qui aimaient les Français ont toujours représenté une grande partie de la population, malgré toutes les pressions : propagande, bakchich, menaces… Sans cela, les Français auraient été vaincus depuis longtemps vu leur petit nombre et l’immensité de ce pays montagneux. Mais il y a un parti pris dans la manière dont les harkis et les pied-noir sont perçus. On dit du mal d’eux pour justifier le mal qu’on leur fait.

Le Maghreb avait autrefois une civilisation florissante, une civilisation multimillénaire. C’est la colonisation arabe qui l’a détruite. Les Arabes ont tué les hommes, violé les femmes, vandalisé les monuments, les peintures, les sculptures, les bibliothèques et les églises de Libye, d’Algérie, du Maroc, de Tunisie. Cela, ce n’est pas moi qui le dis, ce sont leurs chroniqueurs. Lisez leurs textes traduits dans mon livre. Ils nous montrent des monstres face auxquels les djihadistes modernes ressemblent à des enfants de chœur.

Ces colonisateurs arabes avaient imposé aux Maghrébins qui refusaient de changer de religion, une amende religieuse appelée jizya. Cette jizya était si forte qu’ils ne pouvaient la payer. Les Arabes leur avaient alors dit de payer en nature : 360 enfants par an et par région. Les années arabes sont lunaires : 355 jours. Chaque région devait donc payer plus d’un de ses enfants par jour pour prix de sa religion. Et vous imaginez les cris des mères auxquelles on arrachait leurs enfants, et les massacres qui s’ensuivaient, car les pères défendaient les enfants…

C’est cette méthode qui a changé la religion de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. C’est cette méthode qui a moralement fait des Maghrébins des esclaves en les obligeant à abandonner leur foi pour adopter celle de leurs ennemis.

C’est cette méthode que la France n’a utilisée ni en Algérie, ni ailleurs. Il est vrai qu’elle a commis des crimes bien plus grands que vous devez absolument dénoncer : elle a financé en Algérie des hôpitaux, des écoles, des routes, des ponts, des installations pétrolières. C’est vrai, monsieur Macron, construire des hôpitaux est considéré comme un crime très grave, un crime contre l’humanité. Plus grave encore : la France avait respecté la religion des Algériens au point de financer des écoles coraniques en Algérie, et d’interdire aux missionnaires chrétiens de critiquer l’islam. C’est cela qui pour vous est un crime contre l’humanité, j’imagine.

Mais comment parler d’hôpitaux, de routes et d’écoles, quand la pensée des enfants et des adolescents maghrébins arrachés à leurs parents par les Arabes, hante et torture, quand leurs cris résonnent aux oreilles, lancinants et terribles ? La souffrance des centaines de milliers de petites filles maghrébines violées pour que l’islam puisse coloniser le Maghreb vous glace-t-elle le sang, monsieur Macron ? Que diriez-vous, que feriez-vous si on vous réclamait vos enfants pour en faire des esclaves parce que vous auriez refusé de devenir musulman ? Que feriez-vous si on faisait de votre fille une bonne gratuite le jour, et une prostituée gratuite la nuit ? Mais si vous disiez la vérité, vous ne gagneriez pas les voix de l’électorat qui, en France, se réclame des colonisateurs arabes… et vous n’auriez aucune chance de gagner les élections. C’est pourquoi je ne pense pas que vous réparerez vos torts envers notre pays. Vous y perdriez beaucoup trop de voix et vous seriez privé du plaisir de voir flotter, pour célébrer votre élection sur la place de la Bastille, les drapeaux algérien et turc. Avec, en bonus, ceux des djihadistes du Jaych el-Horr syrien, dont les hommes égorgeaient des policiers dans la rue dès le début de la guerre de Syrie, et plus tard, mangeaient des cœurs humains devant la caméra.


[1] Salvator, 2017.

Fascisme du deux poids, deux mesures

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Tags sur un mur de la mosquée de Toul. Les condamnations ont été unanimes. Les pierres et les provocations qui ont visé le prêtre et l’église de la paroisse toute proche n’ont en revanche déclenché aucune réprobation.

Il est devenu routinier de se focaliser sur un seul attentat, taisant des centaines d’autres. Il y a quelques années, en France, ces tags sur un mur d’enceinte de mosquée à Toul (voir photo ci-dessus), ont davantage scandalisé que la lapidation, à deux cents mètres de là, d’un prêtre et de son église (appelés “caillassage” alors que des parpaings avaient été lancés dans l’appartement du prêtre pendant qu’il s’y trouvait), et le drapeau noir islamique hissé sur cette église. Une semaine après les tags, on parla à peine de l’assassinat d’un jeune Français Noir et chrétien qui avait accouru au secours d’un autre Français qui défendait son amie insultée. (Lire les trois histoires dans mon livre L’Islamisme et les femmes.)

L’Islamisme et les femmes, Salvator, 2017.

Ce “deux poids deux mesures” se fait soit selon l’identité du tueur ou du délinquant, soit selon celle de la victime. Il y a quelque chose de maladif dans cette sélection. C’est comme si l’on voulait priver une personne de sa valeur humaine en fonction de sa religion, et interdire de la comptabiliser parmi les victimes, si elle est attaquée ou tuée.

C’est là que se trouve le véritable fascisme de nos jours, car cette partialité dans l’information imite strictement ce qu’on faisait en Allemagne hitlérienne.

Lina Murr Nehmé, 24 mars 2019

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Annonciation et “prières islamo-chrétiennes”

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Une partie du djihad consiste, après avoir dépouillé les chrétiens de
leurs pouvoirs, à les dépouiller aussi de leur histoire et de leur
religion. Cela s’est vu partout, et tout au long de l’histoire, quand on
dit, par exemple, que Jésus est un prophète musulman.

Je peux
croire en la bonne foi du musulman du peuple, qui ne connaît pas ses
textes — et en la bonne foi des chrétiens qui ne les connaissent pas non
plus. Je ne peux pas croire en celle des oulémas qui ont travaillé à la
transformation de la fête chrétienne de l’Annonciation, en fête
islamo-chrétienne. Car eux savent très bien ce qu’ils font.

Durant ces prières communes qu’ils ont organisées aujourd’hui dans un
grand nombre d’églises au Liban et ailleurs, pourquoi se sont-ils
empêchés de réciter les versets suivants au sujet de Jésus et Marie? Car
ils les récitent bien dans leurs mosquées, et ils montrent que pour
eux, le 25 mars n’est pas, comme disent les chrétiens, “l’anniversaire
du jour où Dieu est devenu un homme pour sauver les autres hommes en
portant leurs péchés et en priant et pardonnant sur la croix.”

Il y a dans cette omission quelque chose d’inquiétant. Car aujourd’hui,
ça va, les chrétiens sont en position de force au Liban: ce sont les
lieux de pèlerinage chrétiens qui sont les fréquentés, non ceux des
musulmans. Qu’arrivera-t-il, en revanche, quand les chrétiens seront au
creux de la vague comme durant les années 1990? A ce moment, il y a de
fortes chances pour qu’on continue à nous dire que l’Annonciation est
une fête commune, et qu’on ressorte alors les versets suivants qu’on
omet maintenant de signaler:

1- Les versets qui disent que Jésus n’est pas le Sauveur des hommes et qu’il n’est pas mort sur la croix:

« Ils ne l’avaient pas tué et ils ne l’avaient pas crucifié, mais il leur a seulement semblé qu’ils le faisaient. Et certainement, ceux qui pensent autrement restent dans le doute. Ils n’ont pas de science à ce sujet, mais suivent seulement des conjectures : ce qui est sûr, c’est qu’ils ne l’ont pas tué.» (Coran, 4.157-158)

2- Les versets qui disent que Jésus n’est pas la seconde personne de la Trinité, que Jésus n’est pas Dieu, et que les chrétiens sont des mécréants parce qu’ils y croient:

« Ils sont des mécréants, ceux qui disent : “Dieu est le Christ, fils de Marie !”… Ils sont des mécréants, ceux qui disent : “Dieu est le troisième de trois,” quand il n’y a, en matière de divinité, qu’un seul Dieu ! » (Coran, 5.72-73)

3- Les versets qui disent que l’annonciation de Jésus n’est pas l’annonciation de l’Incarnation de Dieu (selon les chrétiens), mais celle de la conception de l’annonciateur de Mahomet (selon les musulmans):

« Jésus, fils de Marie, a dit : “Ô fils d’Israël ! Je suis, en vérité, l’Apôtre [ou prophète] d’Allah, envoyé pour confirmer la partie de la Thora que vous avez déjà, et pour annoncer la bonne nouvelle d’un Apôtre qui viendra après moi et dont le nom sera : Ahmed”. Mais quand il vint à eux avec les preuves évidentes [les miracles], ils dirent : “Voilà une sorcellerie évidente.” » (Coran, 61.6.)

Messieurs les oulémas, c’est votre opinion, et nous la respectons: nous sommes au pays de la liberté d’opinion. Mais de grâce, respectez-nous en nous citant aussi les versets ci-dessus. Car ils montrent que nous ne parlons pas du tout de la même chose. Et que vous le savez.

Lina Murr Nehmé, 25 mars 2019

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Sarah Halimi : L’assassin et les textes

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Sarah Halimi, retraitée juive, a été assassinée en 2017 par son
voisin Kobili Traoré qui récitait le Coran et des «Allahou Akbar». Au
début, silence complet sur l’acte terroriste: l’assassin est prétendu
irresponsable au moment du crime.

Sarah Halimi était femme et
perçue comme étrangère par ses voisins musulmans, à cause de la
propagande qui se diffusait dans la mosquée voisine. 40 pages de mon
livre L’islamisme et les Femmes parlent de cette mosquée, de ses tenants, de son influence
sur le quartier, de Kobili Traoré, de ce qu’il avait appris dans cette
mosquée et dans les sermons et entretiens des tablighis qui la tenaient;
et enfin, décrivent le meurtre et expliquent le sens religieux des
paroles de Kobili Traoré au regard de l’enseignement qu’il avait reçu;
la croyance au djinn, à la roqya, opération violente d’expulsion du
djinn, etc., l’assassinat de Sarah Halimi ressemblant à une roqya. Et
enfin, comprendre ses paroles à la lumière des textes qu’il révérait,
notamment dans leurs passages concernant les juifs.

S’être donnée tant de mal, et apprendre, pour finir, que c’est pour
rien, et que Kobili Traoré pourrait être déclaré pénalement
irresponsable?

Non seulement c’est une injustice (car si Sarah
Halimi avait été une musulmane tuée par un juif au son de phrases du
Talmud, il n’y aurait pas eu ce silence), mais il y plus grave, bien
plus grave: le risque que cette déculpabilisation amène une répétition
de cette tragédie.

Car les candidats au meurtre religieux connaissent parfaitement les textes que j’ai épluchés dans L’islamisme et les Femmes, et que la justice française se refuse à prendre en considération.

En voyant la justice française, et ceux qui l’ont influencée, passer
outre ces textes pour faire de l’effet de la drogue une “circonstance
atténuante”, ils comprennent qu’il leur suffira de fumer du cannabis et
d’aller tuer des juives ou des chrétiennes pour qu’on puisse dire qu’ils
sont irresponsables.

Pour conclure, je cite Anne-Sophie Chazaud à
laquelle il “semblait pourtant que «assassin» venait de l’arabe
«Hashīshiyyīn», qui fume du haschisch… Et curieusement, d’habitude, la
prise de stupéfiants ou d’alcool, est précisément considérée comme une
circonstance aggravante du crime. Subitement, cela devient un quitus.
Elle est pas belle la vie ?” conclut-elle avec une ironie noire.

Non, elle n’est pas belle, la vie. Elle est de plus en plus horrible. On
va jusqu’à encourager la drogue en dépénalisant l’assassin de Sarah
Halimi sous prétexte qu’il était drogué.

Pourtant, la drogue n’abolit pas l’antisémitisme du meurtre de Sarah Halimi. (Cf le livre précité.) Les candidats au meurtre religieux savent parfaitement que l’assassinat de Sarah Halimi était antisémite. Et que la justice française n’a pu dire le contraire, sauf en passant outre l’existence de données sociologiques et religieuses de premier plan.

Lina Murr Nehmé, 21 mars 2019

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Enfants assassins et enfants d’assassins

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Ce que j’ai vraiment dit.

J’ai beaucoup hésité à publier mon
précédent article, où je citais le cas de trois enfants tueurs. J’ai
commencé par l’enfant de la photo, un Asiatique qui venait de tuer. Il
est originaire d’Extrême-Orient. Il n’a pas intérêt à être rapatrié en
Chine, il y serait exécuté immédiatement.

J’ai cité le cas d’un
autre enfant tueur, français celui-là: le neveu de Sabri Essid, le
demi-frère de Mohamed Merah, qui a tué un Palestinien devant la caméra.

J’ai également cité le cas des enfants tueurs du théâtre de Palmyre. Presque des adolescents.

J’ai rappelé que les victimes de ces enfants avaient elles-mêmes des
enfants, et qu’étant pauvres, elles ont laissé des veuves et des
orphelins mourant de faim. Mourant de faim, surtout à cause du blocus
imposé à la Syrie, par cet Occident qui tient tellement au confort de
ses citoyens, même quand ils sont allés tuer en Syrie.

Et j’ai
posé la question de savoir si l’enfant tueur avait plus de droits que
les enfants qu’il a rendus orphelins. Je parlais sur le plan strictement
matériel et alimentaire: si ces enfants sont rapatriés, ils
bénéficieront de confort. Pendant ce temps, les autres enfants, ceux
dont ils ont tué les pères, auront de plus en plus faim en raison du
blocus, et sans que les Etats qui veulent sauver leurs ressortissants
djihadistes, pensent à réparer le tort fait par ces derniers.

C’est une question qu’on ne peut pas comprendre en Occident, où il n’y a
pas eu d’enfants djihadistes tuant, avec conviction, des pères de
famille pauvres dont les enfants ont ensuite crevé de faim parce qu’ils
étaient devenus orphelins. C’est le cas de la plupart des victimes de
ces enfants.

Une personne a traité mes propos de vision “de
l’angle du ressentiment, voire de la vengeance dans ce qu’elle a
d’aveugle, de non raisonné, de barbare… Comment pouvez-vous oser, en
France, poser le problème d’un criminel, meurtrier ou assassin, mineur,
en fonction de la situation de ses victimes ou des enfants de ses
victimes?”

J’ai répondu que “si je devais avoir du ressentiment,
j’en aurais envers les Palestiniens et les Syriens, car ils ont détruit
mon pays et tué mes amis, ils ont ruiné ma vie, ils m’ont volé ma
jeunesse. Il n’y a pas, au monde, un peuple qui pour moi représente le
malheur de mon pays d’origine, autant que les Palestiniens et les
Syriens, et pourtant je défends des victimes palestiniennes ou
syriennes. Si je devais prendre les choses du point de vue du
ressentiment, je dirais: ‘Bien fait pour eux, voyez ce que leurs pères
ont fait aux enfants du Liban’. Mais je le fais sous l’angle purement
humain, en considérant des enfants palestiniens ou syriens comme égalant
des enfants français, et non comme leur étant inférieurs.
“Est-il
acceptable que des enfants meurent de faim parce que leur père a été tué
par un enfant occidental, et que ce dernier, lui, vive bien mieux
qu’eux? Ma question étant: un enfant est-il supérieur à l’autre selon sa
nationalité?
“Et si on pourvoit l’enfant tueur des mollesses de la
vie occidentale, est-il juste qu’on laisse ses victimes avoir faim? Si
vous appelez cela ressentiment, libre à vous. Moi, j’appelle cela
humanité.

Elle répond (sans avoir lu) que je verrais éventuellement bien les enfants des djihadistes, Français par filiation, exécutés.

Je réponds qu’elle me faisait “dire ce que je n’ai pas dit. Relisez mon
texte. Je parle de l’injustice de traitement entre enfants, je ne parle
pas d’exécuter les enfants tueurs. Je commence seulement le post en
parlant de l’enfant du sud-est asiatique qui est sur la photo et qui
serait tué s’il était rendu à son pays d’origine, le sud-est asiatique,
où on a moins de scrupules en la matière.”

Sa réponse: “… Il
faudrait peut-être construire des taudis plein de rats pour les mineurs
criminels auxquels on ne servira qu’un crouton de pain nageant dans
l’eau chaude… pour plus de justice ?”

Moi: “Personne, en
Occident, ne parle des enfants victimes, personne ne propose de leur
donner au moins le même niveau qu’aux enfants assassins; au contraire,
on inflige à leur camp des sanctions qui les affament. Si déjà un seul
politicien français disait: “Nous voulons rapatrier les enfants tueurs
en considérant qu’ils ont eu le cerveau lavé, et que la République, en
les adoptant, décide aussi de réparer leurs torts en donnant aux enfants
de leurs victimes au moins une vie décente,” au moins, alors, les
enfants seraient égaux. Mais ce n’est même pas le cas: les sanctions
continuent de plus belle, et madame, il y a des enfants syriens qui en
meurent chaque jour, et ce sont souvent des orphelins. Je n’ai jamais
parlé de tuer personne. Si quelqu’un venait me tuer, je ne le tuerais
pas pour sauver ma vie, alors vous voulez que dans ce post je parle de
tuer? Déduisez ce que vous voulez, j’ai écrit ce que j’ai écrit en
pensant aux victimes, et les premières des victimes ne sont pas les
tueurs (même si ceux-ci à mon avis sont des victimes aussi”

Elle:
“A l’évidence nous n’avons pas la même conception du droit français, ni
le même respect pour les lois républicaines de la France… que je
sépare totalement de la politique menée par la France.”

Mais à ma
connaissance, le droit français dit qu’en cas de meurtre, il doit y
avoir réparations envers la victime. Des ressortissants français ont tué
à l’étranger. Un crime est jugé dans le pays où il est commis, et des
réparations sont imposées au bénéfice des victimes. Est-ce que les
tribunaux français vont imposer des répérations aux victimes? A ma
connaissance, il n’en a jamais été question. La vérité est que c’est au
nom de la loi du plus fort que se fait le débat, et non au nom de la loi
tout court.

Je rappelle que Daech a été engendré par les
sanctions économiques inhumaines imposées à l’Irak. Or aujourd’hui, les
mêmes sanctions sont imposées à la Syrie. C’est ce que j’avais écrit
dans ce post qui semble avoir été si mal lu. En commentaire, j’ai
également écrit:

“Il faudrait apprendre les leçons du passé pour
ne pas créer des situations similaires. Or la politique qui a créé ces
tragédies se poursuit, tant en Orient, où on aide objectivement les
djihadistes, qu’en Occident, où on fournit une propagande
déshumanisante, misogyne, raciste, qui est interdite par la loi
française, sans que personne ne daigne appliquer la loi.”

Et dans un autre commentaire:

“Ces enfants ont subi un lavage de cerveaux. On sait ce que c’est pour avoir entendu parler des lavages de cerveaux des sectes: Moon, scientologie, etc. Les vicitmes de ce lavage de cerveaux ont pu être réhabilitées, mais parfois au prix d’un traitement très dur. Je ne rends pas ces enfants responsables. J’exige seulement qu’ils ne soient pas mieux traités que les enfants de leurs victimes. Ici je parle des enfants tueurs. Les enfants qui n’ont pas tué n’ont pas un problème psychologique aussi grave. Si on veut les réhabiliter, on doit aussi penser aux victimes.”

Lina Murr Nehmé, 20 mars 2019

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Pierre Liscia et Rachid Nekkaz

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Pierre Liscia, élu LR du XVIIIème arrondissement de Paris, qui se
plaint notamment de la situation à la Chapelle (trafic et consommation
de crack, insécurité), est copieusement insulté pour avoir dit à Rachid
Nekkaz qu’il était un “islamiste bon teint”. Depuis 2 jours, il est la
cible de réseaux “organisés” qui lui en veulent d’avoir dit ce qui
semble bel et bien correspondre à la réalité.

Rachid Nekkaz a renoncé, paraît-il, à la nationalité française, après avoir fait fortune
dans l’immobilier. Il affiche son soutien à Tariq Ramadan, s’est fait
connaître en payant les amendes des femmes en niqab sur le territoire
français, ce qui est une manière d’insulter la loi française et de se
rendre sympathique aux islamistes. Tout cela, faute de réussir
électoralement en France.

Fin novembre 2015, deux semaines après les attentats du Bataclan, il
avait instrumentalisé la fermeture de la mosquée de Gennevilliers,
cherchant à communiquer contre l’état d’urgence – “Hollande va-t-il
fermer les 2500 mosquées de France au nom de l’état d’urgence?” (sic).
Tant de mauvaise foi en si peu de mots, est-ce possible ? On ne
construit rien de bon en lâchant des phrases mensongères et en flattant
les bas instincts. Mais on sème une discorde sur laquelle les réseaux
islamistes savent tabler depuis longtemps, sous prétexte de ressentiment
social.

La violence et la quantité d’insultes reçues par Pierre Liscia est révélatrice et inquiétante: les “nik ta mere”, les photos de Hitler sur fond de tour Eiffel, les insultes en tout genre montrent hélas qu’une certaine jeunesse, qui se dit algérienne et patriote, n’arrive pas à trouver de modèles politiques et moraux autres que ceux qui étalent leur goût de l’argent et de la notoriété facile. Qu’a fait Rachid Nekkaz de valable pour ses compatriotes algériens ? Il ne leur reste que des arguments revanchards, le mépris de la loi et l’insulte. Comme dit Kamel Daoud, il serait bien triste de passer d’un cadavre à un clown.

Lina Murr Nehmé, 14 mars 2019

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