Les préceptes imposés par les Frères Musulmans tuent la personnalité à la longue et créent une frustration, une souffrance terribles. Ne fût-ce que, par exemple, celui qui dit que le sperme ne rend pas l’homme impur — ni la femme, mais que c’est le contact de la femme, ou même de sa main qui est impur et rend impur.
Ou celui qui dit que si la femme a eu ses règles une heure avant le coucher du soleil, tout son jeûne de la journée est perdu, et qu’elle devra jeûner une journée entière en dehors du ramadan, quand tout le monde sera à manger devant elle.
Ou celui qui dit que deux témoignages de femmes égalent celui d’un homme.
Celui qui dit qu’il faut tuer le musulman qui ne fait pas ses prières cinq fois par jour ou qui refuse la notion de djihad, ou n’importe quel verset du Coran.
Celui qui dit que l’homme ou la femme qui ne prennent pas plaisir à la lecture du Coran ou aux prières, ou ont mal à la tête, ont un djinn et doivent être battus pour chasser ce djinn. Et c’est là qu’on a des morts d’innocents parfois camouflés en simples violences conjugales ou familiales.
La souffrance, la frustration que créent tous ces préceptes finissent par créer un climat tendu, comme un cocktail Molotov qu’un choc suffit à faire exploser.
Pour ne pas subir eux-mêmes cette explosion populaire causée par leurs propres préceptes meurtriers, les Frères Musulmans canalisent la haine des gens en la dirigeant vers l’ennemi. Les Frères Musulmans dans toutes leurs associations — y compris le CTMF — poussent les musulmans à être solidaires les uns des autres, et à haïr les autres humains. Ils leur montrent des faits réels, qui dénotent du racisme, et ils extrapolent. Et ils leur en montrent aussi d’autres, imaginaires.
Mais quels humains?
Ils insistent sur l’importance du Hadith authentique. Lequel définit le musulman comme étant “celui qui ne nuit pas au musulman”. Comprenez: le bon musulman n’est pas exploité par ses cheikhs et ses oulémas, il n’est pas l’esclave des textes. Il doit donc s’en prendre “aux autres”.
En tout cas, le résultat de toute cette pression nourrie quotidiennement, sert leurs desseins. Pousser le musulman à haïr le chrétien, le juif, l’athée ou autre — bref, le non-musulman, en leur attribuant tous les malheurs, la pauvreté des musulmans — tout en leur martelant “Vous êtes Français, je suis Français, il ne faut pas partir, la France est à nous”, c’est une stratégie de guerre. La rancune et la haine mettent les gens crédules sous pression, pression qui s’évacue de façon violente comme dans les crimes ou tentatives de crimes auxquels nous avons assisté avec le cri d'”Allahou Akbar”.
L’administration ne veut pas voir que tout cela est une guerre psychologique qui précède la guerre déclarée. Il est vrai que M. Macron a reçu une fatwa de l’UOIF obligeant les musulmans à voter pour lui. (Car étant donné que le vote est interdit d’après Qaradawi et les Frères Musulmans, une consigne de vote est une fatwa une jurisprudence qui désigne aux musulmans ce qui, d’après leur religion, doit être la conduite à suivre.)
Lina Murr Nehmé, 14 octobre 2019
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