Archives de catégorie : Djihad

Eric Zemmour condamné

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Oumma.com jubile: Eric Zemmour, un juif, est condamné pour islamophobie en France et non en Palestine, par un tribunal français et non par le Hamas !

Je reproche à Zemmour son langage parfois un peu dur, voire blessant, notamment dans l’interview pour laquelle une organisation palestinienne, CAPJPO-EuroPalestine, l’a traîné en justice. Pourtant, je défie quiconque de prouver que ce Zemmour au langage dur, incite au meurtre comme le font les paroles mielleuses du doux Tareq Oubrou dans sa mosquée, ou du doux Dalil Boubakeur dans son école d’imams. Pour comprendre à quelles paroles je fais allusion, je recommande au lecteur de lire les passages cités ou traduits dans mon livre : Tariq Ramadan, Tareq Oubrou, Dalil Boubakeur: ce qu’ils cachent. Quant au doux Tariq Ramadan, je me garde de frapper un homme abattu. Mais le livre précité a été publié il y a un an, et ce qui a été dévoilé à son sujet ne change rien à ce que j’ai écrit.

J’ai récemment eu une discussion avec une personne de confession musulmane qui semblait pleine d’amour, et qui contestait l’existence de ces textes. C’est qu’elle ne les connaissait pas, contrairement à ceux qui fréquentent les mosquées radicales. Ce sont ces textes qui sont coupables de leur comportement violent.

 

L’interview pour laquelle Zemmour a été condamné pour “islamophobie” ou au moins pour “incitation à la haine” alors qu’il accusait des textes et non des personnes. Le problème est qu’il n’a pas dit d’exclure les musulmans, mais seulement ceux qui acceptent le djihad et d’autres prescriptions, ce qui, selon lui, revenait à refuser l’islam, puisque le djihad est un pilier de l’islam. (C’est strictement ce qu’on enseigne dans les mosquées de Paris et à l’école de formation d’imams qui dépend de la Grande Mosquée de Paris.) Et qu’on enseigne dans toutes les écoles d’imams de France, qui sont généralement moins modérées que celle de Paris.


À noter que cette conversation ubuesque a eu lieu juste après les attentats de Nice et l’égorgement du P. Hamel, qui étaient justifiés par les textes auxquels fait allusion Zemmour, et rien d’autre.
Pour connaître les textes enseignés en France, lire mes deux derniers livres, L’Islamisme et les femmes, et Tariq Ramadan, Tareq Oubrou, Dalil Boubakeur : ce qu’ils cachent, ce dernier étant interdit au Liban sur avis des oulémas. Mais au Liban, la justice civile est encore assez libre pour ne pas traîner en justice quelqu’un à cause d’une interview où il était attaqué par des gens qui n’avaient pas lu les textes qu’il cite.

Lina Murr Nehmé, mai 2018

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Vidéo : Syria Charity et ses connexions djihadistes

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Le président Macron connaît-il les relations de Syria Charity avec l’Armée Syrienne Libre (ASL) ? Sait-il que l’ASL est une milice djihadiste ? En Syrie, l’ASL dégoûte la population par ses exactions. En France, sa communication est assurée par Syria Charity et par Free Syria, qui lui permettent de récolter des fonds en lui donnant des airs présentables.

Cette vidéo montre les connexions de Syria Charity et de Free Syria avec l’ASL. Regardez-la jusqu’au bout : elle est dure, mais moins que les attentats qui frappent en utilisant, parfois, l’argent français.

Lina Murr Nehmé, 28 avril 2018

ADDENDUM : Youtube a décidé de restreindre l’accès à la vidéo. Si vous ne pouvez pas vous connecter pour confirmer vore âge, cliquez sur le lien Vimeo en-dessous.

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Le nouvel Antisémitisme en France : recension du Monde

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Le nouveau livre où je parle de l’assassinat de Sarah Halimi, d’après le texte publié par Salvator dans L’Islamisme et les femmes. Le Monde me consacre ce petit bout d’article.

“… Collectif se partageant entre essayistes ou écrivains comme Pascal Bruckner, Luc Ferry ou Boualem Sansal, des psychanalystes tels que Daniel Sibony et Michel Gad Wolkowicz, et des universitaires. Le ton adopté est celui d’un cinglant réquisitoire contre « un véritable déni de réalité ».

“Lina Murr Nehmé, une spécialiste de l’histoire du Liban, revient dans sa contribution sur les circonstances de la mort de Sarah Halimi. Elle retrace le parcours de l’assassin, Kobili Traoré, un « caïd dérangé » qui a fréquenté la tristement célèbre mosquée Omar de la rue Jean-Pierre Timbaud, à Paris, dont l’imam a été expulsé de France, en 2012, pour avoir prêché le djihad.

“Pris de délire, et après des semaines de menaces, Traoré parvient à s’introduire chez sa victime dont il connaît la judaïté. Il la roue de coups en criant « Allahou abkar », « le cri du djihad armé »,« lancé la première fois par Mahomet quand il a attaqué les juifs de Khaybar en Arabie », signale l’auteure en s’appuyant sur l’un des six grands recueils d’hadiths. Elle demande aux autorités de lire les hadiths extraits du Coran ou de l’œuvre de différents imams qu’elle a rassemblés, pour décider s’il convient de les interdire.”

Le Nouvel Antisémitisme en France, Paris, Albin Michel, 214 pages, 15 euros

Lina Murr Nehmé, 27 avril 2018

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Don à Syria Charity : à quoi Macron s’engage-t-il ?

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Il y a quelques jours, j’ai écrit que la contrepartie du rapprochement de Macron avec l’Eglise catholique rendrait possible un rapprochement avec les Frères Musulmans. Et que cela se ferait par un don concret, car les Frères Musulmans ont soutenu Macron aux élections, et ils ne donnent rien pour rien. 

Le don a donc été annoncé: pour commencer, 50 millions.
Pour commencer, car je ne crois pas que Macron se limitera à “Syria Charity” ou aux 50 millions.

Vous me direz que “Syria Charity” est une association caritative et qu’il s’agit d’aumônes. Je vous répondrai:

1° D’après le Coran, les aumônes ne vont pas nécessairement aux pauvres. D’après la sourate 9, verset 60, deux des huit parties n’iront jamais aux pauvres, puisque l’une d’elles va au djihad, et une autre va à “ceux dont les cœurs sont à rallier”, c’est-à-dire qu’elle sert au bakchich: « Les aumônes sont pour les pauvres ; pour les indigents ; pour ceux qui prélèvent ces aumônes et les distribuent ; pour ceux dont les cœurs sont à rallier ; pour l’affranchissement des esclaves ; pour ceux qui sont endettés ; pour la voie d’Allah [le djihad] ; pour le passant. Tel est l’ordre d’Allah ! »

2° Une partie des aumônes sera effectivement donnée à des pauvres par Syria Charity. Mais comme l’a prouvé Mohamed Louizi, Syria Charity est une des associations caritatives des Frères Musulmans, et la charité des Frères Musulmans a pour but l’islamisation. C’est par ce biais qu’Hassan al-Banna a islamisé l’Egypte, achetant les pauvres par le biais d'”aumônes”. Ces aumônes ne sont pas gratuites, puisque les bénéficiaires doivent évidemment être de “bons croyants”: voiler leurs femmes, venir se faire éduquer par les Frères Musulmans, et leur livrer leurs enfants. Et, en cas d’appel au djihad, ils sont obligés d’aller se battre.

Ce fut notamment le cas en Syrie, quand les Frères Musulmans décrétèrent le djihad parce qu’en 1963, un alaouite était devenu Président de la République ! Les Frères, ces prétendus bienfaiteurs des pauvres, vouèrent tous les membres de la secte alaouite à l’extermination totale, décrétant la guerre du djihad contre elle.

En fac-similé, un des textes d’Ibn Taymiyya publiés, lus, récités, commentés, diffusés par ces mêmes Frères Musulmans syriens. En voici la traduction :

« Le cheikh de l’islam Ibn Taymiyya dit de combattre [les alaouites] avant de combattre les mécréants, disant : “Ils sont tous plus mécréants que les juifs. Qu’ils ne s’approchent pas des musulmans ! Il est interdit d’épouser leurs femmes. Il est interdit de manger les animaux abattus par eux. Ce sont des apostats pires que les apostats. Ce sont les gens les plus empressés à livrer les places-fortes des musulmans à l’ennemi des musulmans. Il n’y a aucun doute possible, que la plus grande obéissance et le plus grand devoir envers Allah, c’est de faire le djihad contre ces gens et de leur infliger les châtiments légaux (la mort).” »

Et ce n’est là qu’un extrait de la “fatwa contre les noçaïris” d’Ibn Taymiyya, qui est reconnue par tous les wahhabites: les régimes saoudien et qatari, les Frères Musulmans, les salafistes, al-Qaïda, et, bien sûr, l’UOIF et Syria Charity. Et s’ils prétendent le contraire pour des motifs de taqiya, je recommande au lecteur de se référer aux textes cités dans mon livre Tariq Ramadan, Tareq Oubrou, Dalil Boubakeur: ce qu’ils cachent. Il verra alors ce que pensent vraiment les Frères Musulmans… d’après leurs propres textes.

Ainsi, Macron donne l’argent du contribuable français à une association qui appartient à une organisation confessionnelle qui a pour but l’extermination totale d’une partie de ses concitoyens ! Car les fatwas d’Ibn Taymiyya visent, non seulement les alaouites, mais aussi les athées.

Macron sait-il que les Frères Musulmans syriens, tout en faisant des aumônes, ont entamé leur guerre contre les alaouites, les communistes et les laïques en tuant une, deux ou trois personnes en moyenne par jour ? Un commando pouvait ainsi faire irruption dans un amphithéâtre pendant un cours dans une Faculté de médecine, tirer en l’air pour faire fuir les étudiants, puis mitrailler le professeur et repartir en criant dans des porte-voix: “Allahou Akbar !”

Et si un ouléma disait dans un sermon qu’il était interdit de tuer ainsi, c’est dans sa mosquée que débarquaient les Frères Musulmans, et c’est lui, dans son sanctuaire, qu’ils fusillaient ou égorgeaient en le traitant d’ “apostat” ! Et nous ne parlons pas d’aujourd’hui, nous parlons des années 1960-1980 !

Les Frères Musulmans Syriens ont décrété dès 1963 l’extermination des alaouites et des laïques, et le djihad contre eux parce qu’ils gouvernaient des musulmans. Monsieur Macron ne pense-t-il pas que dans la tête de ces gens, cela s’applique à la France aussi? Que ces gentils qui quêtent pour Syria Charity en France — ou leurs frères, ou leurs cousins — pourraient un jour montrer les dents comme ils le font en Syrie ?

À ce moment, au lieu de prendre avec Macron — ou n’importe lequel de ses successeurs — un selfie dans son bureau, ils lui diront plutôt : “Ôte-toi de là que je m’y mette, sale mécréant” ?

Il ne faut pas oublier qu’avant Syria Charity, les Frères Musulmans avaient donné naissance au Hamas, à al-Qaïda, à Daech, à al-Nosra et à Boko Haram.

Lina Murr Nehmé, 21 avril 2018

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Vidéo : L’armée de l’islam met en cage les civils de Ghouta

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  Dans cette vidéo visible sur youtube (lien ci-dessus), j’analyse la mainmise, par l’organisation terroriste appelée “l’Armée de l’Islam” (Jaych al-Islam), sur Ghouta, près de Damas. L’Armée de l’Islam est financée par l’Arabie Saoudite et d’autres puissances. Elle a été aidée par l’Angleterre et la France à titre de “rebelles modérés”. Pourtant, elle jette les homosexuels du haut des immeubles. Elle enlève des centaines de civils parce qu’ils sont alaouites et elle les garde au secret durant trois ans. Puis elle les ressort dans des cages, les habille de neuf, les pomponne et rase les hommes à l’islamiste. C’est pour les promener dans Ghouta et les filmer en annonçant qu’ils seront mis sur les toits et qu’en cas de bombardements, ils mourront les premiers. Fait évidemment attesté à la fois par les djihadistes qui ont publié une vidéo, et par les habitants qui étaient témoins. Ce sont les plaintes de cette organisation qui ont provoqué les bombardements américain, britannique et français en Syrie en avril 2018, avant même une enquête internationale pour prouver que s’il y a eu des gaz toxiques utilisés à Ghouta, c’est le gouvernement syrien qui en est coupable. La démarche était d’autant plus illogique que l’armée syrienne avait alors pris la presque totalité de Ghouta et que l’Occident l’avait menacée d’une guerre terrible si elle recourait à cette arme.

 

Lina Murr Nehmé, 17 avril 2018

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Ghouta : des civils dans des cages pour servir de boucliers humains

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A Ghouta, civils alaouites dans des cages

 

Le Jaych al-Islam, organisation djihadiste basée à Ghouta (Syrie), a été qualifié de “rebelles modérés” par le monde politique américain et britannique, et même français. Ses exactions sont trop nombreuses pour être citées ici. Entre autres, mettre en cage sur les toits durant les bombardements les civils de l’ennemi, otages depuis trois ans.

Le Jaych al-Islam, organisation djihadiste, s’est emparée de plusieurs parties des faubourgs de Damas, appelés Ghouta. Il a implémenté la charia dans ces régions, mais il est qualifié de “rebelles modérés” par le monde politique américain et britannique, et même français. Ses exactions sont pourtant nombreuses et terribles.

Entre autres, jeter des homosexuels du haut des toits. Ou mettre en cage sur les toits durant les bombardements les civils de l’ennemi, otages depuis trois ans. Ici, on les voit promenés dans des camions pour être distribués sur les toits des régions risquant d’être bombardées, c’est-à-dire celles d’où viennent les tirs sur Damas. La vidéo ci-dessous a été publiée par les terroristes eux-mêmes, comme un avertissement. On en voit ici les extraits publiés par plusieurs sources médiatiques après en avoir ôté les parties, trop choquantes et incompréhensibles à un non arabophone, où les hommes, les femmes et même un terroriste qui les accompagne, appellent Assad et les Russes à ne pas tuer ces otages en bombardant les points de rassemblement des terroristes à Ghouta.

Si le Jaych el-Islam est capable d’ainsi traiter des otages, pourquoi ne serait-il pas capable d’utiliser lui-même le gaz pour en tuer, afin d’attirer les représailles mondiales sur l’armée qui s’apprête à le chasser de son dernier repaire à Ghouta? Ses chefs avaient souvent annoncé leur désir d’envahir Damas et d’en faire la capitale d’un Etat islamique. Le Jaych el-Islam avait même envahi les faubourgs de Damas. C’est un peu comme si, à partir de Trappes ou de Sevran, des djihadistes tiraient sur Paris en annonçant leur volonté de prendre la capitale pour en faire une cité islamique régie par la charia.

On peut se demander pourquoi Trump, May et Macron ont préféré frapper avant qu’une enquête internationale ne permette de savoir si les gaz toxiques ont été déclenchés par le gouvernement syrien… ou par le Jaych el-Islam ou les restes d’autres organisations demeurant encore à Ghouta. Celui qui met des civils au sommet des toits dans des cages pour qu’ils soient tués en premier durant les bombardements, serait-il tellement tourmenté par sa conscience qu’il se refuse à les utiliser pour simuler l’attaque chimique qui attirerait sur son ennemi les représailles internationales? Quelle différence y a-t-il entre tuer des otages en les mettant sur le toit sous les bombes pour émouvoir la conscience internationale, et tuer des otages en les gazant, pour émouvoir cette même conscience internationale?

Est-il logique, est-il juste, est-il humain de nier une telle éventualité avant enquête, quand on sait que ces djihadistes, payés par l’Arabie Saoudite et d’autres puissances, ont un besoin pressant de cet argent, et ne peuvent donc pas se permettre de perdre la guerre ?

Lina Murr Nehmé, 16 avril 2018

https://www.facebook.com/linamurrnehme/videos/2130496173849930/

 

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Le site de Brad bombardé par les Turcs

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Pour illustrer mon livre Si Beyrouth parlait…, j’avais pris cette photo des ruines de la ville morte syrienne de Brad, trois mois avant le début de la guerre syrienne.

Tout récemment, l’aviation turque aurait endommagé ce site de première importance archéologique et religieuse, où se trouve également le tombeau de saint Maron, patron des maronites.

On parle peu des villes mortes de Syrie, dont certaines ont été endommagées par les bombardements. Ceux des Turcs aujourd’hui, et ceuxde leurs alliés depuis 2011. Ces alliés sont essentiellement des djihadistes, notamment l’ASL (Armée syrienne libre), rebuts de l’armée syrienne, et les premiers à avoir procédé à des égorgements devant caméra, et même, à avoir diffusé un acte de cannibalisme filmé.

L’ASL a constitué l’essentiel des effectifs d’al-Qaïda quand celle-ci est venue d’Irak en Syrie pour fonder la branche syrienne d’al-Qaïda appelée Nosra. Nosra est ainsi la fille de Daech.

L’ASL, Nosra, Daech et plusieurs autres organisations terroristes se sont battues entre elles ou contre l’armée syrienne (et souvent aussi contre les habitants) de la région des villes mortes, qui se situe en Syrie, à la frontière entre la Syrie et la Turquie.

On attend cependant la fin de la guerre pour savoir ce qu’il reste vraiment de ce précieux patrimoine archéologique datant des débuts du christianisme.

Lina Murr Nehmé, 26 mars 2018

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Qui sont les “rebelles syriens” de Ghouta ?

 

Le Jaych el-Islam est le principal groupe qui combat l’armée syrienne à partir de Ghouta. Fondé par un Frère Musulman, il a à son actif le viol, l’enlèvement ou le meurtre de milliers de Damascènes. Même si les médias officiels n’en parlent pas, il est facile de l’imaginer quand on écoute le discours (voir ci-dessous la vidéo de propagande avec traduction anglaise) du chef, s’adressant à une nouvelle promotion de “soldats de l’islam”. 

Le nom “Jaych al-Islam” signifie en effet “l’Armée de l’islam”. C’est un groupe djihadiste qui affirme avoir pour but de reprendre le travail de conquête de Mahomet et des premiers califes.
Les médias, trompés par des sources d’information biaisées, prétendent que le Jaych el-Islam et les autres formations qui combattent à Ghouta sont des “rebelles syriens” représentatifs de la population. Ce n’est pas le cas. Le Jaych al-Islam a plusieurs fois annoncé la venue de groupes venant de diverses régions du pays. À ces groupes peuvent s’ajouter les djihadistes venus des pays arabes et de l’Occident, voire même du Pakistan, de l’Inde et de la Chine.

Enfin, on ignore en Occident que nombre de miliciens en Orient ne sont que des mercenaires, souvent poussés par la faim. Sur ce plan, le versement d’argent par l’Arabie Saoudite et d’autres puissances pour l’extension de l’islam en Syrie, est la seule raison de l’existence d’une grande partie de ces milices, qui se débanderaient si cet argent cessait d’arriver. Quant aux effectifs du Jaych el-Islam, ils sont monstrueux, compte tenu de la petite taille de Ghouta face à une métropole comme Damas. Voici ce qu’on lit dans le journal “Le Monde” au sujet des trois armées — toutes djihadistes — dont le sort se joue en ce moment à Ghouta :

“L’enclave de la Ghouta est tenue par plusieurs groupes rebelles et djihadistes. Le plus puissant est Jaych Al-Islam (l’Armée de l’islam). Il s’agit d’un groupe salafiste soutenu par l’Arabie saoudite, dont le siège dans la Ghouta se trouve à Douma, la localité la plus importante de l’enclave. On estime ses effectifs à 10 000 hommes, disposant de blindés, de pièces d’artillerie et de mortiers.

“Le deuxième groupe en termes de taille et d’influence est Faylaq Al-Rahman, soutenu par la Turquie et le Qatar. Il compterait 8 000 hommes dans la Ghouta orientale. Les zones placées sous son contrôle, au centre de l’enclave, sont les plus touchées par les bombardements du régime.

“Ahrar Al-Cham, un groupe originellement d’inspiration djihadiste, a également un ancrage dans la Ghouta orientale. Hayat Tahrir Al-Cham, un groupe lié à la nébuleuse Al-Qaida, maintient par ailleurs une présence dans le territoire rebelle. Jaych Al-Islam et Faylaq Al-Rahman ont échoué à obtenir du régime l’arrêt des combats et la reconnaissance d’une forme d’autonomie locale en échange de l’expulsion de Hayat Tharir Al-Cham de la Ghouta orientale.”

Façon pudique de dire que le Hayat Tahrir Cham est spécifiquement l’alliance de Nosra (al-Qaïda-Syrie) et d’autres groupes moins importants et que Nosra domine.

Vidéo de propagande diffusée par le Jaych el-Islam, principal groupe qui combat l’armée syrienne à partir de Ghouta.

Lina Murr Nehmé, 22 mars 2018

Pillage d’Afrin par l’ASL et la Turquie

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Le pillage d’Afrin par les alliés d’al-Qaïda et de la Turquie: l’ASL (Armée Syrienne Libre). L’ASL, ce sont les déserteurs sunnites et islamistes qui refusaient le gouvernement alaouite. Ce sont eux qui, les premiers, ont diffusé des vidéos d’égorgements (de policiers syriens en l’occurrence) , et même, une vidéo dans laquelle un de leurs chefs pratiquait le cannibalisme, mangeant le cœur d’un soldat syrien en faisant crier “Allahou Akbar!” par ses hommes. Ce sont eux que l’Occident appelle “opposition modérée” et a financés et armés contre l’armée nationale qu’ils avaient désertée.

 

Quelques mois plus tard, ils obtenaient une fatwa leur ordonnant de faire le djihad, fatwa qu’ils exhibent toujours. Leur sincérité quand ils prétendaient avoir déserté par patriotisme, a été vite prouvée par le fait que la plupart d’entre eux ont déserté l’ASL parce qu’al-Qaïda, venue d’Irak fonder la branche syrienne al-Nosra, leur offrait davantage d’argent.

Les reporters occidentaux et orientaux ayant rapporté l’existence de ce pillage généralisé de la malheureuse ville syrienne tombée aux mains des Turcs, la direction de l’ASL s’est dépêchée de publier un communiqué interdisant le pillage……… mais le djihad n’implique-t-il pas le pillage des vaincus ? C’est la charia qui le stipule, ajoutant que les femmes et les enfants font partie du butin.

En l’occurrence, l’armée turque, qui donne tout de même les ordres, n’en est pas revenue au stade de barbarie de l’ancienne Turquie ottomane d’avant les Tanzimat, où le butin était la loi officielle, qu’on faisait sans se cacher — et qui est la loi de l’ASL, puisqu’elle a reçu une fatwa de faire le djihad, dans lequel le djihadiste sait que sa récompense sera soit le paradis, soit le butin.

Afrin, comme je l’ai expliqué précédemment, est une ville syrienne frontalière. En l’occupant, la Turquie en fait le clou qui empêche le raccordement des Kurdes de Turquie et de Syrie, la réalisation du Kurdistan, et qui auraient pu se réfugier en Syrie.

Contrairement à une légende répandue, les Kurdes, traditionnellement dans l’opposition, combattent avec le gouvernement syrien parce qu’ils ont, dès le début de la guerre de 2011, demandé et obtenu un nombre substantiel d’avantages, dont des promesses d’autonomie partielle. Les Kurdes d’Irak soutiennent leurs frères kurdes de Syrie, et le risque de voir les Kurdes raccorder le Kurdistan turc au Kurdistan syrien, était pour Erdogan un danger qui a justifié, à ses yeux, des massacres de Kurdes, non seulement près de la Syrie, mais dans d’autres régions de Turquie également. Et, plutôt que de perdre la partie kurde de Turquie, il a préféré envahir une ville syrienne.

(Photo publiée sur Twitter par la journaliste Jenan Moussa, célèbre pour ses reportages du côté des rebelles libyens et syriens.)

Lina Murr Nehmé, 21 mars 2018

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