J’ai vu cette photo bouleversante d’une des femmes tuées pour n’avoir pas porté le voile en Algérie. Je copie:
“HOMMAGE. Amel égorgée pour ne pas avoir porté le voile !
“Amel revient 20 ans après…
Je suis revenue pour vous parler de moi et de mon histoire , pour ceux qui m’ont oubliée et ceux qui ne me connaissent pas !
Je m’appelle Amel Zanoune Zouani je suis née le 07 décembre 1974, je faisais des études en droit à la faculté de Ben Aknoun d’Alger, j’étais belle pleine d’espoir nourrie d’amour et de tendresse, j’avais des projets plein la tête, je me voyais la future juriste dont la vocation est de porter un jour la voix des plus faibles et des démunis devant les tribunaux de la république.
Dimanche 26 Janvier 1997 un jour glacial 17 eme jour du ramadhan qui coïncide avec ghazouat Badr j’avais 22 ans, je quitte Alger dans un bus pour rentrer chez moi à Sidi Moussa, je rêvais à la chaleureuses ambiance familiale qui m’attendait à la maison, il était 17h14 mn environ une heure avant la rupture du jeune. Le bus tombe sur un faux barrage du GIA groupe islamistes armées . au lieu dit Benedja (Bentalha),les terroristes montent dans le bus j’étais la seule personne qui les intéressait parce que je ne porte pas le voile .
On m’ intime l’ordre de descendre , j’exécute avec courage, ils m’ont condamné à mort par égorgement parce que j’étais une femme qui fréquentait l’université et ne porte pas le voile , je savais que j’allais mourir d’une mort atroce mais je ne les ai pas supplié j’ai juste regardé tous les passagers du bus pour leur dire de témoigner, parler de moi et de mon courage.
L’un des terroristes aiguise son couteau sur une pierre sans aucun état d’âme et, m’égorge … sous le regard des autres passagers terrifiés. « Pour exemple » à toutes les femmes qui ne portent pas le voile et celles qui continuent à fréquenter les grandes écoles dira un des terroristes à tous les autres voyageurs du bus .ce jour là j’ai payé de ma vie le prix de la liberté pour avoir refusé le voile et le diktat de ces hordes barbares qui voulaient m’imposer de ne plus mettre les pieds à l’université.”
Merci à Said Belgacem pour le texte et la photo.
Lina Murr Nehmé, 18 janvier 2019
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