Vous souvenez-vous de la lycéenne de Creil qui disait qu’elle n’enlèverait jamais le foulard pour ne pas aller en enfer? Le gouvernement français a eu recours à Hassan II qui a donné un ordre, et aussitôt, les trois filles ont retiré le foulard. Il avait ses agents islamistes qui tenaient pour lui la communauté marocaine en France, car il refusait que les Marocains s’intègrent. Dans cette interview avec Anne Sinclair, il est en train de leur envoyer un message.
Je ne recommande à personne de rompre avec ses racines par ingratitude. En même temps, il est injuste d’être ingrat envers un pays dans lequel on a décidé de vivre. Ce qui arrive en France est inadmissible. Il est inadmissible qu’on serine à longueur de journée les quartiers en leur disant du mal des Français de souche.
Personnellement, j’ai pu voir des cas d’injustice, mais en général, en tant que peuple, je ne peux pas nier que les Français soient un peuple généreux, et qu’ils ne méritent pas qu’on touche leurs allocations familiales tout en les haïssant et en médisant d’eux, comme cela se passe de plus en plus souvent. Et je ne pense pas qu’on soit heureux quand on hait. C’est pourquoi je dis et je clame que ceux qui font ces discours haïssent les personnes issues de l’immigration en France, car ils ne leur disent pas la vérité.
Ce que nous appelons assimilation n’est pas la dissolution. S’assimiler dans un peuple, c’est y vivre à l’aise et accepter sa langue et ses coutumes et non lui imposer ses propres coutumes et sa propre langue. Car alors, on devient un Etat dans l’Etat. Il y a des gens qui emploient cela comme stratégie politique, et ce n’est pas par amour pour les Maghrébins. Moi, je les aime, et je leur dis la vérité. S’ils veulent vivre en France, ils doivent aimer la France pour ce qu’elle est, et a de bien, et qui est immense, ils doivent cesser de la dénigrer. Sinon, ils feront leur malheur et le sien.
Le vendredi 10 novembre 2017, deux islamistes ont violé la clôture du Carmel de Verdun alors que les religieuses faisaient la prière des vêpres (soir).
Le Procureur de la République de Verdun, Guillaume Dupont, a publié un communiqué selon lequel et l’un des deux hommes « aurait rédigé les mots “Allah Akbar” sur le livre d’or de l’église ». Les deux hommes ont dit aux religieuses:
« Si vous ne vous convertissez pas, vous irez en enfer ».
Il aurait été intéressant de voir comment les mêmes islamistes auraient réagi si deux femmes avaient fait irruption dans leur mosquée au milieu de leur prière du soir pour leur dire de devenir musulmans, et pour écrire sur le livre d’or de la mosquée: “Le Dieu de la Bible est le plus grand”.
Dans une interview accordée au quotidien L’Est républicain, l’évêque de Verdun a déclaré que les deux hommes « se sont présentés comme des annonciateurs et leur ont dit : si vous ne vous convertissez pas, vous irez en enfer » et ont « prié en arabe » durant les vêpres. L’évêque ajoute que les deux hommes n’ont pas été menaçants, qu’ils ont discuté (religion) avec une sœur, et qu’ils sont repartis comme ils étaient venus « en remerciant la sœur pour son accueil ».
Il est gentil, cet évêque qui parle d’arabe sans spécifier que ces prières sont obligatoirement islamiques: les deux hommes ne sont pas venus prier les vêpres en arabe, mais leurs propres prières. Dans le cas présent, cela signifie pour les islamistes que la chapelle du Carmel de Verdun est désormais consacrée à l’islam et qu’elle pourrait être prise le jour où ce sera possible.
1 homme, 4 femmes, 46 enfants : il a été payé plus de 7000 € par mois pour peupler la France
J’ai lu dans le JDD qu’un Malien nommé A. avait 4 femmes et 46 enfants et qu’il vivait en banlieue, dans un pavillon de 5 chambres. Venu d’un village du nord du Mali, il commence par travailler comme agent d’entretien. A force d’aller du lit d’une femme à celui de l’autre, il a fini par avoir 46 enfants, ce qui lui procure environ 7000 euros par mois d’allocations familiales, sans compter les aides au logement, etc.
Cet agent de nettoyage n’a donc plus vu d’utilité à se fatiguer: il a quitté son travail, considérant qu’il avait réussi. Et il vit de ses rentes, pardon, de ses femmes et de ses enfants. Puisque la France le paie pour avoir plus d’enfants que les Français de souche en violant la loi française qui interdit la polygamie !
Et moi, en France, je vois des Français qui dorment sur un seuil de porte dans le froid glacial. On n’a pas de quoi les loger, et on a de quoi payer 7000 euros ou plus, chaque mois, à un étranger pour qu’il procrée des enfants étrangers en France? Car, qu’on ne s’y trompe pas: l’être humain ne peut s’assimiler que tant que sa communauté demeure moins nombreuse que la communauté d’origine. A partir d’un certain nombre, il n’y a plus d’assimilation possible, il y a colonisation.
La suite de l’histoire d’A. ne change rien à la chose: des associations ont convaincu ses femmes de le quitter, mais il est toujours polygame d’après la charia, puisqu’il n’a répudié aucune de ses femmes. Il viole donc toujours la loi française, et on triche en prétendant qu’il est en ménage avec trois des femmes, sous prétexte qu’elles vivent séparément.
Qu’elles vivent avec lui ou séparément ne change rien à ce que paie le contribuable français avec les taxes, dont la TVA imposée aussi aux retraités français pauvres.
Les allocations familiales étaient pourtant faites pour encourager les Françaises à avoir plus d’enfants. Elles ont fini par encourager l’immigration qui enrichit les immigrants, mais ne les rend pas heureux. Et qui fait du mal au tiers-monde en laissant les terres incultes, ce qui fait avancer le désert et progresser la famine. Mais des gens comme A., sont bien contents de toucher l’argent français. Après eux, le déluge. Que leur pays crève, ils s’en moquent.
Si on coupait ces incitatifs à dépeupler le tiers-monde de ses forces vives, pour augmenter les allocations des Français (dont certains, rappelons-le, crèvent de faim alors qu’ils ont des enfants), on n’aurait pas des situations aberrantes comme celle de ce Malien et d’autres qui, avec des dizaines d’enfants par homme, font payer à la France l’invasion lente à laquelle appelle l’ouléma Youssef Qaradawi, mentor de l’UOIF (Musulmans de France) qui a souvent dit au musulmans :
“Allez en Occident, prenez la nationalité, faites des enfants! L’Islam reprendra l’Europe, et Rome deviendra musulmane. Mais je sens que cette fois, la conquête de l’Europe ne se fera pas par l’épée, elle se fera par la natalité.”
Lina Murr Nehmé, 23 décembre 2018
P.S.: l’histoire est parfaitement vraie, même si elle n’est pas récente. Elle donne une idée de ce qui se passe encore, où la polygamie est financée par les allocations familiales, faute de pouvoir tout vérifier: www.lejdd.fr/…/Polygamie-Hortefeux-Lies-Hebbadj-199813-3102134
Un ami politologue m’a dit hier qu’aux prochaines élections présidentielles, Macron serait élu, alors même qu’il aurait 80% des Français contre lui. Tout simplement en suivant la même stratégie qu’en 2017. Car tout semble fait pour fortifier Mme Le Pen, afin qu’elle ait le maximum de voix au premier tour et que les autres candidats soient tous éliminés, sauf M. Macron. Alors, comme au temps de Chirac, on agiterait le spectre du nazisme, et au second tour, M. Macron serait réélu…
Faute d’avoir un projet consistant, il a travaillé à faire reluire son image tout en salissant celle des autres. Ainsi, dans son débat avec Mme Le Pen, il ne faisait que répéter “Vous mentez” à la façon des enfants en cour de récréation, alors que les spectateurs auraient préféré des arguments.
Et avant, et après ce débat, il a collé l’image nazie à Mme Le Pen, tandis qu’il allait visiter Oradour et le Mémorial de la Shoah pour faire bien comprendre que si on n’aimait pas les nazis, il fallait voter pour lui. Et comme il était le chouchou des médias, il y eut plein d’émissions sur les nazis pour culpabiliser les Français qui oseraient voter contre lui ! Jamais les Français n’avaient vu autant d’émissions sur la Deuxième Guerre mondiale ! Que de débats ! Que de films ! De quoi complexer du fer.
Suite à cette campagne si peu consistante, M. Macron fut élu, non par amour pour son programme ou pour sa personne, mais par peur de son adversaire.
Les commentateurs n’ont pas songé à faire remarquer que les vrais nazis, dans toute cette affaire, étaient ceux avec lesquels traitait M. Macron, à savoir l’UOIF. Car ce sont eux qui parlent de la nécessité d’un génocide des juifs à la fin des temps, extermination totale cette fois. Et s’ils ne le disent pas ouvertement en France pour ne pas aller en prison, ils glorifient le cheikh Qaradawi qui, lui, l’a dit à plusieurs reprises. Donc l’UOIF, qui a appelé à voter massivement Macron, défend Youssef Qaradawi qui dit de poursuivre l’holocauste des juifs “laissé par Hitler inachevé”, et affirme que c’est pour bientôt.
Traiter avec ces gens qui veulent réaliser le programme d’Hitler, et en même temps, traiter de nazis de pauvres Français qui n’ont jamais eu une telle idée et qui, parfois, sont juifs, revient à désespérer la France de ce qu’elle est. Et comme les humains, les populations désespérées sont capables de se jeter dans le vice qu’on leur attribue.
Mais auparavant, elles tentent de prouver qu’elles ne le sont pas en votant dans le sens qui fait le moins mal moralement. Il y a donc lieu de supposer que si le paysage politique français ne change pas, la prochaine campagne présidentielle ne sera pas différente de la précédente. Les candidats forts seront éliminés un à un à l’aide de scandales, vrais ou faux, afin que M. Macron n’ait en face de lui que Mme Le Pen comme candidate forte. Pour pousser les gens à voter Macron, on nous parlera tout autant de nazisme et de fascisme, alors qu’il s’en ira faire des promesses à l’UOIF (maintenant appelée, faussement, “Musulmans de France”), pour qu’elle lance des fatwas obligeant les musulmans à voter pour lui comme la fois passée.
Mehdi Meklat était un pur produit de cette éducation, et c’est pourquoi on lui avait donné tant de place dans une radio d’Etat. On ignorait les tweets qu’il attribuait à l’extrême-droite en se donnant un pseudonyme bien français… jusqu’au jour où il eut la faiblesse de revenir à son vrai nom.
Exemple de la désinformation subtile d’al-Jazeera. Elle a suffisamment de correspondants en France, et elle suit et couvre le Salon du Bourget depuis des années.
Elle sait donc qu’il ne reçoit pas 100 000 personnes et ne représente donc pas les musulmans de France (qui sont plusieurs millions), mais la minorité des Frères Musulmans et de l’UOIF, devenus “Musulmans de France”. Parlant du salon de l’UOIF au Bourget, elle titre ainsi: LES MUSULMANS DE FRANCE FONT LEUR RENCONTRE ANNUELLE PRES DE PARIS.
Il est vrai qu’al-Jazeera et l’UOIF ont le même financier: l’émir du Qatar, dont la tendance est frériste.
Apparition, sur les murs de Paris, des slogans du “Printemps arabe” Traduction: “Le peuple veut la chute de régime. L’Etat a vite réagi au karcher, mais entre-temps, plusieurs personnes avaient eu le temps de prendre des photos et de les publier.
Un graffiti n’engage à rien: il suffit d’un seul pour en mettre. Mais un graffiti est une publicité, il se voit, il se lit, il se raconte, il se répète. Avant que les foules tunisiennes ne scandent ce slogan, il a bien fallu que quelqu’un l’invente et l’enseigne aux autres.
On nous a servi ce slogan au Liban, durant les manifestations réclamant le ramassage des ordures. Mais au Liban, ça n’a pas marché : on ne voulait pas de la chute du régime, c’est-à-dire du système démocratique. On avait entendu ce slogan en Tunisie, en Egypte, en Syrie, et partout, il avait été suivi des pires malheurs, le soi-disant “Printemps arabe”.
L’apparition de tels slogans n’est jamais à sous-estimer, car ce ne sont pas les Français qui les importent. Déjà, le slogan “Dégage” (qui est la mauvaise traduction de “Irhal“, qui veut dire “Pars”), a été importé en France, et certainement pas par les petits retraités français qui voyaient les foules tunisiennes, égyptiennes ou syriennes le scander sous les balcons de Ben Ali, de Moubarak et de Bachar Assad. Avant le Printemps arabe, les manifestants scandaient en France : “Démission”, ils ne disaient pas “Dégage”. Le mot “Dégage” ne peut pas s’appliquer à la France, où un Président ne s’incruste pas vingt ans comme Moubarak en Egypte. Il n’est pas besoin de lui dire de partir, il suffit qu’il démissionne.
Ces deux slogans sont extrêmements contagieux : ils ont commencé en Tunisie (1), puis en Egypte, puis en Libye, en Syrie, au Bahreïn, au Yémen. On a même tenté de nous servir le second au Liban, comme je l’ai dit.
Ce qui m’inquiète, c’est que la télévision satellitaire al-Jazeera, financée par le Qatar, s’y intéresse et bourre la tête des musulmans français et surtout non-français qui la regardent. Elle ose parler d’un “Printemps parisien”. Or c’est elle qui a fabriqué les “printemps arabes” en Tunisie, en Egypte, en Syrie. Elle s’est livrée à un battage, à un pilonnage médiatique qui frisait le lavage de cerveaux. Elle avait serré un tel étau autour de ses journalistes que les chefs, Ghassan Ben Jeddou et Michel Kik, ont démissionné. Alors il n’y a plus eu de frein à Al-Jazeera.
Addendum : En tout cas, certains sont ravis de cette photo.
Lina Murr Nehmé, 2 décembre 2018
(1) Pour les détails concernant l’origine des émeutes en Tunisie, voir le chapitre consacré à ce sujet dans L’Islamisme et les femmes.
En 2015, Tareq Oubrou, alors Frère Musulman et membre de l’UOIF, a traité de “kouffars” les chrétiens et les juifs. J’avais transcrit et expliqué son sermon dans mon livre “Tariq Ramadan, Tareq Oubrou, Dalil Boubakeur: ce qu’ils cachent”, sorti en 2017.
Ci-dessous, extrait de la page de conclusion de ce sujet. J’y parle de trois hommes de religion chrétiens et juif, qui ont accepté de co-signer des livres avec Tareq Oubrou, alors bien moins connu qu’eux (comme le prouve l’ordre dans lequel les noms ont été mis sur les couvertures de la première édition).
Et je parle aussi de ce qu’on peut comprendre de cette identification que fait Oubrou avec les “kouffars” auxquels il assimile les chrétiens et les juifs, disant que ces kouffars sont l'”ennemi hostile” qu’il faut “combattre physiquement”.
C’est à cet homme que M. Macron va livrer l'”islam de France” ?
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Ci-dessous, extrait de Lina Murr Nehmé: “Tariq Ramadan, Tareq Oubrou, Dalil Boubakeur: ce qu’ils cachent”, p. 106 :
“En donnant ainsi à Oubrou du crédit auprès des chrétiens et des juifs et en lui ouvrant leurs médias et leurs salles de conférences, il est douteux que ces trois hommes de religion puissent avoir su qu’il disait d’eux et de leurs ouailles qu’ils étaient « l’ennemi hostile que sont les kouffars » que le musulman français devait combattre en faisant contre eux « un djihad physique et une lutte, pas forcément physique ».
Reste à savoir ce que veut dire Oubrou quand il parle d’un « djihad physique » et « une lutte pas forcément physique».
Car la discussion n’est pas un djihad physique. Le djihad dont parle Oubrou n’est donc pas un djihad de prédication.
Restent les armes à feu et les bombes. Qu’Oubrou les ait ou ne les ait pas eues en tête quand il a prononcé ces paroles, il y a fort à parier que c’est tout de même ce qu’ont compris les auditeurs qui connaissaient les textes auxquels il faisait référence.”
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Texte de 4e de couverture de: “Tariq Ramadan, Tareq Oubrou, Dalil Boubakeur: ce qu’ils cachent”, par Lina Murr Nehmé:
“À l’ombre de l’islam de France, les musulmans qui exercent la liberté de conscience – et les non-musulmans qui critiquent Mahomet – sont-ils à l’abri de la mort que leur promettent les terroristes ? En d’autres termes, est-ce que l’islam de France compte les soutenir ? Tariq Ramadan dit oui. Tareq Oubrou aussi. Le recteur Dalil Boubakeur, la figure officielle la plus importante de cet islam de France, dit oui.En même temps, Tariq Ramadan défend la décapitation de sept cents hommes et la vente de leurs femmes et enfants pour le viol et le service. Tareq Oubrou ne s’est jamais repenti d’avoir appelé au djihad pour construire le califat. Et dans l’institut de théologie que préside Dalil Boubakeur, les futurs imams et aumôniers de prison de France, de Belgique, de Suisse et du Canada apprennent à interpréter les textes sacrés de l’islam à la façon de Daech. Ils apprennent à haïr la France, à traiter les Français de croisés haineux et à prétendre que leur haine a été la raison de l’occupation de l’Algérie.Quelle est la vérité de cette occupation ? Quel est le rôle joué par le gouvernement algérien dans l’islamisation galopante en France ? Laissons parler Tariq Ramadan, Tareq Oubrou et Dalil Boubakeur. Laissons les textes qu’ils citent parler.”
Au Pakistan, les islamistes deviennent fous parce qu’une femme, Asia Bibi, n’a pas été tuée alors qu’on l’accuse d’avoir attaqué l’islam (et réciproquement, on avait attaqué le Christ devant elle, mais c’est permis au Pakistan apparemment). Et en Europe, au contraire, on tend à punir de simples citations.
Ainsi, Georges Bensoussan a été traîné en justice pour avoir simplement cité un auteur maghrébin parlant d’antisémitisme au Maghreb; Facebook censure des pages qui en disent cent fois moins que les pages islamistes qui sont autorisées en arabe (et je lis les deux).
En Autriche, et aussi à la Cour européenne des droits de l’homme, on tire dans le même sens exactement, pénalisant ce que l’islam appelle blasphème, et non ce à quoi le christianisme ou le judaïsme donnent ce nom.
On assiste à une sorte de passation de pouvoirs. Au Pakistan, quand les Anglais régnaient, et même après que les Pakistanais eurent pris le pouvoir (et cela dura jusqu’au temps de la dictature dans les années 1980), on ne tuait pas une femme pour avoir répondu à une autre, même si l’échange concernait les religions.
Maintenant, en Autriche, on punit une femme d’avoir simplement traité un concept religieux pakistanais avec des critères légaux autrichiens. L’affaire, présentée à la Cour Européenne des droits de l’Homme, eut le même jugement.
Dans les trois cas, en Autriche comme au Pakistan, ou devant la Cour européenne des droits de l’homme, on en arrive au même jugement, à la même conclusion, qui est aussi la même qu’en Arabie Saoudite, qui est aussi la même que chez Daech: une seule religion au monde est reine, elle est sacrée, elle l’est sous tous les cieux, même là où elle est minoritaire. Au nom du respect des sentiments d’autrui, il est interdit, non seulement de la caricaturer, mais même de la citer en rapport avec les standards européens. Quant aux autres, au nom de la liberté d’expression, elles peuvent être insultées ou caricaturées, même là où elles sont majoritaires.
Le rêve du cheikh Qaradawi, d’une invasion calme et douce de l’Europe, du style euthanasie, une invasion différente de la précédente… se réalise peu à peu. Le cheikh Qaradawi avait promis une invasion de Rome. Il fallait le voir en parler sur la télévision al-Jazeera, et de quel un air rêveur. C’est bien lui qui a légalisé les attentats-suicides, à condition qu’ils visent certaines catégories de population: les juifs ou les alaouites, par exemple. C’est lui qui, d’un seul cri, orchestra les manifestations violentes dans le monde entier, contre les chrétiens à cause des caricatures de Mahomet de 2005, manifestations-émeutes qui aboutirent à des pogroms avec incendies de maisons et d’églises, coups et blessures et assassinats au Pakistan, et surtout au Nigéria, où plus de cent personnes furent tuées pour des caricatures dont elles ne savaient rien.
Ne voyez-vous pas, dirait le Frère Qaradawi s’il nous lisait, ne voyez-vous pas le Vatican devenir une mosquée, Notre-Dame de Paris et Notre-Dame de Chartres devenir des mosquées, et la cour européenne de justice, une cour régie par la charia?
Je ne comprends pas comment mon père a pu, après la Deuxième Guerre mondiale, dénigrer l’héritage que leur avait laissé la génération précédente. Un jour qu’il énumérait à mon grand-père tous les maux que sa génération avait créés, guerres et autres, mon grand-père lui dit: “Ecoute, mon fils, j’ai été condamné à mort deux fois, et banni une fois. Je ne pouvais pas faire plus.”
Du moins n’a-t-il été condamné à mort par contumace que par les Jeunes Turcs en 1916 et par les nazis en 1944, puis banni par les Libanais en 1948. De nos jours, les condamnations des régimes criminels (Daech, al-Qaïda, Nosra, etc.) par contumace se font au grand jour, par le biais des réseaux sociaux.
J’en ai trop vu, et je ne m’accroche à la vie que pour servir, avec le désespoir de l’enfant qui bouchait les trous du barrage avec ses doigts, et qui, à la fin, n’avait plus assez de doigts pour pallier à toutes les fissures. Mon temps finira, j’espère, avant que le drapeau de Daech ne flotte sur Beyrouth ou sur l’Europe, car voir cela, pour moi, serait bien pire que de mourir.
C’est là la différence entre moi, et le cheikh Qaradawi. Vous remarquerez que j’ai mis mon nom avant. C’est exprès, parce que je suis femme et parce qu’il est lui.
Un article que j’ai écrit sur le voile et posté il y a deux jours a suscité des commentaires durs de part et d’autre. Le but de ce post était de dire que le voile ne posait pas de problème en soi. Personnellement, je ne considère pas du tout que le voile soit un signe de sujétion pour la femme, et je ne partage pas ce qui se dit à ce sujet. Je trouve même que le voile peut être très joli. Marguerite Yourcenar partage cet avis, puisqu’elle a fait dessiner un voile pour son costume d’académicienne.
Question religion, je ne vois pas pourquoi nous voudrions la liberté religieuse alors que nous la refuserions aux autres. Mais qu’il soit bien entendu que le costume est une affaire de culture, et que lorsqu’on vit dans un pays, on doit respecter sa culture. C’est bien parce que le voile (ou le non-voile) sont considérés comme une affaire de culture que le port du voile s’est fait de façon si hostile en France. Il s’est fait comme un signe d’opposition.
Mais quand on est dans un pays, on doit s’habiller comme les gens du pays, sinon on fait de la discrimination (ou on pousse à la discrimination). C’est bien ainsi que l’entendent les Saoudiens, qui obligent les Occidentales à se voiler. En ce moment les choses changent un peu, mais de façon très superficielle. C’est pour cacher la réalité sordide, et autrement plus grave, des assassinats déguisés en accidents, des arrestations pour raisons politiques ou religieuses, du génocide au Yémen, des exécutions.
Ainsi, sous les califes, les chrétiens et les juifs n’avaient pas le droit de s’habiller comme les musulmans: il fallait que la différence se voie pour qu’on puisse les mépriser. En France, où il n’est pas possible de dicter aux Français leur habillement, on s’habille de façon différente pour marquer une distinction, et continuer la discrimination. C’est pourquoi il y a une telle hostilité envers les Blancs ou les chrétiens ou les juifs dans les quartiers islamisés. L’assassinat de Sarah Halimi, comme je l’explique dans plusieurs chapitres de L’islamisme et les Femmes, est en fait dû à cette hostilité.
Le voile est une question de coutume. Mais en France, il est utilisé comme un signe d’opposition à la culture du pays, comme un signe d’appartenance à une autre nation. Justement parce qu’il s’oppose aux coutumes vestimentaires de ce pays. Certes, les Françaises se voilaient autrefois. Mais imaginez qu’une femme s’habille avec la grosse robe à rubans style 17e siècle. Il y aurait discrimination. Et si dans les écoles on imposait autrefois un costume, c’est bien pour qu’il n’y ait pas de risque de discrimination sur base vestimentaire. Car le vêtement, après tout, c’est la première chose qu’on remarque.
Les Français prennent le port du voile de façon violente parce que c’est devenu un réflexe: à cause de la violence des islamistes en France, ils finissent par associer le voile à la haine. Et parce qu’en France, on porte le plus souvent le voile comme un signe de discrimination positive, pour se reconnaître, pour ne pas s’assimiler, et pour se distinguer des Français, en France, avec une idée de supériorité qui est intolérable (et injustifiée).
Une preuve que ce n’est pas le voile en soi qui dérange en France, mais ce que les femmes (et les hommes qui les y obligent) mettent derrière, est le succès qu’a rencontré durant des années une femme voilée, Latifa Ibn Ziaten, mère de la première victime du terroriste Mohamed Merah. Certes, elle est moins populaire maintenant, mais ce n’est pas à cause de son voile, qu’elle porte en signe de deuil (elle ne se voilait pas avant la mort de son fils, étant gardienne de musée dans une ville de province). C’est parce que Albert Chennouf-Meyer, le père d’un autre martyr tué par Merah, Abel Chennouf, a révélé une histoire sordide qui est arrivée avant l’enterrement des martyrs. Son fils, parce que catholique, a été ôté de la chambre ardente où se trouvaient ses compagnons musulmans, à la demande de Latifa.
Sinon, avant cette révélation d’un fait qu’elle n’a pas nié, Latifa était aimée, respectée, acceptée avec son voile, parce qu’elle poussait les jeunes à aimer la France. C’est l’idée qu’elle ait exercé une discrimination envers un compagnon d’armes de son fils parce qu’il était chrétien, qui l’a fait baisser dans l’esprit des gens. C’est alors qu’ils ont commencé à critiquer son voile, qu’ils avaient très bien accepté durant trois ans.
Un lecteur m’a demandé sur quoi je me fondais pour dire que le costume de l’esclave était la nudité.
Je me fonde sur les textes historiques, les prescriptions religieuses et les images anciennes, y compris cartes postales. Vous trouverez dans mon livre Fatwas et Caricatures les références, images, textes qui le prouvent: la femme esclave devait soit avoir le même costume que l’homme, soit être nue jusqu’au nombril. Vous ne trouvez pas que ça suffit, comme nudité?
Il y a davantage de textes sur la capture et le traitement des esclaves dans L’islamisme et les Femmes, mais ils portent surtout sur le viol et l’esclavage en soi: le costume a été traité dans le livre précédent.
Certains profitaient de ce spectacle, comme les califes. L’un d’eux frappait sur la tête l’esclave qui osait se voiler, lui demandant de quel droit elle prétendait s’habiller comme une femme libre.
Les Saoudiens et Daech ne profitent pas de cette nudité, à cause des textes qu’ils révèrent, et que j’ai traduits. Mais cela existe bel et bien.
Notez que les esclaves sont examinées et palpées nues au marché. Et qu’une fois achetées on fait ce qu’on veut d’elles et on les revend. Cela, ce n’est pas de l’histoire ancienne, Daech et Boko Haram l’ont fait.
L’image ci-dessous est un tableau peint à la main, mais il reflète exactement les descriptions d’innombrables témoins oculaires.
Un des biens que la colonisation française a faits aux femmes du Maroc a été d’avoir aboli l’esclavage… et donc la nudité comme costume infamant pour la femme “possédée”, en arabe “melk el-yamin”.