Ingratitude
En décembre, on a beaucoup parlé de ces Afghans auxiliaires de l’armée française (souvent, des interprètes), qui demandaient à venir en France. Contrairement aux Afghans de Calais et de La Chapelle-Pajol, ils sont menacés de mort à tout instant pour avoir aidé la France contre les terroristes d’al-Qaïda et les Talibans, dont on sait comment ils traitent une femme qui n’a pas mis le voile, ou un homme qui s’est rasé le menton.
Il est tout de même scandaleux que l’on passe tout ce temps à palabrer, et que l’on soit si frileux à leur égard, alors qu’il suffirait de faire un transfert, et de leur donner la place d’autres “migrants”, qu’on loge dans des hôtels. Or il a fallu que l’affaire arrive jusqu’au Conseil d’Etat pour qu’un Afghan, déjà blessé et recevant des menaces quotidiennes, obtienne un visa pour la France.
Ce n’est pas le genre de la France, d’abandonner ses alliés.
Le pire est qu’en même temps, on n’a pas hésité à admettre sur le sol français des centaines de milliers de migrants désignés par l’Union Européenne, sachant que la plupart d’entre eux ne désirent pas vivre en France, loin de là. Ils savent simplement qu’il y des allocations familiales à gagner.
Ecoutez-les, ils vous le diront, s’ils se sentent en confiance. “Un Algérien en France, me disait l’un d’eux, c’est un puits de pétrole en Algérie.” Je lui ai demandé de m’expliquer ce que cela voulait dire. Et il m’a raconté tous les avantages financiers dont un Algérien bénéficiait en France, et la manne qu’il envoyait à sa famille. Heureusement, celui-là n’était pas ingrat à l’égard de la France. “Je ne comprends pas mes compatriotes, me dit-il, ils ne font que médire de la France. Si elle ne leur plaît pas, pourquoi ne retournent-ils pas au bled ?”
Lina Murr Nehmé, 2 mars 2019
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