Le but de l’existence de l’organisation des Frères Musulmans est la restauration du califat, Etat islamique mondial. Et dans le califat, les femmes sont voilées.
Hassan al-Banna, le fondateur des Frères Musulmans, préconisait et justifiait toutes sortes de châtiments, allant de la flagellation à la lapidation (etc.).
Et, toujours d’après les écrits d’Hassan al-Banna, on arriverait à cet Etat islamique ou califat, par étapes.
Ainsi, il pensait commencer par influer sur les enfants et sur les parents en fondant des mosquées et des madrassas. (Et par le biais de conférences ou de cours du soir ciblant les parents.) Se faire aimer d’eux en leur octroyant non seulement une scolarité gratuite, mais aussi, des soins médicaux gratuits, des aumônes, etc. En quelque sorte, les Frères Musulmans étant une sorte d’Etat providence sans être au pouvoir. Mais ces services et leur ropagande leur donneraient assez de popularité pour avoir un poids politique. Et un jour, de prendre le pouvoir, d’imposer la dictature de la charia, et par la suite, d’annexer les autres nations jusqu’à reconstituer l’ancien califat des successeurs immédiats de Mahomet, et d’annexer “tout empan” sur terre où un musulman prie.
Exactement comme on le voit en France avec l’UOIF. Celle-ci est la branche principale des Frères Musulmans en France. Elle ne l’a pas reconnu ouvertement, et maintenant, elle le cache encore plus en se donnant le nom de “Musulmans de France”.
Un faux nom: les musulmans de France, dans leur majorité écrasante, ne sont pas des Frères Musulmans. Mais les Frères Musulmans sont une organisation secrète. Du temps d’Hassan al-Banna, l’initiation était secrète, et l’affiliation aussi. Et pour garder le secret, il est permis, et même recommandé de mentir. C’est ce qu’on appelle la taqiya, autorisée face aux mécréants. (par un verset du Coran).
L’éducation étant le dada des Frères Musulmans pour arriver au pouvoir en formant une nouvelle génération à leur façon, on les voit fonder beaucoup de mosquées, d’écoles et d’écoles d’imams, dans un nombre qui n’a rien à voir avec leur importance réelle, mais avec un argent saoudien (du temps du roi Fayçal), et qatari ensuite. Et ils organisent beaucoup de conférences.
Voici une affiche qui nous annonce une conférence du Frère Musulman Othman Iquioussen, fils du Frère Musulman Hassan Iquioussen. Rien de plus normal: on est entre Frères.
Ce qui ne l’est pas, c’est que cela se passe dans la Mairie annexe St- Sever. On suppose qu’Iquioussen le Jeune y aura préalablement voilé le buste de Marianne. Au moins en pensée.
Vous trouverez de quoi comprendre le vrai danger des Iquioussen père et fils, et ce qu’est la taqiya en question, dans la première partie de mon livre Tariq Ramadan, Tareq Oubrou, Dalil Boubakeur: ce qu’ils cachent.
Les forces de l’ordre se suicident, étant coincées entre des politiciens égoïstes qui ne pensent qu’à leur prochaine campagne électorale et leur donnent des ordres impossibles, et les manifestants qui les haïssent davantage qu’ils ne haïssent des assassins encagoulés dans leurs rangs. Pouvez-vous garantir que sous le masque, ne se cachent pas des figures d’islamistes ? Si vous étiez islamiste et que vous vouliez organiser une guerre civile en France, est-ce que vous courriez la tête nue en criant: “Je veux créer chez vous une guerre civile?” Ou est-ce que vous profiteriez des faiblesses de l’ennemi, de ses manifestations, pour le diviser, pour faire en sorte que ses citoyens se fassent la guerre les uns aux autres, selon l’adage “Divise tu règnes”?
Soyons raisonnables : on ne crée pas une guerre civile en le criant sur les toits, mais bien en semant la zizanie, et en se mêlant à la population. C’est une technique vieille comme le monde. Lisez le stratège chinois Sun Tzu dont les enseignements, datant du VIe siècle avant le Christ), sont encore en usage :
« Le summum de la guerre n’est pas d’avoir gagné une bataille, mais de gagner la guerre sans avoir livré de bataille. »
C’est-à-dire, explique Sun Tzu :
“Ne laissez échapper aucune occasion de l’incommoder [l’ennemi], faites-le périr en détail, trouvez les moyens de l’irriter pour le faire tomber dans quelque piège ; diminuez ses forces le plus que vous pourrez, en lui faisant faire des diversions, en lui tuant de temps en temps quelque parti, en lui enlevant de ses convois, de ses équipages, et d’autres choses qui pourront vous être de quelque utilité.”
Ce que Mahomet résume en deux mots arabes qui se traduisent ainsi:
“La guerre est une affaire de tromperie.”
Il est donc normal que Daech ou al-Qaïda, qui sont présentes sur le terrain, sous forme de “cellules dormantes”, utilisent cette stratégie, trompant la population en criant au loup et à l’islamophobie au sujet de tout lanceur d’alerte et des forces de l’ordre. En effet, neutralisez les lanceurs d’alerte et les forces de l’ordre, et ces cellules dormantes auront la voie libre. C’est exactement ainsi qu’elles sont devenues fortes en Irak et en Syrie : en noyautant des manifestations et en faisant des escarmouches et de petits crimes. Et quand une de ces organisations fut assez forte pour contrôler des territoires et égorger, éborgner, décapiter, crucifier, couper des mains et des pieds, il ne fut plus possible de pleurer devant les médias en se plaignant de violations des droits de l’homme. Il n’y avait plus de médias debout : les médias appelaient les terroristes « rebelles » et leur accordaient toute leur attention, au détriment du peuple.
En France, des policiers ont, sur ordre, tiré à la tête de manifestants, des balles de caoutchouc; elles ont ainsi éborgné des manifestants. C’est horrible, et il fallait que les médias répercutent ces plaintes. Ce qu’elles ont fait. En revanche, pourquoi n’ont-elles pas répercuté avec au moins la même ampleur — des crimes beaucoup plus graves? Car à plusieurs reprises, des cocktails Molotov, c’est-à-dire des bombes incendiaires, ont été jetés sur des policiers. Pourquoi n’avons-nous pas entendu leurs plaintes, ou presque ? Des policiers échappent par miracle à des tentatives d’assassinat par bombe incendiaire, et on n’en parle pas, alors que des tags sur une mosquée font la une durant plusieurs jours, et amènent des excuses de partout! Dans quel monde vivons-nous? Et qui gagne à cette censure? Certainement pas la France, ni le citoyen français, qu’il soit chrétien, juif, athée ou musulman.
Et qui contrôle les médias et les empêche de répercuter les horreurs que subissent les policiers, et qui les poussent à se suicider en si grand nombre? La question est terrible, et la réponse ne peut pas l’être moins.
Vous n’aimez pas Macron ? Frappez-le avec des bulletins de vote, ne le frappez pas en vous défoulant sur le policier. Le policier n’y est pour rien. Il doit garder l’ordre, et s’il ne le fait pas, une seule manifestation peut aboutir à un renversement de pouvoir qui ne serait pas en votre faveur, mais en faveur de ceux qui se cachent derrière des masques.
Qui préfère se cacher derrière des masques? Rappelez-vous les Palestiniens de l’OLP au temps où ils semaient la terreur. Leur “marque déposée” était un keffieh enroulé autour de la tête. Ce n’est nullement un symbole arabe. La keffieh est simplement le voile du berger ou de l’ouvrier qui travaille au soleil et se protège. Elle n’a jamais été un masque pour cacher l’identité de terroristes massacrant des civils à Munich, à Paris, au Liban ou ailleurs.
En décembre dernier, j’ai annoncé sur cette page que Macron ferait tout pour avoir, aux prochaines élections, Marine Le Pen face à lui[1]. Cela s’est réalisé. Et après beaucoup de crises et de souffrances, vous verrez la même situation se présenter aux présidentielles. Car l’homme n’a pas de véritable présence sur la scène politique. Et son programme présidentiel est si peu consistant qu’il n’a pu le défendre qu’en disant “Vous mentez” à son adversaire au lieu de répondre avec des arguments. Avec si peu d’atouts, comment pourrait-il gagner sinon en diabolisant l’adversaire, en lui faisant peur, en lui donnant un sentiment d’insécurité et en laminant la droite classique? Ainsi, il est élu par élimination.
Dans les faits, qui a manœuvré pour obtenir un tel résultat ? Qui a organisé toutes ces horreurs, ces dérapages, cette haine ? Peu importe : le résultat est qu’aux élections européennes, Macron se retrouve face à Le Pen comme en 2017, et que la droite classique est laminée, alors qu’il n’y a pas plus centriste que la droite classique française.
Par le biais des médias qui ont fabriqué son personnage, Macron a en effet créé dans les esprits un état de guerre — une ambiance de guerre si vous le voulez — et face aux guerres, les populations ont peur et courent vers les extrêmes
Vous allez me dire que Macron ne serait pas extrême, puisqu’il se dit centriste et modéré. En fait, rien dans sa politique ne mérite ce nom, et surtout pas le fait d’avoir fait le nécessaire pour que les personnes modérées du mouvement des Gilets Jaunes, rentrent chez elles, laissant des leaders capables d’accepter une alliance avec les black blocs pour augmenter leurs troupes. Ce qui a, du coup, considérablement accru la peur, et poussé les petits retraités qui ont voté Macron, à dire: “Il n’y a pas d’autre solution que de voter Macron”, alors qu’ils n’aiment pas Macron.
Les pires crimes au cri d’« Allahou Akbar ! » n’ont pas été signalés par les médias, de peur que par leur ampleur et leur horreur, ils ne relativisent ce qui se passait dans le pays.
Ainsi, durant la campagne des élections présidentielle et législative, l’assassinat de Sarah Halimi par un tueur criant « Allahou Akbar ! » est passé par pertes et profit. On n’en a parlé que lorsque Macron en a eu besoin pour mettre en valeur sa visite contrite au Vél’ d’Hiv’. Il aurait pu se repentir d’avoir lui-même ignoré l’assassinat de Sarah Halimi, qui est au moins aussi juive que les victimes du Vél’ d’Hiv’, mais qui, contrairement à elles, était morte à quelques kilomètres de Macron et son parti. Ils l’avaient donc ignorée durant tout le temps de la campagne présidentielle et législative, parce qu’elle n’avait pas la bonne religion.
Et l’on se pose la question : pourquoi Macron, ses médias et ses alliés politiques ont-il ignoré ce crime ? Moi, je vais vous le dire. C’est parce que cela aurait fâché l’UOIF. Car la littérature qu’enseigne l’UOIF dans ses écoles d’imams, fait haïr les juifs.
Et comme Macron tenait toujours à ses amitiés islamistes, l’assassinat d’un professeur John Dowling par son étudiant pakistanais aux cris d’« Allahou Akbar » n’a pas été répercuté non plus, alors qu’il avait eu lieu en plein jour, au Pôle universitaire Léonard de Vinci à Courbevoie.
D’autres assassinats ont peut-être eu lieu dans les mêmes conditions sans que nous en soyons informés, parce qu’ils n’avaient pas eu, comme ceux de la juive Sarah Halimi et du chrétien John Dowling, lieu en public. Il est plus facile d’empêcher les médias de mettre en valeur un crime terroriste commis devant trois ou quatre témoins, qu’un crime commis devant une foule d’étudiants ou de voisins qui ont tout vu ou entendu.
Malgré tout, les meurtres de Sarah Halimi et de John Dowling sont passés sous silence, tout simplement en étant déclarés « non terroristes ». Je ne vais pas prouver le contraire dans cet article, il n’y a pas de place pour cela. Concernant Sarah Halimi, je l’ai prouvé dans “L’Islamisme et les Femmes“.
Et concernant Ali Hassan Rajput, l’assassin de Courbevoie, je compte le faire bientôt.
Maudit soit ce temps où dans un pays comme la France, on parle de vous selon que vous avez ou non la bonne religion, qui n’est pas celle de la majorité !
Maudit soit ce temps où votre souffrance ne compte que si vous avez la bonne profession, la bonne religion ou la bonne nationalité !
Maudit soit notre temps où les principaux tribunaux sont des médias devant lesquels les gens ne sont pas égaux mais forment une cour politicienne ! Car alors, plus que jamais, s’applique cette phrase de La Fontaine :
« Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous feront blancs ou noir » …
Le 15 février 2017, Emmanuel Macron crut bon d’appuyer sa candidature à la Présidence de la République française, en allant déclarer, en Algérie, que la colonisation française était un crime contre l’humanité.
Comme je venais, le même mois, de sortir “Tariq Ramadan, Tareq Oubrou, Dalil Boubakeur: ce qu’ils cachent”, j’étais encore plongée, et dans l’histoire de l’Algérie, et dans les crimes contre l’humanité qui y ont été commis. J’ai donc écrit cette lettre à M. Macron qui, ayant l’âge de mon fils, pouvait être excusé de ne pas connaître les réalités historiques.
Un ami l’a alors réalisée en vidéo (lien ci-dessous). Mais la campagne électorale est devenue si sale, et on a tellement parlé de la colonisation française dans un but électoral totalement éloigné de la réalité, que j’ai décidé de me retirer du débat, et de mettre la vidéo au tiroir. Temporairement. Car je savais que je ressortirais cette vidéo, convaincue que j’étais qu’on ne cesserait pas de parler de la colonisation, et qu’il faudrait clarifier ce terme (et ce qu’il cache) une fois les passions de la campagne électorale calmées, et avant que ne se déchaînent de nouvelles passions à l’occasion d’une autre campagne électorale.
D’autre part, l’Algérie a été soumise depuis l’indépendance à des pressions islamistes pour des raisons financières: l’Etat qui donne de l’argent, est aussi celui qui donne des ordres. J’avais parlé de cette islamisation et de ses résultats dans “Tariq Ramadan, Tareq Oubrou, Dalil Boubakeur: ce qu’ils cachent”. Ce que j’ignorais, c’est le degré de refus d’une grande partie des Algériens, notamment jeunes, face à la désinformation dont ils ont été victimes à l’école et dans les manuels scolaires.
C’est pour eux que je publie la vidéo aujourd’hui, pour eux qui osent reparler de leur passé pour faire éclater la vérité au grand jour. Il est temps de rappeler les crimes contre l’humanité au Maghreb et à l’Ifriqiya entre les VIIe et XVIIIe siècles. Ceux qui les ont commis se moquaient bien de la politique française qui se ferait, treize siècles plus tard, et ils se moquaient certainement de nous tous, mécréants, et des élections qui mettraient Emmanuel Macron et Marine Le Pen face à face en 2017.
Il s’agissait d’un génocide culturel total, auquel ont survécu ceux qui, retranchés dans leurs montagnes-forteresses, se sont accrochés à leurs traditions et à leur droit communal.
Les Berbères, dans leur doit coutumier, respectaient beaucoup la femme, par exemple. Ce n’est pas ce que nous avons vu pratiquer en Algérie depuis le départ des Français, de la part du gouvernement qui a tenté d’écraser la culture ancestrale berbère au profit de l’arabisme.
Je ressors donc cette vidéo. Nous la dédions aux Algériens qui, durant les années 1990, ont revécu une partie du cauchemar qu’ont connu leurs ancêtres, du VIIIe siècle au XVIIIe inclus.
Texte de la lettre ouverte écrite à Emmanuel Macron en février 2017, que Boualem Sansal a trouvée “magnifique” et a recommandé de la publier par tous les moyens :
Je comprends, monsieur Macron, que vous alliez accabler la France à l’étranger. Quand on ne dispose pas d’assez de voix pour les prochaines élections, il faut bien mendier le vote de ceux qui veulent rester étrangers en France. C’est pourquoi vous avez calomnié la France en disant que sa colonisation de l’Algérie était un crime contre l’humanité.
On voit que vous ne savez pas de quoi
vous parlez. Je ne puis raconter ici les faits, ma lettre serait trop longue et
vous ne la liriez pas. Je vous renvoie donc à mon livre Tariq Ramadan, Tareq
Oubrou, Dalil Boubakeur : ce qu’ils cachent[1]. Sachez seulement
que dès le début de la colonisation française, c’est une guerre de djihad qui a
été déclarée à Oran et non une résistance. Les djihadistes coupaient les têtes
des Français et des Algériens qui ne se soumettaient pas à eux. Ils les
accrochaient aux arçons des selles de leurs chevaux et ils caracolaient avec
ces trophées sanglants qu’ils exposaient sur des piques à l’entrée de leur
camp.
Vous me direz que ces djihadistes
défendaient leur pays, tout comme vous avez dit que les djihadistes de Syrie
défendaient le leur, alors que vous saviez qu’ils opprimaient les populations.
Comme eux, les djihadistes algériens se vantaient d’être des Arabes et ils
méprisaient la majorité algérienne qui était kabyle. Ils avaient livré
l’Algérie au sultan du Maroc parce qu’il était arabe lui aussi. Et en son nom,
ils avaient entrepris de transformer l’Algérie en État islamique.
Beaucoup d’Algériens subissaient ces
djihadistes, et ils les combattaient quand ils le pouvaient. Ils refusaient
qu’on leur impose l’identité arabe à la place de l’identité de leurs pères, la
langue arabe à la place du berbère, et la charia à la place de leur droit
coutumier qui respecte la femme. Et quels qu’aient été les torts de certains
Français, l’actif est si important que les Algériens qui aimaient les Français
ont toujours représenté une grande partie de la population, malgré toutes les
pressions : propagande, bakchich, menaces… Sans cela, les Français
auraient été vaincus depuis longtemps vu leur petit nombre et l’immensité de ce
pays montagneux. Mais il y a un parti pris dans la manière dont les harkis et
les pied-noir sont perçus. On dit du mal d’eux pour justifier le mal qu’on leur
fait.
Le Maghreb avait autrefois une
civilisation florissante, une civilisation multimillénaire. C’est la
colonisation arabe qui l’a détruite. Les Arabes ont tué les hommes, violé les
femmes, vandalisé les monuments, les peintures, les sculptures, les
bibliothèques et les églises de Libye, d’Algérie, du Maroc, de Tunisie. Cela,
ce n’est pas moi qui le dis, ce sont leurs chroniqueurs. Lisez leurs textes
traduits dans mon livre. Ils nous montrent des monstres face auxquels les
djihadistes modernes ressemblent à des enfants de chœur.
Ces colonisateurs arabes avaient imposé
aux Maghrébins qui refusaient de changer de religion, une amende religieuse
appelée jizya. Cette jizya était si forte qu’ils ne pouvaient la payer. Les
Arabes leur avaient alors dit de payer en nature : 360 enfants par an et
par région. Les années arabes sont lunaires : 355 jours. Chaque région devait
donc payer plus d’un de ses enfants par jour pour prix de sa religion. Et vous
imaginez les cris des mères auxquelles on arrachait leurs enfants, et les massacres
qui s’ensuivaient, car les pères défendaient les enfants…
C’est cette méthode qui a changé la
religion de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. C’est cette méthode qui a
moralement fait des Maghrébins des esclaves en les obligeant à abandonner leur
foi pour adopter celle de leurs ennemis.
C’est cette méthode que la France n’a
utilisée ni en Algérie, ni ailleurs. Il est vrai qu’elle a commis des crimes
bien plus grands que vous devez absolument dénoncer : elle a financé en
Algérie des hôpitaux, des écoles, des routes, des ponts, des installations
pétrolières. C’est vrai, monsieur Macron, construire des hôpitaux est considéré
comme un crime très grave, un crime contre l’humanité. Plus grave encore :
la France avait respecté la religion des Algériens au point de financer des
écoles coraniques en Algérie, et d’interdire aux missionnaires chrétiens de
critiquer l’islam. C’est cela qui pour vous est un crime contre l’humanité,
j’imagine.
Mais comment parler d’hôpitaux, de
routes et d’écoles, quand la pensée des enfants et des adolescents maghrébins
arrachés à leurs parents par les Arabes, hante et torture, quand leurs cris
résonnent aux oreilles, lancinants et terribles ? La souffrance des
centaines de milliers de petites filles maghrébines violées pour que l’islam puisse
coloniser le Maghreb vous glace-t-elle le sang, monsieur Macron ? Que
diriez-vous, que feriez-vous si on vous réclamait vos enfants pour en faire des
esclaves parce que vous auriez refusé de devenir musulman ? Que
feriez-vous si on faisait de votre fille une bonne gratuite le jour, et une
prostituée gratuite la nuit ?
Mais si vous disiez la vérité, vous ne gagneriez pas les voix de
l’électorat qui, en France, se réclame des colonisateurs arabes… et vous
n’auriez aucune chance de gagner les élections. C’est pourquoi je ne pense pas
que vous réparerez vos torts envers notre pays. Vous y perdriez beaucoup trop
de voix et vous seriez privé du plaisir de voir flotter, pour célébrer votre
élection sur la place de la Bastille, les drapeaux algérien et turc. Avec, en
bonus, ceux des djihadistes du Jaych el-Horr syrien, dont les hommes
égorgeaient des policiers dans la rue dès le début de la guerre de Syrie, et
plus tard, mangeaient des cœurs humains devant la caméra.
Il est devenu routinier de se focaliser sur un seul attentat, taisant des centaines d’autres. Il y a quelques années, en France, ces tags sur un mur d’enceinte de mosquée à Toul (voir photo ci-dessus), ont davantage scandalisé que la lapidation, à deux cents mètres de là, d’un prêtre et de son église (appelés “caillassage” alors que des parpaings avaient été lancés dans l’appartement du prêtre pendant qu’il s’y trouvait), et le drapeau noir islamique hissé sur cette église. Une semaine après les tags, on parla à peine de l’assassinat d’un jeune Français Noir et chrétien qui avait accouru au secours d’un autre Français qui défendait son amie insultée. (Lire les trois histoires dans mon livre L’Islamisme et les femmes.)
Ce “deux
poids deux mesures” se fait soit selon l’identité du tueur ou du
délinquant, soit selon celle de la victime. Il y a quelque chose de
maladif dans cette sélection. C’est comme si l’on voulait priver une
personne de sa valeur humaine en fonction de sa religion, et interdire
de la comptabiliser parmi les victimes, si elle est attaquée ou tuée.
C’est là que se trouve le véritable fascisme de nos jours, car cette partialité dans l’information imite strictement ce qu’on faisait en Allemagne hitlérienne.
Au Liban, le Dar el-Fatwa a
poliment informé le ministère qu’il devait interdire la diffusion de
mon livre “Tariq Ramadan, Tareq Oubrou, Dalil Boubakeur: ce qu’ils
cachent” dans le pays.
Cette institution rédige des fatwas, elle
interdit des livres: elle est dans son rôle. C’est elle qui a refusé de
recevoir une candidate à la Présidence de la République française sans
hijab. Et ce, alors que le voile n’est pas obligatoire au Liban. Il est
vrai que mes derniers livres parlent du voile, et de sujets sensibles.
Impossible d’expliquer le vrai discours de Tariq Ramadan, Tareq Oubrou,
Dalil Boubakeur, sans revenir aux textes qu’ils citent.
Si on
comprend que ces trois personnages soient protégés par leurs collègues
oulémas qui censurent mon livre, on comprend moins facilement pourquoi
cette protection s’exerce en France, en Belgique, et dans une moindre
mesure, en Suisse. En effet, on vient de me faire remarquer que les
bibliothèques universitaires francophones (françaises, belges et
suisses) mettaient moins de mes livres à disposition du public que les
universités américaines ou allemandes. Ainsi, il est plus facile à un
lecteur habitant à Munich, Chicago ou à un étudiant de Harvard ou
Stanford de me lire, qu’à un lecteur français, suisse, belge ou libanais
!
Et cela est valable pour d’autres auteurs qui parlent un autre
langage que celui d’Olivier Roy, Vincent Geisser, Alain Gresh ou
François Burgat, qui continuent d’être consultés et interrogés sur leurs
protégés.
Comme on ne peut pas censurer franchement, on ignore,
ce qui est aussi efficace. Et si cette censure existe, c’est bon signe:
c’est que le travail que l’on fait est efficace. Ce qui est inquiétant,
c’est que cette censure touche des livres qui aident des pays victimes
du prosélytisme et de l’islamisation agressive à y voir clair. Car toute
bibliothèque universitaire ou municipale, en France, possède les livres
de Tariq Ramadan, de Tareq Oubrou, de Dalil Boubakeur, ou de Ghaleb
Bencheikh, pour ne citer qu’eux. Sans parler des bibliothèques
musulmanes dans nombre de mosquées, à commencer par la Mosquée de Paris.
Et bientôt, qui sait, Mehdi Meklat aura le prix Goncourt. En face,
quels sont les livres qui fourniront aux étudiants de quoi se prémunir
contre leur discours ?
Je me souviens de cet étudiant que j’avais
plusieurs fois entendu, à la Bibliothèque Nationale de France,
endoctriner une étudiante voilée qui le regardait avec des yeux
passionnés. “Vous allez faire le djihad?”, lui demandait-elle entre deux
bouchées de sandwich. C’était en 2009, l’année où j’avais posé à Tariq
Ramadan la colle dont j’ai parlé dans “Fatwas et Caricatures” au sujet
du mariage d’Aïcha, et de l’esclavage. Qui sait si cet étudiant, et
peut-être cette étudiante, ne sont pas allés faire le djihad en Irak ou
en Syrie depuis, et ne sont pas, aujourd’hui, des “revenants”?
En
1982, aux Beaux-arts de Paris, quand l’action des islamistes en France
était encore assez faible. Je passais mon UV de tapisserie artistique,
et face à moi, à travers la trame, un garçon et une fille réalisaient
leur tapisserie; le garçon harcelait la fille en lui vantant sa religion
et la beauté du chant du muezzin. Sans doute avait-il lu ou entendu les
écrits du père de Tariq Ramadan, Saïd, ou ceux de Hamidullah, qui
sévissait à l’époque, pour qui toute musique est interdite à l’exception
de l’appel du muezzin. Et je devais ainsi subir tout au long de la
journée le fredonnement: “Allahou Akbar, Mohamed est l’Apôtre d’Allah!”
Ce matraquage par le haut (lobbying auprès des politiques) et par le bas (propagande et prosélytisme) produit des convertis, des professeurs islamistes et des djihadistes. On l’a payé, des années plus tard, avec les attentats sur le sol français. Le laxisme et la censure actuels se paieront plus cher encore dans un futur proche, car ce genre de mouvement ne croît pas en ligne droite, mais de façon parabolique. Les livres des éditeurs salafistes sont bien en vue à la Fnac; après l’avoir fait remarquer à un vendeur, un de mes lecteurs s’est fait répondre: “Après tout, ce ne sont que des livres !”
Ibn Taymiyya, El-Djazaïri, Qaradaoui et
leurs admirateurs. Puis, les islamistes honteux, qui entretiennent la
confusion sur les idées et les textes, et se font passer pour modérés
dans les colonnes des journaux et sur les plateaux de télévision. S’ils
l’étaient vraiment, ne devraient-ils pas commencer par dénoncer ces
auteurs qui mènent à la radicalisation, demander leur interdiction ? Et
on continue à les prendre au sérieux.
Est-ce normal ? Vous me
direz que la France n’est pas tout à fait dans son état normal. Comment
peut-on décrier un phénomène, et faire semblant d’ignorer les textes mis
en application ? Dans ces conditions, les livres d’histoire qui ne
sacrifient pas aux bons sentiments et au romantisme (“histoire”,
rappelons-le, signifie “enquête”), ou qui n’enrobent pas les pires
commandements d’une “spiritualité” imaginaire ne peuvent pas être bien
accueillis.
Les concepts flatteurs, les bons sentiments,
l’optimisme béat ne sont pas de circonstance. Pour que l’histoire arme
la pensée, il faut qu’elle aille à la rencontre des faits et des textes
qui planifient les actes à venir.
Tous mes livres contiennent des
centaines de traductions inédites, des documents reproduits en
fac-similé, et présentent des faits difficiles ou scientifiques dans un
style lisible, pour être accessibles à des lecteurs ordinaires. Ce sont
des livres sans jargon. Ce ne sont pas non plus des livres de
demi-savants, bourrés d’erreurs et de contresens, sous prétexte de faire
de la vulgarisation. Les propagandistes comme Tariq Ramadan ont des
mécènes richissimes, et ont des complices haut placés. Je n’ai payé
personne. Mais si des gens ordinaires lisent mes livres et en parlent,
la cause défendue par ces livres avancera. Même si ceux qui s’en servent
et les utilisent pour leur propre production n’ont pas l’honnêteté de
les citer.
En 1994, en Algérie, les islamistes, désireux d’imposer à l’Algérie l’Etat islamique, avaient imposé aux étudiantes et aux lycéennes le port du voile.
Katia Bengana refusa et déclara ce qu’elle pensait. Traitée de dévergondée par certains camarades pour avoir refusé ce symbole de “pudeur”, elle fut plusieurs fois menacée de mort, et apparemment dénoncée, puisque, le 28 février 1994, alors qu’elle marchait dans la rue avec une amie, un homme armé fit signe à l’amie de partir, et tira sur Katia. Cela se passait en plein jour, dans une rue de sa ville natale de Meftah, à Blida.
Katia était une enfant: elle avait 17 ans seulement.
Une pensée pour sa mémoire: elle est morte il y a 25 ans, jour pour jour.
Lina Murr Nehmé, 27 février 2019
Voici la lettre posthume que lui écrivit son père, publiée dans Le Matin d’Algérie en 2010 :
Le 28 février 1994 – le 28 février 2010, voilà déjà 16 ans depuis ton assassinat par l’intégrisme religieux pour avoir refusé de porter le voile… Et depuis cette date, ta mère n’a pas cessé de te pleurer chaque jour que Dieu fait. Aujourd’hui ma chère Katia, je tiens à t’annoncer que ta mère est venue te rejoindre pour de bon dans sa dernière demeure en cette date du 23.01.2008 vers 23 heures environ.
Prends soin de ta mère, ma chère Katia. Fasse Dieu qu’elle ne manque de rien avec toi. Rassure-la que de notre côté tout va bien, et qu’elle n’a pas à se faire de soucis surtout pour Celia, la dernière de la famille. Car ici-bas, tu lui as beaucoup manqué, Katia. Elle a manqué de tout à cause de cette politique favorable à l’intégrisme religieux de la part de ceux qui sont censés nous protéger et nous rendre justice. Ta perte cruelle, son chagrin, son désespoir, ses souffrances, ton deuxième assassinat à travers cette réconciliation nationale ont fait que ta mère et moi-même n’avons pas pu tenir le coup. La non-prise en charge de notre situation dramatique par l’Etat, les difficultés matérielles et sociales suite à ta disparition ont fait que ta mère n’a pas pu résister à sa maladie qui n’a pas été prise en charge afin de la sauver d’une mort prématurée par manque de moyens et de désespoir.
Aussi, j’accuse le pouvoir algérien de nous avoir abandonnés à notre sort. J’accuse ceux qui ont relâché et pardonné à ces sanguinaires aux mains tachées de sang. J’accuse le pouvoir algérien pour ses sympathies avec les bourreaux de nos parents. J’accuse cette réconciliation pour la paix qui a glorifié et amnistié ces monstres assassins de plus de deux cent mille civils innocents et autres corporations confondues. J’accuse tous ceux qui ont voté pour ce référendum de la honte. J’accuse cette réconciliation qui a consacré l’impunité et qui a ignoré la justice. J’accuse tous ceux qui ont été indifférents à notre douleur. J’accuse tous ceux qui ont été favorables à cette mascarade de vente concomitante d’êtres humains, de civils et autres pour simplement plaire aux maîtres et par la même occasion obtenir quelques miettes en contrepartie de leur soumission et servitude. J’accuse cette réconciliation qui nous a assassinés une deuxième fois à travers cette idéologie arabo-baâthiste pour faire de nous des Arabes par la force et malgré nous. J’accuse tous ceux qui instrumentalisent la religion pour se maintenir au pouvoir en sacrifiant des civils et autres. J’accuse tous ceux qui utilisent la religion pour y accéder en assassinant des innocents. J’accuse tous ceux qui utilisent la religion pour nous détourner de nos racines, de nos coutumes, de nos traditions et de notre langue historique et ancestrale (…)
Je crois qu’il y a un seul homme parmi les ministres qui forment le gouvernement algérien. Cet homme, c’est Nouria Benghabrit, la ministre de l’Education nationale.
Elle l’a prouvé dans l’affaire de la fille, élève de l’Ecole algérienne à Paris, a voulu faire l’intéressante. Mercredi dernier (6 février), cette fille est sortie de classe pour aller faire la prière de façon ostentatoire, dans une cour entourée d’immeubles. La directrice de l’école à Paris a interdit les prières, et la ministre algérienne a dit que que la « directrice de l’école n’a fait que son travail ». « En ce qui concerne l’école internationale de Paris, les élèves y vont pour étudier, pour apprendre ». « Quand on envoie son enfant à l’école c’est pourquoi ? La prière doit se faire à la maison… »
Voyant cela, les islamistes en Algérie, qui n’ont jamais admis d’avoir des femmes au-dessus de leur tête, semblent avoir entamé un bras de fer avec la ministre. Ils ont prescrit d’imposer des prières aux enfants en classe.
La ministre Nouria a répondu en réitérant l’interdiction, en Algérie comme à Paris.
Il en faut, du courage, pour tenir à la fois tête aux islamistes à Paris et en Algérie, et aux ministres algériens désireux de procurer un nouveau mandat à leur Président Bouteflika, qui leur renverrait l’ascenseur. Résultat: personne n’a soutenu Nouria quand elle a couru au secours de la laïcité en France.
Ghaleb Bencheikh a dit : «Cette affaire du voilement des filles a été réglée au lendemain du recouvrement des indépendances de quasiment tous les pays musulmans, ça n’a jamais été un problème».
Que veut-il vraiment dire? En Algérie et au Maroc, on ne se voilait pas avant l’indépendance.
Comme je sais qu’ils considèrent faussement le Liban comme un pays arabe et musulman, il se trouve qu’en 1973 j’étais dans une école dans le quartier musulman de Beyrouth, et je peux donc parler de cela. J’étais l’exception qui confirmait la règle: les autres élèves venaient du quartier, et la moitié d’entre eux au moins étaient de confession musulmane (les autres étaient orthodoxes).
Voici notre photo de promo, prise en 1973. A cette époque, oui, le voile et la mini-jupe ne posaient pas de problèmes aux musulmanes, et c’était 30 ans après l’indépendance, n’en déplaise.
Dans cette école comme dans les six autres écoles où j’ai été avant mon bac 2e partie, nous nous levions quand le professeur entrait en classe. Au Liban, on ne me croit pas quand je raconte que des professeurs, en France, sont parfois frappés en classe ou à l’école, ou encore tabassés par des parents d’élèves.
Les Algériens sont les premières victimes de la violence mentale ou physique imposées par les islamistes. Dont beaucoup sont des imams fonctionnaires payés par le gouvernement algérien pour islamiser la France.
Ils sont des centaines en France, et on les paie très cher, avec un argent volé au peuple algérien qui a faim. N’est-ce pas injuste? J’ai raconté cela avec des preuves dans mon livre “Tariq Ramadan, Tareq Oubrou, Dalil Boubakeur: Ce qu’ils cachent”. Je croyais que ce livre scandaleux changerait tout, mais j’ai l’impression que l’administration française est trop fossilisée, trop morte pour réagir.
Mais mettons de côté les imams et autres islamistes dont j’ai soupé en écrivant trois de mes quatre derniers livres. J’ai envie ce soir de les oublier et de penser aux autres Algériens, ceux dont on ne parle pas.
Il y a beaucoup d’Algériens et d’Algériennes en France qui sont des délices à fréquenter. Mais on ne leur fait pas de publicité. Ils sont mal vus. Parfois, on les frappe dans leurs quartiers. Il est tabou d’être un opposant algérien, et il est tabou d’aimer la France. Je ne sais pourquoi. Ou plutôt si, je le sais: il y a l’argent. Eux ne sont pas riches. Ils ne peuvent pas payer de bakchichs aux politiciens, ni donner de mots d’ordres à coups de fatwas comme fait l’UOIF. Ils ne font pas gagner des élections.
A eux, à elles, aux Algériens qui exercent leur droit d’êtres humains à penser librement — soit qu’ils soient devenus athées, soit qu’ils fassent partie des centaines de milliers qui ont été secrètement convertis au christianisme, ou qu’ils soient simplement laïques — je veux dire: “Vous n’êtes pas seuls. Nous vous aimons”.
Je copie cette lettre ouverte écrite par un certain nombre d’Algériennes. Combien? Je ne sais pas, mais je sais que leurs mots retentissent dans le cœur de beaucoup de Maghrébins qui souffrent en silence, en France et au Maghreb.
Lina Murr Nehmé, 23 janvier 2019
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LETTRE OUVERTE DES ALGÉRIENNES A LA PRESSE FRANÇAISE
La page Facebook les Algériennes dont nous sommes les administrateurs,femmes et hommes vivants en Algérie, militons contre l’obscurantisme religieux qui ostracise les femmes, pour la laïcité, pour l’égalité entre les hommes et les femmes, pour que la société Algérienne puisse avoir son siècle des lumières, qu’elle puisse un jour vivre libre de ses pensées et de ses croyances. Nous ne sommes pas une page féministe, nous souhaitons que vivent en harmonie les hommes et les femmes, que chacun avance avec l’autre et construise un futur apaisé pour nos enfants afin qu’ils puissent un jour être fiers de leur algérianité. Nous ne sommes pas arabes, nous sommes citoyens Algériens, notre identité est Algérienne, notre culture est Algérienne et non arabe. Il ne s’agit point ici de revendications racistes, mais d’un refus d’assimilation à une culture qui n’est pas la notre, au refus de voir disparaître notre patrimoine culturelle, au refus de voir dissoudre notre identité. SI les Français refusent d’être sarrasins, souffrez que nous ayons la même volonté.
Nous sommes apostrophés chaque jour par ce discours islamiste mou dans la société française, qui lui seul semble avoir une tribune permanente dans la presse. Nous avons été profondément heurtés dans nos consciences lorsque nous avons pu lire au matin qu’une ancienne Ministre de la République Française, laïque et démocratique, finissait de victimiser une jeune fille voilée et exclue d’une émission de radio crochet pour des propos islamistes. Oui, ses propos sont des propos issus de l’islam radical dont nous subissons les conséquences chaque jour dans nos chaires et nos consciences. Madame Taubira qui par le passé n’a pas hésité à enterrer les ravages de la traite arabo-musulmane en Afrique noire, n’hésite pas aujourd’hui à flatter les islamistes qui aujourd’hui vont avoir un outil marketing incomparable, puisque la jeune fille en question va produire un album dont la promotion s’appuiera sur l’islamophobie. Nous sommes de religion musulmane, nous sommes contre l’islamisme, serons-nous aussi traités d’islamophobe ? Nous rejetons immédiatement le discours hypocrite du c’est pas ça l’islam. Si l’islam prôné par les salafistes c’est aussi l’islam, c’est un islam qu’il faut bannir, châtier, anéantir. Ceux qui parlent d’islamophobie sont en premier lieu les islamistes, racistes, xénophobes, qui n’ont que pour conscience la haine de l’autre, l’animalisation de la femme, objet sexuel doté de la plus grande lubricité, qui faut voiler, faire taire, violer, humilier.
Chaque jour nous recevons des messages de détresse, de femmes battues toute la nuit, qui vont au commissariat, qui les renvoie avec leur détresse au tribunal qui tranchera en faveur de l’homme. Nous recevons régulièrement des messages de jeunes femmes dont certaines parlent de se suicider parce qu’elles ont perdu leur hymen hors mariage. Des femmes se font insulter parce qu’elles ne portent pas le voile, certaines sont menacées de mort par leur propre famille si elles ne portent pas le voile, d’autres sont violées parce qu’elles ne portent pas le voile. Les femmes violées sont obligées de se marier avec leur bourreau, des mineurs sont mariées de force. Les athées sont pourchassés, les dissidents de la pensée radicale sont inquiétés par la police. Ceci est la réalité de la vie quotidienne des Algériens, et de tout ceci vous n’en faite jamais état, non vous victimisez les porteurs de messages islamistes, vous leur offrez de larges tribunes.
Comment le pays des droits de l’homme peut-il traiter Tariq Ramadan d’intellectuel ? Est-ce à dire que vous asseyez Tariq Ramandan aux côtés de Rousseau, Bergson, Arendt. Non, ceci ne peut être supportable, Tariq Ramadan est un frère musulman, il prône un islam radical, il fait de la femme un animal, des autres croyances des animaux qu’il faut égorger, il est notre bourreau, et votre souhait est que nous adoubions notre bourreau, que nous le considérions comme un intellectuel sans malices qui porte la bonne parole. Kamel Daoud EST un intellectuel, nous sommes Kaméliens dans l’âme, nous refusons cette arabité que l’on nous fait subir, nous refusons cet intégrisme religieux qui nous opprime, nous tue, nous viole nos consciences et nos corps. Nous qui avons subi la décennies noire, qui avons vu nos frères se faire massacrer par les islamistes, nous ne pouvons supporter de voir nos bourreaux d’hier se pavaner et glouglouter sans cesse dans la presse sans qu’il n’y ait un débat contradictoire.
Notre page qui comptait plus 500 000 vues, 60 000 abonnés a été supprimée par Facebook sous la pression répétée des islamistes. D’autres pages créées par des femmes ont connu le même sort. Qui a évoqué un jour cette censure ? Personne. Que l’on censure des gens qui prône la laïcité, le respect, qui se positionne contre les islamistes n’intéresse personne. Mais tout le monde s’insurge que l’on exclue d’une émission une jeune femme qui porte un discours radical.
Si il existe des musulmans laïques, qui prônent une pratique de la religion qui doit rester dans l’intime. Si il y a des Algériens profondément laïques, des athées, des chrétiens, des juifs, des agnostiques qui veulent vivre ensemble et en paix, et laisser le fait religieux à l’entrée de leur demeure. Si il y a des croyants qui respectent les femmes, qui sont contre le voile, pour l’égalité entre les hommes et les femmes, qui sont respectueux des autres, profondément pacifistes, qui ne passe pas leur temps à regarder en arrière, qui sont choqués et bouleversés qu’un pays détruise des écoles pour construire des mosquées. Nous voulons aussi que ces voix soit portées, nous souhaitons aussi qu’ils aient leur tribune, nous souhaitons aussi qu’ils apparaissent dans les débats publics. En leur donnant la parole, en leur laissant la possibilité d’exprimer leur pensées, leurs souhaits, vous verrez que vous couperez les arguments des extrémistes politiques, car oui, des algériens sont intégrés dans d’autres pays, et sont profondément meurtris dans leur âme quand ils voient les bourreaux qu’ils ont fuit hier, passer de média en média pour répandre leur haine.