Fatima Benomar reconnaît que la plupart du temps, les femmes sont contraintes par les hommes à mettre la burqa ou le burkini, mais cela ne semble pas lui poser de problème. Elle exige l’autorisation de ces accessoires en France et attaque la laïcité de ceux qui rejettent le burkini. Elle dit ainsi: « Ce qui est interdit en France c’est de couvrir son visage. Si on a envie de sortir en ninja, il n’y a aucun problème. »
Donc, pour elle, les femmes voilées ou en burkini ne sont pas victimes de sexisme. Alors elle se rabat sur les hôtesses du tour de France qui, d’après elle, le seraient à cause des habits qu’on leur fait porter, et des désagréments du métier.
En réalité, les hôtesses du tour de France ont choisi. Souvent, elles font ce travail malgré la volonté des hommes de leurs familles. Chaque heure leur rapporte énormément d’argent, justement parce que ce travail est contraignant. Certes, elles y subissent des gens antipathiques, mais il y a de ces gens partout. Seulement, on les sent davantage dans les moments où la tension et la foule augmentent la promiscuité, comme c’est le cas pour ces hôtesses.
Certaines de leurs robes peuvent ne pas être jolies en soi, mais elles sont étudiées pour embellir la femme et non pour l’enlaidir. Témoin, la robe de frites: la robe est laide, mais la fille qui la porte est très jolie dans cette robe. Si on imagine la robe sans frites, ça ne fait pas le même effet. En tout cas, cela ne la rendra jamais repoussantes, contrairement à la robe de viande crue portée par Lady Gaga à une cérémonie de remise de prix… avec bottines, sac et chapeau assortis.
Quant aux ennuis du métier, ils sont surtout dus à la grande concentration de personnes. Les problèmes qu’on peut avoir avec des collègues dans la vie courante, sont forcément doublés ou triplés. Il suffit d’un goujat pour vous enquiquiner. Mais en même temps, il y a aussi des hommes très sympathiques au Tour de France comme ailleurs. C’est pourquoi les femmes sont nombreuses à postuler pour le même travail, au tour de France suivant. Ce n’est pas une raison pour prétendre que les hôtesses sont brimées en tant que femmes.
Fatima Benomar prétend pourtant les libérer au nom du féminisme. Mais au nom du même féminisme, elle exige le burkini.
Il y a un parti pris de la part de Fatima Benomar à combattre ces hôtesses de cette manière. Parce qu’elles ont choisi ce métier, qu’elles ont signé un contrat, il est certain qu’on les combat en combattant le principe de leur gagne-pain.
Inversement, les femmes voilées le sont la plupart du temps parce qu’un homme l’a voulu et risque de les battre jusqu’à ce qu’elles le portent, et vous savez que dans ces cas, les coups vont crescendo. Il ne s’agit pas de la caresser avec un mouchoir, car cela ne la convaincra pas. Idem pour le burkini. Donc on libérerait ces femmes si on interdisait ces deux objets vestimentaires en France: la burka et le voile islamique. Fatima veut donc asservir les femmes tout en parlant de liberté.
Fatima Benomar n’a que des critiques contre la France. Pourquoi ne quitte-t-elle pas la France, puisqu’elle la trouve si mauvaise comparée à son Maghreb? Beaucoup d’immigrés ou d’enfants d’immigrés semblent avoir une vocation masochiste. Dans un esprit d’autoflagellation djihadiste que l’on ne peut qu’admirer, ils se condamnent à subir la France tous les jours en en demandant la nationalité, comme le fait Fatima Benomar.
A moins que ce ne soit, comme le leur dit Qaradawi, pour pouvoir y changer les lois dans le sens de la charia?
Qaradawi autorise les femmes à s’adapter au mode vestimentaire mécréant si c’est pour faire avancer l’islam, notamment en acquérant l’instruction que les mécréants ont poussée si loin et si haut.
Lina Murr Nehmé, 5 novembre 2019