Archives de catégorie : Djihad

Mort de Fabien Clain

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Fabien Clain, un des deux frères qui avaient été des inspirateurs, des mentors de Mohamed Merah, n’est pas devenu un des hommes de Daech en France par hasard. Dès le début des années 2000, il travaillait pour al-Qaïda, et après les attentats de septembre 2001, “al-Qaïda en Irak”, l’organisation de Zarqawi, qui est par la suite devenue Daech. En fait, il avait toujours travaillé pour les mêmes: les gens de Ben Laden et de Zarqawi. Quand ces derniers ont changé de nom et se sont coupés d’al-Qaïda, il est resté avec eux.

Son expérience djihadiste en France depuis le début des années 2000, lui a permis d’organiser le massacre du Bataclan, des cafés avoisinants, et le massacre avorté du stade de France où était supposé mourir François Hollande.

Il n’était pas le seul à s’être rangé du côté de Daech contre al-Qaïda: son ami Sabri Essid, le demi-frère de Mohamed Merah, avait fait de même, et il avait même fait assassiner un Palestinien en Syrie par un enfant toulousain, en direct devant la caméra, qu’il avait fait diffuser à temps pour qu’elle passe aux infos le jour de la commémoration de l’assassinat, par Mohamed Merah, du soldat français Imad ben Ziaten.

Pour plus de détails concernant cette histoire et ses racines, lire le chap. 25 de mon livre Fatwas et caricatures (Salvator, 2015).

Lina Murr Nehmé, 23 février 2019

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Khaybar, Khaybar, ya yahoud

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Suite à cette frénésie d’antisémitisme, et pour remettre les pendules à l’heure et rappeler ce qu’il en est vraiment, si l’on compare les manifestations à Paris même, j’ai fait cette vidéo. Cette fois, je passe devant la caméra, chose dont j’ai horreur, mais il fallait faire vite, car par sa violence, ce genre de vagues d’accusations cause des haines et des méfiances, et cela peut finir dans des coups et blessures, dont certaines peuvent être mortelles.

Que signifie le slogan “Khaybar, Khaybar, ya yahoud” ?

Le slogan qu’on va entendre : « Khaybar, Khaybar, ya yahoud, jaych Mhammad sa (ou saoufa) yaaoud », veut dire : « Khaybar, Khaybar, ô juifs, l’armée de Mahomet va revenir ». On l’entend lors de cette manifestation, qui a eu lieu à Paris, place de la République, le 9 décembre 2017.

Il faut savoir ce qui s’est passé
à la bataille de Khaybar (VIIème siècle). Khaybar est une oasis et une
fortification naturelle qui se trouve sur la route des caravanes, en Arabie saoudite
actuelle. Quand les armées de l’islam l’ont attaquée, c’était non pour des
raisons politiques, mais uniquement pour une raison religieuse, et ceux qui
changeaient de religion étaient épargnés. Au début, les juifs ont résisté, ils
ont perdu la bataille, et tous ont été massacrés, tous les hommes et les
garçons à partir de 12 ans inclus.

Les femmes et les enfants ont été
réservées pour l’esclavage, la vente et le service, et pour le viol. Voyant cela,
les juifs de Khaybar qui n’avaient pas combattu (il y avait plusieurs fortifications)
a demandé la paix. Elle a obtenu la paix avec le statut de dhimmi, et a été en
métayage sur ses propres terres.

On se demande alors comment un
slogan pareil peut être lancé à Londres, à New York, à Paris ou en Belgique.
Pourquoi enseigne-t-on ce slogan aux enfants en Orient ? Pourquoi fait-on des
séries télévisées sur Khaybar ? Quand on parle de Khaybar, quand on
prononce ce slogan, on se réfère à une attaque qui n’a pas été menée pour des
raisons politiques ou militaires. Le hadith est bien clair : les juifs de
Khaybar n’avaient rien fait. Ils ont été tués pour ne s’être pas convertis.

Donc, quand on emploie ce slogan
aujourd’hui, ce n’est pas du tout dans un but « antisioniste », mais
dans un but antijuif. Et quand on parle de massacre de Khaybar, on parle d’un massacre
de juifs perpétré pour des raisons religieuses ou ethniques. Voilà ce qui, aujourd’hui,
fait peur.

Lina Murr Nehmé, 19 février 2019

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Said Belgacem : Hommage à Amel, égorgée pour avoir refusé le voile

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J’ai vu cette photo bouleversante d’une des femmes tuées pour n’avoir pas porté le voile en Algérie. Je copie:

“HOMMAGE. Amel égorgée pour ne pas avoir porté le voile !
“Amel revient 20 ans après…
Je suis revenue pour vous parler de moi et de mon histoire , pour ceux qui m’ont oubliée et ceux qui ne me connaissent pas !
Je m’appelle Amel Zanoune Zouani je suis née le 07 décembre 1974, je faisais des études en droit à la faculté de Ben Aknoun d’Alger, j’étais belle pleine d’espoir nourrie d’amour et de tendresse, j’avais des projets plein la tête, je me voyais la future juriste dont la vocation est de porter un jour la voix des plus faibles et des démunis devant les tribunaux de la république.
Dimanche 26 Janvier 1997 un jour glacial 17 eme jour du ramadhan qui coïncide avec ghazouat Badr j’avais 22 ans, je quitte Alger dans un bus pour rentrer chez moi à Sidi Moussa, je rêvais à la chaleureuses ambiance familiale qui m’attendait à la maison, il était 17h14 mn environ une heure avant la rupture du jeune. Le bus tombe sur un faux barrage du GIA groupe islamistes armées . au lieu dit Benedja (Bentalha),les terroristes montent dans le bus j’étais la seule personne qui les intéressait parce que je ne porte pas le voile .
On m’ intime l’ordre de descendre , j’exécute avec courage, ils m’ont condamné à mort par égorgement parce que j’étais une femme qui fréquentait l’université et ne porte pas le voile , je savais que j’allais mourir d’une mort atroce mais je ne les ai pas supplié j’ai juste regardé tous les passagers du bus pour leur dire de témoigner, parler de moi et de mon courage.
L’un des terroristes aiguise son couteau sur une pierre sans aucun état d’âme et, m’égorge … sous le regard des autres passagers terrifiés. « Pour exemple » à toutes les femmes qui ne portent pas le voile et celles qui continuent à fréquenter les grandes écoles dira un des terroristes à tous les autres voyageurs du bus .ce jour là j’ai payé de ma vie le prix de la liberté pour avoir refusé le voile et le diktat de ces hordes barbares qui voulaient m’imposer de ne plus mettre les pieds à l’université.”

Merci à Said Belgacem pour le texte et la photo.

Lina Murr Nehmé, 18 janvier 2019

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Politique illogique à l’égard des chiites

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Dans mon article d’hier, j’ai parlé de la bombe nucléaire pakistanaise qui existe depuis les années 1990, et dont les Américains n’ont pas tenu compte, puisqu’ils ont alors collaboré avec les Pakistanais pour aider al-Qaïda et les talibans. Le régime pakistanais utilisait une partie de cet argent américain à ses recherches nucléaires et à la construction de madrassas radicales déobandies, qui enseignaient la haine du mécréant, du chiite, du juif, du chrétien, le meurtre du blasphémateur, etc.
 
Un lecteur m’a reproché de n’avoir pas parlé d’Israël ni des chiites. Voici ce que je lui ai répondu :
 
“Revenez quelques années en arrière. Le Pakistan est devenu un Etat islamique deux ans avant l’Iran. Il a instauré la charia dès 1977, et il a représenté un danger pour l’Iran et pour Israël, non? Puis quand la révolution iranienne a eu lieu, n’est-ce pas qu’Israël a aidé Khomeiny en achetant son pétrole, et s’est justifié en disant que les Iraniens étaient les plus éloignés géographiquement par rapport à Israël? Les Israéliens n’ont-ils pas bombardé la centrale nucléaire irakienne le 7 juin 1981 ? N’ont-ils pas ensuite aidé l’Iran en lui vendant des armes pour qu’il ne s’effondre pas face à l’Irak? (L’affaire des Contras, appelée “affaire Iran-Contra” ou encore “Irangate”.)
 
A tort ou à raison, autrefois, Israël pratiquait l’alliance avec les minorités, ce qui était stratégiquement logique: les chiites représentent 10% des musulmans du monde; en les aidant, ils diminuaient la force des autres. En outre, ils pensaient, à raison, que les plus dangereux sont ceux qui tuent le plus.
 
Maintenant, ils pratiquent une politique illogique: en attaquant les chiites, ils augmentent la force des sunnites et laissent face à eux un bloc qui fait plus d’un milliard de personnes, alors qu’eux-mêmes ne sont que quelques millions. En notant qu’en 1982, les chiites libanais ont accueilli les Israéliens en leur jetant des fleurs et du riz.
 
Je veux bien critiquer les mollahs. Mais je voudrais aussi rappeler que ceux qui ont commis, en France, tous les attentats djihadistes depuis quelques années, n’étaient pas chiites, mais sunnites :
 
2012:
– Toulouse, meurtre de soldats français
– Montauban, meurtre d’un rabbin et de ses deux petits enfants, et d’une petite fille dans une école juive
 
2015:
– Charlie Hebdo,
– L’hypercasher,
– Dammartin-en-Goële
– Saint-Quentin-Fallavier
– Train Thalys le 21 août 2015
– Massacres du Bataclan et des autres cafés + la tentative de massacre au stade de France
 
2016:
– Double meurtre du 13 juin 2016 à Magnanville
– Attentat du 14 juillet 2016 à Nice, un camion écrase et tue des dizaines de personnes
– Attentat de l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray et égorgement d’un prêtre qui avait aidé les musulmans à construire une mosquée sur un terrain d’Eglise.
 
2017 :
– Attaque contre des militaires au Carrousel du Louvre
– Attentat du 20 avril 2017 sur l’avenue des Champs-Élysées à Paris et mort d’un policier
– Assassinat de Sarah Halimi
– Attaque contre des militaires à Levallois-Perret
– Attaque par arme blanche à la gare Saint-Charles de Marseille, qui a tué deux jeunes filles au cri d'”Allahou Akbar”
 
2018
– Attaques du 23 mars 2018 à Carcassonne et Trèbes et égorgement du lieutenant-colonel Beltrame
– Attaque du 12 mai 2018 à Paris
– Assassinat du professeur d’anglais dans son université à Courbevoie
– Attaque du 11 décembre 2018 au marché à Strasbourg
 
2019
A suivre
 
Tous ces attentats, rien qu’en France, sont sunnites, et je ne cite pas les attentats en Amérique, en Afrique, en Angleterre, en Belgique, à Bali, en Allemagne, en Afrique du Nord, au Levant. Je ne cite pas non plus toutes les manifestations contre les caricatures de Mahomet qui ont tué et qui — à une ou deux exceptions près — étaient sunnites et non chiites. Elles ont tué plus de cent Nigérians, ce n’est pas rien !
 
J’ajoute qu’al-Qaïda, Daech, Nosra, Boko Haram, Shabab, les Talibans, les partis pakistanais que nous avons vu défiler contre Asia Bibi, sont tous sunnites.
 
Et que tous les attentats dont a souffert Israël depuis des décennies, sont sunnites. Seul le Hezbollah est chiite, et combien d’attentats a-t-il commis en Israël? Combien l’OLP et le Hamas en ont-ils commis?
 
Non, cette politique n’est pas logique, c’est une politique dictée par d’autres, car elle vise à affaiblir une minorité, la juive, en fortifiant la majorité sunnite, en éliminant les minorités armées qui peuvent se dresser face au projet de l’Etat islamique sunnite. Lisez les textes officiels saoudiens. Lisez mes livres. Je n’ai pas épargné l’Iran quand j’en parlais. Mais aussi, gardons les proportions et les chiffres en tête et cessons de raisonner en fonction de ce que dit le journal télévisé dicté par une certaine politique !
 
Je conclus que la manifestation palestinienne, à Paris, dont voici la photo, est sunnite et non chiite.”
Lina Murr Nehmé, 12 janvier 2019
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Charlie Hebdo : a-t-on pris conscience du danger ?

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Après quelques livres parisiens, j’avais fait le choix de publier au Liban: c’était plus facile. Je faisais tout, y compris les photos, la maquette, la traduction, les contacts, et j’allais dormir à l’imprimerie pour vérifier l’encrage avant l’impression de chaque planche.

Mais après les massacres du 7 janvier 2015, je me suis dit qu’une guerre civile menaçait, et j’ai décidé d’écrire sur ce sujet pour expliquer aux Français ce qu’ils ne savaient pas des fatwas appelant au meurtre de l’insulteur de Mahomet, et de ce que peut penser un terroriste qui les applique et vient tuer en plein Paris. Car ces prescriptions et cette propagande programment un cerveau humain comme un robot.

Les djihadistes sont littéralement robotisés. Je sais que je risque d’être mal comprise, ça ne manque jamais quand je dis ces mots: “ce sont de pauvres types, la faute est à l’idéologie.” On abat, on expulse ou on emprisonne des hommes, mais l’idéologie reste intacte, parce que personne n’ose la nommer, et encore moins la combattre. Pourtant, qu’est-ce qui compte vraiment? L’idée? Ou l’être humain?

Malgré cela, j’hésitais à parler franchement de tout. De ma vie, je n’avais jamais signé de livre parlant hardiment d’islamisme, car après tout, je tiens à ma précieuse vie, contrairement aux islamistes, à qui on a appris à désirer la mort.

C’est mon éditeur, Yves Briend, qui m’a écrit en corrigeant le manuscrit: “Pourriez-vous introduire le califat ? Pourriez-vous introduire Tariq Ramadan ?” Deux sujets que j’avais contournés comme on contourne une montagne. Alors j’ai réalisé qu’à force de contourner les épines, on ne fabrique pas des perles, mais des huitres vides. On n’allait rien comprendre si je ne prenais pas l’animal à bras-le-corps. Si je voulais vraiment un résultat, il ne fallait pas être lâche. J’ai donc décidé d’ajouter des chapitres, qui sont les plus explosifs du livre.

Explosifs ? Vous avez dit explosifs ?

Pendant que nous parlions du manuscrit, Yves Briend me dit, pensif et le cou plié sur le papier :

“Et moi, on va me mettre une bombe.
— Si vous voulez, ne l’éditez pas, dis-je sèchement.
— Si, si, dit-il catégoriquement, on va le faire !”

On ne peut pas ne pas estimer un homme pareil, même si nos disputes étaient mémorables.

Trois mois plus tard, il me dit, irrité: “Vous avez montré des choses évidentes mais qu’on n’avait pas remarquées. C’est ça, la valeur de votre livre. Maintenant, je vois les émissions télévisées, je vois les rangées de livres dans les librairies, je lis les journaux et les magazines, ils disent la même chose que vous, et ils ne le disaient pas avant votre livre. Mais ils ne vous citent pas. C’est inacceptable!”

Dois-je être vexée parce que certains me pillent sans me citer ? Ou dois-je au contraire me réjouir d’avoir contribué à un mouvement de vérité et de hardiesse ? Mais qu’est-ce que le médecin cherche ? les bravos, ou l’efficacité ?

Avant “Fatwas et Caricatures”, on ne pouvait pas parler franchement de ces sujets sans se faire traiter de facho. Et beaucoup de gens, qui partageaient les analyses de ce livre en privé, avaient honte de leurs opinions en public.

Maintenant, on peut en traiter de façon humaine, rationnelle, scientifique, sans passion, mais aussi, sans fard: comme un médecin qui dit qu’un patient a le cancer. Il n’a rien contre le patient, mais il en a contre le cancer.

“Fatwas et Caricatures”, c’est le diagnostic du médecin qui aime trop le malade pour le tuer en lui disant qu’il va bien alors qu’il est cancéreux.

Oui, il y a un problème. Et je m’adresse à tous ceux, parmi les politiciens, journalistes, lecteurs ou curés qui ne m’adressent plus la parole depuis qu’il ont feuilleté (et non lu) ce livre. Il vous dérange parce qu’il introduit le scalpel de l’analyse là où les commentateurs maquillent sciemment les faits ou se répandent en flagorneries.

L’amour ne consiste pas à flatter un cancéreux. Il consiste à lui dire la vérité qui frappe comme un bistouri et qui dérange tellement qu’il a envie de se débarrasser de la tumeur en l’ôtant de son corps. Sachant que cela fait mal et qu’il lui faut du courage pour accepter cette douleur.

 

Lina Murr Nehmé, 6 janvier 2019

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Pakistan : Le “lent génocide des minorités”

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Au temps où le Liban était encore la terre de refuge de tous les persécutés d’Orient et du monde, c’est-à-dire avant qu’il ne soit vendu pour du pétrole saoudien, nous recevions les malheureux par vagues. Juste avant la guerre, une des vagues de Pakistanais a déferlé.

Les enfants venaient frapper sur les vitres de la voiture et disaient: “I am from Pakistan, I have no father, no mother, no brother, no sister, no home”…

Je pense que ces enfants doivent être grands et avoir des enfants. A moins qu’ils ne soient de ceux qui ont été embauchés par les Palestiniens pour nous combattre, et parfois nous massacrer. De pauvres gens, qui n’avaient pas toujours le choix. Qu’est-ce qui a fait que “le Pays des Purs” (le sens du mot “Pakistan”) soit devenu le pays des tragédies, le pays qui tue ou chasse ses enfants parce que les djihadistes, formés pendant des décennies par les déobandis (dont font partie les tablighis et les talibans), y font la loi ?

A la création du Pakistan, en 1947, le pays comptait parmi ses citoyens des juifs, des zoroastriens, des sikhs, des hindous, des chrétiens, des chiites, des ahmédis qui, tous, avaient leurs lieux de culte. Mais ces minorités ont été si maltraitées qu’elles sont en voie de disparition — soit à cause des conversions forcées et des assassinats, soit à cause de l’exil.

Farahnaz Ispahani, ancienne conseillère médiatique du président pakistanais, appelle cela « le lent génocide des minorités ». Selon elle, les minorités religieuses au Pakistan, qui formaient 23 % de la population en 1947, ne sont plus que 3 à 4 % aujourd’hui.

Je traduis ci-dessous un passage de son livre Purifying the land of the Pure (“Purifier la terre des Purs”), qui explique pourquoi le Pakistan est encore islamiste de nos jours, malgré le régime civil.

Lina Murr Nehmé, 4 janvier 2019

Extrait tiré de : Farahnaz Ispahani, Purifying the Land of the Pure, Harper Collins India, 2015.

“En octobre 1999, le général Pervez Musharraf devint le quatrième dictateur militaire du Pakistan, qui s’islamisait progressivement depuis des décennies. Avec la montée du militantisme, les minorités religieuses avaient davantage souffert de la férocité des islamistes au cours des années 1990, que durant toute décennie précédente. Musharraf promit de renverser la politique précédente qui, selon lui, avait «ébranlé la fondation même de la Fédération du Pakistan».

“Lorsque Moucharraf renonça au pouvoir en 2008 après près d’une décennie, les militants extrémistes religieux étaient plus à l’aise que jamais. La situation des minorités non-musulmanes et des minorités musulmanes avaient continué à se détériorer sous un régime civil au cours des années suivantes.

“La raison pour laquelle la promesse de Musharraf de maîtriser l’extrémisme religieux ne fut pas honorée tient à son soutien au djihad en tant qu’instrument servant la politique étrangère du Pakistan. La recherche d’une influence régionale, en particulier pour contrer l’ascendance indienne, est restée au cœur de la stratégie politique du Pakistan sous les gouvernements civils depuis 2008. De même, les djihadistes ont continué de jouer un rôle important dans le maintien de la position du pays sur les questions territoriales. Il n’y a donc pas eu de véritable effort pour éliminer le terrorisme islamiste.

“En conséquence, les persécutions contre les chrétiens et les ahmadis en vertu des lois sur le blasphème, les attaques contre les sunnites soufis et chiites — ainsi que la conversion forcée des hindous — persistent. Les Pakistanais débattent souvent de questions telles que la manière de ramener le Pakistan aux idéaux de Jinnah ou de savoir si l’élimination à grande échelle des chiites peut être qualifiée de génocide. Mais ces arguments ne changent pas grand-chose à la vie des membres des communautés minoritaires. Ces dernières années, les musulmans qui ont pris la défense des minorités ont été, eux aussi, la cible de violences islamistes. Les militants ont impitoyablement prévenu toute discussion à une grande échelle dans la société pakistanaise au sujet de la réforme juridique et politique.”

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Dans les prisons soudanaises et pakistanaises

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Cette image a été publiée il y a quelques années pour essayer de sauver Meriam Yahia Ibrahim, une Soudanaise condamnée à cent coups de fouet pour adultère pour avoir épousé un chrétien, et condamnée à mort pour apostasie, parce qu’elle était devenue chrétienne. Sauvée par l’action des Occidentaux, elle a pu quitter le Soudan.

Pourvu qu’il y ait beaucoup d’actions de ce genre pour sauver ceux qui croupissent dans les terribles prisons du Soudan et du Pakistan pour avoir usé de leur liberté de conscience, et empêcher qu’il y ait encore des morts à cause de la libération d’Asia Bibi au Pakistan…

Mais il n’y a pas qu’Asia Bibi. Je travaille en ce moment sur l’histoire d’un épicier chrétien, non loin du village d’Asia Bibi, dont le voisin convoitait le local pour agrandir sa propre entreprise. N’ayant pu le convaincre de partir, il le convainquit de brûler un livre en arabe (langue que l’autre ne connaissait pas). Puis, quand ce fut fait, il ameuta le quartier en criant qu’Imran avait brûlé le Coran. Il rassembla 400 émeutiers décidés à lyncher l’épicier, Imran Massih, ainsi que ses frères. Ils les battirent férocement et jetèrent sur eux de la paraffine pour les brûler vifs.

La police étant intervenue, ils revinrent avec 600 autres forcenés et attaquèrent à 1000 le poste de police en jetant des pierres et en exigeant qu’on leur livre Imran pour pouvoir le pendre. Finalement la police céda et le déclara blasphémateur. Il fut emprisonné.

Depuis, son avocat a été menacé pour laisser tomber le cas. Il a refusé, on a essayé de le tuer. Les associations de droits de l’homme ont exigé une enquête réelle. Alors les cendres des livres brûlés par Imran furent examinées. Le livre arabe n’était pas le Coran. Ali l’avait accusé faussement. Imran demeura pourtant en prison, et sa famille dut s’enfuir en abandonnant son commerce. Les autres familles du quartier étaient aussi menacées.

Lina Murr Nehmé, 27 décembre 2018

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Deux islamistes au Carmel de Verdun

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Le vendredi 10 novembre 2017, deux islamistes ont violé la clôture du Carmel de Verdun alors que les religieuses faisaient la prière des vêpres (soir).

Le Procureur de la République de Verdun, Guillaume Dupont, a publié un communiqué selon lequel et l’un des deux hommes « aurait rédigé les mots “Allah Akbar” sur le livre d’or de l’église ». Les deux hommes ont dit aux religieuses:
« Si vous ne vous convertissez pas, vous irez en enfer ».

Il aurait été intéressant de voir comment les mêmes islamistes auraient réagi si deux femmes avaient fait irruption dans leur mosquée au milieu de leur prière du soir pour leur dire de devenir musulmans, et pour écrire sur le livre d’or de la mosquée: “Le Dieu de la Bible est le plus grand”.

Dans une interview accordée au quotidien L’Est républicain, l’évêque de Verdun a déclaré que les deux hommes « se sont présentés comme des annonciateurs et leur ont dit : si vous ne vous convertissez pas, vous irez en enfer » et ont « prié en arabe » durant les vêpres. L’évêque ajoute que les deux hommes n’ont pas été menaçants, qu’ils ont discuté (religion) avec une sœur, et qu’ils sont repartis comme ils étaient venus « en remerciant la sœur pour son accueil ».

Il est gentil, cet évêque qui parle d’arabe sans spécifier que ces prières sont obligatoirement islamiques: les deux hommes ne sont pas venus prier les vêpres en arabe, mais leurs propres prières. Dans le cas présent, cela signifie pour les islamistes que la chapelle du Carmel de Verdun est désormais consacrée à l’islam et qu’elle pourrait être prise le jour où ce sera possible.

Lina Murr Nehmé, 25 décembre 2018

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L’homme qui avait 4 femmes et 46 enfants

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1 homme, 4 femmes, 46 enfants : il a été payé plus de 7000 € par mois pour peupler la France

J’ai lu dans le JDD qu’un Malien nommé A. avait 4 femmes et 46 enfants et qu’il vivait en banlieue, dans un pavillon de 5 chambres. Venu d’un village du nord du Mali, il commence par travailler comme agent d’entretien. A force d’aller du lit d’une femme à celui de l’autre, il a fini par avoir 46 enfants, ce qui lui procure environ 7000 euros par mois d’allocations familiales, sans compter les aides au logement, etc.

Cet agent de nettoyage n’a donc plus vu d’utilité à se fatiguer: il a quitté son travail, considérant qu’il avait réussi. Et il vit de ses rentes, pardon, de ses femmes et de ses enfants. Puisque la France le paie pour avoir plus d’enfants que les Français de souche en violant la loi française qui interdit la polygamie !

Et moi, en France, je vois des Français qui dorment sur un seuil de porte dans le froid glacial. On n’a pas de quoi les loger, et on a de quoi payer 7000 euros ou plus, chaque mois, à un étranger pour qu’il procrée des enfants étrangers en France? Car, qu’on ne s’y trompe pas: l’être humain ne peut s’assimiler que tant que sa communauté demeure moins nombreuse que la communauté d’origine. A partir d’un certain nombre, il n’y a plus d’assimilation possible, il y a colonisation.

La suite de l’histoire d’A. ne change rien à la chose: des associations ont convaincu ses femmes de le quitter, mais il est toujours polygame d’après la charia, puisqu’il n’a répudié aucune de ses femmes. Il viole donc toujours la loi française, et on triche en prétendant qu’il est en ménage avec trois des femmes, sous prétexte qu’elles vivent séparément.

Qu’elles vivent avec lui ou séparément ne change rien à ce que paie le contribuable français avec les taxes, dont la TVA imposée aussi aux retraités français pauvres.

Les allocations familiales étaient pourtant faites pour encourager les Françaises à avoir plus d’enfants. Elles ont fini par encourager l’immigration qui enrichit les immigrants, mais ne les rend pas heureux. Et qui fait du mal au tiers-monde en laissant les terres incultes, ce qui fait avancer le désert et progresser la famine. Mais des gens comme A., sont bien contents de toucher l’argent français. Après eux, le déluge. Que leur pays crève, ils s’en moquent.

Si on coupait ces incitatifs à dépeupler le tiers-monde de ses forces vives, pour augmenter les allocations des Français (dont certains, rappelons-le, crèvent de faim alors qu’ils ont des enfants), on n’aurait pas des situations aberrantes comme celle de ce Malien et d’autres qui, avec des dizaines d’enfants par homme, font payer à la France l’invasion lente à laquelle appelle l’ouléma Youssef Qaradawi, mentor de l’UOIF (Musulmans de France) qui a souvent dit au musulmans :

“Allez en Occident, prenez la nationalité, faites des enfants! L’Islam reprendra l’Europe, et Rome deviendra musulmane. Mais je sens que cette fois, la conquête de l’Europe ne se fera pas par l’épée, elle se fera par la natalité.”

Lina Murr Nehmé, 23 décembre 2018

P.S.: l’histoire est parfaitement vraie, même si elle n’est pas récente. Elle donne une idée de ce qui se passe encore, où la polygamie est financée par les allocations familiales, faute de pouvoir tout vérifier: www.lejdd.fr/…/Polygamie-Hortefeux-Lies-Hebbadj-199813-3102134

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Pacte de Marrakech, loi de 1905 : quid de la propagande islamiste ?

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Quid des textes dont la propagation sera subventionnée grâce à la modification de la loi de 1905 ?

M. Macron a profiter des manifestations des dernières semaines pour signer en catimini et sans ouverture d’un débat l’accord de Marrakech. Une signature à l’arabe: sans papier, à main levée, comme on fait dans la Ligue Arabe.

Ensuite, il a fait son discours télévisé, et il s’est gardé d’en parler. Ainsi, quid des médias qui propagent l’intolérance envers ceux dont la religion n’est pas exotique ? D’après la loi, l’Etat n’a même pas le droit de les tolérer. Or ces textes sont parfois payés par des institutions subventionnées par des municipalités, et donc, par de l’argent public. Mais en modifiant la loi de 1905, l’Etat subventionnera des gens qui appellent à suivre des textes comme celui ci-dessous. D’après la charia, dont on veut subventionner l’enseignement, le texte ci-dessous est sacré, et celui qui le critique est passible de mort. M. Tareq Oubrou ose-t-il avouer cela ? ou bien la taqiya continue à tuer toute sincérité en lui ?

Quel comble, sachant cela, de lire que le pacte de Marrakech invite à « cesser de subventionner les médias qui propagent systématiquement l’intolérance, la xénophobie, le racisme et les autres formes de discrimination envers les migrants, dans le plein respect de la liberté de la presse » !

Lina Murr Nehmé, 10 décembre 2018

Nota bene : La photo est un fac-similé coloré tiré du livre d’Eldjazaïri que l’on trouve dans toutes les mosquées : le fac-similé ci-dessus vient du livre La Voie du Musulman, qui se trouve dans toutes les mosquées. Tout comme le Sahih Moslem, dont est tiré le hadith cité. Il y a des musulmans qui refusent les hadiths, dans ce cas que Tareq Oubrou le dise.

L’article dont nous parlons est consultable ici (Objectif 17, paragraphe d):

Source

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