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Joyeux Noël à la Ligue Islamique Mondiale

Le chef de la Ligue Islamique Mondiale, Mohammed al-Issa, est pris d’une telle frénésie d’amour pour les chrétiens de France, qu’il est presque venu fêter Noël sur la tombe de l’abbé Jacques Hamel, victime de l’islamisme. Et le diocèse de Rennes s’en vante!

Al-Issa a même reçu avec un air contemplatif se voulant béat, la flamme venue de la grotte de la Nativité à Bethléhem. Mgr Lebrun la lui a passée, et il a eu un petit sourire indulgent, assis et tenant la lanterne du boit des doigts.

Mohammed al-Issa

Franchement, Mohammed al-Issa, vous n’aviez pas besoin d’en faire autant: Bethlehem est bien plus près quand on y va directement, sans passer par Rennes.

Vous pouvez vous moquer des gens simples, monsieur al-Issa. Pas de moi. J’ai lu votre thèse de doctorat. D’après vous, il est possible de différer le djihad si les mécréants sont en position de force. Mais le djihad contre eux doit être fait un jour ou l’autre.

Avez-vous dit cela à l’évêque de Rennes quand il vous a tendu la flamme venue de Bethlehem, et que vous l’avez transportée ensemble avec les honneurs? Lui avez-vous dit que vous veniez un peu en explorateur, avec l’idée de revenir un jour en conquérant? Vous avez dû le penser si vous étiez conséquent avec vous-même, puisque vous n’avez jamais renié votre livre sur les possibilités de retarder une obligation de la charia. Retarder la prière, retarder le djihad, ou retarder… l’exécution du musulman apostat.

Vous n’avez pas non plus renié vos assassinats commis contre des mécréants quand vous étiez ministre saoudien de la Justice. Si vous n’acceptiez pas ces crimes contre la liberté d’opinion, comme vous le claironnez presque quotidiennement, monsieur al-Issa, pourquoi n’avez-pas démissionné de votre poste pour vous désolidariser des crimes qu’on vous faisait commettre? Vous n’avez pas démissionné, vos mains sont pleines de sang. Les prélats, les rabbins, pourtant, et le président de la Fondation de France, M. Ghaleb Bencheikh, vous ont serré la main droite, celle avec laquelle vous avez signé tant d’arrêts de mort.

Vous cherchez à nous convaincre que votre visite sur la tombe de l’abbé Jacques Hamel, et celle que vous vous proposez de faire à Auchwitz, ne sont pas de la pure hypocrisie. Mais les paroles ne servent à rien. Il nous faut des actes. Vos actes, en tant que ministre de la Justice, ce sont plus de 500 morts et des centaines de personnes fouettées. Vos actes, en tant que chef de la Ligue Islamique Mondiale, c’est le financement du terrorisme … “à titre de djihad”.

Vous ne pouvez démentir ces actes, qu’avec des actes contraires. Puisque vous êtes si fort auprès des dirigeants de votre pays, que vous puissiez leur faire payer le voyage et le séjour de “1200 muftis et savants de la Oumma venus des 139 pays”, pour signer votre “Charte de La Mecque”, c’est que vous pouvez obtenir que la Ligue Islamique mondiale finance un peu moins de mosquées à l’étranger et un peu plus d’églises et de synagogues en Arabie Saoudite. Il faudrait le faire, rien que pour ne pas ridiculiser votre Charte de La Mecque: vous y appelez à “œuvrer à équilibrer la vie commune entre toutes les composantes religieuses, ethniques et culturelles de la planète ; appeler les dirigeants du monde, les organisations internationales à ne pas faire de différence en ce qui concerne l’aide politique, économique ou humanitaire, tout comme ce qui a trait au secours, à la protection ou au développement, et ce pour quelque raison que ce soit, la religion, l’ethnie ou autre” (art. 21).

Il serait urgent, monsieur al-Issa, de commencer par convaincre votre propre pays d’appliquer cette charte. Qu’il cesse de financer des organisations terroristes et consacre l’argent ainsi économisé à réparer tout le tort qu’il a fait dans d’innombrables pays, soit en y finançant le terrorisme, soit en y finançant la littérature qui fabrique les terroristes. Supprimez les organisations terroristes de la Ligue Islamique Mondiale, notamment la International Islamic Relief Organization (IIHO). Ouvrez des églises et des mosquées en Arabie Saoudite. Ouvrez-en autant que vous avez ouvert de mosquées dans les pays chrétiens ou animistes. Vous pourrez les visiter, ce sera bien plus près de chez vous.

Et réhabilitez vos propres victimes. Allez sur leurs tombes au lieu d’aller sur celle des victimes des autres. Car ce sont les livres que vous distribuez qui ont transformé Petitjean, jeune homme bon et altruiste, en assassin, et il a tué l’abbé Hamel. Il a fait le djihad qu’il est, d’après votre livre, obligatoire à un musulman de faire contre les mécréants, même si, comme l’abbé Hamel, ils n’ont fait que du bien aux musulmans.

Charité bien ordonnée commence par soi-même. Lancez vos paroles aimables à vos compatriotes avant de venir les lancer aux Français et autres Européens. Si vous respectez vraiment la liberté d’expression, libérez Raif Badawi, que vous avez fait emprisonner et fouetter pour crime d’athéisme. Et demandez pardon aux familles des personnes que vous avez fait décapiter (500 au moins), le plus souvent pour cause de liberté morale. Et à toutes les victimes de votre fouet et de votre prison, si elles sont encore vivantes.

Tous ces châtiments, monsieur al-Issa, ont été infligés au nom de ce que vous avez écrit dans votre thèse de doctorat, selon laquelle il est possible de différer le djihad si les mécréants sont en position de force… Or c’est le cas des Français. Est-ce pour cela que vous cherchez à caresser leurs religieux dans le sens du poil, alors que vos compatriotes qui s’écartent de la voie d’Allah, vous les fouettez? Comment un évêque ou un rabbin peut-il trouver normal de vous serrer la main et de vous introduire dans des palais ou des lieux de culte français avant que vous ayez réparé le tort fait à vos victimes?

Vous pourriez me répondre que je devrais poser cette question aux homme de religion concernés. Et vous auriez raison: ce n’est pas votre faute s’ils vous croient.

Lina Murr Nehmé, le 16 décembre 2019

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G. BENCHEIKH et Le VOILE

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Ghaleb Bencheikh a dit : «Cette affaire du voilement des filles a été réglée au lendemain du recouvrement des indépendances de quasiment tous les pays musulmans, ça n’a jamais été un problème».

Que veut-il vraiment dire? En Algérie et au Maroc, on ne se voilait pas avant l’indépendance.

Comme je sais qu’ils considèrent faussement le Liban comme un pays arabe et musulman, il se trouve qu’en 1973 j’étais dans une école dans le quartier musulman de Beyrouth, et je peux donc parler de cela. J’étais l’exception qui confirmait la règle: les autres élèves venaient du quartier, et la moitié d’entre eux au moins étaient de confession musulmane (les autres étaient orthodoxes).

Voici notre photo de promo, prise en 1973. A cette époque, oui, le voile et la mini-jupe ne posaient pas de problèmes aux musulmanes, et c’était 30 ans après l’indépendance, n’en déplaise.

Dans cette école comme dans les six autres écoles où j’ai été avant mon bac 2e partie, nous nous levions quand le professeur entrait en classe. Au Liban, on ne me croit pas quand je raconte que des professeurs, en France, sont parfois frappés en classe ou à l’école, ou encore tabassés par des parents d’élèves.

Lina Murr Nehmé, 9 février 2019

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