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Un ami politologue m’a dit hier qu’aux prochaines élections présidentielles, Macron serait élu, alors même qu’il aurait 80% des Français contre lui. Tout simplement en suivant la même stratégie qu’en 2017. Car tout semble fait pour fortifier Mme Le Pen, afin qu’elle ait le maximum de voix au premier tour et que les autres candidats soient tous éliminés, sauf M. Macron. Alors, comme au temps de Chirac, on agiterait le spectre du nazisme, et au second tour, M. Macron serait réélu…
Faute d’avoir un projet consistant, il a travaillé à faire reluire son image tout en salissant celle des autres. Ainsi, dans son débat avec Mme Le Pen, il ne faisait que répéter “Vous mentez” à la façon des enfants en cour de récréation, alors que les spectateurs auraient préféré des arguments.
Et avant, et après ce débat, il a collé l’image nazie à Mme Le Pen, tandis qu’il allait visiter Oradour et le Mémorial de la Shoah pour faire bien comprendre que si on n’aimait pas les nazis, il fallait voter pour lui. Et comme il était le chouchou des médias, il y eut plein d’émissions sur les nazis pour culpabiliser les Français qui oseraient voter contre lui ! Jamais les Français n’avaient vu autant d’émissions sur la Deuxième Guerre mondiale ! Que de débats ! Que de films ! De quoi complexer du fer.
Suite à cette campagne si peu consistante, M. Macron fut élu, non par amour pour son programme ou pour sa personne, mais par peur de son adversaire.
Les commentateurs n’ont pas songé à faire remarquer que les vrais nazis, dans toute cette affaire, étaient ceux avec lesquels traitait M. Macron, à savoir l’UOIF. Car ce sont eux qui parlent de la nécessité d’un génocide des juifs à la fin des temps, extermination totale cette fois. Et s’ils ne le disent pas ouvertement en France pour ne pas aller en prison, ils glorifient le cheikh Qaradawi qui, lui, l’a dit à plusieurs reprises. Donc l’UOIF, qui a appelé à voter massivement Macron, défend Youssef Qaradawi qui dit de poursuivre l’holocauste des juifs “laissé par Hitler inachevé”, et affirme que c’est pour bientôt.
Traiter avec ces gens qui veulent réaliser le programme d’Hitler, et en même temps, traiter de nazis de pauvres Français qui n’ont jamais eu une telle idée et qui, parfois, sont juifs, revient à désespérer la France de ce qu’elle est. Et comme les humains, les populations désespérées sont capables de se jeter dans le vice qu’on leur attribue.
Mais auparavant, elles tentent de prouver qu’elles ne le sont pas en votant dans le sens qui fait le moins mal moralement. Il y a donc lieu de supposer que si le paysage politique français ne change pas, la prochaine campagne présidentielle ne sera pas différente de la précédente. Les candidats forts seront éliminés un à un à l’aide de scandales, vrais ou faux, afin que M. Macron n’ait en face de lui que Mme Le Pen comme candidate forte. Pour pousser les gens à voter Macron, on nous parlera tout autant de nazisme et de fascisme, alors qu’il s’en ira faire des promesses à l’UOIF (maintenant appelée, faussement, “Musulmans de France”), pour qu’elle lance des fatwas obligeant les musulmans à voter pour lui comme la fois passée.
Mehdi Meklat était un pur produit de cette éducation, et c’est pourquoi on lui avait donné tant de place dans une radio d’Etat. On ignorait les tweets qu’il attribuait à l’extrême-droite en se donnant un pseudonyme bien français… jusqu’au jour où il eut la faiblesse de revenir à son vrai nom.
Lina Murr Nehmé, 21 décembre 2018
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