Cœur d’amour épris.
Le ministre de l’Education en France parle de mettre l’accent sur l’arabe à l’école. Parallèlement, on ne signale pas que le grec et le latin ne seront presque plus enseignés à l’école, puisqu’on a supprimé le Capes de Lettres classiques et que les latinistes et hellénistes sont de plus en plus rares au lycée. Donc il n’y aura plus de profs de grec et de latin. Donc, il n’y aura plus, à plus ou moins court terme, de cours de grec et de latin en France. La pénurie de professeurs se ressent déjà. Au lycée, certains sont obligés, pour faire du latin, de prendre une option “CultureS de la Méditerranée”, qui inclut évidemment des cours d’arabe.
Comme chacun sait, l’Arabie est une île de la Méditerranée. Et des linguistes médiatiques nous expliquent que l’arabe fait partie du patrimoine linguistique français.
Car, bien sûr, on a supposé que les Français d’origine maghrébine ne pouvaient apprendre que l’arabe, comme s’ils n’avaient pas de cervelle. Racisme et injustice. Tous les enfants peuvent apprendre et être capables d’apprécier les chefs-d’œuvre du grec et du latin, et comprendre les racines de tant de mots français.
Or l’arabe est une langue morte comme le grec et le latin. On supprime des langues européennes sous prétexte qu’elles sont mortes, pour les remplacer par une autre langue morte qui se trouve être, comme par hasard, celle dont les islamistes exigent l’apprentissage pour que leurs prêches soient accessibles aux jeunes et poussent ceux-ci à devenir djihadistes.
Mais pas ceux-ci seulement: bien des Français sont les cibles des islamistes. Faute de comprendre les tragédies grecques et Cicéron, ils comprendront au moins ce que disent ceux qui font les prières de rue.
(En plus, vous savez que Blanquer est censé être l’anti-Najat Vallaud-Belkacem.)
Lina Murr Nehmé, 10 septembre 2018
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