Archives de catégorie : Droits des femmes

Dans les prisons soudanaises et pakistanaises

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Cette image a été publiée il y a quelques années pour essayer de sauver Meriam Yahia Ibrahim, une Soudanaise condamnée à cent coups de fouet pour adultère pour avoir épousé un chrétien, et condamnée à mort pour apostasie, parce qu’elle était devenue chrétienne. Sauvée par l’action des Occidentaux, elle a pu quitter le Soudan.

Pourvu qu’il y ait beaucoup d’actions de ce genre pour sauver ceux qui croupissent dans les terribles prisons du Soudan et du Pakistan pour avoir usé de leur liberté de conscience, et empêcher qu’il y ait encore des morts à cause de la libération d’Asia Bibi au Pakistan…

Mais il n’y a pas qu’Asia Bibi. Je travaille en ce moment sur l’histoire d’un épicier chrétien, non loin du village d’Asia Bibi, dont le voisin convoitait le local pour agrandir sa propre entreprise. N’ayant pu le convaincre de partir, il le convainquit de brûler un livre en arabe (langue que l’autre ne connaissait pas). Puis, quand ce fut fait, il ameuta le quartier en criant qu’Imran avait brûlé le Coran. Il rassembla 400 émeutiers décidés à lyncher l’épicier, Imran Massih, ainsi que ses frères. Ils les battirent férocement et jetèrent sur eux de la paraffine pour les brûler vifs.

La police étant intervenue, ils revinrent avec 600 autres forcenés et attaquèrent à 1000 le poste de police en jetant des pierres et en exigeant qu’on leur livre Imran pour pouvoir le pendre. Finalement la police céda et le déclara blasphémateur. Il fut emprisonné.

Depuis, son avocat a été menacé pour laisser tomber le cas. Il a refusé, on a essayé de le tuer. Les associations de droits de l’homme ont exigé une enquête réelle. Alors les cendres des livres brûlés par Imran furent examinées. Le livre arabe n’était pas le Coran. Ali l’avait accusé faussement. Imran demeura pourtant en prison, et sa famille dut s’enfuir en abandonnant son commerce. Les autres familles du quartier étaient aussi menacées.

Lina Murr Nehmé, 27 décembre 2018

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L’homme qui avait 4 femmes et 46 enfants

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1 homme, 4 femmes, 46 enfants : il a été payé plus de 7000 € par mois pour peupler la France

J’ai lu dans le JDD qu’un Malien nommé A. avait 4 femmes et 46 enfants et qu’il vivait en banlieue, dans un pavillon de 5 chambres. Venu d’un village du nord du Mali, il commence par travailler comme agent d’entretien. A force d’aller du lit d’une femme à celui de l’autre, il a fini par avoir 46 enfants, ce qui lui procure environ 7000 euros par mois d’allocations familiales, sans compter les aides au logement, etc.

Cet agent de nettoyage n’a donc plus vu d’utilité à se fatiguer: il a quitté son travail, considérant qu’il avait réussi. Et il vit de ses rentes, pardon, de ses femmes et de ses enfants. Puisque la France le paie pour avoir plus d’enfants que les Français de souche en violant la loi française qui interdit la polygamie !

Et moi, en France, je vois des Français qui dorment sur un seuil de porte dans le froid glacial. On n’a pas de quoi les loger, et on a de quoi payer 7000 euros ou plus, chaque mois, à un étranger pour qu’il procrée des enfants étrangers en France? Car, qu’on ne s’y trompe pas: l’être humain ne peut s’assimiler que tant que sa communauté demeure moins nombreuse que la communauté d’origine. A partir d’un certain nombre, il n’y a plus d’assimilation possible, il y a colonisation.

La suite de l’histoire d’A. ne change rien à la chose: des associations ont convaincu ses femmes de le quitter, mais il est toujours polygame d’après la charia, puisqu’il n’a répudié aucune de ses femmes. Il viole donc toujours la loi française, et on triche en prétendant qu’il est en ménage avec trois des femmes, sous prétexte qu’elles vivent séparément.

Qu’elles vivent avec lui ou séparément ne change rien à ce que paie le contribuable français avec les taxes, dont la TVA imposée aussi aux retraités français pauvres.

Les allocations familiales étaient pourtant faites pour encourager les Françaises à avoir plus d’enfants. Elles ont fini par encourager l’immigration qui enrichit les immigrants, mais ne les rend pas heureux. Et qui fait du mal au tiers-monde en laissant les terres incultes, ce qui fait avancer le désert et progresser la famine. Mais des gens comme A., sont bien contents de toucher l’argent français. Après eux, le déluge. Que leur pays crève, ils s’en moquent.

Si on coupait ces incitatifs à dépeupler le tiers-monde de ses forces vives, pour augmenter les allocations des Français (dont certains, rappelons-le, crèvent de faim alors qu’ils ont des enfants), on n’aurait pas des situations aberrantes comme celle de ce Malien et d’autres qui, avec des dizaines d’enfants par homme, font payer à la France l’invasion lente à laquelle appelle l’ouléma Youssef Qaradawi, mentor de l’UOIF (Musulmans de France) qui a souvent dit au musulmans :

“Allez en Occident, prenez la nationalité, faites des enfants! L’Islam reprendra l’Europe, et Rome deviendra musulmane. Mais je sens que cette fois, la conquête de l’Europe ne se fera pas par l’épée, elle se fera par la natalité.”

Lina Murr Nehmé, 23 décembre 2018

P.S.: l’histoire est parfaitement vraie, même si elle n’est pas récente. Elle donne une idée de ce qui se passe encore, où la polygamie est financée par les allocations familiales, faute de pouvoir tout vérifier: www.lejdd.fr/…/Polygamie-Hortefeux-Lies-Hebbadj-199813-3102134

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Asia Bibi : Arrestation de Khadim Hussain Rizvi

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Après des semaines d’émeutes et de menaces, le gouvernement pakistanais a réussi à trouver Khadim Hussain Rizvi, l’homme qui a organisé les protestations contre l’acquittement d’Asia Bibi. Il a été arrêté dans la nuit du vendredi au samedi 24 novembre 2018.

Une arrestation temporaire qui ne pourra pas se prolonguer au-delà d’un mois : il n’existe pas, dans la loi pakistanaise, de châtiment prévu contre celui qui appelle à appliquer la loi (qui stipule le meurtre du blasphémateur). Au bout d’un mois au maximum, Rizvi pourra donc de nouveau sortir et recommencer ses appels au meurtre et à la guerre civile.

En France, la loi punit les appels au meurtre, à la haine raciale ou religieuse. Certes, elle n’est pas toujours appliquée, mais du moins elle existe. Au Pakistan, une telle loi n’existe pas. On n’en admire que davantage les courageuses personnes qui se battent depuis des années pour abolir la loi anti-blasphème ou au moins la modifier. Il faut du courage, en effet, car Rizvi les assimile à des blasphémateurs et commande de les tuer aussi.

Lina Murr Nehmé, 25 novembre 2018

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Pakistan : Asia Bibi n’est pas un cas isolé (Causeur)

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Pakistan: Asia Bibi n’est pas un cas isolé

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Macron va-t-il livrer l'”islam de France” à Tareq Oubrou ?

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En 2015, Tareq Oubrou, alors Frère Musulman et membre de l’UOIF, a traité de “kouffars” les chrétiens et les juifs. J’avais transcrit et expliqué son sermon dans mon livre “Tariq Ramadan, Tareq Oubrou, Dalil Boubakeur: ce qu’ils cachent”, sorti en 2017.

Ci-dessous, extrait de la page de conclusion de ce sujet. J’y parle de trois hommes de religion chrétiens et juif, qui ont accepté de co-signer des livres avec Tareq Oubrou, alors bien moins connu qu’eux (comme le prouve l’ordre dans lequel les noms ont été mis sur les couvertures de la première édition).

Et je parle aussi de ce qu’on peut comprendre de cette identification que fait Oubrou avec les “kouffars” auxquels il assimile les chrétiens et les juifs, disant que ces kouffars sont l'”ennemi hostile” qu’il faut “combattre physiquement”.

C’est à cet homme que M. Macron va livrer l'”islam de France” ?

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Ci-dessous, extrait de Lina Murr Nehmé: “Tariq Ramadan, Tareq Oubrou, Dalil Boubakeur: ce qu’ils cachent”, p. 106 :

“En donnant ainsi à Oubrou du crédit auprès des chrétiens et des juifs et en lui ouvrant leurs médias et leurs salles de conférences, il est douteux que ces trois hommes de religion puissent avoir su qu’il disait d’eux et de leurs ouailles qu’ils étaient « l’ennemi hostile que sont les kouffars » que le musulman français devait combattre en faisant contre eux « un djihad physique et une lutte, pas forcément physique ».
Reste à savoir ce que veut dire Oubrou quand il parle d’un « djihad physique » et « une lutte pas forcément physique».
Car la discussion n’est pas un djihad physique. Le djihad dont parle Oubrou n’est donc pas un djihad de prédication.
Restent les armes à feu et les bombes. Qu’Oubrou les ait ou ne les ait pas eues en tête quand il a prononcé ces paroles, il y a fort à parier que c’est tout de même ce qu’ont compris les auditeurs qui connaissaient les textes auxquels il faisait référence.”

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Texte de 4e de couverture de: “Tariq Ramadan, Tareq Oubrou, Dalil Boubakeur: ce qu’ils cachent”, par Lina Murr Nehmé:

“À l’ombre de l’islam de France, les musulmans qui exercent la liberté de conscience – et les non-musulmans qui critiquent Mahomet – sont-ils à l’abri de la mort que leur promettent les terroristes ? En d’autres termes, est-ce que l’islam de France compte les soutenir ? Tariq Ramadan dit oui. Tareq Oubrou aussi. Le recteur Dalil Boubakeur, la figure officielle la plus importante de cet islam de France, dit oui.En même temps, Tariq Ramadan défend la décapitation de sept cents hommes et la vente de leurs femmes et enfants pour le viol et le service. Tareq Oubrou ne s’est jamais repenti d’avoir appelé au djihad pour construire le califat. Et dans l’institut de théologie que préside Dalil Boubakeur, les futurs imams et aumôniers de prison de France, de Belgique, de Suisse et du Canada apprennent à interpréter les textes sacrés de l’islam à la façon de Daech. Ils apprennent à haïr la France, à traiter les Français de croisés haineux et à prétendre que leur haine a été la raison de l’occupation de l’Algérie.Quelle est la vérité de cette occupation ? Quel est le rôle joué par le gouvernement algérien dans l’islamisation galopante en France ? Laissons parler Tariq Ramadan, Tareq Oubrou et Dalil Boubakeur. Laissons les textes qu’ils citent parler.”

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Assia Bibi, CEDH: la censure, symptôme d’une passation de pouvoirs ?

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Au Pakistan, les islamistes deviennent fous parce qu’une femme, Asia Bibi, n’a pas été tuée alors qu’on l’accuse d’avoir attaqué l’islam (et réciproquement, on avait attaqué le Christ devant elle, mais c’est permis au Pakistan apparemment). Et en Europe, au contraire, on tend à punir de simples citations.

Ainsi, Georges Bensoussan a été traîné en justice pour avoir simplement cité un auteur maghrébin parlant d’antisémitisme au Maghreb; Facebook censure des pages qui en disent cent fois moins que les pages islamistes qui sont autorisées en arabe (et je lis les deux).

En Autriche, et aussi à la Cour européenne des droits de l’homme, on tire dans le même sens exactement, pénalisant ce que l’islam appelle blasphème, et non ce à quoi le christianisme ou le judaïsme donnent ce nom.

On assiste à une sorte de passation de pouvoirs. Au Pakistan, quand les Anglais régnaient, et même après que les Pakistanais eurent pris le pouvoir (et cela dura jusqu’au temps de la dictature dans les années 1980), on ne tuait pas une femme pour avoir répondu à une autre, même si l’échange concernait les religions.

Maintenant, en Autriche, on punit une femme d’avoir simplement traité un concept religieux pakistanais avec des critères légaux autrichiens. L’affaire, présentée à la Cour Européenne des droits de l’Homme, eut le même jugement.

Dans les trois cas, en Autriche comme au Pakistan, ou devant la Cour européenne des droits de l’homme, on en arrive au même jugement, à la même conclusion, qui est aussi la même qu’en Arabie Saoudite, qui est aussi la même que chez Daech: une seule religion au monde est reine, elle est sacrée, elle l’est sous tous les cieux, même là où elle est minoritaire. Au nom du respect des sentiments d’autrui, il est interdit, non seulement de la caricaturer, mais même de la citer en rapport avec les standards européens. Quant aux autres, au nom de la liberté d’expression, elles peuvent être insultées ou caricaturées, même là où elles sont majoritaires.

Le rêve du cheikh Qaradawi, d’une invasion calme et douce de l’Europe, du style euthanasie, une invasion différente de la précédente… se réalise peu à peu. Le cheikh Qaradawi avait promis une invasion de Rome. Il fallait le voir en parler sur la télévision al-Jazeera, et de quel un air rêveur. C’est bien lui qui a légalisé les attentats-suicides, à condition qu’ils visent certaines catégories de population: les juifs ou les alaouites, par exemple. C’est lui qui, d’un seul cri, orchestra les manifestations violentes dans le monde entier, contre les chrétiens à cause des caricatures de Mahomet de 2005, manifestations-émeutes qui aboutirent à des pogroms avec incendies de maisons et d’églises, coups et blessures et assassinats au Pakistan, et surtout au Nigéria, où plus de cent personnes furent tuées pour des caricatures dont elles ne savaient rien.

Ne voyez-vous pas, dirait le Frère Qaradawi s’il nous lisait, ne voyez-vous pas le Vatican devenir une mosquée, Notre-Dame de Paris et Notre-Dame de Chartres devenir des mosquées, et la cour européenne de justice, une cour régie par la charia?

Je ne comprends pas comment mon père a pu, après la Deuxième Guerre mondiale, dénigrer l’héritage que leur avait laissé la génération précédente. Un jour qu’il énumérait à mon grand-père tous les maux que sa génération avait créés, guerres et autres, mon grand-père lui dit: “Ecoute, mon fils, j’ai été condamné à mort deux fois, et banni une fois. Je ne pouvais pas faire plus.”

Du moins n’a-t-il été condamné à mort par contumace que par les Jeunes Turcs en 1916 et par les nazis en 1944, puis banni par les Libanais en 1948. De nos jours, les condamnations des régimes criminels (Daech, al-Qaïda, Nosra, etc.) par contumace se font au grand jour, par le biais des réseaux sociaux.

J’en ai trop vu, et je ne m’accroche à la vie que pour servir, avec le désespoir de l’enfant qui bouchait les trous du barrage avec ses doigts, et qui, à la fin, n’avait plus assez de doigts pour pallier à toutes les fissures. Mon temps finira, j’espère, avant que le drapeau de Daech ne flotte sur Beyrouth ou sur l’Europe, car voir cela, pour moi, serait bien pire que de mourir.

C’est là la différence entre moi, et le cheikh Qaradawi. Vous remarquerez que j’ai mis mon nom avant. C’est exprès, parce que je suis femme et parce qu’il est lui.

Lina Murr Nehmé, 2 novembre 2018

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“Bébés à vendre” d’Eliette Abécassis: GPA et esclavage

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Toute femme qui a eu un enfant connaît le genre d’attachement qu’on a pour l’être qu’on a porté dans son corps, durant une partie de sa vie, et comment on a épié les battements de son cœur, et le moindre de ses mouvements. Cette séparation est un traumatisme pour la mère. Ou elle l’est moins, quand celle-ci a vendu l’enfant et quand, durant la grossesse, au lieu de l’entourer d’affection, elle a hâte de se débarrasser de lui pour empocher le solde.

La GPA (Gestation Pour Autrui) est ainsi une vente de bébés et un mépris pour la femme. Tel est le sujet que traite Éliette Abécassis dans “Bébés à vendre”, un livre qui fait mal, et où elle rappelle que dans la GPA, la femme devient une marchandise, et le bébé se vend.

Personnellement, j’ajoute à cela que lorsque l’être humain est vendu, même quand il est nouveau-né, cela s’appelle “esclavage”. Un enfant esclave n’a pas le droit de vivre avec ses vrais parents, mais sera pris par le client qui aura payé pour l’arracher à sa mère et à l’affection à laquelle tout enfant a droit.

Et la question est: quel apport la GPA apportera-t-elle au trafic d’esclaves aujourd’hui?

Les islamistes le clament, mais vu que tout est achat et vente chez les émirs, on peut être sûr que ces transactions existent déjà chez eux de façon occulte, et même, que cela peut aboutir à fabriquer de petits esclaves, manière de contourner l’abolition de l’esclavage qui, je l’ai montré dans mon livre L’islamisme et les Femmes, est surtout dans les textes: l’esclavage continue à exister en Arabie Saoudite.

Déjà, quand on voit comment ils traitent leurs femmes légitimes et leurs propres enfants (voir aussi dans L’islamisme et les Femmes, le récit des princesses séquestrées par leur père, ainsi que celui de leur mère), on peut imaginer comment ils traiteront les enfants des autres: bien des hommes accepteront de donner du sperme pour de l’argent, tout comme bien des femmes acceptent de louer leur utérus et de donner un ovule pour de l’argent aussi.

J’espère que “Bébés à vendre” pourra ouvrir les yeux de celles qui prônent cette pratique en prétendant qu’elle sert les femmes.

Lina Murr Nehmé, 2 novembre 2018

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Affaire Khashoggi: l’arbre qui cache la forêt

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On a parlé de l’assassinat de Khashoggi parce que c’était en Turquie. Mais en Arabie Saoudite, qui sait combien de médecins tronçonnent les indésirables, en musique ou non ? Qui sait ce qui se passe dans le secret ? Qui sait ce que deviennent les disparus ? Et les princesses, filles du roi Abdallah, où sont-elles ?

Contrairement à Khashoggi, elles n’étaient ni des islamistes, ni des activistes cherchant le règne des Frères Musulmans, ni des journalistes d’un très grand journal occidental leur permettant d’imposer ces idées… mais de simples filles voulant vivre et faire le bien. C’est ce qui les a perdues: le fait d’avoir défendu des prisonniers politiques qui étaient traités comme des malades mentaux. 

Et qu’on ne dise pas que c’était avant l’avènement de M. Ben Salman. Elles ont disparu avec l’avènement du père de ce dernier, mais les témoins affirment que Ben Salman le dirigeait déjà…

Israa al-Ghomgam pourrait être décapitée pour avoir, entre autres, défendu les prisonniers chiites dont le jeune Ali Nimr (ci-dessous, 17 ans), condamné à être tué et crucifié pour avoir usé d’un portable durant une manifestation.

Mine de rien, s’il n’y avait pas eu cette affaire de vente d’armes rapportant gros, et s’il n’y avait pas eu un silence complet de la part de l’Occident quand les princesses saoudiennes ont été condamnées à mourir de faim avant de disparaître, s’il n’y avait pas eu ce silence face aux horreurs commises au Yémen (avec un armement occidental), est-ce que Khashoggi aurait été tué et tronçonné dans un consultat saoudien en Turquie ?

Et Khashoggi qui a aidé Ben Laden, qui l’a glorifié, qui a lancé les Frères Musulmans partout où il le pouvait, a-t-il la valeur humaine de tous ces innocents ?

Pourquoi est-ce de lui qu’on parle tant alors qu’on se tait à leur sujet?

Lina Murr Nehmé, 27 octobre 2018

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Précisions sur le voile islamique en France

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Un article que j’ai écrit sur le voile et posté il y a deux jours a suscité des commentaires durs de part et d’autre. Le but de ce post était de dire que le voile ne posait pas de problème en soi. Personnellement, je ne considère pas du tout que le voile soit un signe de sujétion pour la femme, et je ne partage pas ce qui se dit à ce sujet. Je trouve même que le voile peut être très joli. Marguerite Yourcenar partage cet avis, puisqu’elle a fait dessiner un voile pour son costume d’académicienne.

Question religion, je ne vois pas pourquoi nous voudrions la liberté religieuse alors que nous la refuserions aux autres. Mais qu’il soit bien entendu que le costume est une affaire de culture, et que lorsqu’on vit dans un pays, on doit respecter sa culture. C’est bien parce que le voile (ou le non-voile) sont considérés comme une affaire de culture que le port du voile s’est fait de façon si hostile en France. Il s’est fait comme un signe d’opposition.

Mais quand on est dans un pays, on doit s’habiller comme les gens du pays, sinon on fait de la discrimination (ou on pousse à la discrimination). C’est bien ainsi que l’entendent les Saoudiens, qui obligent les Occidentales à se voiler. En ce moment les choses changent un peu, mais de façon très superficielle. C’est pour cacher la réalité sordide, et autrement plus grave, des assassinats déguisés en accidents, des arrestations pour raisons politiques ou religieuses, du génocide au Yémen, des exécutions.

Ainsi, sous les califes, les chrétiens et les juifs n’avaient pas le droit de s’habiller comme les musulmans: il fallait que la différence se voie pour qu’on puisse les mépriser. En France, où il n’est pas possible de dicter aux Français leur habillement, on s’habille de façon différente pour marquer une distinction, et continuer la discrimination. C’est pourquoi il y a une telle hostilité envers les Blancs ou les chrétiens ou les juifs dans les quartiers islamisés. L’assassinat de Sarah Halimi, comme je l’explique dans plusieurs chapitres de L’islamisme et les Femmes, est en fait dû à cette hostilité.

Le voile est une question de coutume. Mais en France, il est utilisé comme un signe d’opposition à la culture du pays, comme un signe d’appartenance à une autre nation. Justement parce qu’il s’oppose aux coutumes vestimentaires de ce pays. Certes, les Françaises se voilaient autrefois. Mais imaginez qu’une femme s’habille avec la grosse robe à rubans style 17e siècle. Il y aurait discrimination. Et si dans les écoles on imposait autrefois un costume, c’est bien pour qu’il n’y ait pas de risque de discrimination sur base vestimentaire. Car le vêtement, après tout, c’est la première chose qu’on remarque.

Les Français prennent le port du voile de façon violente parce que c’est devenu un réflexe: à cause de la violence des islamistes en France, ils finissent par associer le voile à la haine. Et parce qu’en France, on porte le plus souvent le voile comme un signe de discrimination positive, pour se reconnaître, pour ne pas s’assimiler, et pour se distinguer des Français, en France, avec une idée de supériorité qui est intolérable (et injustifiée).

Une preuve que ce n’est pas le voile en soi qui dérange en France, mais ce que les femmes (et les hommes qui les y obligent) mettent derrière, est le succès qu’a rencontré durant des années une femme voilée, Latifa Ibn Ziaten, mère de la première victime du terroriste Mohamed Merah. Certes, elle est moins populaire maintenant, mais ce n’est pas à cause de son voile, qu’elle porte en signe de deuil (elle ne se voilait pas avant la mort de son fils, étant gardienne de musée dans une ville de province). C’est parce que Albert Chennouf-Meyer, le père d’un autre martyr tué par Merah, Abel Chennouf, a révélé une histoire sordide qui est arrivée avant l’enterrement des martyrs. Son fils, parce que catholique, a été ôté de la chambre ardente où se trouvaient ses compagnons musulmans, à la demande de Latifa.

Sinon, avant cette révélation d’un fait qu’elle n’a pas nié, Latifa était aimée, respectée, acceptée avec son voile, parce qu’elle poussait les jeunes à aimer la France. C’est l’idée qu’elle ait exercé une discrimination envers un compagnon d’armes de son fils parce qu’il était chrétien, qui l’a fait baisser dans l’esprit des gens. C’est alors qu’ils ont commencé à critiquer son voile, qu’ils avaient très bien accepté durant trois ans.

Lina Murr Nehmé, 13 octobre 2018

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Sur la nudité de l’esclave

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Un lecteur m’a demandé sur quoi je me fondais pour dire que le costume de l’esclave était la nudité.

Je me fonde sur les textes historiques, les prescriptions religieuses et les images anciennes, y compris cartes postales. Vous trouverez dans mon livre Fatwas et Caricatures les références, images, textes qui le prouvent: la femme esclave devait soit avoir le même costume que l’homme, soit être nue jusqu’au nombril. Vous ne trouvez pas que ça suffit, comme nudité?

Il y a davantage de textes sur la capture et le traitement des esclaves dans L’islamisme et les Femmes, mais ils portent surtout sur le viol et l’esclavage en soi: le costume a été traité dans le livre précédent.

Certains profitaient de ce spectacle, comme les califes. L’un d’eux frappait sur la tête l’esclave qui osait se voiler, lui demandant de quel droit elle prétendait s’habiller comme une femme libre.

Les Saoudiens et Daech ne profitent pas de cette nudité, à cause des textes qu’ils révèrent, et que j’ai traduits. Mais cela existe bel et bien.

Notez que les esclaves sont examinées et palpées nues au marché. Et qu’une fois achetées on fait ce qu’on veut d’elles et on les revend. Cela, ce n’est pas de l’histoire ancienne, Daech et Boko Haram l’ont fait.

L’image ci-dessous est un tableau peint à la main, mais il reflète exactement les descriptions d’innombrables témoins oculaires.

Un des biens que la colonisation française a faits aux femmes du Maroc a été d’avoir aboli l’esclavage… et donc la nudité comme costume infamant pour la femme “possédée”, en arabe “melk el-yamin”.

Lina Murr Nehmé, 11 octobre 2018

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