Carte-statue de Syrie en forme d’émirat de l’Etat islamique. Je ne veux pas vous faire peur, mais cette carte ne concerne pas la seule Syrie. Le gouvernement vient d’informer le public que l’Etat islamique n’est pas fini, chose que je répète depuis des lustres. Et pour vous faire la guerre, il utilisera tous les moyens, y compris l’infiltration de terroristes parmi les migrants, la fanatisation de ces migrants pour les pousser à violer la loi française, à naarguer le pouvoir par tous les moyens possibles.
Ne savez-vous pas que la guerre psychologique devance la guerre militaire, et parfois, la remplace? Tel est l’espoir de Qaradawi: qu’il n’y ait pas d’invasion militaire pour le nouveau califat mondial auquel il rêve, mais que cette invasion se fasse seulement par les moyens pacifiques: par les cerveaux, par le droit du sol, par la démographie aux frais des Français et des Anglais qui paient même les mères étrangères à avoir des enfants chez eux. Ce flux d’argent leurre les gens du tiers-monde, comme autrefois les villes leurraient les gars de la campagne. Ils les dégoûtent des gens de leur propre pays qu’ils estiment attardé, et il les pousse à le trahir.
Pourtant, un pays, ce n’est pas un hôtel. On peut le quitter pour aller servir un autre, en danger. Mais on ne peut pas le quitter pour gagner, à ne rien faire, l’argent payé par les impôts des pauvres des autres pays, sans se ruiner l’âme. Ne croyez pas que les musulmans soient violents dans leur majorité. Pas dans la proportion qu’il y a en France. C’est justement qu’ils ne sont pas venus par amour, mais par intérêt. C’est pourquoi ils sont vulnérables aux discours des islamistes.
Ce ne sont donc pas de bons sentiments que vous montrez en rendant l’immigration si rentable, messieurs les Président, ministres et législateurs. Voyez ce qu’elle vous coûte, et vous comprendrez pourquoi vous les dégoûtez tellement de leurs pays d’origine. En les tentant avec autant d’argent, vous les arrachez aux bras de leurs amis, de leurs fiancées, de leurs femmes et de leurs enfants parfois. Les femmes arrivent à 40 ans sans trouver de mari: le peu de jeunes mariables se sont mariés, et il n’y en a pas pour tout le monde.
On a pensé au regroupement familial. Mais il n’a rien changé, car cette sinécure, ce Las Vegas comme ils le voient, poussent les hommes à amener leurs femmes supplémentaires ou à en prendre, puisque la polygamie est possible en France en vivant avec une femme, et en couchant avec les trois autres alternativement, le tout sans avoir besoin de travailler, touchant des milliers d’euros par mois rien qu’à faire des enfants qui ne seront pas éduqués en français, et qui seront malheureux en France.
Mais ne parlons plus du domaine financier. Parlons plutôt des morts qui vont tomber à cause de cette lâcheté et de cet orgueil de se dire: “Je suis bon”. Ces morts seront bien plus nombreux que ceux qui sont déjà tombés.
Pitié pour les vôtres, mais aussi, pitié pour eux. Eux aussi sont victimes. Ils sont victimes de leurs ouléma, et parfois, ils sont enrôlés de force. Pourquoi nourrir la guerre? Qui ouvre les frontières de son pays quand lui-même déclare qu’il est en guerre? La France s’est déclarée en guerre contre Daech; elle est même allée la bombarder. Et vous voudriez que Daesh se tienne tranquille, en attendant que vous le décimiez au Levant? Pas du tout! Il va venir chez vous! Certes, me direz-vous, Daech a frappé le premier. A ses yeux, non: vous avez frappé avec les caricatures. Vous devez comprendre leur mentalité. A partir du moment où ils s’estiment en guerre contre vous, et que vous n’avez pas envie d’avoir des morts, fermez les portes de la ville comme faisaient vos ancêtres au Moyen Age! Ne les ouvrez pas toutes grandes! Vous savez que quand j’ai appris que l’Europe allait abolir les frontières, et qu’on projetait le tunnel sous la Manche, j’ai dit à mon entourage: “Ils ouvrent la route du califat”. C’était dans les années 1990, et rien ne m’a démentie.
Le monde est en feu: des mains criminelles allument les forêts du Liban et des régions chrétiennes de Syrie; et en France, le crime frappe. Un jour Saint-Sulpice, un jour Notre-Dame de Paris, un jour la préfecture, et entre temps, deux attentats quotidiens contre des symboles chrétiens. Corrigez-moi si je me trompe. Et au vu de tout ça, tout ce que le monde politique songe à faire, c’est d’être terrorisé à l’idée que les islamistes se disent victimes d’islamophobie! Ou que les femmes voilées pleurent, alors qu’en se voilant dans une Assemblée nationale, elles ont violé la loi?
Les lamentations des oulémas et des islamistes dans toute la France au sujet d’un tag sur une mosquée, ou d’un regard ou d’un mot concernant le voile, alors que des enfants sont rendus orphelins par des terroristes, sans qu’on ne daigne pleurer sur eux.
La Turquie avance sur la Syrie, chose logique et que j’expliquais sur cette page il y a un an, et l’alliance des Kurdes avec le régime syrien (ou le renouvellement de l’alliance conclue au début de la guerre), a mis l’Occident en émoi. La France, fort heureusement, s’est rappelée son esprit chevaleresque, et elle a interdit les ventes d’armes à la Turquie. (Mais pas à l’Arabie.) Mais vous savez que ce qui arrive est une des choses qui peuvent faire flamber Daesh de nouveau. Je vous avais parlé des trois fronts: l’Afrique pour prendre l’Europe; l’Extrême-Orient pour reprendre l’Orient. Et les milliers laissés sur place ou en Turquie, pour être à nouveau recrutés.
Ce n’est pas pour rien que les Turcs, se rappelant un passé ottoman qu’on avait cru révolu, ont fait le salut militaire lors du match de foot contre l’Albanie. Ils se sentent en guerre, eux. Pourquoi pas nous? Scandale dans le monde du sport. Qu’allaient-ils faire dans le match contre cette France qui venait d’interdire la vente d’armes à leur pays? On haussa le volume des baffles pour empêcher leurs huées contre la France de s’entendre (et non de s’élever) durant la Marseillaise.
Vous souvenez-vous de la forêt de Macbeth ? “Quand la forêt marchera…” il mourra. Il croyait qu’elle ne marcherait jamais: des arbres marchent-ils? Oui, des arbres marchent quand on a coupé leurs rameaux pour les porter devant soi comme tenue de camouflage. Et la forêt marcha et tua Macbeth.
Aujourd’hui, les tenues de camouflage sont des boucliers humains, des civils. Imaginez la scène de la forêt qui marche dans Macbeth, et vous verrez combien la situation ressemble à cette tragédie.
Lina Murr Nehmé, 16 octobre 2019